Ngozi, le 10 février 2020 (Net Press) . La commune Ruhororo, de la province de Ngozi, au Nord du pays, connaît depuis quelques jours un couvre-feu imposé par des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure. Selon des informations fiables, celui-ci entre en vigueur à partir de 20 heures.
A partir de ce moment, ces jeunes érigent des barricades et patrouillent et chaque personne qui circule au-delà de cette heure se voit des fois imposé une amende. Même celui qui veut se rendre à l’hôpital pour se faire soigner doit avoir une autorisation spéciale. Les autorités administratives ne nient pas les faits, mais parlent d’un groupe organisé et connu.
Selon les mêmes autorités, c’est un groupe mixte qui est ouvert à plusieurs formations politiques et qui est au service de toute la population. Mais les habitants de cette commune n’y croient pas car pendant la nuit, ces jeunes sont armés de gourdins et d’armes blanches. Or, ces armes ne sont pas autorisées aux jeunes des formations politiques de l’opposition.
Dans la municipalité de Bujumbura, l’on parle d’une fouille-perquisition ciblée dans le quartier de Kinanira IV, commune de Muha, au Sud de la capitale économique Bujumbura, dans la matinée de ce 8 février. En effet, quelques ménages ont été fouillés, dont celui de Régis Bertin Nkundingingo, un jeune marié. Des policiers se sont introduits chez lui et la "visite" policière visait les chambres, les armoires et les lits.
Il semble que ce jeune homme est soupçonné de travailler avec un groupe rebelle dont le nom n’a pas été évoqué, mais qui serait le Red-Tabara, car on dit que c’est celui qui avait attaqué le 22 octobre de l’année dernière la commune de Cibitoke. Il serait également accusé de se rendre régulièrement au Rwanda pour des réunions avec les responsables de ce mouvement.
La police a indiqué y avoir trouvé un pistolet et un chargeur rempli de cartouches. Le domestique et un autre jeune, à qui la police n’a pas présenté les objets saisis, ont refusé de signer le procès-verbal dressé par les forces de l’ordre.
Au Sud-est du pays, une fusillade a fait un mort et un blessé dans la localité de Magara, commune de Bugarama, en province de Rumonge vers 16 heures ce 8 décembre. En effet, trois hommes avec un sac ont tiré sur deux hommes qui étaient assis près de leur domicile. L’une des victimes a trouvé la mort sur le chemin de l’hôpital. L’un des trois criminels a été appréhendé et serait originaire de la zone de Kinama, en mairie de Bujumbura.
Deux autres ont pu fuir avec l’arme du crime, qui était une Kalachnikov pliante. Selon la police, les enquêtes se poursuivent. Dans la même région, un pêcheur qui était en même temps veilleurs des bateaux de pêche s’est introduit dans les eaux du lac Tanganyika pour se laver. Curieusement, il a disparu le 8 février et son corps sans vie a été retrouvé le lendemain, ce dimanche vers 17 heures. L’administration a autorisé l’enterrement immédiat du corps qui commençait à se décomposer.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme indiquent qu’au moins 11 personnes ont été arrêtés de façon arbitraire la semaine dernière et qu’elles étaient toutes membres du parti Cnl d’Agathon Rwasa. Neuf des 11 seraient originaires de la province de Kirundo, au Nord du pays.J.M.
Burundi – Rwanda– Justice
Le président de la cour suprême face au mémorandum des prévenus
Kigali, le 10 février 2020 (Net Press) . Ce mardi le 4 février 2020, les contestataires du troisième mandat du président Pierre Nkurunziza étaient appelés à la barre.
En effet, une douzaine de co-accusés de la dame de fer, Margueritte Barankitse, tous en exil de peur de subir le courroux de l’actuel président de la République dans notre pays, étaient convoqués par la cour suprême pour répondre aux chefs d’accusation à leur charge. Ils sont entre autres accusés de participation à un coup d’Etat manqué de mai 2015, à l’assassinat des membres des forces de sécurité et à la destruction ou à la dégradation de plusieurs des édifices publics.
Soulignons que Pierre Nkurunziza, piqué par la colère, avait annoncé un châtiment exemplaire à tous ceux qui se sont opposés à sa propre succession en 2015. Il avait vociféré que la fin de ses opposants sera pareille à la poudre jetée en l’air.
