Juba, le 30 octobre 2019 (Net Press) . Il s’appelle Colonel Bazira, c’est un pilote très expérimenté qui est admiré par tous ceux qu’il a transportés au cours de sa carrière. Lorsqu’il était aux commandes d’un avion, tous les voyageurs à bord de l’avion étaient rassurés d’arriver en toute sécurité, surtout pour ceux qui ont peur de l’avion et Dieu seul sait combien ils sont nombreux, ceux qui le taxent de cercueil volant.
Après la vente du Falcon 50 en 2006, le Burundi s’est retrouvé sans avion de transport si bien que les pilotes burundais ont été obligés d’aller "quêter famine ailleurs". Parmi ceux qui sont partis pour chercher un lendemain meilleur, figure le colonel Bazira. Celui-ci est allé chauffer des avions dans les Iles Comores où il a connu son premier accident aérien.
Après, il se rendit en République démocratique du Congo mais là non plus, il n’aura pas beaucoup de chances car pour la deuxième fois, dans le Maniema, un avion qu’il pilotait s’est abattu dans la forêt. Encore une fois, il est sorti sain et sauf et il dut pour la seconde fois chercher du travail ailleurs.
Nous apprenons que dans l’après-midi de ce 29 octobre, alors qu’il est pilote pour le Sud-Soudan, le colonel Bazira a vu encore une fois son appareil tomber dans l’une des forêts du pays. L’avion à bord duquel il était s’est abîmé, mais les informations qui nous parviennent indiquent qu’il est bien portant. Cependant, il n’a pas encore adressé un moindre mot à ses amis de carrière.
Disons qu’il vit de façon miraculeuse car ce n’est pas fréquent que l’on survive après un crash d’avion. Quelques autres personnalités dans le monde ont eu la chance du colonel Bazira, mais ils sont tous passé de vie à trépas suite à une mort naturelle.
Le premier cas est celui que l’on a présenté comme la catastrophe aérienne de Sara-kawa, qui est un accident aérien survenu le 24 janvier 1974 à proximité de la petite localité de Sara-kawa, dans le nord de la république du Togo. Pour des raisons demeurées inexpliquées, un Douglas C-47 Skytrain effectuant la liaison entre les villes de Lomé et de Pya, transportant plusieurs personnalités politiques et militaires togolaises, dont le président de la république Gnassingbé Eyadéma, s’écrase en pleine brousse. Si le président sort indemne de l’accident, il n’en est pas de même de trois de ses généraux, du pilote de l’appareil, Jean Cattin, et de son copilote
Survenu lors d’une période de refroidissement dans les relations entre la France et le Togo pour des raisons commerciales (le Togo ayant décidé de créer quelques jours auparavant un Office Togolais des Phosphates, concurrençant ainsi directement la Compagnie Togolaise des Mines du Bénin - ou C.M.T.B. - à capitaux majoritairement français, dans l’exploitation du minerai), l’accident est vu par le président comme un sabotage organisé par les autorités françaises et la C.M.T.B. afin de tenter de l’assassiner. Si une version officieuse émanant de proches collaborateurs du pouvoir évoque une déficience mécanique pour expliquer l’accident, le président Eyadéma affirme haut et fort qu’il s’agit bien d’un sabotage, et prend en conséquence des mesures de rétorsion, à commencer par la nationalisation de la C.M.T.B. (2 février 1974).
Le deuxième cas est celui du leader palestinien, Yasser Arafat, qui est sorti indemne d’un accident d’avion. Le 8 avril 1992, Le leader palestinien, Yasser Arafat, est sorti hier sain et sauf d’un accident d’avion dans le sud de la Libye. Parti de Khartoum, l’avion d’Arafat devait faire une brève escale à Al-Sarah, localité libyenne équipée d’un aérodrome militaire. Une tempête de sable a contraint l’appareil à atterrir en catastrophe. La France comme les Etats-Unis avaient décidé de participer aux opérations de recherche. Durant treize heures, le monde s’est interrogé avant d’apprendre que le chef de l’OLP, malgré quelques contusions, était sorti indemne de l’accident qui a fait trois morts parmi les membres de l’équipage. Cette annonce a provoqué des manifestations de joie parmi la population palestinienne et notamment dans les territoires occupés et à Jérusalem-est.
