Uvira, le 5 février 2020 (Net Press). Un militaire congolais a trouvé la mort dans la localité de Kiliba, au Sud-Kivu, en République démocratique du Congo. Certaines informations en provenance de cette localité indiquent qu’il a été tué par des hommes armés en provenance du Burundi.
Cette information a été confirmée par le commandement militaire dans ce pays basé dans la plaine de la Rusizi. Le militaire congolais, selon toujours nos informations, assurait la garde de la localité de Nyamwema avant d’être touché par une balle des éléments venus du Burundi voisin.
Malgré cette confirmation du commandement militaire de la plaine de la Rusizi, d’autres informations précisent que ledit militaire aurait été tué par des militaires de la Monusco qui l’ont vu en train de voler. Pour le moment, l’on ne connaît pas l’information exacte entre les deux versions mais l’évidence est qu’il y a des groupes armés burundais qui pullulent dans cette partie de la Rdc et qui sèment la terreur, tout comme des groupes armés congolais. D.N.
Burundi - Politique
Le pays célèbre le 29ème anniversaire de l’unité nationale
Bujumbura, le 5 février 2020 (Net Press) . C’est en date du 5 février 1991 que le Burundi a procédé à la ratification de la Charte de l’Unité Nationale. Peu avant cette date, le régime de Pierre Buyoya avait renversé celui de Jean-Baptiste Bagaza, le 3 septembre 1987 et presqu’une année plus tard, le 15 août 1988, le nouveau dirigeant de Bujumbura a été confronté à une attaque/massacres de Ntega et de Marangara, au Nord du pays, plus précisément dans les provinces de Kirundo et de Ngozi.
Pierre Buyoya sera contraint d’affronter la question de l’Unité et mit en place l’institut Rwagasore piloté par Sylvestre Ntibantunganya, ainsi qu’une équipe qui devait se pencher sur les problèmes que connaît le Burundi et qui entravent à cette unité tant désirée. Le président Buyoya, en mettant en place de telles structures, disait à celui qui voulait l’entendre que rien ne viendra au bout de sa détermination pour réconcilier définitivement son peuple.
Le 5 février 1991, cette Charte a été signée et cette date est devenue un jour chômé et payé. Un monument de cette Charte sera également érigé sur le mont Vugizo dans le quartier de Kiriri. Mais cette initiative "buyoyénne" donnera l’impression d’un échec cuisant car, quelques mois seulement après la signature de ladite Charte, au mois de novembre 1991, une attaque de personnes désignées à l’époque comme des rebelles a été enregistrée dans la commune de Cibitoke, au Nord de la ville de Bujumbura. C’était un signe éloquent que la population venait de vomir le plan du major président.
Elle le confirma le 1er juin 1993 lors des élections au suffrage direct car Pierre Buyoya a eu moins de 34% des suffrages exprimés. Il ne s’avoua pas cependant vaincu car, malgré l’assassinat de Melchior Ndadaye le 21 octobre de la même année et la guerre qui s’en est suivie, la date du 5 février a été maintenue comme importante dans la vie du pays, raison pour laquelle le successeur du président assassiné sera investi le 5 février 1994. Le président Ntibantunganya au pouvoir garda cette date comme jour chômé et payé, probablement parce qu’il a été président de l’institut Rwagasore quelques années plus tôt.
Le président Buyoya reviendra aux commandes et ne fit que renforcer cette date, tout comme Domitien Ndayizeye, gestionnaire de la deuxième tranche de la transition. Mais avec l’arrivée du Cndd-Fdd, l’on a vu à la télévision un certain Hussein Radjabu qui n’a ni chanté ni balancé les bras au moment où l’on entonnait la chanson de l’Unité. Jusqu’à présent, le 5 février de chaque année est un congé au Burundi, mais même s’il y a avancée, il reste encore un long chemin à parcourir pour que l’unité soit effective dans notre pays. Le président de la République, Pierre Nkurunziza, s’est adressé à la Nation à l’occasion de cette date de la fête de l’Unité J.M.
Burundi - Tanzanie - Rapatriement
Près de 700 personnes rapatriées de la Tanzanie
Ruyigi, le 5 février 2020 (Net Press) . Plus ou moins 220 ménages composés essentiellement de femmes et d’enfants ont été rapatriés hier 4 février, en provenance des camps de réfugiés de Nduta et de Mtendeli en Tanzanie. Nous apprenons que la plupart de ces réfugiés sont originaires de Makamba, au Sud du pays et de Ruyigi, à l’Est.
