Rumonge, le 18 décembre 2019 (Net Press) . Un jeune homme du nom de Désiré Nibitanga a trouvé la mort dans la commune de Buyengero, dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays et son corps retrouvé au bord de la rivière Dama. Selon des informations en provenance de cette entité administrative, le disparu serait, de son vivant, un journalier dans cette province.
L’administration de Buyengero parle de simple noyade et elle aurait ordonné son enterrement immédiat. Il semble que la victime serait originaire de la province de Gitega, d’où une certaine opinion ne comprend pas pourquoi il y a eu précipitation à l’inhumer avant que les siens ne soient présents. Pour cette dernière, cette mise en terre cache quelque chose d’autant plus qu’on n’annonce même pas d’enquêtes sur la cause véritable de sa mort. N.R.
Burundi - Onu - Droits de l’Homme
L’Onu craint le départ d’autres réfugiés burundais dans l’avenir
New York, le 18 décembre 2019 (Net Press) . L’inquiétude est de Jamal Benomar, cet anglais d’origine marocaine qui, dans une réunion extraordinaire sur le Burundi le 12 décembre dernier, a prévenu que des polémiques d’ordre politique pourraient s’intensifier au Burundi lors des échéances électorales, ce qui pousserait d’autres Burundais à fuir le pays, de peur d’être enlevés ou subir de graves violations des droits de l’homme.
Pour rappel, Jamal Benomar est ce conseiller spécial du secrétaire général de l’Onu sur la résolution des conflits, qui a été à un certain moment désigné pour suivre particulièrement le cas du Burundi. Il a été le 5ème représentant de l’Onu récusé par le gouvernement du Burundi sur une période de 10 ans et sur demande personnelle du président Nkurunziza, à travers une correspondance qu’il a adressée au secrétaire général de l’Onu, António Guterres.
Il a fait savoir qu’au Burundi, il y a encore des difficultés inhérentes au 3ème mandat controversé du chef de l’Etat burundais, ce qui a été à l’origine des tensions qui ont fait plus de 390.000 Burundais réfugiés. Le conseil des droits de l’homme de l’Onu estime que les réfugiés vont effleurer 500.000 personnes à la fin de cette année.
Il a affirmé sans détours en plus que des Burundais vivent une peur-panique d’être enlevés, emprisonnés ou alors battus par des jeunes Imbonerakure du parti de l’Aigle au pouvoir. Dans son intervention, il a regretté le fait que le gouvernement de Gitega ait refusé tout dialogue inclusif avec l’opposition et les mandataires de l’Onu au Burundi.
Après cette intervention, l’ambassadeur du Burundi à l’Onu, Albert Shingiro, l’infatigable défenseur du gouvernement de Gitega, n’a pas tardé à démentir les propos de Jamal Benomar. Pour lui, la sécurité s’est nettement améliorée au Burundi et sur tout le territoire national. Il s’est insurgé contre les 210 plaintes concernant des personnes enlevées, arguant qu’elles ne sont pas fondées.
Malgré cela, il a semblé adoucir le ton en affirmant que le gouvernement de Gitega est prêt pour le dialogue inclusif et qu’il veut renforcer ses relations avec l’office des nations unies pour les droits de l’homme. J.M.
Burundi - Politique
"Gitega n’est pas encore prêt pour accueillir la capitale politique", dixit Agathon Rwasa
Bujumbura, le 18 décembre 2019 (Net Press) . Se confiant à la chaîne Al Jazeera, le président du parti "Cnloi", Agathon Rwasa, a indiqué que la ville de Gitega n’est pas encore prête à accueillir la capitale politique de ce pays. Selon certains, cette affirmation a laissé entendre qu’au cas où il gagnerait les élections de l’année prochaine, cette décision pourrait purement et simplement être annulée.
Pour cet opposant politique burundais, la ville de Gitega n’a pas encore d’infrastructures et de moyens nécessaires pour qu’elle devienne la capitale d’un pays comme le Burundi. Par ailleurs, a-t-il fait savoir, parmi les motifs de changement de capitale de ce pays, l’on peut dire que la ville de Bujumbura est peuplée de gens qui sont opposés au parti Cndd-Fdd, ce qui avait poussé d’ailleurs son secrétaire général, Evariste Nfayishimiye, à traiter Bujumbura de ville des démons.
Mis à part le président du Cnl, d’autres observateurs estiment que les moyens pour organiser une capitale sont de loin inférieurs, surtout que le gouvernement concentre ses moyens dans les élections de 2020.
Cette vision du Cnl n’est pas partagée par l’Uprona proche du pouvoir car, Gaston Sindimwo, premier vice-président de la République et membre de cette formation politique, trouve que tout commence par une idée et que petit-à-petit, l’on travaille pour que l’objectif fixé soit mis en exécution.
