Cibitoke, le 16 novembre 2019 (Net Press) . Des habitants de la commune Mabayi, dans la province de Cibitoke, au Nord-Ouest du pays, s’inquiètent d’une présence des hommes armés parlant le kinyarwanda dans la réserve naturelle de la Kibira. Les mêmes informations indiquent qu’ils sont en tenues militaires.
Les mêmes habitants indiquent que ces hommes sont ravitaillés par des hommes qui portent des tenues militaires ressemblant étrangement avec celles de l’armée burundaise et que personne ne connaît leur identité jusqu’à présent. Des informations indépendantes indiquent qu’ils seraient venus de la République démocratique du Congo avec comme objectif l’attaque du Rwanda.
Les habitants de cette localité vivent une peur-panique et certains parmi eux ne passent plus la nuit dans leurs ménages. Malgré cette situation décrite par la population, les sources militaires affirment que la réserve naturelle est contrôlée par l’armée burundaise et qu’il n’y a pas de présence des étrangers dans la Kibira. J.M.
Burundi – Sécurité
Le fils de l’opposant Léonce Ngendakumana à la prison centrale de Mpimba
Bujumbura, le 16 novembre 2019 (Net Press) . Le fils de Léonce Ngendakumana, actuellement vice-président du parti Frodebu et candidat présidentiel du parti Frodebu, a été transféré à la prison centrale de Bujumbura, dite Mpimba la nuit de ce mercredi le 13 novembre.
Selon des sources digne de foi, Lambert Bibonimana avait été enlevé par des agents de renseignements jeudi le 7 octobre, non loin du domicile de son père, dans le quartier résidentiel de Kiriri, en zone de Rohero, dans la capitale économique Bujumbura.. Il est accusé d’être impliqué dans la tentative d’assassinat contre le chef de zone de Muyira (commune de Kanyosha, province de Bujumbura) à quelques kilomètres de la ville de Bujumbura.
Cet homme politique s’inscrit en faux contre cet emprisonnement qu’il qualifie d’« arbitraire », d’autant plus que son fils n’a jamais été auditionné par un officier de la police judiciaire à part l’ordre de signer un procès-verbal qui l’implique dans la tentative d’assassinat du chef de zone de Muyira. Il dénonce ce qu’il qualifie de complot qui vise à l’anéantir.
C’est un complot monté de toutes pièces car mon fils n’a jamais appartenu à un parti politique. À ma surprise, on lui colle l’étiquette d’un membre du CNL », a indiqué le papa candidat.
L’opposant historique du parti au pouvoir dit que son fils a été kidnappé en plein jour par les services secrets burundais. Il affirme être au courant qu’il y a d’autres plans pour l’arrêter suite à son combat politique, l’emprisonnement de son fils étant un signe avant-coureur. N.R
Burundi - Politique
L’opposant historique Agathon Rwasa sort de son silence
Bujumbura, le 16 novembre 2019 (Net Press) . Dans une conférence de presse numéro 0001, le président du parti congrès national pour la liberté (Cnl) et premier président de la chambre basse du parlement burundais, Agathon Rwasa, a déploré hier une situation politico-sécuritaire inquiétante à la veille des élections de 2020.
Agathon Rwasa a regretté le harcèlement tous azimuts des responsables, des militants et sympathisants, l’arbitraire de certaines autorités administratives qui se traduit par des arrêts momentanés et brusques de ses activités qui préalablement alors qu’elles étaient autorisées par qui de droit.
Pour lui, des motifs fallacieux sont inventés pour empêcher l’implantation et l’inauguration de ses permanences, le vandalisme de beaucoup de ses permanences à travers tout le pays et, selon lui, sous l’œil complice de l’autorité locale, les fermetures par l’administration de certaines des permanences déjà inaugurées et officiellement autorisées par la même administration.
On remarque également une ingérence de l’administration dans l’organisation interne des activités, notamment l’empêchement des réunions ordinaires soi-disant que les effectifs dépassent les standards non encore connu officiellement.
Agathon Rwasa a déclaré que le harcèlement des militants et sympathisants du parti Cnl a atteint son paroxysme, avant d’ajouter que ledit harcèlement se traduit par des arrestations et emprisonnements arbitraires, les assassinats (cas de Muyinga, de Marangara et de Gashikanwa), des attaques ciblées des militants du Cnl, des montages grotesques contre les responsables avec comme motif la détention illégale des effets militaires et policiers.
Agathon Rwasa fait savoir que l’organisation du processus électoral en soi présage des élections peu crédibles et cite notamment la mise en place biaisée des Cepi et Ceci à travers tout le pays. Il renchérit que le parti au pouvoir et ses alliés se sont taillés la part du lion au moment où le parti Cnl n’a reçu que 17/153 pour les Cepi et 65/595 pour les Ceci et les recours de cette formation politique ont été rejetés.