Au départ, ces réfugiés étaient réticents de rentrer et les autorités tanzaniennes ont dû mettre un peu de force et de contraintes pour que ce rapatriement volontaire soit possible en ce début du mois de février. Comme la rédaction l’avait annoncé dans l’une de ses dépêches antérieures, l’on observe un mouvement de rapatriement volontaire suivi de nouveaux départs vers l’exil suite à des menaces de mort. N.R.
Burundi - Rwanda - Ouganda - Rdc - Angola - Coopération Judiciaire
Accord entre le Rwanda et l’Ouganda pour un échange de prisonniers
Luanda, le 5 février 2020 (Net Press) . Le Rwanda et l’Ouganda voisins ont conclu dimanche 2 février à Luanda un accord pour échanger des prisonniers afin d’apaiser les tensions à la suite d’accusations mutuelles d’espionnage et d’ingérence politique.
Le président rwandais Paul Kagame et l’Ougandais Yoweri Museveni ont longtemps été de proches alliés, puis leurs relations sont ensuite devenues profondément conflictuelles. Kigali et Kampala ont signé un accord en août 2019 pour améliorer leurs relations politiques et économiques mais peu de progrès ont été accomplis.
Dans l’accord signé dimanche par Kagame et Museveni dans la capitale angolaise, les deux parties ont convenu de « la libération de citoyens de chaque pays. » Aucun détail n’a été donné sur le nombre de prisonniers concernés, la date et le lieu de l’échange.
Les deux dirigeants, qui se sont rencontrés en présence du président angolais Joao Lourenco et du président de la République démocratique du Congo Felix Tshisekedi, se sont engagés « à avancer vers la paix, la stabilité, le bon voisinage et le rétablissement de la confiance mutuelle », stipule l’accord.
Ils ont également décidé que les deux parties se retrouveraient à nouveau le 21 février pour d’autres pourparlers à un poste de leur frontière commune.
Le Rwanda a brusquement fermé sa frontière avec son voisin du Nord en février 2019, coupant une importante route terrestre commerciale. Kigali a également accusé l’Ouganda d’enlever ses citoyens et de soutenir des rebelles cherchant à renverser le pouvoir de Kagame. En mai, la police ougandaise a accusé des soldats rwandais d’être entrés dans le pays et d’avoir tué deux hommes, ce que Kigali a nié. Ch.N.
Revue annuelle de la presse. Décembre 2019 (suite)
Burundi - Sécurité - Anniversaire
Il y a quatre ans, quatre camps militaires venaient d’être attaqués
Bujumbura, le 11 décembre 2019 (Net Press) . C’était dans la petite matinée du 11 décembre 2015 que des éléments rebelles ont attaqué trois camps militaires de la garnison de Bujumbura, à savoir le camp Ngagara, le camp Base et le camp Bataillon Para. Un quatrième camp avait été également attaqué, à savoir celui de Mujejuru, dans Bujumbura dit rural.
Cette tentative a vite tourné en fiasco même si la population citadine avait été terrifiée par le retentissement des armes automatiques. Dans la matinée, les tirs étaient devenus sporadiques, ce qui a poussé la population à conclure que le coup avait échoué. Par ailleurs, la radio nationale n’avait pas arrêté ses émissions, ce qui était une preuve de plus de l’échec des rebelles.
Cependant, la journée du 11 décembre ne fut pas clémente pour le porte-parole de l’armée de l’époque, le colonel Gaspard Baratuza, qui a donné ce jour-là trois chiffres différents des dégâts enregistrés par voie de la presse publique, la radio nationale notamment. Les gens se demandaient d’ailleurs où ils trouvaient ces effectifs car l’unique source de ses informations était l’Etat-major de l’armée.
Les rebelles ont pu pénétrer dans les enceintes des camps Bataillon Para et Base, ont pris des munitions et ils ont été déçus de voir que les militaires n’étaient pas solidaires dans leurs démarches. C’est dans ce contexte qu’au camp de Mujejuru à titre d’exemple, l’on a enregistré plusieurs morts parmi les rebelles.
Le lendemain, ce fut le tour des représailles. Le chef d’Etat-major interarmes de l’époque supervisa lui-même les opérations de ripostes et deux zones de la mairie de Bujumbura furent durement touchées, à savoir les zones de Nyakabiga au Centre-est de la capitale économique et Musaga, au Sud.
Pour mieux surveiller la capitale, les forces de défense et de sécurité avaient ceinturé la capitale par des concertinas un peu partout. Ils n’ont été enlevés que quelques mois plus tard après que les mêmes forces de l’ordre furent rassurées que la sécurité et le calme sont revenus dans toutes les zones de la mairie de Bujumbura. J.M.
