Bujumbura, le 6 décembre 2019 (Net Press) . Il s’est ouvert ce matin au Burundi une 10ème session du forum des parlementaires de la conférence internationale sur la région des grands lacs, Cirgl. Les cérémonies d’ouverture ont été rehaussées par la présence du président de la République, Pierre Nkurunziza.
Dans son discours d’ouverture, il est largement revenu sur les agressions répétitives contre le Burundi depuis 2015, mais dont les attaques viennent essentiellement du Rwanda et dans une moindre mesure la Rdc, encadrées et patronnées par le pays de Paul Kagame. Pour Pierre Nkurunziza, l’attaque la plus sanglante a été enregistrée dans la nuit du 16 au 17 novembre dernier dans la commune de Mugina, plus précisément à la position militaire de Marura, dans la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays.
Pour rappel, une délégation de vérification des allégations burundaises composée de 17 personnes, dont un Burundais et un Rwandais, a été mise en place à cet effet au sein de cette même conférence. Le président Nkurunziza lui a demandé de bien faire son travail, tout en s’engageant de respecter les dispositions en matière de la paix dans la région.
Le Rwanda voisin a toujours rejeté ces accusations, arguant que les problèmes du Burundi sont internes à ce pays, essentiellement dus au troisième mandat controversé de Pierre Nkurunziza en 2015. Pour ce pays, si le Burundi est attaqué par des groupes rebelles, le Rwanda n’a pas de main dans ces rébellions et qu’il n’a aucun intérêt à déstabiliser le Burundi.
Par contre, il charge le Burundi d’abriter des Interhamwe de triste mémoire dans le génocide des Tutsi de ce pays en 1994 et dont la présence dans notre pays aurait pour motif d’attaquer le Rwanda. Ainsi, les deux pays vivent dans une atmosphère de méfiance mutuelle que dénoncent d’ailleurs les peuples deux pays qui se disent victimes des spéculations politiciennes pour la simple raison que leurs déplacements dans ces pays ne sont pas aisés.
Signalons enfin que le Rwanda a décidé de ne plus faire de commentaires sur les accusations de Gitega. De son côté, le gouvernement du Burundi a jugé bon de renforcer sa sécurité sur la frontière avec le Rwanda. D.N.
Burundi – Sécurité
Les membres du Cnl toujours sous le harcèlement du pouvoir Cndd – Fdd
Makamba, le 6 décembre 2019 (Net Press). L’horrible scène se passe sur la colline Mukingo en zone Bigina, de la commune Kayogoro, dans la province méridionale de Makamba en date du 1er décembre dernier.
Deux militants du parti Cnl, Louis Mutokambari et Donatien Nkurunziza, ont été très sérieusement tabassés par des membres de la ligue des jeunes du parti Cndd-Fdd, les Imbonerakure, avant d’être mis aux cachots de police de la zone Bigina. Lors de cette bastonnade, ils étaient assistés par un responsable du parti au pouvoir dans cette localité.
Ces membres du parti Cnl rentraient d’une réunion tenue au chef-lieu de ladite zone. Soudain, des Imbonerakure dirigés par le secrétaire communal du parti Cndd-Fdd, Elysée Kadoyi, les ont interpellés et les ont battus avant de les conduire au cachot de la zone.
Cet acte a été vite dénoncé par le responsable du parti Cnl à Kayogoro comme étant un fait relevant de l’intolérance politique digne d’un autre âge. Pour lui, les membres du Cnl sont partout pourchassés et font souvent objet de violences en toute impunité.
C’est pour cette raison qu’il demande leur libération immédiate et sans conditions pour qu’ils aillent se faire soigner. Car, selon le représentant du parti d’Agathon Rwasa, la place des membres du Cnl n’est pas sous tôles mais plutôt aux affaires pour bientôt. Ch.N.
