Bujumbura, le 4 décembre 2019 (Net Press) . Deux membres de la ligue du parti au pouvoir (les imbonerakures ) ont été arrêtés a l’aube de ce mardi 3 décembre sur la colline Maramvya, commune Mutimbuzi, dans Bujumbura dit rural. Ils étaient en possession des tenues de combats militaires, rapportent nombreux témoins sur place.
Aussitôt interpellés, les choses ont viré autrement, deux militants du parti de l’opposition conseil national pour la liberté (Cnl) qui vivent dans cette localité ont été arrêtés par la suite. Des curieux sur place croyaient que ces militants de la ligue des jeunes du parti aux affaires allaient être traduits devant la justice pour cette affaire, mais ont été surpris de voir qu’ils ont été immédiatement relâchés.
Sur le plan sous régional et toujours en matière de sécurité, la conférence internationale sur la région des grands lacs, Cirgl, vient d’envoyer une mission de vérification au Burundi après une attaque menée contre une position militaire dans la commune de Mabayi, en province de Cibitoke, au Nord-Ouest du pays, dans la nuit du 16 au 17 novembre dernier.
La délégation conjointe est composée de 17 personnes, dont 14 militaires parmi lesquels un Burundais, le lieutenant colonel Alfred Mayuyu et un Rwandais. Les autres proviennent de la République démocratique du Congo, de la Centrafrique, du Kenya, de la Tanzanie, de l’Angola, de l’Ouganda, du Soudan et de l’Afrique du Sud.
Ils viennent pour vérifier les allégations de Gitega comme quoi le Rwanda est à l’origine de l’attaque et que le Burundi est prêt à riposter en cas de récidive. Selon l’ordre de mission, ils ont comme itinéraire Goma (Rdc), Gisenyi (Rwanda), Bugarama (Rwanda), Bujumbura (Burundi), Cibitoke (Burundi), Marura (Burundi), Bujumbura (Burundi), Nemba (Burundi) et Goma (Rdc). Ch.N.
Burundi - Sécurité
Les défenseurs des droits de l’homme dressent le bilan du mois dernier
Bujumbura, le 4 décembre 2019 (Net Press) . Au mois de novembre dernier, les grandes tendances ont été notamment des cas d’allégations de violations et des violations du droit à la vie, des cas d’enlèvement et/ou de disparition forcée, des cas de violences basées sur le genre, des cas de tortures, des cas d’arrestations arbitraires et d’autres faits relevés.
Ils ont recensé au moins 31 personnes tuées, 6 autres enlevées, 3 victimes de violences basées sur le genre, 7 cas de tortures, et 302 personnes arrêtées arbitrairement. Parmi les victimes enregistrées, figurent 4 femmes et 1 mineur tués, 3 femmes torturées et 4 femmes arrêtées arbitrairement.
Ils ont noté en outre que des cas d’enquêtes ne sont pas diligentées quand il y a découvertes de cadavres dans plusieurs endroits. Le mois dernier a été également marqué par des marches-manifestations, des cas d’intolérance politique, des démolitions des permanences du parti Cnl, des fouilles-perquisitions intempestives et des discours d’intimidation.
Les mêmes activistes des droits de l’homme ont enfin enregistré des attaques des hommes armés non identifiés, des entrainements paramilitaires, des plans du parti de l’Aigle pour traquer les membres des partis politiques de l’opposition et des prétendus opposants. D.N.
Burundi - Eac - Justice
Le 3ème mandat de Pierre Nkurunziza n’a pas violé pas la constitution, dixit l’instance judiciaire de l’Eac
Arusha, le 4 décembre 2019 (Net Press). Pierre Nkurunziza vient d’être réhabilité par la cour de justice de l’Eac qui, hier, a rendu son verdict concernant l’échéance politique en cours du président actuel du Burundi. Pour cette cour, le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza n’a pas violé la constitution, d’où elle a décidé de classer sans suite les plaintes allant dans ce sens.
Une chaine de télévision ougandaise NTV a lu cette décision hier mardi 3 décembre. De son côté, le conseiller principal chargé de la communication à la présidence a repris ce communiqué sur son compte Twitter. Rappelons que cette plainte avait été déposée par les associations de la société civile ainsi le forum des avocats africains après que la cour constitutionnelle eut accordé un visa au président Nkurunziza de briguer son troisième mandat.
Pour le moment, il n’y a pas encore de réaction officielle de ceux qui avaient porté plainte, mais une certaine opinion déplore le fait que la cour a pris un temps relativement long pour le déclarer, entraînant des casses terribles, notamment des morts d’hommes, des fuites à l’étranger ainsi que des emprisonnements massifs liés à la crise inhérente à cette décision.
Rappelons également qu’à la veille des élections de 2020, certains partis politiques continuent de dénoncer ce troisième mandat , ce qui pourrait engendrer des spéculations diverses des acteurs et des partis politiques. J.M.
Burundi - Hygiène
La Regideso demande aux citadins de prendre des dispositions pour ce weekend
Bujumbura, le 4 décembre 2019 (Net Press) . L’entreprise de distribution et de commercialisation de l’eau et de l’électricité, Regideso, prévient que dans la journée de ce samedi 7 décembre, il y aura perturbation de la distribution de ses produits dans la ville de Bujumbura.
En effet, selon un communiqué de ce 3 décembre, il y aura des travaux de remplacement des cellules électriques qui alimentent les stations de pompage d’eau à l’usine du lac Tanganyika, d’où cette perturbation. Cette entreprise commerciale publique demande par conséquent aux populations de la ville de Bujumbura de prendre leurs dispositions. N.R.