Bujumbura, le 25 novembre 2019(Net Press) . Très tôt ce matin, des policiers armés jusqu’aux dents ont fait irruption dans le quartier Jabe I, de la zone de Bwiza, dans la commune de Mukaza, en mairie de Bujumbura. Contrairement aux autres jours, les enfants ont pu se rendre à l’école.
Comme d’habitude, les policiers étaient accompagnés par des militaires. Ces derniers encerclent la zone à fouiller et les policiers entrent à l’intérieur du pays. Ils cherchaient essentiellement des armes ainsi que des cahiers de ménages. La rédaction n’a pas pu avoir des informations sur la suite, mais les cahiers de ménage font souvent défaut, d’où des fois les ménages soudoient les policiers pour qu’ils laissent tomber l’affaire.
L’on saura que dans la matinée de ce samedi 23 novembre, une autre fouille-perquisition avait été organisée dans le couvent des sœurs et des novices des Bene Mukama, de la zone de Rohero, non loin du cabinet du maire de la ville. Les sœurs ont été désagréablement surprises d’apprendre que les forces de l’ordre étaient à la recherche des armes dans ce couvent.
La fouille était tellement minutieuse que même les policiers ont fouiner en dessous des matelas des sœurs et des novices. Elles ont déclaré que c’est la toute première fois qu’elle voit un scénario du genre.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme évoquent des cas de violations et atteintes aux droits de l’homme au Burundi la semaine dernière. Au moins 10 personnes ont été assassinées au cours de cette période. Les victimes sont essentiellement des militaires dont les positions ont été attaquées par des hommes lourdement armés dans la commune de Mabayi, de la province Cibitoke, au Nord-ouest du pays.
Aucun groupe n’a revendiqué l’attaque. Les mêmes défenseurs des droits de l’homme évoquent également 2 cas d’arrestations arbitraires : un membre du parti d’opposition Cnl et un réparateur de motos, tous de Gitega. N.R.
Burundi - Sécurité
Et un humour autour des mesures du premier lieutenant de la ville de Bujumbura !
Bujumbura, le 25 novembre 2019 (Net Press) . La fermeture des bistrots à 21 heures, l’une des mesures prises par le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, est perçue par un humoriste comme un coup de poignard dans le dos aux consommateurs habitués à passer toutes leur soirées bien arrosées avant de rentrer à l’aube. Selon cet humoriste, les femmes étaient en liesse depuis vendredi 22 novembre de voir rentrer leur maris très tôt.
De leur coté, les enfants qui croyaient que leurs pères étaient en mission en Europe ont été déçus de voir leurs parents rentrer d’une mission de travail de l’autre rive de la méditerranée sans chocolats. J.M.
Burundi - Politique
Les "Cnlois" de Mwaro rendent publique leur position
Mwaro, le 25 novembre 2019 (Net Press) . Ce dimanche 24 novembre, les membres parti Cnl d’Agathon Rwasa ont fait une manifestation dans la localité de Nyabihanga où ils ont demandé aux populations de voter pour Agathon Rwasa. C’est la deuxième fois que des membres et sympathisants de cette formation politique s’expriment ouvertement, après ceux de Nyamurenza, dans la province de Ngozi.
Les mêmes membres du Cnl de Mwaro n’ignorent pas pourtant que certains de leurs collègues de Ngozi ont été arrêtés et condamnés pour une peine de 10 de prison fermes. Des analystes politiques expliquent ce comportement par le fait que les autorités qui gouvernent réservent un traitement dégradant aux "Cnlois", d’où une réaction de résistance à tout prix. Ch.N.
Burundi - Politique
Une coalition des forces de l’opposition invite le gouvernement aux négociations
Bruxelles, le 25 novembre2019 (Net Press) . Cette coalition, Cfor-Arusha, trouve qu’au lendemain de l’attaque du 17 novembre dernier, un communiqué de l’armée a attribué cette attaque à un groupe armé qui se serait replié au Rwanda, ce qui a poussé cette organisation à rendre public son communiqué ce dimanche 24 novembre.
