Kirundo, le 7 janvier 2020 (Net Press) . Julien Bakanibona, représentant local du parti Cnl dans la zone Kirundo Rural, a échappé de justesse à son assassinat dans la soirée de ce lundi 6 janvier. Ses ravisseurs sont toujours libres, comme le rapportent plusieurs témoignages
Il était vers 19 heures quand ce responsable local du parti Cnl dans cette contrée du pays, venait d’étancher sa soif sur la colline Mweya et rentrait tranquillement. Subitement, des éléments armés de gourdins et de machettes l’on attaqué, le laissant agonissant, avant de prendre le large.
Julien Bakanibona, au cours de cette attaque, a pu reconnaitre deux éléments qu’il qualifie de militants du parti au pouvoir. Il déplore le fait que ces derniers ne sont pas inquiétés par la police et la justice de Kirundo. Et selon des témoignages concordants, la victime a été évacuée manu militari sur l’hôpital de Kirundo où sa vie serait en danger. N.R.
Burundi – Ouganda – Sécurité
Un refugié burundais retrouvé mort au camp de refugiés de Nakivale
Nakivale, le 7 janvier 2020 (Net Press) . Il s’appelle Herman Nibizi, ce jeune refugié burundais de 24 ans du camp de Nakivale en Ouganda. Il a été retrouvé mort ce dimanche 5 janvier à son domicile situé dans la localité de Kabazana, au camp de refugiés burundais de Nakivale. Blaise Nahimana, un autre refugié burundais, reste introuvable.
Selon des sources concordantes, la victime est allée dormir dans la nuit de ce samedi 4 janvier chez ces collègues choristes de l’une des églises protestantes du lieu. Au moment de le réveiller pour aller prier ce dimanche 5 janvier, à leur grande surprises, ils ont découvert son corps sans vie et ses organes génitaux endommagés. Ils privilégient l’hypothèse qu’il aurait été égorgé.
Pour revenir sur le cas de Blaise Nahimana, âgé de 34 ans ce père de 4 enfants, son entourage et sa famille biologique indiquent qu’il a quitté le camp de refugiés de Nakivale en Ouganda , vendredi 3 janvier 2020 pour aller faire le décor d’une salle des fêtes dans la ville de Mbarara, toujours en Ouganda.
Le lendemain, les mêmes sources, concordantes par ailleurs, ont affirmé que Blaise Nahimana serait sorti de la salle pour aller prendre un verre dans cette localité et depuis ce jour, il reste introuvable.
Les réfugiés burundais de Mbarara déplorent qu’il y a quelques éléments non encore identifiés qui pullulent dans ce camp et qui prennent régulièrement des photos contre l’avis des habitants de ce camp. J.M.
Burundi - Politique
De l’intolérance politique sous une autre facette !
Ngozi, le 7 janvier 2020 (Net Press) . La commune de Tangara, en province de Ngozi, au Nord du Burundi, reste le théâtre de l’intolérance politique qui bascule sous une autre facette, où douze champs de bananeraie ont été détruits. Le parti de l’Aigle et et le parti de l’opposition, Cnl, se rejettent la responsabilité.
Selon des témoins sur place, un champ de bananeraie appartenant Damase Hatungimana, un militant de l’opposition fidèle à Agathon Rwasa, a été endommagé dans la nuit de ce dimanche 5 janvier, sur la colline Runini, zone Kananira, commune Tangara en province de Ngozi. Damase Hatungimana pointe du doigt les militants du parti au pouvoir d’être l’auteur de cette infraction.
D’un autre côté, un champ de bananeraie d’un "Cnddfddiste" connu sous le nom de Mukundanyi, a été entièrement détruit vers la fin de l’année 2019, en zone Nyagatovu de cette même commune. Ce dernier accuse les militants du parti Cnl d’être l’auteur de cette infraction.
Des témoins de cette entité administrative du pays affirment que vers la fin de l’année 2019, douze champs de bananeraie, dont cinq appartenant aux militants du parti conseil national pour la liberté, la formation politique d’Agathon Rwasa, ont été endommagés en commune Tangara, province de Ngozi et plusieurs témoignages déplorent que ce soit de l’intolérance politique qui se présente sous une autre facette. D.N.