Le parti Cnl s’insurge contre certains responsables des partis politiques qui s’arrogent le droit de fustiger et calomnier le parti Cnl et ses leaders en utilisant des propos malveillants, pleins de haine et de division et de nature à détourner l’opinion de la population burundaise ainsi que la vision et les objectifs visés par le parti Cnl. Il a donné le cas d’espèce de Jacques Bigirimana, en date du 13 novembre 2019 sur les ondes des médias nationaux, mais également ceux d’autres responsables des partis politiques qu’il qualifie de « zélés du pouvoir », en l’occurrence le Radebu, le Frodebu Nyakuri Iragi rya Ndadaye, le Msp Inkinzo et a réclamé leur droit de réponse à travers ces médias.
Le parti Cnl déplore le montage en cours contre ses responsables et militants dans les provinces de Bujumbura, de Karusi et de Ngozi et selon le parti Cnl, plus grave est l’administrateur de la commune Nyamurenza, en province de Ngozi, au Nord du pays, qui s’est arrogé le droit d’empêcher la libre circulation dans cette commune en dressant les jeunes Imbonerakure avec le seul prétexte que lesdits militants n’étaient pas natifs dudit lieu, suivie par la suspension in extrémis des cérémonies inaugurales de la permanence communale.
Le parti Cnl demande la libération immédiate de tous ses militants et responsables emprisonnés dans ces circonstances. Ch.N.
Burundi - Education
L’hebdomadaire "La Voix de l’Enseignant" de nouveau dans les kiosques
Bujumbura, le 16 novembre 2019 (Net Press). D’entrée de jeu, notre confère nous fait savoir que l’université des Grands Lacs imprègne ses enseignants de la pédagogie universitaire. Pour pouvoir accueillir les lauréats des écoles fondamentales qui ont suivi la pédagogie d’intégration, l’université des Grands Lacs organise à l’intention des enseignants à temps partiel et permanent un séminaire sur la pédagogie universitaire. Celle-ci est centrée sur l’étudiant et vise les compétences à acquérir.
Toujours dans ce secteur, il est évoqué des des nouveaux syndicats des enseignants qui sont en porte-à–faux avec leurs confrères ainés. SYPEDUC et SYGEPBU sont les nouveau-nés dans la famille syndicale des enseignants. Les responsables de ces syndicats s’inscrivent en faux contre les projets mis en place par leurs prédécesseurs, notamment la coalition spéciale des syndicats des enseignants pour la solidarité nationale (COSSESONA) qu’ils accusent d’avoir opéré illégalement des retenus sur les salaires.
Aussi, ils sont contre la façon de travailler de la fondation pour le logement du personnel enseignant(FLE). Les leaders de ces syndicats exigent qu’ils soient associés dans la gestion de ces projets pour qu’ils défendent les intérêts de leurs membres. Cette prise de position a été prise lors de la conférence de presse que les deux syndicats ont organisée ce jeudi, le 14 novembre 2019.
Par ailleurs, la pédagogie d’intégration est peu ou mal appliquée au post-fondamental. Dès le début de cette année scolaire 2019-2020, les conseillers au bureau d’étude des programmes de l’enseignement post-fondamental(BEPEPF) ont été déployés dans toutes les écoles du pays qui ont le cycle post-fondamental. Ils avaient la mission de voir si les enseignants appliquent la nouvelle méthodologie d’enseignement, la pédagogie d’intégration. Cette dernière met l’accent sur ce que l’élève doit maîtriser à la fin de chaque année scolaire, et en fin de scolarité, plutôt que sur ce que l’enseignant doit enseigner.
Le rôle de celui-ci est d’aider ses élèves à exploiter les apprentissages de la meilleure manière possible pour les amener à résoudre des tâches complexes, semblables à celles de la vie de tous les jours. Le constat de ces conseillers est que cette nouvelle pédagogie est peu et mal appliquée. Beaucoup d’enseignants continuent à recourir à l’ancienne méthodologie, pédagogie par objectif.
Les raisons avancées par les enseignants pour se disculper sont le manque des connaissances suffisantes en cette matière, les effectifs pléthoriques des élèves dans les classes, des matières vastes et le faible niveau des élèves qui leur empêche de faire une réflexion solide. Les conseillers pédagogiques balaient d’un revers de mains ces alibis et recommandent à l’enseignant d’appliquer uniquement cette nouvelle pédagogie car, il n’y a pas d’alternative.
