Bubanza, le 22 janvier 2020 (Net Press) . Quatre hommes, des frères, ont été arrêtés ce matin dans la commune de Musigati, dans la province de Bubanza avant d’être conduits dans le cachot de la police dans cette entité administrative. Selon des informations en provenance de cette contrée, ils ont tué leur père qui tentait d’intervenir dans les conflits opposants les quatre personnes.
Sur un autre angle, la 9ème avenue de la zone Bwiza a connu une fouille-perquisition très tôt ce matin opérée par des forces de défense et de sécurité. Selon nos informations, lors de cette pratique qui avait eu lieu avant-hier dans cette même zone, cette avenue n’avait pas été fouillée comme le rapportent les témoignages.
Fouille-perquisition dans la zone de Bwiza, mais également dans celle de Kamenge, au Nord de la capitale économique Bujumbura. Le quartier Kavumu de ladite zone située dans la commune urbaine de Ntahangwa a reçu elle aussi une visite des policiers ce 22 janvier courant.
Comme il en est de coutume chez les hommes en uniforme policière, la fouille-perquisition est opérée dans chaque localité très tôt le matin avant que les gens ne se réveillent pour aller au travail.
Aujourd’hui, c’était le tour du quartier Kavumu de la zone Kamenge. Les policiers accompagnés de militaires ont encerclé ce quartier pour y effectuer une fouille – perquisition. Les militaires gardaient les avenues transversales qui mènent à l’intérieur du quartier tandis que les policiers opéraient la fouille proprement dite à l’intérieur des maisons.
Jusqu’à 6 heures du matin, les policiers continuaient l’opération et quelques jeunes gens avaient été appréhendés et étaient montés à bord du camion policier garé en face de l’agence Interbank Kamenge.
Les mobiles de leur arrestation étaient en phase avec leur situation irrégulière dans cette zone car, certains n’étaient pas inscrits dans les cahiers de ménage alors que d’autres ne possédaient pas de cartes nationales d’identité du moment que les étrangers interpellés n’avaient pas de papiers actualisés de séjour dans notre pays. N.R.
Burundi - Médias - Justice
Les journalistes du groupe de presse Iwacu toujours incarcérés
Bubanza, le 22 janvier 2020 (Net Press) . Les journalistes du groupe de presse Iwacu, Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana, viennent de passer trois mois jour pour jour derrière les verrous car ils ont été arrêtés en date du 22 octobre de l’année dernière dans la commune de Musigati, de la province de Bubanza, à l’Ouest du pays.
Ils étaient partis pour couvrir des informations faisant part d’une attaque rebelle dans cette commune, ce qui a poussé le ministère public à les accuser de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure du pays. L’on saura qu’au départ, même leur chauffeur Masabarakiza, avait été arrêté aux côtés de ces journalistes, mais avait recouvré la liberté en appel, dans la mairie de Bujumbura.
Dans le fond de l’affaire qui a eu lieu au tribunal de grande instance de Bubanza, le ministère public, sur base d’une blague sur téléphone portable évoquant l’aide aux rebelles, a requis pour nos consœurs et nos confrères une peine de 15 ans de prison ferme. Le ministère public avait également demandé que les quatre journalistes et leur chauffeur Adolphe Masabarakiza soient frappés d’incapacité électorale temporaire.
En outre, il a été également demandé à la cour de céans de saisir leurs matériels, dont le véhicule, les appareils photo, les enregistreurs, les téléphones portables, les chargeurs, les carnets de note et leurs cartes nationales d’identité. L’affaire a été mise en délibéré et le juge de céans devrait se prononcer dans un délai ne dépassant pas 30 jours. J.M.
Burundi - Politique
Cdp vs Fnl : une guerre des poids plume à la veille des élections
Bujumbura, le 22 janvier 2020 (Net Press) . Dans nos publications du 17 janvier dernier, nous évoquions des départs fracassants des membres du parti conseil des patriotes, Cdp, fraichement rentrés de leur exil. Nous avions également informé que la non tenue des promesses de la part d’Anicet Niyonkuru, président du Cdp, est à l’origine de ces démissions.
Après leur départ, ils ont presqu’immédiatement intégré le parti front national de libération, Fnl, dirigé par Jacques Bigirimana. Cette situation a été à l’origine des conflits entre les deux formations politiques de moindre calibre sur l’échiquier politique burundais. En effet, les membres du Cdp qui sont rentrés dernièrement ont vite compris qu’ils avaient été dupés par leur "patron" et ont décidé d’intégrer dans une autre formation politique elle aussi proche du pouvoir. Signalons que lors du retour d’Anicet Niyonkuru, il a été accueilli au tarmac de l’avion par un certain ... Jacques Bigirimana. Ch.N.
Burundi - Economie
L’Olucome contre un détournement probable des fonds des enseignants
Bujumbura, le 22 janvier 2020 (Net Press) . Cet observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, se dit inquiet d’un détournement probable des fonds qui s’opère à l’endroit des enseignants par la coalition spéciale des syndicats des enseignants pour la solidarité nationale Cossessona.
Ces fonds ont été retirés à la source sur les salaires des enseignants sans leur consentement. L’Ocume estime à environ 1 milliard de francs déjà collectés et retiré sur les comptes et sont logés à la banque centrale. Les signataires de ce compte sont Dr. Pasteur Ngendakumana, conseiller à la présidence de la République en charge de stratégies et président du conseil national de dialogue social.
Les autres signataires sont Victor Ndabaniwe, président de la Cossessona et Emmanuel Mashandari, vice-président. Selon les investigations de l’Olucome, ces trois personnes auraient déjà retiré à deux reprises 490.000.000 Fbu, soit un montant de 980.000.000 Fbu et personne parmi les enseignants ne connaît l’affectation de ces fonds.
L’Olucome constate des irrégularités dans cette affaire de détournement présumé car, d’une part, un conseiller à la présidence ne peut pas être signataire sur un compte des enseignant, n’étant ni syndicaliste ni enseignant. D’autre part, les fonds sont retirés sur les salaires des enseignants sans leur consentement préalable. Enfin, les fonds sont retirés sans qu’il y ait des activités visibles qui seront financées par cet argent, d’où il parle de détournement présumé de tels fonds des enseignants.
Il remercie la Cnidh d’avoir travaillé sur cette question et de s’être prononcée le 21 janvier dernier. Il lui demande de faire de même sur d’autres cas de violations des droits de l’homme au Burundi. Il recommande au gouvernement d’arrêter ce vol organisé des fonds des enseignants, de commanditer un audit pour mettre au clair l’encaissement, le retrait et l’utilisation de ces fonds et de sanctionner tous les fonctionnaires mandataires qui seraient impliqués dans cette affaire. D.N.