Kigali, le 21 novembre 2019 (Net Press) . Le numéro deux de la diplomatie rwandaise, Olivier Nduhungirehe, dément catégoriquement toute implication de son pays dans l’attaque survenue dans la petite matinée du 17 novembre 2019 en commune Mabayi, en province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays. Olivier Nduhungirehe, dans un entretien de l’agence France presse (Afp), a tenu à préciser que ces accusations ne sont pas fondées.
Ce démenti intervient au lendemain de la déclaration du chargé de la communication au ministère de la défense nationale et des anciens combattants, le major Emmanuel Gahongano, dans un message rendu public à la Radio et télévision Nationales du Burundi, faisant état d’une attaque perpétrée par des éléments venus du Rwanda.
De son côté, le président du parti front national pour la libération, Fnl, Jacques Bigirimana, qu’une certaine opinion indexe de satellite du gouvernement de Gitega, a indiqué au cours d’une conférence de presse, qu’il s’inscrit en faux contre l’attaque de Mabayi survenue dans la nuit du 16 au 17 novembre 2019. Il a précisé que le Rwanda est derrière cette attaque, selon les témoignages qu’il a reçus par des éléments de la commune Mabayi. Il a fait t savoir que le Burundi est prêt à réprimer toute forme d’agression en provenance du Rwanda.
Jacques Bigirimana s’inscrit en faux également contre une certaine opinion qui stipule que cette attaque prend l’origine en Ouganda, estimant que c’est une pure manipulation des ennemis du pays qui veulent ternir les relations diplomatiques entre Gitega et Kampala. Il a trouvé comme argument que les deux pays ne sont pas limitrophes pour faciliter cette attaque. Il a enfin demandé au gouvernement burundais de réprimer toute forme d’agression venue de l’extérieur. N.R.
Burundi - Justice - Médias
Sans surprise, la détention préventive de nos confrères et consœurs maintenue
Bujumbura, le 21 novembre 2019 (Net Press) . C’était prévisible que les journalistes du groupe de presse Iwacu soient maintenus en détention préventive par la chambre de conseil de la cour d ’appel de Ntahangwa, au Nord de la capitale économique Bujumbura. Ainsi, seul le chauffeur d’Iwacu a été acquitté par la même chambre judiciaire.
Les avocats de la défense déplorent cette décision de maintenir Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana en prison alors qu’ils n’ont rien fait pour qu’ils méritent un sort pareil. Ils entendent désormais défendre leurs clients dans le fond de l’affaire au tribunal de grande instance de Bubanza.
Des juristes contactés par la rédaction ont déclaré que c’était prévisible, surtout que le procureur général de la République avait fait une sortie médiatique niant leur incarcération parce qu’ils sont des journalistes, mais suite à la nature de l’infraction qui pèse à leur charge. En d’autres termes, ont-ils poursuivi, le traitement de ce dossier échappé à la justice car il devient de plus en plus politique.
Rappelons que ces journalistes ont été arrêtés en date du 22 octobre dernier dans la commune de Musigati, alors qu’ils étaient partis pour un reportage sur l’insécurité qui régnait dans cette localité, avant d’être transférés dans la prison de Bubanza le 26 octobre. Ils sont accusés de complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.
Ils viennent de passer devant la chambre de conseil à deux reprises, le 29 octobre et le 18 novembre, au premier comme au second degré, le résultat est le même Ils sont obligés de rester en prison, poursuivis pour un acte qui, sous d’autres cieux, hisse le journaliste dans le rang des érudits dans le métier d’informer. Une décision qui a été mal accueillie par Reporters sans frontières. J.M.
Burundi - Politique
Le Frodebu et le Cnl insatisfaits...
Bujumbura, le 21 novembre 2019 (Net Press) . Le président du parti Sahwanya Frodebu, Pierre-Claver Nahimana, a animé une conférence de presse ce matin où il a exhorté les pouvoirs publics d’assainir l’espace démocratique pour des élections apaisées et crédibles de l’année prochaine.
Pour cet homme politique, quand un parti politique s’exprime, il ne s’adresse pas à lui-même, mais au parti au pouvoir, allusion faite au ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et de la justice, brefs aux pouvoirs publics pour qu’ils mettent les choses dans l’ordre et ce, dans l’intérêt national.
