Bujumbura, le 28 octobre 2019 (Net Press) . Dans la nuit de vendredi à samedi 26 octobre, le chef de zone Muyira, de la commune Kanyosha, un prénommé Gédéon, a été attaqué à l’arme automatique. Selon des informations recueillies sur place, les balles l’ont atteint au niveau des reins, mais il n’a pas trouvé la mort heureusement.
Dans l’après-midi de ce dimanche 27 octobre, un bus Coaster qui venait de brûler les feux de signalisation au niveau du palais des arts a heurté un cycliste qu’il a trainé dans ses pneus pendant au moins 20 mètres. La victime a été dépêchée à l’hôpital mais il ne faisait plus signe de vie car il donnait l’air de ne plus respirer.
Dans le domaine des droits de l’homme, l’on rapporte qu’au moins cinq personnes ont été assassinées au cours de la semaine écoulée. Les victimes sont un policier et deux autres présentées comme étant des rebelles tués lors des combats dans la province Bubanza entre un groupe armé et les forces de l’ordre.
La quatrième victime est un leader local des Imbonerakure abattu par ses camarades du parti au pouvoir. Le corps d’une petite fille âgée de moins de 3 ans a aussi été découvert dans un fossé. Les défenseurs des droits de l’homme évoquent en outre six cas d’arrestations arbitraires, cinq employés du groupe de presse Iwacu, dont 4 journalistes et un chauffeur détenus à Bubanza. Ch.N.
Burundi - Justice
Le ministère public contre un jugement judiciaire
Muyinga, le 28 octobre 2019 (Net Press) . Le tribunal de grande instance de Muyinga, au Nord-est du pays, a acquitté la semaine dernière un certain Adamon Nshimirimana, secrétaire communal du Cnl dans la commune de Butihinda, province de Muyinga. Contre toute attente, le parquet de cette même province s’est opposé à son acquittement en interjetant appel, ce qui fait qu’il est toujours en prison, cinq jours après le jugement de son acquittement.
Signalons que cet homme vient de passer plus de 6 mois en prison, accusé d’atteinte à l’ordre public. Son arrestation était intervenue alors qu’il participait aux funérailles d’un "Cnloi" victime des coups et blessures lui infligés par les jeunes Imbonerakure dans la localité de Rukira, dans la même commune de Butihinda.
Il avait tout fait pour démontrer devant la justice qu’il n’a jamais participé aux accrochages de Rukira qui ont coûté la vie à un membre du Cnl, d’où la libération de la semaine dernière. Ses familles biologique et politique s’étaient réjouies de la sentence du tribunal, mais le satisfaction n’aura été que de courte durée.
La plupart des habitants de Butihinda qui ont suivi de près ce procès le qualifient de dossier politique, où des manœuvres dilatoires sont mises en marche uniquement pour le maintenir en prison. Pour eux donc, des pressions politiques pourraient être à l’origine de l’appel du parquet de Muyinga. D.N.
Burundi - Justice - Médias
Les journalistes du groupe de presse Iwacu transférés à la prison centrale de Bubanza
Bubanza, le 28 octobre 2019 (Net Press) . Nos confrères et leur chauffeur ont passé quatre heures d’interrogatoire ce 25 octobre avant que le substitut du procureur de Bubanza eut décidé leur détention et leur transfert à la prison centrale de la province.
Selon des sources concordantes, les journalistes du groupe de presse Iwacu ont été accusés de « complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». Cela fait la troisième nuit qu’ils viennent de passer dans cette maison de détention malgré les condamnations tout azimut de cette privation de liberté pour ces professionnels des médias.
L’on saura qu’Ils avaient été interpellés mardi 22 octobre en commune Musigati, province de Bubanza, à l’Ouest du pays, alors qu’ils s’apprêtaient à faire un reportage après l’échange de tirs entre les forces de l’ordre burundaises, accompagnées des membres de la ligue des jeunes du parti aux affaires et un groupe rebelle autoproclamé Red Tabara.
En début d’après-midi, la rédaction a cherché à entrer en communication avec le président du Cnc, Nestor Bankumukunzi, pour savoir ce que son conseil est en train de faire pour le cas de nos confrères écroués en prison. La rédaction n’a pas pu le joindre car son téléphone mobile était éteint. J.M.
Burundi - Politique
Agathon Rwasa dans la province de Cibitoke
Cibitoke, le 28 octobre 2019 (Net Press) . Le président du parti Cnl, Agathon Rwasa, était ce 27 octobre dans la province de Cibitoke, Nord-ouest du pays, pour inaugurer une permanence dans la commune de Mugina. Lors de son discours, il a indiqué que sa formation politique compte à son actif plus de 180 permanences depuis son agrément, mais a déploré que plus ou moins 30 d’entre elles ont été détruites.
Il a pointé du doigt sans détours les membres et sympathisants du parti de l’Aigle d’être derrière ces actes ignobles tout en demandant à l’administration de veiller à la sécurité de tout le monde. Il a également évoqué le cas de 6 de ses membres qui sont toujours injustement détenus à la prison centrale de Mpimba, dans la capitale économique Bujumbura.
Malgré cette situation, le président du Cnl a invité ses fidèles à ne pas céder face aux intimidations de la part du parti au pouvoir et de redoubler de vigilance surtout en ces moments de la veille des élections de 2020. N.R.
Burundi - Confessions Religieuses
Le président de l’union adventiste burundaise arrêté à l’aéroport international
Bujumbura, le 28 octobre 2019 (Net Press) . Le pasteur Lamec Barishinga, président de l’union adventiste burundaise non reconnue par Gitega a été interpellé le 24 octobre dernier l’aéroport international Melchior Ndadaye, alors qu’il se rendait aux réunions de fin d’année à Nairobi au Kenya. Il serait accusé de ternir l’image du pays à l’étranger.
Pasteur Ted Wilson, le représentant au niveau mondial de cette église, sur son compte tweeter, a appelé la communauté de l’église adventiste du 7ème jour de prier pour lui dans cette période difficile et s’est inscrit en faux contre l’intimidation et l’emprisonnement arbitraires des leaders de cette église qui ne sont pas reconnus par Gitega.
Interrogé sur cette affaire par nos confrères de la Bbc, le porte-parole au ministère de la sécurité publique et de prévention des catastrophes, Pierre Nkurikiye, s’est gardé de tout commentaire.
Pasteur Joseph Ndihokubwayo, le représentant de l’église adventiste du 7ème jour reconnu par le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique, dit que ce prélat est accusé d’envoyer une vidéo au siège de cette église qui ternit l’image du pays et qu’une correspondance a été envoyée à tous les fidèles de cette église, faisant savoir qu’il n y a pas de liberté de culte.
L’on saura que ce prélat de l’église adventiste du 7ème jour a été interpellé à l’aéroport international Ndadaye Melchior alors qu’il s’apprêtait à s’embarquer dans l’avion à destination de Nairobi.
La rédaction de Net Press a pu se procurer d’une correspondance que le représentant de l’église adventiste du 7ème jour au niveau mondial, Pasteur Ted Wilson, a adressée aux fidèles du Burundi suite à l’emprisonnement du pasteur Lamec Barishinga. Elle se trouve sur http://www.netpress.bi, rubrique "Tribune". D.N.