Burundi - Sécurité
Une quarantaine de personnes interpellées dans le Sud du pays
Rumonge, le 12 décembre 2019 (Net Press) . Des informations en provenance de la commune Muhuta, dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, rapportent qu’au moins 40 personnes ont été appréhendées dans la matinée d’hier dans la localité de Gitaza, de cette commune. C’était lors d’une rafle de la police dans la région.
Selon les mêmes sources d’informations, des crépitements d’armes automatiques avaient été entendus dans la nuit de mardi à mercredi 11 décembres sur la colline de Mubone. Les 40 personnes arrêtées dans le cadre des enquêtes ont été conduites au cachot de police à Gitaza. Il semble que les habitants de la colline Musave, commune de Rumonge et proche de Muhuta, avaient également signalé la veille la présence d’un groupe de 5 hommes armés de fusils. N.R.
Burundi - Sécurité
Un échangeur de monnaie retrouvé mort dans la localité de Carama
Bujumbura, le 13 décembre 2019 (Net Press) . Onésime Ntiranyibagira, un échangeur de monnaie, ce ressortissant de la colline Nyarwara, commune et province de Bururi, au Sud du pays, a été retrouvé mort dans la matinée de ce jeudi 12 décembre dans la localité de Carama, zone Kinama, commune Ntahangwa, au nord de la capitale économique Bujumbura.
Selon des sources concordantes, la victime a été appelée samedi dernier par un client de cette localité, lui disant de lui amener sept mille dollars américains et depuis ce jour, il a été introuvable. Son corps en extrême décomposition a été découvert au bord du centre d’épuration des eaux usés du service de municipalité de Bujumbura. Selon les témoins, la victime présentait des blessures au niveau du coup, ce qui laisse entendre qu’il aurait été poignardé
De leur côté, les activistes des droits de l’homme ont documenté des violations des droits de l’homme du mois de novembre dernier. Ces violations concernent les personnes privées de liberté en général et celles poursuivies pour des crimes à caractère politique en particulier. Ils se sont focalisés sur les traitements inhumains et dégradants constitutifs d’actes de torture dont sont victimes de tels détenus basés dans quatre prisons à savoir Gitega, Muramvya, Bujumbura et Rumonge.
Ils ont relevé également des phénomènes de privation des soins de santé ainsi que la problématique relative à la surpopulation carcérale. Les violations constatées ont été résumées en trois points à savoir les traitements inhumains et dégradants pouvant être qualifiés de torture, de refus des soins de santé et autres violations. N.R.
Burundi - Géographie
La rivière Akanyaru s’invite dans les relations délétères entre le Rwanda et le Burundi
Ngozi, le 14 décembre 2019 (Net Press) . Il y a quelques années, une montagne dénommée Sabanerwa, située initialement dans la commune Mwumba, de la province de Ngozi, au Nord du pays, appartenait au Burundi et à un certain moment, la rivière Akanyaru, qui la longe, a changé de lit, mettant Sabanerwa du côté du Rwanda. Cela a créé des polémiques entre les deux pays car celui de Paul Kagame en a réclamé la possession.
Les tensions entre les deux pays ont été tellement vives que des forces de l’ordre des deux pays ont été dépêchées à cet endroit, prêtes à en venir aux mains en cas de besoin. Les deux gouvernements se sont résolus de s’asseoir sur la même table pour discuter de ce changement intervenu de façon soudaine.
L’on se souviendra que même des Burundais qui vivaient sur cette montagne ont été chassés par des militaires rwandais. Plus tard, d’autres tensions entre les deux pays, liées cette fois aux questions politiques, ont vu le jour si bien que jusqu’à présent, les deux pays entretiennent de mauvaises relations, s’accusant mutuellement de déstabilisation.
Par la nature des choses, la rivière Akanyaru vient de trouver une solution à ce malentendu sans devoir consulter Paul Kagame ni Pierre Nkurunziza, respectivement présidents du Rwanda et du Burundi. En effet, en date du 11 décembre dernier, elle a changé de nouveau le cours d’eau pour récupérer l’ancien lit, ce qui place cette montagne encore une fois au Burundi.
Les autorités des deux pays n’ont pas encore réagi face à ce changement spectaculaire, probablement suite aux relations délétères entre les deux voisins. Outre que le début des tensions se situe en 2015, il y a eu récemment une attaque dans la commune de Mabayi, dans la nuit du 16 au 17 novembre dernier, que le Burundi attribue au Rwanda. N.R.