Pour elle, cette escalade de violence est une conséquence directe de la crise déclenchée par le troisième mandat et constitue un signe avant-coureur que le pays se dirige tout droit vers un chaos total. La coalition précise par ailleurs que seuls le président Nkurunziza et son parti endosseront la responsabilité de cette situation.
Cfor-Arusha déplore le fait que le gouvernement continue d’occulter la cause véritable de la crise dont la nature est intrinsèquement interne, pour le faire endosser par les pays étrangers au lieu de s’engager dans des négociations inclusives pour trouver une solution durable à cette crise qui secoue le pays depuis avril 2015.
La même coalition estime cependant que le gouvernement est conscient qu’en absence de solution qui permettrait aux Burundais de rentrer, ils peuvent s’organiser pour y retourner par tous les moyens, y compris le recours à la lutte armée. Elle met enfin en garde le régime burundais contre une autre utilisation des attaques des groupes armés pour justifier les atrocités. D.N.
Burundi - Politique
Au terme de la croisade de Kiremba, Pascal Nyabenda glisse un message
Ngozi, le 25 novembre 2019 (Net Press) . C’était ce dimanche 24 novembre, lorsque le président de l’assemblée nationale, Pascal Nyabenda, a glissé un message à la fin de la croisade dédiée à la bonne passation des élections de 2020 en commune Kiremba, province de Ngozi.
Pascal Nyabenda que les dirigeants, au cours de l’exercice de leurs fonctions, devraient être téléguidés par l’humilité, en respectant la diversité d’opinion, source indispensable de la bonne gouvernance.
Pascal Nyabenda a pointé du doigt les professionnels de la justice qui sont payés par l’Etat et qui, au lieu de dire la loi et rien que la loi, trempent dans la corruption. Il les a invités à observer une grande distance de cette pratique pour rendre une justice équitable.
Pascal Nyabenda a dit qu’un dirigeant a été mis en place grâce à la volonté divine pour conduire le pays dans la bonne voie et ne devrait pas confondre les choses publiques de son patrimoine. Il a invité par la même occasion ces gouvernants de se désolidariser avec cette habitude pour conduire le peuple vers un bon avenir
Pascal Nyabenda demande aux gouvernés d’obéir les gouvernants au cours de l’exercice de leur fonction, car selon lui, un gouvernant émane de la volonté divine N.R.
Burundi - Politique - Genre
L’Onu s’exprime à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes
New York, le 25 novembre 2019 (Net Press) . Le 25 novembre de chaque année, la communauté internationale commémore le journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. La rédaction a jugé bon de livrer l’intégralité du message du secrétaire général de l’Onu.
" L’Organisation des Nations Unies est déterminée à mettre fin à toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles.
" Ces atteintes, qui comptent parmi les violations des droits de la personne les plus odieuses, les plus persistantes et les plus généralisées au monde, touchent une femme sur trois.
"Il s’agit donc d’une femme de votre entourage ou de votre famille, d’une collègue ou d’une amie, voire de vous-même.
" La violence sexuelle contre les femmes et les filles prend ses racines dans des siècles de domination masculine.
" N’oublions pas que, fondamentalement, les inégalités entre les genres qui sous-tendent la culture du viol sont un déséquilibre des pouvoirs.
" La stigmatisation, les idées fausses, l’absence de signalement et la piètre application des lois ne font que perpétuer l’impunité.
" Et le viol continue d’être utilisé comme une arme de guerre monstrueuse.
" Tout cela doit cesser.... et doit cesser immédiatement.
" J’exhorte les pouvoirs publics, le secteur privé, la société civile et les populations de tous les pays à faire preuve de la plus grande fermeté face à la violence sexuelle et à la misogynie.
" Nous devons témoigner bien plus de solidarité aux survivantes, aux militants et militantes et aux défenseurs et défenseuses des droits des femmes.
" Et ils nous appartient de promouvoir les droits des femmes et l’égalité des chances.