Burundi - Ua - Droits de l’homme
Les défenseurs des droits de l’homme attirent l’attention des dirigeants africains
Kampala, le 6 décembre 2019 (Net Press) . Il se tient du 4 au 6 décembre 2019 à Kampala en Ouganda un dialogue de haut niveau de l’Union africaine sur le thème : « Année des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées internes : Pour des solutions durables au déplacement forcé en Afrique ».
C’est dans ce contexte que 18 organisations de la société civile burundaises, régionales, africaines et internationales ont saisi les dirigeants africains qui y participent pour qu’ils prient instamment le gouvernement tanzanien de cesser de faire des pressions sur les 163.000 réfugiés et demandeurs d’asile pour qu’ils retournent au Burundi.
Pour ces dernières, il y a des violations graves des droits humains qui continuent d’être commises contre les sympathisants déclarés ou présumés de l’opposition, notamment des réfugiés qui sont rentrés au pays. Elles poursuivent que des centaines de milliers de réfugiés ont fui ce pays à la suite de la crise politico-sécuritaire éclatée en 2015.
Ces Ongs déplorent le fait que les autorités tanzaniennes font subir à maintes reprises des pressions sur les réfugiés pour qu’ils rentrent, à commencer par la première d’entre elles, John Pombe Magufuli, en date du 11 octobre dernier, invitant les réfugiés à rentrer chez eux. Cela est consécutif à un accord conclu entre le Burundi et la Tanzanie conclu le 24 août qui prévoit que les réfugiés rentrent de façon volontaire ou non, d’ici le 31 décembre de cette année.
La Tanzanie a fortement limité les conditions d’asile, le droit de circuler librement et les opportunités économiques des réfugiés burundais. Ceux qui sortent des camps de Nyarugusu, de Nduta et de Mtendeli pour subvenir à leurs besoins quotidiens sont parfois détenus par les forces de sécurité tanzaniennes.
Au regard de ces conditions dans lesquelles les réfugiés vivent, ces Ongs déplorent le fait que ni l’Union africaine, ni la communauté de l’Afrique de l’Est, ni la Conférence internationale sur la région des grands lacs, ni des gouvernements africains, personne n’a fait de déclaration publique demandant que les gouvernements de Tanzanie et du Burundi fassent en sorte que tout retour soit réellement volontaire et mené en toute sécurité et dans la dignité.
La Tanzanie essaye d’afficher une bonne foi en niant que les rentrées des réfugiés sont toutes volontaires ou alors qu’elle arrête d’exercer sur pression les réfugiés burundais. Mais elle semble ne pas convaincre les milieux de défense des droits de l’homme qui continuent plutôt à crier davantage pour venir en aide aux réfugiés burundais. J.M.
Burundi - Justice
Réquisitoire : trois ans de prison et 610 millions d’amende pour Gloriose Karerwa Kamikazi
Bujumbura, le 6 décembre 2019 (Net Press) . Ce 5 décembre, a eu lieu dans les enceintes de la prison centrale de Mpimba une audience publique dans un procès contre une certaine Gloriose Karerwa Kamikazi, une ancienne fonctionnaire de la mairie de Bujumbura, accusée d’avoir, en date du 1er juillet dernier, commis des faits de nature à exposer au mépris public, injuriant publiquement l’association femme Intwari et manifestant la haine ethnique, après le défilé qui a agrémenté les cérémonies du 57ème anniversaire de l’indépendance du pays.
Le ministère public a requis à l’encontre de la détenue une servitude pénale de trois ans et prononcer une peine complémentaire de publication de jugement. De son côté, l’association Femme Intwari, qui se dit lésée par ses propos demande une amende de 610 millions d’amende.
Selon son avocat, Mme Gloriose Karerwa Kamikazi doit rembourser les honoraires que l’association a remis aux avocats dans ce procès, soit 10 millions de nos francs. En outre, l’association Femme Intwari compte 600 membres, d’où elle demande une amende de 1 million pour chaque membre, soit 600 millions de nos francs, ce qui totalise 610 millions de francs burundais d’amande.