Burundi – Politique
Mission tellement difficile pour Anicet Niyonkuru
Bujumbura, le 16 décembre 2019 (Net Press). L’ancien secrétaire exécutif de la plate-forme de l’opposition, Cnared – Giriteka, Anicet Niyonkuru, aurait promis au gouvernement du Burundi de convaincre tous les politiciens en exil de rentrer avant les élections de 2020. En contrepartie, une place au soleil lui aurait été promise par le régime de Nkurunziza.
En effet, son retour au bercail n’a rien de connotation politique car, nul n’ignore que le président du Cdp est un frère-cadet de l’actuel Pdg de la Bancobu, Gaspard Sindayigaya et beau-frère de la première dame du pays, Denise Bucumi Nkurunziza.
Si ceci explique cela, on est forcé de croire que ses déclarations fracassantes contre ce que les politiciens qualifiaient de violation de la constitution et des accords d’Arusha en 2015 était un leurre, un piège tendu par le régime en place qui avait vite compris qu’il fallait infiltrer l’opposition afin de la saborder du dedans.
C’est d’ailleurs cette inquiétude qui est exprimée par ses anciens compagnons politiques du Cnared, aujourd’hui regroupés dans le Cfor – Arusha. Ces derniers traitent de tous les mots et considèrent Anicet Niyonkuru comme un traitre, un pion adéquat sur l’échiquier politique burundais qui roulait pour le service national des renseignements depuis son intégration au Cnared.
Ces allégations ont été balayées d’un revers de la main par Anicet Niyonkuru qui affirme qu’il est rentré de son propre gré pour participer aux élections de 2020. Une affirmation sans doute plus compréhensible au cas où il aurait joué le jeu du régime pour détruire le noyau de l’opposition.
Toutes les interrogations sur le retour du président du Cdp trouvent des explications dans les relations familiales entre le couple présidentiel et le frère-ainé d’Anicet Niyonkuru qui aurait préféré rompre avec sa « conscience » de ce qui lui aurait poussé à prendre le large en 2015.
Certes, les mobiles de la contestation du « troisième mandat » du président Pierre Nkurunziza ont été vite balayés par les 4 dures années de l’exil pour rentrer sans préalable ni compromis, ce qui ne nous était pas habitué en politique, à moins de capituler. Mais au cas où il aurait promis au gouvernement de convaincre ses compagnons de lutte de rentrer, son œuvre serait directement vouée à l’échec car, ce n’est pas Charles Nditije, moins encore Léonidas Hatungimana alias Tout Autre qui vont être roulés dans la farine par un régime qu’ils ont énergiquement combattu. N.R.
Burundi - Confessions Religieuses
Le diocèse de Ngozi a un nouvel évêque
Ngozi, le 17 décembre 2019 (Net Press). Des informations qui viennent de parvenir à la rédaction indiquent que le diocèse de Ngozi, au Nord du pays, vient d’être doté d’un nouvel évêque. Il s’agit de Mgr. Georges Bizimana, qui était jusqu’à présent évêque coadjuteur du diocèse de Bubanza.
Il vient de remplacer dans ces fonctions Mgr. Gervais Banshimiyubusa, nommé archevêque de Bujumbura le 24 mars 2018, en remplacement de Mgr. Evariste Ngoyagoye qui venait d’atteindre l’âge de la retraite. Depuis, quand bien même le nouvel archevêque a pris la couleur citadine de la capitale économique, il est resté également responsable de ce diocèse de Ngozi, selon les usages deVatican.
Notons que Mgr Georges Bizimana avait bénéficié de ce titre d’évêque coadjuteur car l’évêque titulaire, Jean Ntarwarara, était gravement malade. Par miracle, il a retrouvé la santé et Mgr. Georges Bizimana a dû garder son statut. D’après la logique missionnaire, Mgr. Bizimana devient désormais un titulaire de diocèse et perd automatiquement le statut de coadjuteur qu’il détenait depuis le 7 décembre 2013.
Signalons enfin que l’abbé Georges Bizimana, qui vient d’être nommé évêque de Ngozi, est né le 12 mars 1965 à la colline Nyabibuye, commune Butaganzwa, paroisse Buraniro, province Kayanza, diocèse Ngozi. Son curriculum vitae montre qu’il a effectué beaucoup de services pour l’église et pour les hommes. N.R.
Burundi - Réfugiés
Les Burundais continuent malgré tout à s’en aller vers des pays voisins
Uvira, le 18 décembre 2019 (Net Press). Les effectifs fournis par des Ongs qui sont sur terrain évoquent plus de 1.000 nouveaux réfugiés burundais installés au camp de Mulongwe en provenance des camps de transit de Sange et de Kavimvira. Mais ces derniers déplorent le fait qu’ils n’ont pas à manger, qu’ils viennent de passer 10 jours sans être assistés.
