Cibitoke, le 6 février 2020 (Net Press) . Elle se prénomme Nadine, une enseignante à l’école fondamentale de Rukana, en commune de Rugombo, en province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays. Elle a été tuée avec son nourrisson ce mercredi 5 février lors d’un glissement de béton couvrant la fosse septique.
La victime est sortie de sa maison, avec son nourrisson pour aller répondre à un appel téléphonique. Selon nombreux témoignages de ses voisins, elle s’est arrêtée sur un béton qui couvre la fosse septique. Or, la veille, une pluie diluvienne s’était abattue dans la région et le béton trempé. Quand elle s’est arrêtée dessus, ce dernier a été détruit et la femme et son nourrisson sont tombés dans la fosse septique d’une profondeur de 15 mètres. Selon des informations concordantes sur place, les habitants de cette localité ont repéré les deux corps sans vie après 6 heures de temps.
Le directeur de l’école fondamentale de Rukana dit que le malheur ne vient jamais seul, cette enseignante victime de ce glissement de terrain venait de perdre ses parents au mois de décembre dernier et laisse derrière elle des frères orphelins qu’elle assistait depuis la mort de ses parents. N.R.
Burundi - Somalie - Sécurité
Une mort éventuelle de quatre militaires burundais basés en Somalie
Mogadiscio, le 6 février 2020 (Net Press) . Le groupe terroriste Al Shabaab a attaqué ce 4 février 2020 des contingents de l’Amisom et des informations non encore confirmées indiquent que 4 militaires burundais auraient été tués dans cette attaque. Toutefois, cette information n’a pas encore été confirmée ni par Gitega ni par Amisom.
Cependant, un centre américain chargé de prévention du terrorisme "Terrorism Reaserch & Analysis Consortium" qui a livré cette information semble être sûr de lui-même et confirme par conséquent la mort de 4 militaires burundais, sans plus de détails.
De leur côté, les défenseurs des droits de la personne affirment sans tergiverser qu’au Burundi, la répression continue à l’endroit des membres de l’opposition durant la période électorale de 2020. Pour le mois de janvier 2020, ils évoquent 12 cas d’assassinats, 6 d’enlèvement, 35 cas d’arrestations arbitraires et de détentions illégales ainsi que 11 cas d’atteinte à l’intégrité physique. Ch.N.
Burundi - Union Européenne - Elections
L’Union européenne satisfaite de la mise en place du processus électoral au Burundi
Bruxelles, le 6 février 2020 (Net Press) . Par une déclaration publiée par l’Union européenne en accord avec les chefs de mission des Etats membres au Burundi en date du 31 janvier 2020, l’Union européenne trouve qu’ "En ce début d’année, alors que plusieurs partis ont déjà désigné leurs candidats à l’élection présidentielle du 20 mai 2020, l’Union européenne salue la mise en place progressive du processus électoral. L’Union européenne souhaite qu’il soit crédible, inclusif et paisible dans la transparence et le respect des libertés d’association et de presse."
La rédaction n’a pas pu contacter les concernés, mais elle est d’emblée sûre que Gitega a bien accueilli cette déclaration après tant d’années de mauvaises relations entre le Burundi et l’Union. Par contre, les partis d’opposition, tout comme les Burundais de la diaspora estiment que l’Union européenne ne connaît pas les méandres de la politique actuelle dans notre pays.
L’on saura que dans notre pays, une certaine opinion proche du Cndd-Fdd est convaincue que sur papier, les élections sont déjà terminées et que l’on n’attend que le moment approprié pour proclamer les résultats. De leur côté, les membres du l’opposition, du Cnl notamment, entendent tout vérifier, surtout lors du comptage des bulletins juste après les élections.
Mais la question est de savoir ce qu’ils vont en faire car le conseil national de la communication a été on ne peut plus clair. Les journalistes devront attendre la proclamation de la commission électorale nationale indépendante pour annoncer les résultats. Dans le cas contraire, les médias sont obligés de se taire. J.M.
Burundi - Usa – Politique
Etats-Unis, Donald Trump acquitté au sénat
Washington, le 6 février 2020 (Net Press) . Sans surprise, le sénat américain a acquitté, mercredi 5 février, le président Donald Trump, accusé depuis le mois dernier pour abus de pouvoir et entrave à l’action du Congrès.
