Muyinga, le 13 novembre 2019 (Net Press) . Il s’appelle Abdoul Manirutingabo, un enseignant de l’école fondamentale de Kavumu, commune Butihinda, en province de Muyinga, au Nord-est du pays, reste introuvable depuis quatre jours, selon des sources d’informations concordantes.
Selon les témoins sur place, cet enseignant aurait été enlevé par les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure, à l’Ecofo Kavumu, puis conduit vers une destination inconnue. Ses collègues ainsi que ses voisins disent que la victime était à l’aise avec son entourage et des doutes planent sur cet enlèvement et disparition mystérieuse et privilégient la piste qu’il aurait été tué .
Et dans la même foulée, un certain Gilbert Irakoze, militant du parti Conseil national pour la liberté (Cnl), dans la localité d’Ijenda, en commune Mugongo –Manga, dans Bujumbura rural, a été arrêté par la police accompagnée par un responsable de la ligue des jeunes du parti au pouvoir (Imbonerakure ) Éric Barakamfitiye. Des informations concordantes indiquent que certains membres du parti Cnl, à savoir Térence Kagabo, Gervais Harerimana, J.Claude Nizigiyimana, Emery Hakizimana, Hygues Kankiko, Terence Kankiko et Steve Nizigiyimana, seraient dans le viseur de l’œil du cyclone. N.R.
Burundi - Sécurité
La police burundaise met la main sur divers articles frauduleux à la frontière burundo-congolaise
Bujumbura, le 13 novembre 2019 (Net Press) . Le porte-parole adjoint du ministère de la sécurité publique et de la prévention des catastrophes, Moise Nkurunziza, dans un point de presse animé ce mardi 12 novembre, a fait savoir que la police de l’air et des frontières a mis la main vers 4 heures du matin sur divers articles frauduleux à la frontière entre le Burundi et la Rdc, dans la zone Rukaramu, commune Mutimbuzi, dans la province de Bujumbura rural.
Moise Nkurunziza a affirmé que la police a saisi 197 pagnes, 24 petites bouteilles de vin (Amalura) conservées dans de grandes bouteilles, 23 bouteilles de vin de Gorden, 8 bouteilles de vin appelé communément Ricard, 7 bouteilles du liqueur Campari et 9 bouteilles du liqueur Chivas
Selon Moise Nkurunziza, le véhicule de type Probox immatriculé sous le numéro J 6570 A de l’entreprise New Way, qui servait dans le transport de ces produits frauduleux a été saisi. Selon nos sources, ces produits ont été remis à l’office burundais des recettes. Moise Nkurunziza demande à la population de cette localité de collaborer avec la police pour décourager toute tentative de fraude.
Berchmans Niyonzima, commissaire des enquêtes, renseignement et gestion du risque à l’Obr, qui était sur place à Rukaramu en commune Mutimbuzi, salue ce comportement de la police, la population et les militaires accrédités sur place, qui ont saisi ces produits frauduleux. Il a ajouté que le fraude aux frontières des pays limitrophes a connu une baisse de 90%
Le commissaire Niyonzima demande aux commerçants d’en découdre avec le trafic des produits frauduleux et en a profité pour informer la population que celui qui dénonce le trafic de fraude reçoit une récompense de 10% des taxes que devraient payer ces produits et en toute discrétion. Il a fait savoir que les propriétaires de ces produits frauduleux qui ont été saisis vont payer des taxes à l’Obr et au cas contraire, ces produits seront vendus aux enchères.
Dans la même foulée, Moise Nkurunziza a fait savoir que lors d’une fouille-perquisition opérée par la police ce mardi 12 novembre au quartier Mirango II, zone Kamenge, en commune urbaine de Ntahangwa, la police a saisi 85 kilos de chanvre chez le domicile de Jean Mugisha qui par la suite a été arrêté pour une enquête préliminaire. J.M.
Burundi - Ouganda - Réfugiés
Le ministre de l’intérieur annule sa visite aux réfugiés burundais basés à Kampala
Bujumbura, le 13 novembre 2019 (Net Press) . Le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, avait prévu une visite de sensibilisation au rapatriement des réfugiés burundais basés à Kampala en Ouganda le weekend dernier. Nous apprenons que pour des raisons qui n’ont pas été évoquées, son déplacement a été annulé à la dernière minute.
Pourtant, la primature ougandaise, qui est également chargée de la question des réfugiés, avait annoncé cette visite et avait demandé aux responsables de ces Burundais de partager cette information avec les autres afin qu’ils se présentent massivement à l’invitation du ministre Barandagiye.
Les mêmes informations indiquent que les réfugiés burundais avaient mal accueilli cette nouvelle et entendaient manifester contre la venue de cette autorité burundaise. Selon des informations en provenance de Kampala, ils étaient déterminés à démontrer à la face du monde qu’ils ne sont pas prêts à se faire rapatrier de force.
