Bujumbura, le 22 novembre 2019 (Net Press) . Pour ceux qui prennent des voyages en avion, ils savent que les moments de décollage et d’atterrissage font peur aux hommes et femmes qui sont à bord. La peur-panique se renforce quand les passagers apprennent qu’il y a un danger quelconque dans l’avion et que tout peut arriver d’un moment à l’autre, avec très peu de chances se survivre à de tels accidents.
C’est ce qui s’est passé hier dans la capitale économique burundaise, Bujumbura, quand un avion de ligne de la compagnie Ethiopian Airlines s’est posé en toute urgence à l’aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura, suite à un passager qui menaçait de se faire exploser avec une bombe.
Estimant que le cas était très grave, les passagers ont été débarqués dans la partie militaire de l’aéroport, mais l’on a constaté par après que l’homme en question, d’origine burundaise mais qui parle mal le Kirundi, avait pris un verre de trop. L’information avait été sérieusement prise au sérieux que même les hautes autorités, dont le ministre des transports, des cadres du service secret burundais, etc., ont fait le déplacement de l’aéroport international.
L’homme a été conduit dans les cachots du service national des renseignements, tout comme un officier de la police burundaise, Bonaventure Nduwimana, qui avait été interpellé pour avoir pris des photos de la scène. La même police a indiqué qu’il n’y avait aucune menace particulière, mais tout de même, cet incident a retardé le retour Bujumbura - Addis Abeba de quelques heures.
Toujours dans le domaine de la sécurité, nous apprenons que le ministère de la sécurité publique et de gestion des catastrophes, conjointement avec celui de l’intérieur et de la formation patriotique, dans le cadre probablement des fêtes de fin d’année, ont décidé de renforcer la sécurité.
Ainsi, les congés sont suspendus pour les forces de l’ordre jusqu’à nouvel ordre. De leur côté, les bistrots doivent fermer leurs portes à 21 heures et la communication a été faite hier à l’intention des gouverneurs de province et des hauts cadres de la police. N.R.
Burundi - Médias
Le Cnc interdit le médium en ligne Nawe.bi
Bujumbura, le 22 novembre 2019 (Net Press) . Le conseil national de la communication, Cnc, a pris une décision hier d’interdire le journal en ligne Nawe.bi. D’après un communiqué rendu public, cet organe de régulation a constaté que le journal en ligne Nawe.bi s’est arrogé le droit de procéder à l’ouverture d’une plateforme Nawe TV sans déclaration de publication au conseil national de la communication.
En outre, il a publié dernièrement des commentaires renfermant des propos injurieux et diffamatoires portant atteinte à la dignité humaine et de certaines personnalités du pays en violation du code de déontologie de la presse au Burundi. Il s’est adonné enfin le droit à la publication des commentaires portant atteinte aux bonnes mœurs.
Pour tous ces motifs, la plateforme Nawe.Tv du journal en ligne Nawe.bi est interdite. La rubrique commentaires du journal Nawe.bi, est suspendue jusqu’à nouvel ordre. Par ailleurs, le Cnc se dit préoccupé par la création spontanée d’organes de presse en ligne en violation des lois et règlements régissant le secteur.
Pour cela, le Cnc demande aux promoteurs des médias de consulter des dispositions pertinentes en matière de création et d’exploitation d’organe de presse. Il demande également aux responsables des médias et aux journalistes de travailler dans le respect de la loi, du code d’éthique et de déontologie des médias burundais et des principes fondamentaux du journalisme.
Il demande enfin aux organisations des professionnels des médias de renforcer leur contribution en matière d’encadrement des journalistes et des médias en vue de promouvoir davantage la liberté de la presse et la responsabilité sociale du journaliste. Le Cnc dit qu’il est profondément attaché à la liberté de la presse.
Admettons qu’il est profondément attaché à la liberté de la presse. Mais, le Cnc vient d’engager une vitesse supérieure dans la régulation des médias privés burundais. Il y a quelques jours, il s’acharnait aux médias pour leur dire qu’ils sont obligés d’équilibrer l’information en diversifiant les sources. Le journal Nawe.bi donne la parole à des personnalités diverses, cela devient des commentaires de nature à porter atteinte à la dignité humaine et de certaines personnalités du pays en violation du code de déontologie de la presse au Burundi.