Des dizaines de millions d’Américains ont suivi en direct un vote solennel en direct à la télévision. Le Sénat a estimé, par 52 voix sur 100, que Donald John Trump, 45e président des États-Unis, ne s’était pas rendu coupable d’abus de pouvoir. Par 53 voix sur 100, il a également estimé qu’il ne s’était pas rendu coupable d’entrave à la bonne marche du Congrès. La Constitution des États-Unis impose une majorité des deux tiers (67 sièges sur 100) pour destituer un président.
De son coté, Mitt Romney, un élu Républicain, s’est prononcé en faveur d’un des deux articles de l’acte d’accusation, celui concernant l’abus de pouvoir. Il est ainsi devenu le premier et le seul sénateur de l’histoire américaine à s’être prononcé pour la destitution d’un président de son propre parti et explique que le président est coupable d’un effroyable abus de confiance publique et avec gravité. Et d’ajouter que c’est une attaque flagrante contre les droits électoraux, contre la sécurité nationale et contre les valeurs fondamentales. Et de Corrompre une élection pour se maintenir au pouvoir est sans doute la violation la plus destructive et abusive d’un serment présidentiel.
Stephanie Grisham, porte-parole de l’exécutif américain, juge que Donald Trump était « pleinement innocenté » et dénoncé une nouvelle fois une « chasse aux sorcières » orchestrée par ses adversaires démocrates. D.N.
Revue annuelle de la presse. Décembre 2019 (suite et fin)
Burundi - Politique - Sécurité
Démonstration de force des Imbonerakure dans les rues de Bubanza
Bubanza, le 21 décembre 2019 (Net Press) . Les jeunes Imbonerakure du parti de l’Aigle au pouvoir, habillés en vert et noir, ont investi les rues de Bubanza, à l’Ouest du pays, plus précisément au chef-lieu, ce vendredi 20 décembre dans la matinée, où ils ont fait un cross, apparemment dans le but d’intimider les opposants.
Ils entonnaient des chansons où ils indiquaient clairement que ceux qui n’épousent pas leurs idées ou leur idéologie, seront "lessivés", ce qui veut dire dans ce contexte qu’ils seront corrigés. Comment et quand ? Ces chansons ne donnaient pas plus de précisions à ce niveau même si l’on peut deviner qu’il s’agit bien avant les élections de l’année prochaine.
La démonstration de force a échoué à la permanence du parti Cndd-Fdd dans la province de Bubanza. Le message qu’ils auraient reçu à la permanence n’a pas été porté à la connaissance du public, d’où les membres de l’opposition disent qu’ils sont convaincus qu’il s’agissait des consignes à observer avant, pendant et après les élections qui approchent à grands pas. D.N.
Burundi - Société
Bujumbura à la queue des performances dans le pays
Bujumbura, le 23 décembre 2019 (Net Press) . Selon des informations de la mi-journée de la radio Isanganiro, une réunion dirigée par le chef de l’Etat aujourd’hui s’est penchée sur les performances des communes du pays, 119 au total et des 18 provinces qui composent le Burundi.
Ainsi, selon cette étude, la commune de Ngozi vient en tête en matière de performance et la commune de Ntahangwa, en mairie de Bujumbura, occupe la dernière place. Quant aux provinces, celle de Bubanza est en tête, toujours dans le domaine des performances et la mairie de Bujumbura se trouve à la queue. D.N.
Burundi - Usa - Politique
Le président américain dans le collimateur de Gitega !
Gitega, le 24 décembre 2019 (Net Press) . Dans une déclaration rendue publique ce lundi 23 décembre, le porte-parole du gouvernement, Prosper Ntahorwamiye, a rejeté les accusations du président américain Donald Trump selon lesquelles le Burundi constitue une menace à la sécurité intérieure et à la politique étrangère du gendarme du monde.
Prosper Ntahorwamiye, dans cette déclaration, a dit que Gitega a été surpris par le contenu d’un communiqué sorti par le bureau du président américain le 19 novembre 2019 indexant le Burundi comme une menace à la sécurité intérieure des Etats-Unis d’Amérique, à sa politique étrangère et à la stabilité de la région.
Prosper Ntahorwamiye a constaté que le contenu de ce communiqué contient des « affirmations tendancieuses » d’autant plus que cette déclaration tombe au moment où les autres partenaires internationaux, comme les Nations Unies, ont un regard positif sur le Burundi. Le gouvernement burundais demande au président américain de reconsidérer sa position sur le Burundi et le cas échéant, surseoir à cette affirmation sans nul doute controverse D.N.
