Bujumbura, le 24 décembre 2019 (Net Press) . Il y a quelques jours, le porte-parole adjoint de la police annonçait par voie de presse des mesures prises par son ministère pour garantir la sécurité en cette période des fêtes de fin d’année. Parmi les dispositions révélées, il y avait une recommandation de ne pas augmenter le prix du ticket pendant cette période.
Mais l’on s’étonne quand on arrive sur les parkings des bus qui vont à l’intérieur du pays. La rédaction a pu entrer en contact avec des chauffeurs qui prennent la direction de Bukeye, province de Muramvya, au Centre du pays. Ils ont préféré nous rencontrer dans un coin discret, estimant que s’ils sont découverts par leurs camarades, ils peuvent risquer même leurs vies.
Selon leur version, le ticket qui était initialement de 3.000 Fbu dans les bus Hiace est passé à 10.000 Fbu, à prendre ou à laisser. Malgré cette situation, les passagers se bousculent pour entrer dans les véhicules car ils veulent passer la fête de Noël parmi les leurs restés sur la colline. Quant aux voitures Probox, le ticket est passé de 5.000 à 15.000 Fbu.
En d’autres termes, ils pratiquent les prix du trajet le plus long, en l’occurrence Ngozi pour le cas qui nous concerne et ceux qui restent au milieu du trajet payent pour une place Bujumbura - Ngozi, sans possibilité de discussions.
Au moment où notre reporter se trouvait sur le parking au lieu-dit Cotebu, il y avait des policiers qui étaient tout autour. A la question aux chauffeurs s’ils n’ont pas peur des policiers qui sont là pour mettre en vigueur les mesures du gouvernement, nos interlocuteurs ont répondu que les policiers ne constituent pas de problème, surtout qu’ils veulent eux aussi avoir quelque chose pour les fêtes. Mais une fois que les tricheurs sont appréhendés, a-t-on appris, les sanctions sont sans appel, selon les conclusions de nos interlocuteurs. N.R.
Burundi – Sécurité Routière
La police à l’origine d’un embouteillage
Bujumbura, le 24 décembre 2019 (Net Press) . Cet avant-midi du 24 décembre 2019, la police de roulage en mairie de Bujumbura s’était déployée dans toutes les communes pour assurer le contrôle de véhicules qui étaient en circulation.
D’habitude, la veille des grandes fêtes comme celle de l’anniversaire de la Nativité de Jésus-Christ, les gens se rendent en grand nombre en ville pour acheter des denrées et condiments nécessaires à la préparation d’un repas copieux du lendemain.
Même si la population n’a plus de moyens pour célébrer en grande pompe la fête de Noël, elle essaie de faire comme si…… Pour ce matin, la police avait fait une trouvaille de procéder à la vérification de documents des véhicules au centre du rond-point des Nations-Unies sur la jonction de la chaussée du peuple Murundi et la route desservant les zones Ngagara, Cibitoke, Kamenge, Kinama, Carama et Mutakura.
Cet acte de la police a créé un embouteillage sans précédent à telle enseigne que ceux qui se rendaient en ville en provenance de ces quartiers pouvaient passer facilement plus de deux heures en route.
Cet embouteillage causé par la police de la circulation routière a été aussi observable dans ces derniers jours en plein centre-ville de la capitale économique. C’est le cas notamment du jalonnement policier sur les grands axes de la ville à l’exemple de la chaussée du prince Louis Rwagasore, le boulevard de l’Uprona et l’avenue de la Rd Congo.
Ce contrôle de véhicules sur ces axes crée nécessairement un embouteillage qui rend mal à l’aise des passagers qui voulaient arriver à destination le plus vite possible. Si donc la police de roulage se rassure que tout propriétaire de véhicule doit impérativement rentrer à bord duquel, elle devrait éviter ce désagrément inutile aux citadins en établissant des barrières tout au moins un peu loin de l’entrée de la capitale économique. J.M.
Burundi - Sécurité
Un mort et douze blessés lors d’une attaque à la grenade au centre-ville de Ngozi
Ngozi, le 24 décembre 2019 (Net Press) . Des informations concordantes dressent un bilan d’une personne morte qui a succombé à ses blessures à l’hôpital de Ngozi et de douze blessées lors d’une attaque à la grenade au centre-ville de Ngozi, vers 18 heure 30 minutes. Le présumé auteur de cette attaque connu sous le prénom de Bertrand a été arrêté.
Selon nos sources, l’arme a été lancée vers 18 h 30 minutes tout près de la galerie chez un Yéménite connu sous le nom de Khalfan, non loin de l’agence Ecobank, au parking des motards et un homme vendeur des épis de maïs a succombé à ses blessures à l’hôpital autonome de Ngozi. Douze autres, dont quatre dans un état critique, ont été blessés et ont été admis dans cette structure sanitaire. Un véhicule Probox a été endommagé.
Le gouverneur de la province de Ngozi et les autorités policières se sont préciîtés sur le lieu du crime et ont ordonné l’évacuation des blessés vers l’hôpital autonome de Ngozi, rapportent plusieurs témoignages qui étaient sur place. Bertrand, connu également sous le sobriquet de Sankara, accusé d’être derrière cette attaque, a été arrêté. Selon nos sources, il aurait remis cette grenade à deux éléments qui l’ont lancée et il a été arrêté à 400 mètres du lieu du crime. Ce dernier ne nie pas les faits, selon des informations sur place.
Dans la même foulée, ceux qui étaient au marché de la ville de Ngozi et dans les différents bistrots proches du lieu ont eu une peur-panique avant l’arrestation du présumé auteur. Plusieurs sujets s’interrogent sur les mobiles de cette attaque, d’autant plus que selon nos sources, la ville de Ngozi était habituée à d’autres infractions, mais pas celles de cette nature comme le confirment les autorités de cette province. Ch.N.