De son côté, le chef de l’Etat avait annoncé à la fin de l’année 2018 que désormais, Gitega deviendra la capitale politique du pays au moment où Bujumbura restera également une capitale mais, économique. La décision du chef de l’Etat avait été entérinée au début de cette année, un projet qui risque de prendre plus ou moins trois ans pour des raisons de moyens financiers. D.N.
Burundi - Justice
Détention de 4 mandataires dans le cachot du commissariat provincial de Rumonge
Rumonge, le 18 décembre 2019 (Net Press) . Trois hommes et une femme, respectivement membres du parti Cnl et Uprona, sont détenus au commissariat provincial de Rumonge, accusés de perturber les activités d’enrôlement de nouveaux électeurs. Il s’agit de Jean-Claude Niyongabo, de Jérémie Ndayizigiye, d’Anitha Ndihokubwayo, tous des "Cnlois" et de Jean-Bosco Bucumi, de l’Uprona dirigé par Abel Gashatsi.
Ces mandataires ont été arrêtés à des dates différentes, les deux premiers ayant été appréhendés le 10 décembre dernier sur la colline de Cashi, en commune de Bugarama. Selon des membres du Cnl, ils sont poursuivis pour avoir dénoncé des tricheries qui ont caractérisé l’enrôlement de nouveaux électeurs. Ils y ont rejoint Jérémie Ndayizigiye, qui avait été arrêtés 48 heures plus tôt.
Ce dernier était mandataire du Cnl dans la zone de Buruhukiro, en commune de Rumonge. Selon toujours des sympathisants d’Agathon Rwasa dans cette localité, il avait constaté et dénoncé la discordance entre les effectifs des personnes inscrites le 11 décembre et celles qui étaient mentionnées dans le registre du lendemain 12 décembre.
Quant à Anitha Ndihokubwayo, elle est poursuivie pour la même raison que les trois autres. La police a indiqué qu’ils ont été arrêtés pour des raisons d’enquêtes et que si l’infraction pèse sur eux, ils seront remis à la justice et punis selon les dispositions du code électoral. Cet argument n’a pas trop convaincu les membres des deux formations politiques. Ch.N.
Burundi - Réfugiés
Les Burundais continuent malgré tout à s’en aller vers des pays voisins
Uvira, le 18 décembre 2019 (Net Press) . Les effectifs fournis par des Ongs qui sont sur terrain évoquent plus de 1.000 nouveaux réfugiés burundais installés au camp de Mulongwe en provenance des camps de transit de Sange et de Kavimvira. Mais ces derniers déplorent le fait qu’ils n’ont pas à manger, qu’ils viennent de passer 10 jours sans être assistés.
En outre, ils vivent dans des hangars et n’ont pas encore eu de cartes d’approvisionnement en vivres. En plus de ceux-ci, il y en a qui viennent de passer plus de deux mois sans être assistés, selon des Ongs sur place. Le programme alimentaire mondial, Pam, n’a pas encore réagi face à ces jérémiades.
Situation de nouveaux réfugiés en Rdc, mais également en Tanzanie où le Hcr s’occupe à accueillir plus de 3.000 nouveaux réfugiés dans le camps de Nduta. Selon des sources d’informations dignes de foi, les nouveaux arrivants sont essentiellement des membres et sympathisants du pari Cnl et affirment fuir des menaces et persécutions des jeunes du parti au pouvoir et des administratifs à la base.
Depuis vendredi 13 décembre, le Hcr a entamé la vérification biométrique de leur identité. Certains d’entre eux ont des cartes d’approvisionnement au moment où d’autres ne figurent même pas sur les listes. Mais le Hcr les a inscrits de nouveau et promis de les assister comme les autres. D.N.
Burundi - Société
La Cvr entame une campagne d’exhumation des restes humains ici et là dans le pays
Bujumbura, le 18 décembre 2019 (Net Press) . Sur demande de la commission vérité et réconciliation, Cvr, l’on a procédé ce matin à l’exhumation des personnes enterrées dans les fosses communes à l’endroit où se trouvait un ancien marché dans la zone urbaine de Kamenge, commune Ntahangwa, au Nord de la capitale économique Bujumbura. Selon le président de la Cvr, Pierre-Claver Ndayicariye, ces personnes ont été enterrées à cet endroit lors de la crise de 1993.
Pour lui, il est question que les leurs les pleurent et les enterrent de nouveau dans la dignité. Jusqu’à la fin de la matinée, seuls trois restes humains avaient été découverts à cet endroit. Cette activité prendra fin vendredi le 20 décembre, mais se poursuivra dans tout le pays où l’on soupçonne qu’il y a des fosses communes.
Signalons enfin que le président de la Cvr ne sait pas donner l’effectif exact de ceux qui y sont enterrés. Pour lui, il y en a qui se sont déjà abîmés certainement, mais également des non natifs de Kamenge qui, à l’époque de l’assassinat du président Melchior Ndadaye, des gens avaient peur d’enterrer les leurs dans des cimetières connus. J.M.