Mogadiscio, le 7 novembre 2019 (Net Press) . Des informations dignes de foi font savoir que les militaires burundais de l’Amisom et qui sont basés en Somalie ont bénéficié des chars de combats blindés pour mener à bien leur mission. Les mêmes sources d’information précisent que ces blindés ont été commandés par le ministère burundais de la défense et qu’ils auraient été achetés aux Emirats Arabes unis.
Pour les militaires burundais, ces chars de combats arrivent au moment où il y avait un manque criant d’outils à ce contingent, raison pour laquelle, d’après certaines analystes, il y avait facilités pour les terroristes Al-Shabab d’attaquer les positions militaires des Burundais quasi sans défense. N.R
Burundi - Justice - Médias
Le président du Cnc répond au yoyo devant les préoccupations des journalistes
Bujumbura, le 7 novembre 2019 (Net Press) . Répondant aux questions des journalistes hier sur les motifs de la détention des journalistes du groupe de presse Iwacu, le président du Cnc, Nestor Bankumukunzi, a déclaré qu’il n’a pas beaucoup de choses à dire car son organe n’est pas encore au courant des motifs de leur incarcération.
Malgré cela, il a indiqué qu’au cas où nos confrères auraient été arrêtés dans l’exercice de leur métier, que la loi soit respectée et qu’au contraire, les journalistes peuvent être poursuivis comme d’autres citoyens.
Le président du Cnc, lui-même journaliste de carrière, n’a pas convaincu l’opinion car depuis que les journalistes du groupe de presse Iwacu ont été incarcérés, il était au Burundi et suivait les informations comme tout le monde. Il ne pouvait pas donc s’attendre à ce que le procureur général se présente au bureau du président du Cnc, ou tout au moins le saisisse par écrit, pour lui dire les motifs de l’arrestation des journalistes.
Par ailleurs, le même procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi, a fait une déclaration par voie de presse publique pour clarifier les circonstances d’emprisonnement de nos confrères. Cela veut dire tout simplement que son organe n’a pas du tout été considéré dans le traitement du dossier des journalistes et de leur chauffeur.
Il y a 8 ans, son lointain prédécesseur, Pierre Bambasi, avait eu à gérer une situation similaire avec l’emprisonnement de Hassan Ruvakuki, journaliste à la radio Bonesha et correspondant de Rfi en Kiswahili. Pressé par les questions des journalistes, l’ancien président du Cnc n’ira pas par quatre chemins pour dire qu’il ne sait pas pourquoi il est emprisonné.
Il a tout simplement répondu que le dossier est entre les mains de la justice et que le Cnc n’est pas compétent pour s’exprimer sur un dossier en cours d’instruction. Tout le monde avait été unanime que Pierre Bambasi avait trouvé une échappatoire compréhensible, des déclarations des politiciens en cours d’arguments.
Signalons qu’en cette date, nos confrères du groupe de presse Iwacu, Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Egide Harerimana, Térence Mpozenzi et leur Chauffeur Adolphe Masabarakiza ont été arrêtés le 22 octobre dernier alors qu’ils étaient en reportage dans la commune de Musigati, en province de Bubanza, à l’Ouest du pays.
Ils avaient été accusés de complicité dans l’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. En date du 26 octobre, ils ont été transférés dans la prison de Bubanza où 48 heures plus tard, ils ont été entendus par la chambre de conseil du tribunal de grande instance de Bubanza. Cette dernière a confirmé leur détention préventive, une décision contestée par leurs avocats-conseil qui ont interjeté appel.
Le procureur général de la République, en date du 31 octobre, avait indiqué qu’ils n’ont pas été arrêtés pour leur statut de journalistes, mais pour la nature de l’infraction. Malgré cela, des organisations de la société civile tant nationales qu’internationales, les milieux politiques et diplomatiques demandent leur libération sans conditions. J.M.
Burundi - Politique
Le parti Cnl sort de son silence !