En outre, ils vivent dans des hangars et n’ont pas encore eu de cartes d’approvisionnement en vivres. En plus de ceux-ci, il y en a qui viennent de passer plus de deux mois sans être assistés, selon des Ongs sur place. Le programme alimentaire mondial, Pam, n’a pas encore réagi face à ces jérémiades.
Situation de nouveaux réfugiés en Rdc, mais également en Tanzanie où le Hcr s’occupe à accueillir plus de 3.000 nouveaux réfugiés dans le camps de Nduta. Selon des sources d’informations dignes de foi, les nouveaux arrivants sont essentiellement des membres et sympathisants du pari Cnl et affirment fuir des menaces et persécutions des jeunes du parti au pouvoir et des administratifs à la base.
Depuis vendredi 13 décembre, le Hcr a entamé la vérification biométrique de leur identité. Certains d’entre eux ont des cartes d’approvisionnement au moment où d’autres ne figurent même pas sur les listes. Mais le Hcr les a inscrits de nouveau et promis de les assister comme les autres. D.N.
Burundi - Malawi - Sécurité
Des boutiques des réfugiés burundais au Malawi détruites
Lilongwe, le 19 décembre 2019 (Net Press) . Selon des informations en provenance de Lilongwe, la capitale du Malawi, des boutiques des réfugiés burundais vivant dans la localité de Kasungu, ont été brûlées par des populations locales. Le motif est qu’un chien appartenant à un Burundais a mordu et tué un enfant de cette contrée.
Selon les mêmes informations, la police de l’endroit a fait face à des populations enragées ce 17 décembre et qui voulaient à tout prix venger l’enfant victime de cet accident. Par après, les Malawites ont manifesté dans les rues de cette région, ont pillé, détruit et brûlé les boutiques appartenant aux Burundais.
Selon un journal local "Nyassa Times", ce chien a tellement mordu l’enfant de 5 ans jusqu’à manger même des parties de son corps. La localité de Kasungu a vite été encerclée par la police pour qu’il n’y ait ni entrée ni sortie dans cette zone suite aux subversions qui venaient d’y être déclenchées.
L’on saura que les étrangers vivant au Malawi, en Zambie et en Afrique du Sud, y compris des Burundais, sont souvent confrontés à des réactions sauvages de la part des populations autochtones. La raison majeure de cette xénophobie est que ces étrangers acceptent de faire le travail méprisé par les nationaux, ce qui leur permet de vivre presqu’au dessus des moyens des populations locales. N.R.
Burundi - Justice
L’affaire Ndadaye dans le fond...
Gitega, le 20 décembre 2019 (Net Press) . L’on apprend qu’aujourd’hui, le procès des personnes accusées d’assassinat du président Melchior Ndadaye va se poursuivre en province de Gitega. Le dossier sera entendu dans le fond alors que les prévenus ont été privés le droit d’interjeter appel, ce qui est une irrégularité notoire dans le domaine de la justice équitable, selon les spécialistes du droit. Tous les avocats qui s’étaient constitués en conseil n’ont pas eu le droit de défendre leurs clients.
Dans ses dépêches de ce 19 décembre, la rédaction avait évoqué deux procès intentés contre le gouvernement de Gitega, l’un relatif au troisième mandat controversé de Pierre Nkurunziza en 2015 et à la radiation de six associations de la société civile par le ministère de l’intérieur et de la formation patriotique. Le directeur de l’organisation judiciaire et avocat de l’Etat, Nestor Kayobera, avait indiqué que l’Etat a gagné les deux procès.
Ceux qui avaient porté plainte indiquent que l’avocat de l’Etat est vite allé en besogne en déclarant cela car, à la lecture de ces jugements, rien n’indique que le gouvernement de Gitega a gagné. Ils comptent interjeter appel pour que les deux parties accordent leurs violons quant à la lecture de ces deux jugements.
Toujours dans cadre de la justice, il y a une semaine à peu près, un sénateur du nom de Gédéon Gahungu a failli tuer deux personnes, dont son épouse et un visiteur. En quittant le lieu de crime en voiture, il a percuté des voitures, des tricycles et des vélos, une dizaine au total.
Il vient d’être condamné à deux ans avec sursis à condition qu’il ne commette pas d’autres infractions sur une période de 5 ans. Pour l’excès de vitesse, il a été condamné à payer une amende de 50.000 Fbu comme cela est prévu par le code de la route. Lui et son avocat sont satisfaits de ce jugement au moment où l’opinion trouve l’affaire bâclée. N.R.