Burundi - Médias
Les journalistes du groupe de presse Iwacu classés sur la liste des dix cas les plus urgents d’injustice contre les journalistes dans le monde
Paris, le 7 janvier 2020 (Net Press) . Selon le 11ème rapport mensuel publié ce lundi 6 janvier par la coalition « one free press », les journalistes du groupe de presse Iwacu se retrouvent sur la liste des 10 cas les plus urgents de la liberté de la presse dans le monde qui sont malmenés alors qu’ils sont à la recherche de la vérité, comme l’indique ce rapport
Ce dernier évoque d’autres journalistes originaire de la Russie, du Venezuela, de l’Egypte, de la Chine, de l’Iran, de l’Arabie Saoudite qui sont malmenés toujours à la quête de la vérité afin d’informer le public.
Le rapport rappelle que le ministère public a dernièrement requis contre les quatre journalistes 15 ans d’emprisonnement pour s’être rendus à Bubanza (Ouest du Burundi) en octobre 2019, pour faire un reportage lors des affrontements entre les forces de l’ordre et un groupe armé. Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Egide Harerimana et Térence Mpozenzi restent en prison même si leur chauffeur, Adolphe Masabarikiza, a été libéré en novembre dernier. Le procureur accuse ces journalistes de « complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ».
La coalition donne la lumière sur les mobiles de ce rapport dont l’objectif est de tirer une sonnette d’alarme à l’endroit de la communauté internationale sur les cas les plus urgents des journalistes qui sont malmenés alors qu’ils sont à la recherche de la vérité. Ch.N.
Burundi – Précipitations
Des inondations causent des dégâts matériels dans le camp des réfugiés de Nduta
Nduta, le 7 janvier 2020 (Net Press) . Ce dimanche le 5 courant, des fortes pluies mêlées au vent violent se sont abattues sur le camp des réfugiés de Nduta. Les dégâts matériels sont incalculables pour l’instant.
Selon des sources sur place, plus de 200 maisons ont été détruites dans ce camp, laissant des familles dans une situation indescriptible. Parmi ces dégâts, l’on dénombre aussi des écoles en tentes, des bureaux des agences humanitaires, des ustensiles de cuisine, du matériel scolaire et des latrines publiques.
Les parties les plus touchées sont le village 9 de la zone 7, les villages 2 et 14 de la zone 8, le village 12 de la zone 3 ainsi que les villages 22 et 27 de la zone I. Nos sources précisent aussi que les champs ont été complètement dévastés, surtout les propriétés de légumes entretenues par ces réfugiés.
Les sinistrés demandent aux personnes qui ont encore un sens humanitaire de leur venir en aide avant qu’ils ne crèvent de faim. Ils ont besoin d’une assistance en vivres, en couvertures puisqu’ils dorment à la belle étoile.Les enfants encore plus vulnérables courent le risque d’attraper des maladies respiratoires et des coups de froid, ce qui peut endeuiller beaucoup de familles dans ce camp de Nduta.
Aussi, les responsables du camp ont un souci majeur pour les réfugiés qui peuvent attraper de maladies dites des mains sales faute de latrines. Ils demandent aux Ong humanitaires de reconstruire ce camp avant que la situation ne devienne plus catastrophique.
Soulignons que dans l’espace de moins d’un mois, ce camp vient de subir, pour la deuxième fois, la colère de l’atmosphère aux inondations d’une allure trop inquiétante, ce qui en rajoute à l’état de tristesse dans lequel sont empêtrés les réfugiés du camp de Nduta. N.R.
Revue annuelle de la presse. Avril 2019 (suite)
Burundi - Sécurité
Irruption des hommes armés dans les alentours de la forêt Kibira
Cibitoke, le 11 avril 2019 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la commune Mabayi, dans la province de Cibitoke, au Nord Ouest du pays, des hommes armés avec un accent rwandais ont été perçus ce 8 avril tout près d’une position militaire de Ruhororo, de la même entité communale.
Les mêmes informations supputent que ces hommes fuyaient des combats leur imposés par l’armée rwandaise une semaine plus tôt. Ils étaient exténués et portaient des tenues militaires quand ils sont arrivés à cet endroit. Ils auraient enregistrés de lourdes pertes dans la réserve naturelle de Nyungwe.
Sur un autre chapitre de la sécurité, un corps sans vie en décomposition et non encore identifié a été découvert, emballé dans un moustiquaire dans la matinée de ce mercredi 10 avril 2019, flottant sur la rivière Ruvubu, dans la circonscription de Mirama, commune et province de Gitega, au centre du pays.