Par ailleurs, de nos jours, la loi sur la presse change tellement vite qu’il est devenu impossible de ne pas tomber dans ses griffes. L’on saura que la loi sur la presse qui est en vigueur date du 14 septembre 2018. En 2013, il y avait eu également une modification de la loi sur la presse de 2003. Celle de septembre 2018 change la loi sur la presse du 9 mai 2015.
Cette mesure intervient au lendemain de la décision du maintien de la détention préventive des journalistes du groupe de presse Iwacu, Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana, par la chambre de conseil de la cour d’appel de Ntahangwa, presqu’un mois jour pour jour après leur détention dans la province de Bubanza, à l’Ouest du pays.
Signalons que le président du Cnc, Nestor Bankumukunzi, avait fait part aux journalistes qu’il ne connaît pas les mobiles de l’arrestation de nos confrères et consœurs. Dans l’entendement des professionnels des médias privés, il est le tout premier président de cet organe constitutionnel qui fait plus de mises en garde aux médias privés depuis sa création en 1992, avec l’avènement du multipartisme et du pluralisme des médias dans notre pays.
Faut-il croire que l’interdiction de Nawe TV est un début de fermeture d’autres médias indépendants ? L’on saura que cet organe de régulation avait dans un premier temps une mission de promouvoir la presse, surtout privée qui était naissante en cette période. Mais avec le temps, il apparaît de plus en plus comme un organe de répression des médias qui tentent de travailler avec indépendance dans ce pays malgré le contexte difficile. J.M.
Burundi - Education
Le journal "La voix de l’enseignant" se focalise sur les droits de l’enfant
Bujumbura, le 22 novembre 2019 (Net Press) . D’entrée de jeu, notre confrère se pose la question de connaître le bilan 30 ans après l’adoption de la convention des droits de l’enfant. Pour ce journal hebdomadaire, la gratuité des soins et de scolarité, le Burundi a de quoi vanter pour le respect et la mise en application de la convention relative aux droits de l’enfant vieille de 30 ans. C’est ce qui ressort des différents discours tenus ce mercredi au terrain de football de l’Ecole Technique Secondaire Kamenge lors de la célébration du 30ième anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant (CDE).
Les organisations de la société civile qui défendent les droits des enfants reconnaissent les efforts du gouvernement pour améliorer les conditions de vie des enfants. Ils citent notamment la gratuité de la scolarisation au niveau de l’enseignement fondamental, la libération des enfants emprisonnés et leur réintégration à l’école. En dépit de ces réalisations, ces associations constatent que plusieurs défis subsistent, entre autres les abandons scolaires. Elles demandent au gouvernement et à ses partenaires de tout faire pour mettre en application toutes les clauses de la convention internationale des droits de l’enfant.
Mais au lycée du lac Tanganyika, les élèves doivent s’acheter le matériel de toilette. Les élèves des deux lycées du Lac Tanganyika doivent se munir du matériel de toilette comme le savon, le rouleau du papier hygiénique et un gobelet. Les responsables expliquent que c’est dans le but de baisser les frais de consommation liés aux payements d’eau de la REGIDESO d’une part et de faire la propreté en vue de lutter contre l’attaque d’Ebola d’autre part. Cette mesure est décriée par les élèves. Ils signalent que le transport de tout ce matériel dans le même sac avec le matériel scolaire est gênant et tout le monde n’en a pas besoin chaque jour. D.N.
Burundi - Rwanda - Sécurité
Insécurité grandissante au Sud-ouest du Rwanda
Cyangugu, le 22 novembre 2019 (Net Press) . Nous apprenons que des combats violents opposeraient les rebelles du front de libération nationale (Fln) à l’armée rwandaise. Les hostilités auraient débuté mercredi 20 novembre dans la soirée dans la localité dite Kumugoti dans la province de Cyangugu.
L’on saura que la province de Cyangugu est une entité administrative située au Sud-ouest du Rwanda, à la pointe sud du lac Kivu, à la frontière avec la ville de Bukavu en République démocratique du Congo. Avant la réforme administrative de 2006, Cyangugu était la capitale d’une province (préfecture jusqu’en 2002) à laquelle elle donnait son nom. Ch.N.