Le troisième et dernier cas est celui d’un colonel burundais, Léonidas Maregarege, ancien ministre de la défense. Lors des massacres de Ntega et Marangara en 1988, le président Pierre Buyoya, qui était en mission de travail au Congo-Brazzaville, a écourté son séjour pour rentrer précipitamment dans son pays. Quand il arriva à Ntega et Marangara, il donna des ordres d’arrêter le feu à Maregarege qui était venu du camp commando de Gitega pour épauler le colonel Nengeri qui n’avait rien fait pour protéger les populations contre les assassins venus du Rwanda voisin .. Le colonel Maregarege les a repoussés et les a poursuivis jusqu’au Rwanda .
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Le colonel Maregarege, au lieu d’arrêter le feu, demanda au Président Buyoya de quitter le champ de bataille et qu’il se lava les mains si le major Buyoya y laissait sa peau. De retour à Bujumbura, le président Buyoya convoqua un conseil de guerre pour traduire le colonel Maregarege en justice et l’accusa de refus d’obtempérer à son commandant suprême des armées.
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Tous les membres du Comité militaire pour le salut national s’inscrivirent en faux contre le major et demanda plutôt que le colonel Maregarege soit décoré pour la bravoure et la détermination dont il avait fait preuve dans la défense de l’intégrité du territoire national puisque le pays était envahi par une attaque extérieure venue du Rwanda voisin.
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Comme le major est suffisamment outillé en astuces de combat contre ses ennemis, il utilisa la tactique qui consiste à se rapprocher de ses ennemis pour bien les contrôler. En trompe-l’œil, il le nomma après ministre de la défense nationale dans le gouvernement Adrien Sibomana. Alors qu’il était en pleine réunion du conseil des ministres, le major-président le dépêcha à Mbuye où il avait lui-même simulé une attaque.
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Sur son chemin de retour à Bujumbura à bord d’un hélicoptère, il fut abattu au-dessus de la Kibira par des escadrons de la mort de nationalité française venus du Rwanda. Le colonel Maregarege y laissa sa jambe et opta pour le silence pour ne pas être éliminé totalement et ce, jusqu’à son décès intervenu le 22 août 2016 au Canada. J.M.
Burundi - Justice - Médias
Quand les communautés burundaise et internationale sont sur le qui vive d’un jugement des quatre journaliste d’Iwacu et de leur chauffeur
Bubanza, le 30 octobre 2019 (Net Press) . Accusés de complicité à l’atteinte de la sécurité intérieure de l’état, les quatre journalistes du groupe de presse Iwacu et leur chauffeur ont été présentés devant la chambre de conseil ce 29 octobre qui, à son tour, doit se prononcer sur leur libération ou maintien en détention préventive dans 48 heures.
Les communautés burundaise et internationale attendent impatiemment le jugement qui peut tomber dans 48 heures. Selon des informations concordantes, les quatre journalistes du groupe de presse Iwacu et leur chauffeur ont été entendus durant deux heures ce mardi 29 octobre au tribunal de grande instance de Bubanza. Ils étaient accompagnés de leur avocats et à la sortie de la chambre, l’un des avocats, sans faire beaucoup de commentaires, a tranquillisé et a affirme avoir l’espoir d’un dénouement heureux.
Sur les ondes de la radio Bbc, le directeur de publication du groupe de presse Iwacu a affirmé que les quatre journalistes du groupe de presse Iwacu et leur chauffeur ont été entendus durant deux heures par le tribunal de grande instance de Bubanza, assisté par trois avocats et a ajouté que la sentence va tomber dans quarante-huit heures.