Un humoriste a indiqué que les moustiquaires, de nos jours, ne servent plus à protéger les hommes contre les mouches, mais sont devenus une source d’insécurité pour les Burundais. Les autorités locales font savoir que ce cadavre a été emballé dans ce moustiquaire par ses ravisseurs avant qu’il ne soit mis en terre par la population de cette contrée administrative.
Burundi - Justice
Un magistrat pris la main dans le sac
Rutana, le 12 avril 2019 (Net Press) . Qui a dit que les magistrats ne sont pas corrompus ? Sans devoir les accuser globalement, il y a au moins un, Aloys Ntibishimwa, qui a été arrêté ce 10 avril par des agents de la brigade anti-corruption. Il a été attrapé en flagrant délit de réception d’un pot-de-vin. Selon des informations dignes de foi, il a reçu une somme de 50.000 Fbu pour qu’il libère un présumé violeur.
Le "corrupteur" a eu le réflexe d’avertir la brigade anti-corruption et il serait venu remettre de l’argent au pauvre Ntibishimwa accompagné d’un agent de cette brigade à l’insu du magistrat. Ce dernier a été conduit dans un cachot jusqu’ici inconnu, mais les premières informations indiquent qu’il serait déjà à la prison centrale Mpimba de Bujumbura.
Un humoriste a crié au secours des magistrats dans ce pays. Comprenant parfaitement qu’un fonctionnaire de l’Etat, de surcroît un magistrat, peut recevoir un pot-de-vin malgré l’éthique du métier, l’humoriste est sidéré tout de même qu’un homme de son rang puisse accepter de libérer un malfaiteur pour une modique somme comme 50.000 Fbu, d’où il a plaidé pour qu’il y ait augmentation du salaire des magistrats.
Burundi - Justice - Société
Emprisonnés pour avoir autorisé un mariage précoce
Bubanza, le 13 avril 2019 (Net Press) . Le chef du bureau d’état-civil de Gihanga, Jean Baptiste Kamariyarwe, est détenu à la prison de Bubanza depuis ce vendredi 12 avril et pour cause, avoir autorisé un mariage précoce d’une certaine Diane Kwizera, qui a changé d’état-civil l’année dernière. L’on apprend que la veille de cette arrestation, le secrétaire communal de Gihanga avait été également arrêté pour le même dossier.
Le chef de colline où vivait Diane avant son mariage a précisé qu’il a autorisé cette union au regard de sa carte nationale d’identité qui atteste qu’elle est née en 2000, c’est-à-dire qu’elle avait 18 ans au moment de son mariage. Ce n’est qu’après son divorce que la mère de la femme s’est présentée au bureau de l’état-civil, attestation de naissance à l’appui, pour dire que sa fille est née en 2002, donc qu’elle avait 16 ans au moment des faits.
La loi burundaise réglementant le mariage légal d’une fille à 18 ans, l’administration communale a décidé de se saisir du dossier pour voir où se situeraient les magouilles dans cette affaire. Des informations en provenance de Bubanza précisent que le secrétaire communal de Gihanga aurait été relâché de façon provisoire.
Burundi - Justice
L’ancienne présidente de la Cfcib sous les verrous
Bujumbura, le 15 avril 2019 (Net Press) . L’ancienne présidente de la chambre fédérale de commerce et de l’industrie du Burundi, Consolate Ndayishimiye, a été interpellée dans un premier temps par le service national des renseignements. Selon ses proches, son lieu de détention était inconnu, mais après le contact de la police, cette dernière a confirmé son arrestation pour des raison d’enquête, sans toutefois donner de détails.
Les informations qui nous parviennent indiquent qu’elle aurait été déjà transféré à la prison centrale de Mpimba et qu’une affaire de détournements d’argent serait derrière son incarcération. Les mêmes informations trouvent également qu’il y aurait complicité dans ce dossier, d’où des enquêtes se poursuivent pour de plus amples éclaircissements.
Burundi - Grande Bretagne - Tanzanie - Réfugiés
La Grande Bretagne au chevet des réfugiés burundais et congolais en Tanzanie
Londres, le 16 avril 2019 (Net Press) . L’enveloppe est consistante puisqu’elle est de plus de 6 millions de dollars américains, soit plus ou moins 20 milliards de francs burundais. Elle sera utilisée par le Hcr Tanzanie, qui a reçu le chèque, pour une assistance à plus de 200.000 Burundais et un peu plus de 100.000 Congolais de la Rdc qui vivent au pays de Julius Nyerere.