Bujumbura, le 7 novembre 2019 (Net Press) . Le parti congrès national pour la liberté (Cnl) agréé le 14 février 2019, à travers une déclaration lue par le porte-parole de cette formation politique, Terence Manirakiza, dénonce la recrudescence du harcèlement des militants du parti Cnl et le verrouillage de l’espace politique et le plan national d’élimination systématique et d’emprisonnement des responsables de ce parti en commençant par le plus haut sommet.
Dans cette déclaration, le parti Cnl affirme que les responsables politiques du parti au pouvoir et ses alliés, certains responsables administratifs issus du parti au pouvoir ainsi que certains membres de la jeunesse affiliée au parti au pouvoir et ajoute que cette chasse à l’homme est mêlée de toutes sortes de harcèlement, de montages grotesques, d’intimidations, de violences physiques et verbales, des arrestations suivies d’emprisonnements arbitraires.
Selon cette déclaration, le parti Cnl affirme par la suite d’un montage qui se traduit par le piratage et l’utilisation des insignes du parti, une éventuelle fabrication et distribution de T-Shirt à l’effigie du président du parti et des képis ainsi que des tenues policières et militaires et éventuellement des armes à feu dans le but d’indexer le parti Cnl et ses leaders.
Des canaux de communication pirates, you tube, twitter et facebook fusent et s’approprient le nom du président du parti, les insignes du parti et diffusent des messages incendiaires aux fins de désorienter l’opinion par rapport à la vision du parti. Les comptes déjà identifiés sont notamment le compte youtube dénommé @CNL inyankamugayo et autres twitter et facebook, et par la même occasion , le parti Cnl porte à la connaissance du public que sa communication en ligne se limite à deux comptes : you Tube « Congrès National pour la liberté « et le compte Twitter : « @cnlburundi ».
Dans cette déclaration, le parti Cnl dit qu’il observe avec amertume un phénomène atypique de montages poussé à outrance dans certains coins du pays où les harcèlement visant les responsables et les militants du parti atteignent leur paroxysme et donne un exemple de ce qu’il qualifie d’ un simulacre de tentative d’assassinat contre un chef de zone de Muyira, commune Kanyosha, province de Bujumbura. Ce montage a déjà fait arrêter et emprisonner sans aucune forme de procès plus d’une vingtaine de militants du parti Cnl et se demande comment plusieurs dizaines de personnes peuvent comploter contre un individu. Il ajoute que ces arrestations sélectives entrainent une fuite massive des militants et d’autres vivent dans une peur-panique car, selon cette déclaration, une liste des militants recherchés serait dressée comme le témoignent les arrestations de leur militants qui se poursuivent.
Selon nos sources, sur l’ensemble du territoire national, le parti Cnl dénombre plus de deux cent militants emprisonnés dans les prisons et cachots et leurs dossiers sont relégués aux oubliettes pour des raisons qu’il qualifie de « politique »et cite les provinces les plus touchées : Bujumbura, qui, a elle seule, enregistre plus d’une centaine, Ngozi, Kirundo, Gitega, Karusi, Rumonge, Kayanza, Cibitoke, Muyinga et plus d’une cinquantaine de permanences ont été vandalisées dans quatorze province du pays sans que les auteurs des forfaits ne soient pour le moins inquiété.
Le parti Cnl demande au gouvernement de libérer les prisonniers d’opinion injustement incarcérés afin qu’ils jouissent des droits et libertés civils et politiques consacrés par la constitution, de mettre sur pied un mécanisme de vérification des faits par des commissions mixtes, et a la communauté tant nationale qu’internationale de suivre de près l’évolution de la situation politico-sécuritaire qui prévaut au Burundi à la veille des élections générales de 2020. Il demande au parti au pouvoir de s’imprégner des idéaux de la compétition et surseoir aux montages grotesques et aux violences tant physiques que verbales contre leurs militants, et aux "Cnlois" de rester sereins, calmes, vigilants, sans toutefois céder ni à la peur, ni à la provocation. D.N.