Bujumbura, le 23 décembre 2019 (Net Press) . Selon des informations en provenance des quartiers de Nyabagere et d’Uwinterekwa, dans la zone de Kamenge, en commune nordique de Ntahangwa, en mairie de Bujumbura, au moins 12 personnes ont trouvé la mort suite aux éboulements causés par des pluies torrentielles qui se sont abattues dans cette contrée dans la nuit de samedi à dimanche 22 décembre.
L’on apprend que les corps ont été repêchés sous les décombres des maisons détruites et l’on a enregistré plus de 30 blessés et disparus, selon le chef de quartier de Nyabagere. Selon les mêmes informations, jusqu’à la mi-journée, il était difficile de dresser un bilan complet des dégâts.
Parmi les dégâts, l’on dénombre également une vingtaine de maisons détruites, des routes devenues impraticables et plusieurs infrastructures sur le point de démolition. L’on apprend par ailleurs que la rivière Cari qui traverse les quartiers Uwinterekwa et Nyabagere a débordé et les eaux se sont déversées dans les ménages.
Les autorités administratives ont également manifesté leur présence à l’endroit de la catastrophe. L’on fait allusion au ministre de la sécurité, le général Alain Guillaume Bunyoni, le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, ainsi que d’autres cadres qui ont fait le déplacement des lieux touchés par l’inondation.
Le ministre de la sécurité a évoqué les activités de sauvetage et d’évacuation sanitaire qui ont commencé très tôt. Il y a eu également mobilisation des forces de l’ordre pour que la rivière Cari retrouve son lit et ainsi, éviter d’autres dégâts. Il a enfin annoncé l’installation des abris provisoires.
L’on se souviendra qu’il y a 5 ans, presqu’au même endroit, à Gatunguru, des fortes pluies du dimanche 9 février 2014 avaient causé des dégâts énormes dans les quartiers du Nord de la capitale. Environ 50 personnes avaient trouvé la mort, plusieurs autres avaient été hospitalisés à l’hôpital militaire de Bujumbura et Roi Khaled, les services d’urgence étant à l’œuvre.
Ces pluies avaient aussi endommagé les infrastructures, les objets ménagers, les marchandises et même des voitures avaient été emportées, les rivières Gikoma et Nyabagere étant en crue jusqu’au matin de lundi 10 février 2014, bloquant ainsi la circulation des routes RN1 et RN9. Les quartiers les plus touchés étaient Carama, Gatunguru, Socarti des communes Buterere, Kinama et Kamenge. Le marché de Kamenge n’a même pas ouvert le lundi de la semaine suivante. Les habitants de collines proches de ces quartiers avaient eux aussi été touchés.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme ont évoque des cas de violations et atteintes aux droits de l’homme au Burundi. Au moins 2 personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière. Une des victimes n’a pas été identifiée. Une autre jeune fille a été victime de viol dans la province Bubanza.
Ils évoquent également des cas d’arrestations arbitraires car, selon eux, au moins 5 cas ont été répertoriés, dont quatre concernent des observateurs politiques du processus d’enrôlement des électeurs dans la province Rumonge. J.M.
Burundi - Sécurité
Une personne tuée dans la zone de Bwiza
Bujumbura, le 23 décembre 2019 (Net Press) . Le weekend n’a pas été tendre envers les "Bujumburais" car dans l’après-midi de ce dimanche 22 décembre, un corps sans vie a été retrouvé dans un caniveau très profond et rempli d’eau situé non loin de la paroisse Saint Sauveur de Nyakabiga, à la frontière entre Nyakabiga et Bwiza, plus précisément à Jabe, quartier III.
Le jeune homme assassiné n’a pas été identifié, d’où les habitants de cette contrée ont avancé l’hypothèse que la personne serait tuée ailleurs et le cadavre jeté à cet endroit. Le corps ne portait pas de chaussures et, à part une corde qui était à côté du cadavre et dont on serait servi pour l’achever, il ne présentait aucun signe de violence. L’autorité zonale a ordonné son enterrement pour éviter qu’il contamine les populations locales. Ch.N.
Burundi - Politique
Des cas d’intolérance politique atteignent le sommet dans la province de Ngozi
Ngozi, le 23 décembre 2019 (Net Press) . Incroyable mais vrai, l’on apprend qu’au moins 100 "Cnalois" ont fuit la seule commune de Marangara, dans la province de Ngozi, au Nord du pays, en moins de deux semaines. Selon des informations dignes de foi, tout remonte au 15 décembre avec l’ouverture d’une permanence du parti Cnl dans la commune de Marangara.
Selon des informations en provenance de cette contrée, les jeunes membres du parti de l’Aigle, les Imbonerakure, se sont opposés à cette activité pourtant connue de l’administration locale. Ils ont bloqué tous les axes menant à la permanence, d’où des confrontations entre les jeunes des deux formations politiques.
Après l’ouverture de la permanence, les membres du Cnl ont été traqués et une leur fuite vingtaine parmi eux ont été arrêtés, selon des informations proches du parti Cnl, ce qui a causé leur départ en masse. Les membres du Cndd-Fdd voient les choses autrement car ils accusent les sympathisants d’Agathon Rwasa de se substituer à la justice.
En d’autres termes, la justice n’a pas arrêté les "Cnlois", mais les fauteurs de troubles qui se dissimulent derrière ce parti politique d’opposition pour commettre des forfaits. Ils sont accusés de profiter de l’ouverture de la permanence pour attaquer et blesser des populations innocentes.