" Ensemble, nous pouvons – et nous devons – mettre fin au viol et aux agressions sexuelles de toute nature."
Signalons que dans notre pays, une campagne de 16 jours a débuté aujourd’hui dans le cadre de la mobilisation des population sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Cette compagne s’arrête généralement le 10 décembre, une journée des droits de l’homme qui correspond à l’anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme, le 10 décembre 1948. J.M.
Burundi – Rdc - Sécurité Aérienne
Un avion s’écrase au décollage sur un quartier de Goma
Goma, le 25 novembre 2019 (Net Press) . L’appareil s’est abîmé en bout de piste sur une maison dans un quartier populaire de la ville touristique Goma, dans la matinée de ce dimanche 24 novembre.
Au moins 29 personnes sont mortes dans cet accident, selon un nouveau bilan établi dans la soirée par le gouvernement de la province du Nord-Kivu. Un précédent bilan faisait état de 23 victimes. L’appareil, un Dornier-228 de la compagnie Busy Bee, transportait 17 passagers et deux membres d’équipages et se rendait à Beni à 350 km au nord de Goma.
Selon le gouvernement provincial, dix autres personnes qui étaient sur terre et dans la maison ont également succombé, un des passagers a survécu au crash et a été hospitalisé avec 16 autres blessés.
Vers 9 heures, selon plusieurs témoins cités dans les médias locaux, l’appareil aurait raté son décollage avant de s’écraser sur le toit d’une maison dans le quartier de Birere/Mapendo, en bout de piste. Immédiatement, l’appareil s’est embrasé. Une mission de l’ONU sur place a envoyé deux camions pour éteindre l’incendie.
L’aéroport a été construit près de la frontière avec le Rwanda au milieu de zones densément peuplées. Le pilote a « raté son décollage », a rapporté le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, dans un communiqué. « Les causes de l’accident ne sont pas encore connues. Une enquête est en cours », a déclaré le gouvernement provincial dans son communiqué du soir.
« A priori, c’est un problème technique », a avancé un technicien de la compagnie sur le lieu du crash, cité par le site d’information actualité. L’avion aurait connu des problèmes de moteur dans les jours précédents.
C’est le deuxième accident aérien dans l’espace de deux mois. En octobre, un avion assurant la logistique de la présidence de la République en provenance de Goma s’était écrasé près de Lodja, faisant plusieurs victimes dont des gardes rapprochés du chef de l’État. D.N.
Burundi - Congo - Anniversaire
Il y a 54 ans, Mobutu prenait les arènes du pouvoir au Congo
Kinshasa, le 25 novembre 2019 (Net Press) . Joseph-Désiré Mobutu est né à Lisala en 1930. Son père, Albéric Gbemani, cuisinier pour un magistrat colonial de Lisala, meurt alors qu’il n’a que 8 ans. Élevé par son grand-père et un oncle, il poursuivit ses études dans une école catholique. À l’âge de 20 ans, il s’enrôle dans la Force publique à Luluabourg. Il y obtient le brevet de secrétaire-comptable, avant d’être affecté à l’état-major de Léopoldville, en 1953. À 25 ans, il se marie avec Marie-Antoinette Gbiatibwa Yetene âgée de 14 ans et avec qui il aura par la suite huit enfants.
Après son passage dans l’armée, dont il sort sous-officier, il devient journaliste pour le quotidien libéral de Léopoldville L’Avenir. En 1957, grâce à l’un de ses mentors, le journaliste Antoine-Roger Bolamba, il rencontre Patrice Lumumba. Il voyage pour la première fois en Europe lors d’un congrès de presse à Bruxelles, où il reste quelque temps pour suivre une formation d’assistant social.
Au même moment, les représentants du Mouvement national congolais (MNC), menés par Patrice Lumumba, négocient l’indépendance de la colonie. Lorsqu’ils arrivent à Bruxelles pour la tenue d’une table ronde, Mobutu se joint à eux avec Antoine Kiwewa et devient membre du MNC. C’était en janvier-février 1960. C’est à cette occasion qu’il est repéré par Larry Devlin (en) officier de la CIA et futur chef d’antenne de la CIA au Congo avec lequel il établit de bonnes relations.