Dans ce procès, cette femme accusée reconnaît les faits mais indique qu’elle ne l’a pas fait dans l’intention de nuire à cette association qu’elle ne connaissait même pas. Elle a fait savoir qu’elle l’a fait dans le cadre des taquineries qui existent dans le cadre de la convivialité entre les collègues de service. Elle déplore que le message soit transmis sur les réseaux sociaux.
Quant à l’amende de 610 millions de nos francs, elle a fait savoir qu’elle est incapable d’avoir ce montant au regard des conditions de vie des fonctionnaires de ce pays. Elle a de nouveau demandé pardon aux membres de cette association car, l’amende, a-t-elle renchéri, ne peut pas effacer l’offense causée par ses propos. Le procès a été mis en délibéré pour une période de 30 jours. N.R.
Burundi - Politique - Anniversaire
Inhumation du président Melchior Ndadaye, 26 ans déjà !
Bujumbura, le 6 décembre 2019 (Net Press) . C’est un fait qui devient de plus en plus lointain dans la mémoire collective des Burundais, ne voulant garder que la date l’assassinat. Pourtant, l’on doit savoir que si le président Melchior Ndadaye et ses proches collaborateurs ont été assassinés en date du 21 octobre 1993, ils ont été officiellement mis en terre le 6 décembre de la même année, soit un mois et deux semaines plus tard.
Pour ceux qui se rappellent de cette fatidique date du 21 octobre de cette année, les membres du gouvernement en place à l’époque se sont sentis en insécurité et leur premier réflexe a été de se protéger contre toute attaque criminelle d’autant plus que personne ne maîtrisait encore la situation sur terrain. Dans pareilles circonstances, il était pratiquement impossible d’organiser les funérailles dignes d’un ancien chef de l’Etat.
Burundi – Rwanda – France - Tourisme
Après Arsenal, c’est le tour du Psg
Kigali, le 6 décembre 2019 (Net Press) . L’équipe française, Paris Saint Germain, vient de signer ce mercredi 4 décembre, un partenariat avec le Rwanda pour faire promouvoir le tourisme dans le pays de Paul Kagame, Comme d’aucuns ne le pensent, c’est un partenariat business plutôt que sportif.
Il s’agit en effet d’un deuxième accord de ce genre après celui de sponsoring et de promotion du tourisme conclu entre ce pays et le club anglais, Arsenal, au mois de mai dernier.
La directrice du Rwanda development board, Mme Akamanzi, a déclaré après signature que sa boîte investit une partie de ses recettes touristiques dans la collaboration stratégique telle que celle avec le club Psg puisque dit-elle, leur effet positif sur la perception globale du pays est sans équivoque.
Cette dame n’a pas précisé l’enveloppe que son pays réserve à cette action mais des sources proches du club français précisent que le coût est estimé entre 8 et 10 millions d’euros.
Dans le cadre de cet accord, le Psg s’engage quant lui à faire la promotion des produits rwandais tandis que les messages qui relatent la belle image de ce pays seront affichés sur les maillots de son équipe féminine et dans le stade du club.
De cette façon, le Rwanda devient le grand sponsor au même titre que la société Renault. Signalons que le nom du Rwanda n’apparaîtra pas sur le maillot des matches du Psg mais plutôt sur les tuniques d’entrainement des joueurs. La trésorerie du Psg enregistrera chaque année un revenu de plus de 10 millions d’euros versés par le pays des milles et une colline.
Signalons que la banque centrale a indiqué dans son rapport qu’en 2018, le tourisme avait fait entrer plus 380 millions de dollars dans les caisses du Rwanda et qu’au cours de cette année, le revenu sera estimé à 405 millions de dollars. Les projections font nourrir d’espoirs au Rwanda de récolter 800 millions de dollars en 2024 si le secteur touristique continue de faire des innovations. D.N.