Burundi - Noël
La fête de Noël vue par les citadins
Bujumbura, le 25 décembre 2019 (Net Press). Selon des populations des différentes communes rencontrées par la rédaction, la fête de Noël a été célébrée de façon mitigée dans plusieurs ménages. Outre que les débits de boissons devaient fermer à 21 heures, les citadins n’avaient pas non plus assez d’argent pour cette occasion.
Malheureux étaient les parents qui avaient l’habitude d’acheter de nouveaux articles de fête pour leurs enfants. Des discussions houleuses entre les couples ont été engagées, maman voulant que papa achète de nouvelles chaussures pour les enfants alors que ce dernier estimait qu’il avait juste le repas de Noël pour toute la famille, sans plus.
Malgré ces difficultés, toutes les personnes rencontrées par la rédaction ont confirmé que la sécurité était au bon fixe la nuit dernière, qu’il n’y a eu aucune inquiétude dans les quartiers où ils vivent. Cela est d’autant plus vrai que même la police avait pris la décision de renforcer la sécurité pendant ces jours de fêtes de fin d’année.
Ce matin, Bujumbura ressemblait à une ville morte. Le trafic n’était pas intense comme c’était la veille où l’embouteillage frappait de plein fouet les automobilistes, surtout au centre ville. Les débits de boisson du même centre ville étaient vides d’hommes, ce qui explique que "Bujumburais" sont restés dans leurs quartiers afin de fêter en familles pour ceux qui ont pu le faire.
Par moment, l’on voyait une dizaine de policiers alignés qui faisaient le tour du centre-ville. Le citadins sont convaincus qu’il s’agit d’une dissuasion policière contre ceux qui voudraient attenter à l’ordre public. Même les commerçants ambulants qui avaient l’habitude de fuir les policiers n’étaient pas présents dans les rues. Ch.N.
Burundi - Droits Numériques
Le Burundi avance à pas de tortue en matière des droits numériques
Bujumbura, le 26 décembre 2019 (Net Press). Il s’est ouvert un atelier de deux jours au centre communautaire de Bujumbura, organisé par un centre burundais de formation des jeunes, (Burundi youth trainging centre (Bytc), à l’intention des personnes de plusieurs horizons. L’on pourrait citer notamment des parlementaires, des journalistes, des associations qui évoluent dans l’informatique comme Onatel Arct, etc.
Nous avons appris que le centre a vu le jour le 10 octobre 2003, agréé par l’ordonnance ministérielle n° 530/14/14. Le centre a réalisé des formations depuis 2000 et a déjà délivré plus de 500 certificats aux jeunes. L’absence de partenaires et le bénévolat ont été en quelques sortes un blocage au bon fonctionnement de ce centre.
Au cours de cet atelier, des exposés ont fait par de l’état d’avancement des droits numériques dans notre pays dont le taux de pénétration est de 8%, le Burundi se classant largement derrière les autres pays de l’Eac. Ils ont fait part également des mécanismes internationaux ou panafricains de promotion et de protection des droits numériques.
L’on saura qu’au niveau local, l’Arct a préparé des textes y relatifs à partir de 2017 et les participants à cet atelier vont échanger sur ce projet de texte. Signalons que parmi les premières recommandations, l’on peut noter que le centre a intérêt à collaborer avec le ministère des relations extérieures pour qu’il entre en contact avec les cadres régionaux, africains ou internationaux. J.M.
Burundi - Voirie
Neuf ans après sa fermeture, le boulevard de l’Uprona de nouveau praticable
Bujumbura, le 27 décembre 2019 (Net Press) . Depuis hier, le boulevard de l’Uprona, surtout le tronçon qui passe devant l’ancienne présidence de la République, est de nouveau praticable. Les informations ont d’abord circulé sur Whatsap, mais ces dernières ont été contestées par le même canal.
Un reporter de Net Press a été dans les environs et a pu constater que les véhicules qui viennent de l’université vers le centre ville n’ont pas de problèmes. Par contre, ceux qui viennent de l’ambassade de France vers l’université ne passent pas car le tronçon est toujours bloqué.
En posant la question, l’on a appris que la préparation est en cours et que d’un moment à l’autre, même le tronçon fermé sera ouvert. Le maire de la ville avait dernièrement annoncé sa réouverture prochaine car le président de la République venait de déménager vers son nouveau palais.