Cette fin tragique leur promise par le président de la République inspire une peur inextricable des contestataires du troisième mandat jugé illégal et illégitime. C’est cette prédiction qui a empêché et continuera d’empêcher aux opposants du troisième mandat de se présenter devant la justice puisque le président de la République est à la fois maître du terrain et du temps sans oublier qu’il est aussi le juge suprême dans cette République au gouffre des tripatouillages tant politiques que judiciaires.
Face à cette situation, Margueritte Barankitse, militante des droits de l’homme et actrice au développement de notre nation, avec ses co-accusés, ne pouvait répondre de sa présence à la cour suprême du Burundi dirigé par le président Pierre Nkurunziza. Ils ont alors adressé un mémorandum au président de cette cour pour lui signifier que pour crainte de leur propre sécurité, ils ne peuvent pas se rendre au Burundi à l’état actuel des choses. Ils ont alors proposé une solution de rechange qui consiste à l’envoi d’une commission rogatoire pour entendre les co-accusés de Maggy dans leurs pays d’exil.
Ce mémorandum sous forme de lettre ouverte demande au président de la cour suprême d’éviter l’instrumentalisation de la justice burundaise. La fondatrice de la Maison Shalom se dit étonnée à l’annonce de la mauvaise nouvelle qu’elle se trouve sur la liste des putschistes alors qu’elle intervenait uniquement pour sauver des vies humaines surtout celles des enfants et des personnes vulnérables.
La militante des droits de l’homme ne perd pas l’espoir. Elle croit malgré tout à un retour à la normalisation de la situation dans notre pays par le biais d’hommes et de femmes plus déterminés à se mettre du côté de l’intégrité tel qu’elle le souhaite à l’actuel président de la cour suprême pour renverser le cours de l’histoire du Burundi. Ch.N.
Burundi- Agriculture
Le ministère de l’agriculture dément l’information diffusée sur les réseaux sociaux
Bujumbura, le 10 février 2020 (Net Press) . Dans un point de presse animé ce matin, le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage dément l’information qui circule sur les réseaux sociaux selon laquelle il y’aurait une invasion des sauterelles au Burundi comme c’est le cas dans certains pays de la sous-région.
Le directeur général de l’agriculture, Jean Claude Mbarushimana affirme que depuis un certains temps, une vidéo a été partagée sur les réseaux sociaux, montrant des criquets ravageurs de cultures apparus au Burundi, spécialement à Kabezi, dans la zone Gikungwe. Selon ce haut cadre, le ministère y a dépêché une équipe qui était composée de techniciens chargés de la protection des végétaux, des chercheurs de l’Isabu en collaboration avec le personnel du bureau provincial de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage de Bujumbura, avec ceux de l’administration locale pour vérifier la véracité de l’information .
Selon Jean Claude Mbarushimana, ces techniciens ont pu constater des criquets sur des arbres et en les observant, ils ont pu tirer la conclusion qu’ils ne sont pas néfastes car ils vivent sur les arbres forestiers et rarement dans les champs de cultures. Cette équipe a saisi l’occasion pour sensibiliser la population trouvée àGikungwe de ramasser ces insectes puis de les enfouir dans un trou ou mieux les brûler.
Jean Claude Mbarushimanaa fait savoir que le type de criquets trouvés sur place du nom scientifique « zonocerusvariegatus « , est une espèce puante qui présente une couleur jaune mélangée de verte, de rouge et de noire et cette équipe a interdit à la population de les manger.
Jean Claude Mbarushimanaa conclu que selon les informations fournies par l’équipe de techniciens, le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage dément l’information qui a été partagée sur les différents réseaux sociaux et affirme que les criquets trouvés à kabezi sont habitués dans la plaine de l’imbo et n’ont aucun lien avec les criquets pèlerins qui ravagent des cultures actuellement dans les pays de la région comme le Kenya, le Soudan du sud, l’Ethiopie.
Il a tranquillisé la population burundaise avant de l’inviter a ne pas se fier à ce genre de messages qui n’ont qu’un seul but de créer une peur-panique dans le pays. Le ministèreconcerné continuera d’encadrer les producteurs en leur fournissant des informations nécessaires pour accroitre la production agricole. N.R.