Au jour indiqué, le ministre Barandagiye ne s’est pas présenté et il aurait évoqué des raisons de sécurité. Mais pour ceux qui sont à Kampala, il aurait évité la réédition de 2016 à Nakivale, toujours en Ouganda, où il avait été hué jusqu’à se fâcher contre ses compatriotes qui ont fui le pays. D.N.
Burundi - Politique
Vers le rapatriement d’une cinquantaine de Burundais
Bujumbura, le 13 novembre 2019 (Net Press) . Selon des informations concordantes, des membres de l’opposition extérieure, au nombre de 50, auraient l’intention de se rassembler à Addis Abeba, en Ethiopie, pour qu’ils rentrent à Bujumbura en date du 16 novembre 2019 à 13 heures.
Selon ces informations, ces Burundais proviendront des pays comme l’Allemagne, la Grande Bretagne, l’Ouganda, la Tanzanie ainsi que l’Afrique du Sud. Aussitôt arrivés à l’aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura, ils devraient, après les formalités d’usage, se rendre vers la permanence du parti Cdp, sise avenue Makamba, où l’on va procéder à son ouverture solennelle. Signalons que ce parti politique est dirigé par Anicet Niyonkuru, celui-là même qui était récemment venu à Bujumbura pour probablement préparer cette rentrée.
La sécurité de ceux qui rentrent sera assurée par le ministère de la sécurité publique er s’installeront dans un premier temps à l’hôtel Top Hill du Dr. Jean Minani, qui devrait lui aussi rentrer prochainement, et qui a mis gratuitement cet immeuble à la disposition des membres de l’opposition extérieure qui seront de retour au Burundi. Ch.N.
Burundi - Gouvernance
Le Burundi classé parmi les pays non démocratiques
Washington, le 13 novembre 2019 (Net Press) . Ce classement a été réalisé par Freedom House, une organisation non-gouvernementale financée par le gouvernement américain et qui étudie l’état des lieux de la démocratie dans le monde. Créée le 31 octobre 1941, cette association a été fondée par Anna Eleanor Roosevelt, épouse de Franklin Delano Roosevelt, président des Etats-Unis du 4 mars 1933 au 12 avril 1945.
Le co-fondateur de cette association s’appelait Wendell Lewis Willkie, un avocat et un homme politique américain, membre du parti démocrate puis du parti républicain. Il fut le candidat républicain à la présidence des Etats-Unis en 1940 sans succès. L’histoire américaine affirme que l’épouse du président américain de l’époque a été la première à rendre ce rôle actif.
C’est donc cette organisation qui a placé le Burundi parmi les pays sans démocratie dans le monde. Pour cette dernière, les droits de l’homme sont bafoués dans ce pays tout comme les autres pays à court de la démocratie. Le Burundi a été comparé aux nations comme le Venezuela, la Serbie, le Nicaragua, le Bangladesh, le Pakistan, etc.
Selon Freedom House, il n’y a pas d’élections crédibles dans ces pays et il y a un manque de liberté de pensée politique et de presse. Pour conclure, Freedom House place le Burundi parmi les 7 pays qui violent les droits de l’homme. N.R.
Burundi - Nécrologie
Départ pour l’Eternité d’un ancien gouverneur de la banque centrale
Nairobi, le 13 novembre 2019 (Net Press) . Il s’appelle Grégoire Banyiyezako, ancien gouverneur de la banque de la République du Burundi. Alors qu’il a été subitement attaqué par une maladie qui aurait été identifiée par les médecins comme une occlusion intestinale, il a été évacuée d’urgence sur Nairobi le 11 novembre pour s’éteindre le lendemain.
Selon des informations de la banque centrale du Burundi, Grégoire Banyiyezako a été nommé gouverneur de la banque de la République du Burundi le 12 juin 1998, au moment où le Burundi était sous embargo économique imposé par la sous-région suite au deuxième putsch du major Pierre Buyoya, le 25 juillet de la même année, contre Sylvestre Ntibantunganya.
Les informations de la même banque centrale précisent que c’est sous son mandat que la banque a initié le marché des enchères de devises (MED) destiné à stabiliser le franc burundais. C’est le gouverneur qui a amélioré significativement les conditions de travail des employés, dont le barème des salaires.
Il a permis l’égalité entre les hommes et les femmes en autorisant le personnel féminin à avoir droit de soigner leurs enfants et de bénéficier d’un crédit logement. Avant cette "révolution", la culture burundaise voulait que si les femmes possédaient une maison, c’était un motif pour mépriser leurs maris. Il s’éteint à l’âge de 64 ans. D.N.