Selon des spécialistes de telles aides, l’assistance aux réfugiés burundais avait sensiblement diminué jusqu’à l’échelon de 40% pour des raisons de manque de partenaires. Ceux qui étaient les plus concernés étaient les réfugiés qui ont fui le pays à partir de l’année 2015. Le représentant de Hcr Tanzanie, Chansa Kapaya, se dit satisfait de cette aide qui lui permettra d’assister à 300.000 réfugiés basés en Tanzanie en l’an 2019.
Burundi - Environnement
Le stade Rukundo de Buye partiellement endommagé
Ngozi, le 17 avril 2019 (Net Press) . Le stade moderne Rukundo de Buye, dans la commune de Mwumba, en province septentrionale de Ngozi, a été partiellement démoli par un vent violent dans l’après-midi de ce 16 avril, aux environs de 17 heures. Certains milieux amateurs du ballon rond avaient cependant des inquiétudes comme quoi ce stade ne sera plus fonctionnel pendant plusieurs mois.
Un porte-parole du Messager Ngozi a affirmé le contraire sur les ondes de la radio Isanganiro. Il semble que les réparations doivent commencer dans l’immédiat et que le stade continuera à abriter les matchs de football comme si de rien n’était.
Burundi - Politique
Adoption de la nouvelle loi portant codé électoral de 2020
Bujumbura, le 18 avril 2019 (Net Press) . La nouvelle loi portant code électoral a été adoptée à 105 voix pour et 2 contre sur 107 députés présents ce 17 avril. Selon des informations parvenues à notre rédaction, le vote est intervenu après 10 heures de discussions houleuses entre les députés du Cndd-Fdd et ceux d’Amizero y’Abarundi.
Les mêmes informations précisent qu’il y a eu beaucoup de désaccords, notamment liés à la caution pour les présidentielles, la signature sur les procès-verbaux, la représentativité des femmes et l’inclusivité des élections. Désormais, les élections présidentielles, les communales ainsi que les élections des députés auront lieu le même jour.
Les élections des sénateurs auront lieu dans un second temps, et enfin les élections des membres des conseils des collines. Ce projet de loi prévoit aussi la révision à la hausse du montant de la caution de 15 millions qui date du code électoral de 2009 à 30 millions tenant compte du caractère exceptionnel de l’élection présidentielle en évitant des "candidatures fantaisistes".
Un candidat indépendant peut se présenter aux présidentielles, à condition d’avoir une déclaration sur l’honneur qu’il n’appartient à aucun parti politique depuis au moins une année ou qu’il ne fait partie d’aucun organe dirigeant d’un parti politique pendant une période de deux ans.
Burundi - Médias
Classement du Burundi par le Rsf, le Burundi fait marche sur place
Paris, le 19 avril 2019 (Net Press) . Le Burundi vient d’être classé 159 sur 180 dans le monde en matière de respect de la liberté de la presse par Reporters Sans Frontières. Ce score est celui de l’année 2018. Selon ce rapport, le Burundi doit ce classement à la fermeture de deux radios internationales, à savoir VOA et BBC.
Dans la sous-région, le Kenya occupe la première place tandis que notre pays est dernier. La Somalie est considérée par ce rapport comme le pays le plus meurtrier des journalistes. De son côté, l’Ethiopie a connu une avancée spectaculaire en occupant la 110ème place, soit un bond de 40 place. Selon Rsf, cela est dû au changement de régime dans ce pays.
Le nouveau régime est beaucoup plus ouvert au métier de journaliste, d’où ceux qui étaient emprisonnés sous le régime précédent ont recouvré leur liberté. Un autre pays qu’il n’est pas nécessaire de citer est la Namibie car ce pays occupe pratiquement toutes les années la première place en Afrique.
Burundi - Santé
Le départ de Handicap International laisse un impact négatif sur un centre pour handicapés
Gitega, le 20 avril 2019 (Net Press) . Le centre institut médico-pédagogique de Gitega affirme qu’il est confronté à de sérieux défis après le départ de Handicap International. Le manque d’équipements spéciaux comme les chaises roulantes, les béquilles et les équipements pédagogiques est une triste réalité dans ce centre, selon ses responsables.
Cela est aggravé par la suspension des vivres par le haut commissariat pour les réfugiés, d’où ils ne savent pas comment soigner 114 enfants malades mentaux qui évoluent dans ce centre, en plus d’autres qui ont développé un handicap mental. Ils comptent sur la bonne foi des humanitaires pour qu’ils poursuivent leur mission devenue très compliquée avec le départ de cette Ong internationale.