Agathon Rwasa, président du Cnl au niveau national, s’était plaint par le passé qu’il y a quatre de ses membres qui ont été tués dans la province de Ngozi au mois de novembre. Il pointait du doigt les Imbonerakure et les autorités administratives d’être derrière ces tueries. Cependant, les autorités et le parti au pouvoir accusent de leur côté le Cnl de détruire ses propres permanences et d’en imputer au Cndd-Fdd pour ternir son image à la veille des élections de 2020. D.N.
Burundi – Politique
L’intolérance politique en province de Cibitoke atteint son paroxysme
Cibitoke, le 23 décembre 2019 (Net Press) . Après le Cnl, ce sont les membres des partis Sahwanya - Frodebu et l’Uprona, deux formations politiques fondés par les deux héros reconnus jusqu’à présent par les textes burundis, qui sont soumis aux actes de provocation dans la province de Cibitoke.
En effet, depuis le début de ce mois de décembre, les jeunes Imbonerakure du parti Cndd-Fdd se livrent aux actes de provocation à l’endroit des partis Cnl, Uprona et Sahwanya - Frodebu. Les responsables de ces partis demandent à l’administration et aux forces de sécurité d’agir en conséquence avant que la situation ne devienne chaotique.
En date du 15 décembre courant, les jeunes du parti Cndd-Fdd, les Imbonerakure, ont complètement détruit un champ de tomates d’un membre du parti Uprona, situé à la transversale VI de la colline Kagazi, en commune Rugombo de la province de Cibitoke au Nord-Ouest du pays.
Le lendemain, l’effigie du père de l’indépendance de notre pays, le prince Louis Rwagasore, située au chef-lieu de la commune Rugombo, a été gribouillé par des jeunes Imbonerakure même si ces derniers tentent de nier les faits.
Dans la commune de Buganda de la même province de Cibitoke, la photo du fondateur du parti Sahwanya - Frodebu, située à la permanence communale de ce parti, a elle aussi été gribouillée par des gens non encore identifiés. Mais selon les membres du parti de Melchior Ndadaye, nul doute que les Imbonerakure auraient été les auteurs de cet acte de provocation.
Les responsables communaux de ces deux partis affirment avoir porté plainte au tribunal de résidence. Mais ce qui les intrigue, c’est que les présidents de ces tribunaux, dans ces deux communes, n’ont manifesté aucun moindre intérêt pour instruire leurs dossiers.
L’on signale également d’une façon régulière, des démonstrations de force des jeunes Imbonerakure en vue d’intimider les opposants, dans pratiquement toutes les provinces du pays, du Nord au Sud et de l’Ouest à l’Est. Les membres des partis de l’opposition se lamentent du fait que les autorités à la base tentent de minimiser les plaintes de ces membres de l’opposition.
Face à cette situation, les responsables politiques de ces deux partis demandent l’intervention de l’administration et de la justice pour garantir les règles de la démocratie au cours de ce processus électoral en cours. Il semblerait que le souci de ne pas déranger les électeurs "cndd-fddistes" dans ces moment cruciaux prime sur autre chose. N.R.
Burundi – Economie
Quand la Cecm se sert sur les comptes des clients
Bubanza, le 23 décembre 2019 (Net Press) . Les clients de la microfinance dénommée Cecm, agence de Bubanza, ont formulé et déposé des plaintes contre cette institution financière après avoir constaté qu’il y aurait une tierce personne qui se serait servi sur leurs comptes.
Dès lors, les juges ont instruit ce dossier et ont arrêté pour question d’enquêtes les employés de cette agence. Il s’agit notamment du chef de cette microfinance à Bubanza, Nestor Nimbona et 4 autres employés de cette institution. Ils sont accusés de détournement, imputation dommageable et d’autres délits connexes.
En effet, des clients se sont plaints pour être poursuivis à cause des crédits non perçus. Ils ont été obligés de rembourser des dettes qui ne leur ont pas été avancés. La justice avait résolu ce différend sans dire le droit, en exigeant des employés de la Cecm de Bubanza de rembourser une somme de plus de vingt millions de nos francs indûment empochée.
Les employés de cette microfinance à Bubanza avaient accepté cette proposition mais certains d’entre eux se sont désistés par après. C’est ainsi que le chargé des crédits a commencé à rembourser cet argent et se la coule douce au moment où ceux qui ont refusé d’honorer leur engagement signé devant le magistrat-instructeur du dossier sont sous les verrous.
Depuis ce jeudi 19 décembre, le chef de l’agence et ses trois compagnons sont incarcérés à la prison centrale de Bubanza et expliquent leur désistement de remboursement de cet argent dilapidé par le fait qu’ils auraient signé l’acte d’engagement sous menaces.
Cependant, pour redorer son image, la Cecm s’est désolidarisée d’avec ses employés fautifs et a procédé à leur remplacement. Le chef d’agence a été provisoirement remplacé en attendant le verdict tandis que le chef du service crédit a été suspendu dans ses fonctions. J.M.
Burundi - Société
Bujumbura à la queue des performances dans le pays
Bujumbura, le23 décembre 2019 (Net Press) . Selon des informations de la mi-journée de la radio Ianganiro, une réunion dirigée par le chef de l’Etat aujourd’hui s’est penchée sur les performances des communes du pays, 119 au total et des 18 provinces qui composent le Burundi.
Ainsi, selon cette étude, la commune de Ngozi vient en tête en matière de performance et la commune de Ntahangwa, en mairie de Bujumbura, occupe la dernière place. Quant aux provinces, celle de Bubanza est en tête, toujours dans le domaine des performances et la mairie de Bujumbura se trouve à la queue. D.N.