Quant au recrutement de nouveaux enseignants, il traîne mais dans l’entre-temps, les parents payent les vacataires. Dans des réunions trimestrielles des parents qui se tiennent dans la province de l’Education, de la Formation Technique et Professionnelle en mairie de Bujumbura, les directeurs dont les écoles accusent un manque d’enseignants de tel ou de tel autre cours demandent aux parents soit de contribuer pour payer les enseignants vacataires ou de laisser les élèves chômés. D.N.
Burundi - Culture
Du renouveau dans la culture burundaise !
Bujumbura, le 16 novembre 2019 (Net Press) . L’écrivain Zénon Manirakiza a présenté ce vendredi 15 novembre son ouvrage intitulé « la parole édifiante » qui vise la promotion de la langue nationale, le Kirundi et la culture.
Dans cet ouvrage de 215 pages, Zénon Manirakiza a brossé la philosophie de la parole qui vise à immortaliser ce qui est cher pour la société burundaise, pour épargner la déculturation, un courant qui a attaqué le système de valeur burundaise, selon l’auteur de ce livre. Pour lui, il y a un constant amer que la déculturation de la culture burundaise et de la langue nationale, le Kirundi, a atteint son plus haut degré de paroxysme et constitue une entrave pour le développement de la nation.
Zénon Manirakiza dit qu’aucun pays du monde ne s’est développé en négligeant sa valeur. Dans cet ouvrage centré sur la sauvegarde de la culture burundaise et la langue nationale, l’auteur a fait savoir que le contexte de la déculturation de l’humanisme est un concept connu en Afrique, caractérisé par la démonstration des divisions sur base ethnique et régionale.
Dans cette parution, Zénon Manirakiza a donné un message à partir des contes et des proverbes, ces moyens de communication courts qui véhiculent beaucoup d’enseignements caractérisés par la tournure à caractère poétique et vise à donner le message à l’endroit de la jeunesse qui est souvent emportée par le courant de la mondialisation, ce qui hypothèque la sauvegarde de la culture burundaise.
Zénon Manirakiza admire la jeunesse qui représente l’espoir du lendemain meilleur et qui est capable de faire hisser les couleurs du drapeau national et invite les ainés d’aider la jeunesse source de la prospérité du pays, à se relever pour l’avenir de la nation.
L’on signalera que la date du 15 novembre 2019 n’a pas été choisie au hasard car elle correspond au 54ème anniversaire de la naissance de cet auteur, intellectuel hors normes, qui a fait ses études secondaires dans les séminaires et supérieures à l’Université du Burundi. Il les a poursuivies à Lyon en France avant de revenir au pays et travailler dans des secteurs variés du pays. L’on saura qu’il a été un peu partout dans le système des Nations Unies, dans le domaine de la recherche et il a toujours presté avec abnégation, d’où il a tiré un bagage intellectuel rare chez le commun des mortels dans notre société.
Investi Mushingantahe chez lui à la colline natale, il a été vice-président du conseil national des Bashingantahe, il a été vice-président du Centre de Recherche sur l’Inculturation et le Développement, CRID, où il a toujours produit des publications dans la revue "Au Cœur de l’Afrique", ACA". J.M.
Burundi - France - Société
"Premier anniversaire des « gilets jaunes » : à quoi faut-il s’attendre ce samedi ?", dixit Rfi
Paris, le 16 novembre 2019 (Net Press) . Acte 53 des « gilets jaunes » ce samedi 16 novembre, celui de l’anniversaire. En France, il y a un an presque jour pour jour, le mouvement investissait les ronds-points pour dénoncer la hausse des taxes sur le carburant. Ce samedi, les « gilets jaunes » veulent faire les choses en grand et retrouver la mobilisation des débuts.
Après des semaines de mobilisation en berne, les « gilets jaunes » veulent être nombreux pour le premier anniversaire de leur mouvement.
Plus de 140 appels à manifester dans tout le pays, mais c’est Paris qui concentrera le plus d’actions, avec pour objectif les Champs-Élysées. Les « gilets jaunes » n’y sont plus retournés en nombre depuis le 16 mars, lors d’un acte 18 particulièrement violent. Depuis, la zone leur est interdite.
Une interdiction que les « gilets jaunes » comptent bien braver. C’est le cas d’Éric Drouet, une figure du mouvement qui entend rejoindre les Champs-Élysées en fin de journée. Auparavant il appelle à bloquer le périphérique parisien.
Dans le reste du pays, des appels à manifester ont été lancés un peu partout. Nantes, Lyon, Montpellier, Marseille, Toulouse avec, ici, un rassemblement classique ou là un blocage de pont. Les zones commerciales devraient également être ciblées. Un des enjeux pour les « gilets jaunes » sera donc de faire le nombre. D.N.