Quand il parle d’intolérance politique, Pierre-Claver Nahimana a précisé qu’il veut dire le refus d’accorder le nécessaire aux partis politiques pourtant reconnus par les pouvoirs publics, raison pour laquelle une telle interpellation doit se faire à l’endroit du parti qui est aux affaires.
De son côté, la permanence du parti Cnl dans la commune de Gihanga, province de Bubanza, à l’Ouest du pays, a été partiellement détruite dans la nuit du 20 au 21 novembre. Selon des informations concordantes, des bruits des villageois criant au secours ont commencé à se faire entendre vers 2 heures du matin et ceux qui tentaient de démolir ce bâtiment ont pris le large.
Ironie du sort, un élu collinaire et chef du village, qui faisait partie des destructeurs, a été coincé dans un fossé en essayant de prendre fuite. Il a été pris donc en flagrant délit et il na été relâché que ce matin à l’arrivée de ses supérieurs hiérarchiques. Ces derniers ont ordonné sa mise au cachot et la poursuite des enquêtes pour qu’ils répondent de leurs actes devant la justice.
Le Cnl à Gihanga, mais également le Cnl à Ngozi, au Nord du pays, où presque toutes les maisons des "Cnlois" portaient ce matin des croix rouges sang dessinées par des personnes non encore identifiées. Cela a été remarquée sur la colline Mparamirundi, commune de Busiga, dans cette province septentrionale du pays. D.N.
Burundi –Economie
Le ministère de l’intérieur contre la spéculation sur les engrais Fomi
Gitega, le 21 novembre 2019 (Net Press) . Dans une correspondance adressée à tous les gouverneurs en date du 19 novembre 2019, le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, a pointé du doigt la spéculation sur les engrais chimiques qui prend une allure inquiétante à travers tout le pays. En effet, le prix est passé du simple au double, soit de 40.000 Fbu contre 29000 par sac de 50 kilos. Il a demandé aux gouverneurs de faire respecter les prix fixés.
Pascal Barandagiye dit que des mesures draconiennes seront prises à l’encontre des commerçants contrevenants et demande une fouille-perquisition de la police aux personnes présumées spéculateurs. Celles-ci seront dépossédées et les quantités saisie livrés à la vente aux enchères. Ch.N.
Burundi - Zimbabwe - Politique
"Deux ans après la chute de Mugabe, son héritage économique pèse sur le Zimbabwe", selon Rfi
Harare, le 21 novembre 2019 (Net Press) . Il y a deux ans, l’ex-président Robert Mugabe était contraint de quitter le pouvoir laissant un pays divisé politiquement et à genou économiquement. Depuis, son successeur Emmerson Mnangagwa tente de relancer l’économie, mais les succès ne sont pas au rendez-vous. En inflation et pénurie, les Zimbabwéens se débattent dans les difficultés.
Il y a des héritages dont on se débarrasse difficilement. Et l’héritage économique de Robert Mugabe encombre depuis deux ans son successeur. Rompant avec deux décennies de défiance envers les investisseurs étrangers, Emmerson Mnangagwa a décrété que son pays était « open for business », ouvert aux affaires.
Mais en matière économique, les incantations ne suffisent pas toujours. En 2018, moins de 800 millions de dollars d’investissements étrangers sont entrés. Il est vrai que le climat économique n’est guère incitatif. En octobre l’inflation atteignait déjà plus de 300%. Le gouvernement n’arrive pas à stabiliser la monnaie, dépensant toujours plus que ce qu’il ne gagne.
Pour stabiliser les finances et donc la monnaie, il faudrait l’aide massive de la Banque mondiale et du FMI. Mais Harare vient à peine de renouer le dialogue avec ces institutions, et la confiance mettra du temps à revenir.
Certes, le pays a des circonstances atténuantes : cyclone Idai en mars, sécheresse ensuite. Les récoltes sont en berne et les barrages hydroélectriques à sec, provoquant une crise énergétique. 2,5 millions de Zimbabwéens ont faim selon l’ONU. Le PIB reculera cette année de 6,5%. Dans une récente adresse à la nation, le président semblait démuni, en appelant ses compatriotes « à la patience et à l’unité ». J.M.