Rappelons que cette route avait été fermée en juillet2010 après que des El Shababb eurent attaqué deux sites à Kampala où des populations de cette ville assistaient au matchs comptant pour la coupe de monde. Plus de 70 personnes avaient trouvé la mort dans les deux coins ciblés par les terroristes. Le motif de cette attaque est que l’Ouganda avait envoyé des troupes de militaires en Somalie dans le cadre du maintien de la paix dans ce pays.
Le Burundi, qui avait également envoyé des militaires dans ce même cadre, a jugé bon de se protéger avant qu’il ne soit attaqué. C’est dans ce contexte que certains lieux, comme la présidence de la République, le ministère de la défense, la police, la banque centrale, ... ont dû renforcer leurs sécurités. J.M.
Burundi - Sécurité
Le ciel de Bujumbura de plus en plus incontrôlable et incontrôlé
Bujumbura, le 28 décembre 2019 (Net Press) . Dans la nuit de vendredi à samedi 28 décembre, des pluies torrentielles se sont encore une fois abattues sur la capitale économique Bujumbura. Les dégâts ne sont pas encore comptabilisés par des services humanitaires, mais l’on sait déjà que dans Buterere et une partie de Mutakura, au Nord de la mairie, la rivière Kinyankonge a débordé encore une fois.
Les eaux de ruissellement ont encore une fois retrouvé les gens dans leurs ménages et en plein sommeil. Les populations de la contrée disent qu’elles sont fatiguées de se réveiller chaque fois la nuit pour faire face à des inondations, demandant par là aux services concernés de trouver une solution durable à ce travail qui est le résultat de l’action de l’homme sur la nature.
Signalons qu’aujourd’hui, l’on a procédé à l’inhumation des 15 personnes tuées dimanche 22 décembre dans les quartiers de Nyabagere et d’Uwinterekwa, à l’Est de la capitale Bujumbura. Les cérémonies ont eu lieu au cimetière de Mpanda. Au cours de cette catastrophe, il y avait eu 45 blessés, 57 maisons totalement détruites et 238 rescapés sans domiciles fixes qui ont été regroupés provisoirement à l’école fondamentale d’Uwinterekwa. Ch.N.
Burundi - Justice
Comparution de quatre journalistes du groupe de presse Iwacu au tribunal de grande instance de Bubanza
Bubanza, le 30 décembre 2019 (Net Press) . Les quatre journalistes du groupe de presse Iwacu, poursuivis pour " complicité d’atteinte a la sécurité intérieure de l’Etat" ont été entendus en audience publique au tribunal de grande instance de Bubanza.
En présence du rédacteur en chef de cet organe de presse, Abbas Mbazumutima, les quatre journalistes arrêtés au mois d’octobre dernier en commune Musigati, en province de Bubanza à l’Ouest du pays, s’apprêtaient à faire une couverture médiatique sur l’attaque de Musigati par les rebelles en provenance de la République Démocratique du Congo. Ils ont été entendus dans la matinée de ce lundi en audience publique au tribunal de grande instance de Bubanza .
A la sortie de l’audience, selon des témoins sur place, l’on pouvait constater un bon sourire de la journaliste Agnès Ndirubusa, ce qui augure une évolution positive du dossier qui n’a que trop duré, selon plusieurs observateurs.
L’on se rappelle que dans une émission publique de ce jeudi dernier, 26 décembre, le président de la République Pierre Nkurunziza avait appelé la justice à ne pas trancher injustement sur ce procès. Serait-il un cadeau de fin d’année que le président sortant voudrait attribuer au groupe de presse Iwacu ? N.R.
Burundi - Tanzanie - Sécurité
Un refugié burundais du camp de Nyarugusu en Tanzanie porté disparu
Nyarugusu, le 31 décembre 2019 (Net Press) . John Ntakarutimana, un refugié burundais du camp de Nyarugusu en Tanzanie, reste introuvable depuis vendredi 27 décembre vers 19 heures, sa famille craint le pire. Ce boutiquier âgé d’une trentaine d’années vit dans la zone 8 au camp de Nyarugusu. Il a été enlevé par des éléments non encore connus à bord d’une voiture à vitres teintées et depuis ce jour, il reste introuvable.
Selon les témoignages des refugiés, d’habitude, les réfugiés burundais qui sont arrêtés par la police sont gardés dans les différents cachots, mais Ntakarutimana reste introuvable. Sa famille demande à la police de ce pays de prouver qu’elle n’est pas impliquée dans cette affaire et qu’elle aide à rechercher ce disparu. J.M.