En juillet 1960, il devient secrétaire d’État du gouvernement indépendant de Patrice Lumumba. Il profite du désaccord entre les différents hommes politiques et du fait d’être l’un des seuls lumumbistes à avoir une quelconque expérience militaire pour évoluer très rapidement dans la hiérarchie militaire. C’est ainsi en tant que chef d’état-major, et sous l’influence de l’ambassadeur de Belgique, qu’il fait arrêter et assigner à résidence Lumumba en 1960. Ce premier coup d’État le 14 septembre 1960 comptera beaucoup dans les relations entre les Belges et Mobutu. Il met en place un gouvernement temporaire, le Collège des commissaires généraux.
Devant les caméras, Mobutu accuse ensuite Lumumba de sympathie pro-communiste pour s’attirer le soutien des États-Unis. Lumumba tente de s’enfuir à Stanleyville, mais est rattrapé en chemin par les soldats. Mobutu le fait mettre en prison, où il est maltraité et torturé. Il est ensuite envoyé au Katanga de Moïse Tshombe, où il est assassiné le 17 janvier 1961, son corps perdu « en brousse » selon les documents officiels. Sous la direction de Pierre Mulele, des rebelles partisans de Lumumba partent en guerre contre Mobutu. Ils occupent rapidement deux-tiers du Congo, mais avec l’aide des États-Unis, Mobutu parvient à reconquérir l’ensemble du territoire.
Cette « victoire », qui n’aurait pas été possible sans l’aide occidentale, est habilement mise à profit en interne par un Mobutu se parant de la vertu de pacificateur, d’unificateur du territoire. Il pose ainsi son pouvoir sur deux piliers : à l’extérieur, le contexte de la guerre froide et à l’intérieur, la stabilité. Un autre moyen d’affermir son pouvoir est la prise de contrôle du pouvoir politique, dont le corollaire est la répression d’une partie des citoyens congolais.
Après avoir réorganisé l’armée, il mène le 24 novembre 1965 un coup d’État contre Joseph Kasa-Vubu, premier président de l’ancien Congo belge. Suivant une crise politique aiguë entre le président Kasa-Vubu et le gouvernement de Tshombe, ce coup d’État est acclamé et accepté de tous, Kasa-Vubu l’en remercie, Tshombe en est « absolument ravi », les syndicats CSLC, UTC et FGTK soutiennent le nouveau pouvoir de même que les organisations estudiantines UGEC et AGL. La population tant congolaise qu’étrangère applaudit le coup. À l’étranger, la Belgique et les États-Unis sont les premiers à reconnaitre le nouveau président. Seules la Chine et l’URSS montrent des réticences.
En 1994, malgré le partage du pouvoir avec le président du Parlement, le pays s’enfonce de nouveau dans la crise. Celle-ci s’aggrave avec l’arrivée de réfugiés rwandais fuyant d’abord la répression du génocide au Rwanda, puis à partir de 1996 la progression de l’Alliance de forces démocratiques pour la libération du Congo, bras armé congolais du Front patriotique rwandais et de l’Ouganda, emmenés par Laurent-Désiré Kabila. Ceux-ci entrent à Kinshasa le 17 mai 1997, entraînant la chute définitive et la fuite de Mobutu Sese Seko, malgré une dernière tentative de négociation pour le partage du pouvoir parrainée par Nelson Mandela sur le navire Outenika. Après avoir été soigné pendant de longs mois en Suisse et en France, Mobutu Sese Seko meurt d’un cancer de la prostate le 7 septembre 1997 à Rabat où il est inhumé au cimetière européen, quatre mois après l’accession au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila. Il laisse un pays économiquement exsangue, en conflit avec de nombreux pays voisins pour ses richesses et son espace et en pleine guerre civile. Ch.N.