Burundi - Usa - Politique
Le président américain dans le collimateur de Gitega !
Gitega, le 24 décembre 2019 (Net Press) . Dans une déclaration rendue publique ce lundi 23 décembre, le porte-parole du gouvernement, Prospère Ntahorwamiye, a rejeté les accusations du président américain Donald Trump selon lesquelles le Burundi constitue une menace à la sécurité intérieure et à la politique étrangère du gendarme du monde.
Prospère Ntahorwamiye, dans cette déclaration, a dit que Gitega a été surpris par le contenu d’un communiqué sorti par le bureau du président américain le 19 novembre 2019 indexant le Burundi comme une menace à la sécurité intérieure des Etats-Unis d’Amérique, à sa politique étrangère et à la stabilité de la région.
Prospère Ntahorwamiye a constaté que le contenu de ce communiqué contient des « affirmations tendancieuses » d’autant plus que cette déclaration tombe au moment où les autres partenaires internationaux, comme les Nations Unies, ont un regard positif sur le Burundi. Le gouvernement burundais demande au président américain de reconsidérer sa position sur le Burundi et le cas échéant, surseoir à cette affirmation sans nul doute controverse D.N.
Burundi – Administration
Une mesure d’un gouverneur qui provoque un mouvement de grève !
Makamba, le 24 décembre 2019 (Net Press) . Il y a bientôt une semaine que le gouverneur de la province de Makamba, Gad Niyukuri, a pris une série de mesures auxquelles il croyait dans son entendement venir alléger les conditions de vie de la population de sa circonscription administrative.
Parmi ces mesures, celle qui a le plus irrité les commerçants semble être la baisse du prix d’un kilo de la viande de 500 Fbu. Il faut savoir que cette denrée est la plus préférée dans cette région, raison pour laquelle, en prenant une telle mesure, le gouverneur de Makamba était sans nul doute sûr de rehausser sa côte de popularité à la veille des élections de 2020.
Depuis l’annonce de cette décision controversée, les commerçants de cette région ont entamé un mouvement de grève. Ils ont dès lors arrêté l’abattage des bêtes car, disent-ils, les prix des animaux ont monté suite à la dévaluation de la monnaie burundaise par rapport au shilling, une monnaie dont on se sert en Tanzanie lors de l’achat des animaux pour abattage. Dans ces conditions, les bouchers travailleraient à perte, ce que tout commerçant ne peut pas accepter et demandent au gouverneur de revoir cette décision.
Le gouverneur Gad Niyukuri a quant à lui préféré l’application de cette décision sans tenir compte aux désidératas des commerçants. C’est ainsi que 37 commerçants ont été interpellés et libérés après paiement d’une amende variant entre 10.000 et 20.000 Fbu pour les propriétaires de bistrots, restaurants, boutiques et hôtels. Mais cette dernière semaine, deux victimes du gouverneur Niyukuri, tenanciers de cabarets, ont été accusées de surfacturation. Ils ont été mis sous tôles et n’ont été libérés que 4 jours après avec paiement d’une amende de 700.000 Fbu chacun. Ch.N.
Burundi - Sport
Le comité national olympique vs contre le ministère de la jeunesse et des sports
Bujumbura, le 24 décembre 2019 (Net Press) . Au cours d’une conférence de presse animée ce lundi 23 décembre, la présidente du comité national olympique, Cno, Lydia Nsekera, s’est inscrite en faux contre l’ingérence du gouvernement dans la destitution du président de l’association du basket au Burundi, en la personne d’Augustin Kararuza.
Pour rappel, ce dernier a été remplacé par Seif Sabushimike, président des associations de basketball de Bujumbura et de Ngozi. Lydia Nsekera a dit que cette destitution est perçue comme une ingérence de ce ministère dans le fonctionnement du comité national olympique. Le Cno reconnaît Augustin Kararuza jusqu’à la fin de son mandat en mars 2020. N.R.
Burundi - Société
"Les fêtes oui, mais les enfants d’abord", prévient la Fenadeb
Bujumbura, le 24 décembre 2019 (Net Press) . La fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi, Fenadeb, estime que le Burundi traverse une période importante, à savoir la préparation des fêtes de fin d’année et des premières vacances pour les enfants et que par conséquent, les parents devraient rester vigilants et veiller davantage sur leurs progénitures.
Pour cette fédération ; cette agitation des fêtes offre des risques multiples pour les enfants, selon toujours Fenadeb, qui trouve que c’est également une période privilégiée pour les viols et violences sexuelles, les trafiquants, les passeurs et auteurs de la traite des être humains dont sont souvent victimes les enfants
La fédération rappelle au public que les crimes commis sur les enfants continuent dans notre pays malgré des mesures sécuritaires prises par les différentes autorités nationales. Donnant une illustration précise, cette fédération dit qu’au seul mois de novembre 2019, plus de 90 cas de violations des droits des enfants, dont 24 violences sexuelles sur les filles, ont été enregistrées.
Elle déplore le fait que beaucoup de ces cas pouvaient être évités si les parents et la communauté avaient fait plus d’attention sur les enfants. Au même mois de novembre, la Fenadeb a pu intervenir et sauver 3 enfants abandonnés par les trafiquants/passeurs à la frontière entre le Burundi et la Tanzanie.
Elle précise que ces enfants ont été remis à leurs parents en présence de l’administration locale. Malgré toutes ces difficultés, la Fenadeb souhaite à tout le monde les bonnes fêtes de fin d’année, tout en rappelant que la protection de l’enfants est un devoir, non seulement parental, mais aussi humain et civique de tout adulte. J.M.