Antoine Kaburahe a fait savoir que les quatre journalistes autant que tout autre journaliste, sont inquiétés par la justice alors qu’ils ont fait leur travail, celui de récolter l’information, la recouper avant de la rendre publique. Il a martelé que le journaliste, dans sa mission d’informer, d’éduquer et de divertir, il est normal que ces journalistes devraient faire le reportage sur les évènements de Bubanza afin de les rendre publics. Il s’est dit que ça serait étonnant que l’attaque de Bubanza soit basculée sous le silence des professionnels des media, en l’occurrence le groupe de presse Iwacu
Nombreux observateurs indiquent la nouvelle loi régissant la presse au Burundi garantit la liberté de la presse, faisant allusion aux articles 45 et 46, qui stipulent que le journaliste exerce son métier en toute indépendance et en toute responsabilité sur l’ensemble du territoire national du Burundi. Dans l’exercice de son activité, il a libre accès aux sources d’informations et peut enquêter librement sur les faits de la vie publique et, selon l’article 46, le journaliste a droit, sur toute l’étendue du territoire national, à la sécurité de sa personne et de son matériel de travail en dehors des espaces et des objectifs légalement protégés. Il ne serait lui être refusé de filmer des évènements, de publier et de commenter des informations à caractère public
Selon nos sources, les événements de Bubanza suscitent un intérêt pour la presse tant publique que privée, quatre journalistes et un chauffeur du Groupe de presse IWACU se sont rendus sur le lieu des affrontements pour tenter de collecter des informations de terrain, selon les règles de l’art. Avant d’effectuer leur travail, il serait impensable que ces professionnels des medias soit arrêtés, dépouillés de leur matériel et conduits au cachot de la police en commune de Musigati en province de Bubanza.
Nos interlocuteurs s’inscrivent en faux contre les musèlement de la liberté de la presse au Burundi depuis 2015, des organes de presse ont été incendiés, suivis de l’exil d’une centaine de journalistes, en témoigne la disparition mystérieuse du journaliste du groupe de presse Iwacu, Jean Bigirimana depuis le 22 juillet 2016, l’interdiction d’émettre sur le territoire national des médias internationaux comme la BBC et la VOA, la mise en garde contre certains médias dont la RFI, la suspension du journal en ligne IKIRIHO. N.R.
Burundi – Onu - Justice
Les Nations unies demandent la libération du défenseur des droits de la personne humaine Germain Ruvakuki
New York, le 30 octobre 2019 (Net Press) . Professeur à l’Université Arcadia de Philadelphie, Sètondji Roland Adjovi est aussi membre du groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire. Il a demandé la libération du défenseur des droits de la personne humaine au Burundi Germain Ruvakuki, condamné à 32 ans de prison, accusé de « participation à un mouvement insurrectionnel ». Roland Adjovi dit que le défenseur des droits de la, personne humaine Germain Ruvakuki ce dernier n’a commis aucun crime. Et ajoute que rien de justifie son incarcération.
Roland Adjovi s’interroge si Gitega sera flexible aux demandes du groupe de travail et ajoute que les Nations unies sont au courant d’autres cas, au Burundi, où le pouvoir ne se plie pas aux demandes des Nations unies pour le respect des droits de la personne humaine.
Des experts de l’ONU appellent Gitega à libérer Germain Rukuki, arrêté il y a deux ans au Burundi. Ce membre de l’ONG Acat, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, a été condamné à 32 ans de prison, notamment pour « participation à un mouvement insurrectionnel ». D.N.
Burundi - Politique
Le conseil des ministres se penche sur le statut d’un ancien chef d’Etat
Bujumbura, le 30 octobre 2019 (Net Press) . Il se tient ce mercredi 30 octobre depuis le palais Ntare Rushatsi un conseil des ministres sous la présidence du chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza. Sur son agenda, ledit conseil devra se pencher sur le statut d’un ancien chef d’état au terme de son mandat.
Selon nos sources, ce conseil des ministres se penchera sur les honneurs et les privilèges d’un ancien chef d’Etat au terme de son mandat. Une certaine opinion dit que le conseil des ministres va trancher en faveur des privilèges du président de la République sortant, Pierre Nkurunziza, qui juré sur tous les toits de ne pas se représenter aux échéances électorales de 2020, ce qui pourrait améliorer les conditions de vie des anciens chefs d’Etat comme le major Pierre Buyoya, Sylvestre Ntibantunganya et Domitien Ndayizeye. Ch.N.
Rectificatif.
Dans notre édition de ce 29 octobre 2019, une erreur malencontreuse s’est glissée dans l’une e nos dépêches, malheureusement dans le titre "La Tanzanie persiste et signe : le rapatriement est volontaire". Il faudra plutôt lire, "Le Hcr persiste et signe : le rapatriement est volontaire". La rédaction présente ses excuses auprès de ses lecteurs et du Hcr.