Kayanza, le 12 février2020 (Net Press). Il s’appelait Albin Nyandwi, il était âgé de 47 ans, il vivait sur la colline Myugariro, dans la province de Kayanza, au Nord du pays. Il a été tué chez lui hier dans la nuit de mardi à mercredi par des inconnus qui l’ont décapité après avoir commis le forfait.
Selon des habitants du défunt, il vivait en harmonie avec tout le monde et ils ne parviennent pas à comprendre les raisons de son assassinat. Son corps sans vie a été découvert ce matin et la police locale fait savoir que des enquêtes ont commencé pour pouvoir mettre la main sur les auteurs du crime. J.M.
Burundi - Sécurité
Le quartier Jabe cible d’une fouille-perquisition ce matin
Bujumbura, le 12 février 2020 (Net Press) . Les populations du quartier de Jabe, de la zone de Bwiza, commune urbaine de Mukaza, en mairie de Bujumbura, ont été réveillés par une présence massive de policiers et de militaires dont la mission était de procéder à une fouille-perquisition dans ce quartier.
Comme d’habitude, les militaires encerclent le quartier et les policiers entrent dans les ménages pour mener des fouilles. Les policiers entraient dans les chambres, fouillaient en dessous des lits, mais ils étaient surtout intéressés par des cahiers de ménage. Ils ont été surpris de voir que par endroits, il n’y a pas de responsables au plus petit échelon administratif, qui s’occupe de 10 maisons et appelés en kiswahili "Nyumbakumi".
La plupart des policiers actuellement basés dans la capitale économique sont nouveaux et bon nombre d’entre eux travaillaient à l’intérieur du pays. Ils parlent uniquement le kirundi car ils n’avaient pas encore eu un quelconque contact avec le milieu swahilophone. C’est dans ce contexte que certains ménages n’ont pas été fouillés, pour la simple raison qu’ils parlaient le kiswahili que ne comprennent pas les policiers. Ch.N.
Burundi - Eac - Justice
Les organisations de la société civile radiées par Gitega interjettent appel
Arusha, le 12 février 2020 (Net Press) . Cinq organisations de la société civile que sont Forsc (forum pour le renforcement de la société civile), l’Acat (action des chrétiens pour l’abolition de la torture), l’Aprodh (association burundaise pour la protection des droits humains et des personnes détenues), Focode (forum pour la conscience et le développement) ainsi que le Rcp (réseau des citoyens probes), viennent d’interjeter appel auprès de la cour de justice de l’Eac.
Pour rappel, à la fin de l’année 2019, le premier degré de cette cour avait donné raison au ministre de l’intérieur qui avait décidé de rayer 5 organisations de la société civile en 2016. Celles-ci ont alors jugé bon d’interjeter appel car elles estiment que le Burundi a violé les lois nationales et de l’Eac.
Elles avaient été accusées d’avoir organisé un soulèvement populaire en 2015 suite à la troisième candidature de Pierre Nkurunziza qu’elles avaient jugées anticonstitutionnelle. Elles étaient également dénoncées par le même ministre pour continuer à travailler en clandestinité et d’avoir terni l’image du Burundi.
Ces dernières avaient rejeté cette décision et avaient saisi la cour de justice de l’Eac qui avait de son côté rendu l’arrêt en décembre de l’année passée. Le jugement indiquait que la mesure du ministre ne passe pas outre les dispositions légales internes et qu’elle ne viole pas non plus le traité de l’Eac.
Interjetant l’appel, les avocats de la défense ont constaté que le premier juge n’a pas bien analysé le fond de l’affaire. Il ne leur a même pas donné le temps nécessaire pour s’expliquer. De son côté, Gitega avait exprimé sa satisfaction après l’arrêt rendu par le premier jugement. N.R.
Burundi – Tanzanie – Santé
Le paludisme fait ses victimes au camp de Nakivale
Nakivale, le 12 février 2020 (Net Press) . Les réfugiés burundais vivant dans le camp de Nakivale sont confrontés aux multiples difficultés. A côté des contraintes financières et atmosphériques qui se dressent à leur face comme une embuche à surmonter, survient un problème majeur relatif à l’épidémie de la malaria qui a déjà tué plus de 6 personnes la semaine dernière avec de nombreux cas alités actuellement.
Les sources qui nous parviennent à partir de ce camp indiquent que les structures sanitaires de la localité sont pleines à claquer. Selon toujours nos sources, il s’observe un manque de médicaments pour traiter cette maladie. D’après un responsable médical de ce camp, les patients sont arrivés à temps au centre de santé mais il n’y avait pas de médicaments pour les soigner et ils sont morts suite à l’inactivité de ces centres d’accueil.
Souvent, les personnes atteintes de paludisme reçoivent un seul comprimé de paracétamol comme traitement curatif, ce qui a comme conséquence, le recours à la médecine traditionnelle et à l’automédication en achetant des comprimés dès fois périmés dans des pharmacies privées.
Ces réfugiés demandent une aide d’urgence en moustiquaires imprégnés pour lutter contre les anophèles femelles qui sont les seules à transmettre la maladie. Normalement, les moustiquaires sont distribués aux femmes enceintes et allaitantes. Les autres catégories de personnes sont exposées à cette maladie. Aussi, les personnes nouvellement installées en Tanzanie bénéficient de cette aide alors que plus de 35.000 Burundais ne bénéficient pas de cette prise en charge médicale. D.N.
Burundi – Confessions religieuses
Gervais Barorubwami en prison
Bujumbura, le 12 février 2020 (Net Press) . Gervais Barorubwami est un pasteur de l’église Bethany Holly Church. Il serait actuellement détenu au cachot du service national des renseignements à Bujumbura depuis le 27 janvier de cette année.
Il aurait été interpellé alors qu’il était en réunion que d’aucuns qualifient d’illégale et partant, clandestine. Les proches de ce pasteur accusent le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, d’être l’auteur de cette arrestation sous couvert d’une fallacieuse accusation de vivre dans notre pays sans visa d’établissement alors qu’il a tous les papiers sur lui.
En effet, le maire de la ville aurait été un fidèle de cette église mais suite au conflit foncier qui opposait ces deux hommes, ce pasteur aurait déménagé vers le quartier Ruziba. Freddy Mbonimpa aurait tenté de s’approprier de la parcelle où est érigée l’église, ce que le pasteur avait combattu énergiquement.
Il serait officieusement accusé d’espionner les secrets de notre pays pour le compte du Rwanda, un grief qui vaut une peine lourde dans notre pays suite aux relations diplomatiques trop délétères entre ces deux pays. Même les fidèles de cette église ne sont pas épargnés de cette tracasserie policière car, on leur impose un diktat de quitter les rangs de cette église au risque de subir le même sort que le pasteur.
L’apôtre Gervais pourrait alors courir le risque d’être refoulé vers le Rwanda comme le furent plusieurs pasteurs de nationalité rwandaise depuis 2015.
Interrogé sur son propre rôle dans l’arrestation du pasteur Barorubwami, Freddy Mbonimpa affirme que depuis qu’il a annoncé qu’il a quitté cette église, il n’a plus de nouvelles de ce pasteur. N.R.
Burundi - Usa - Elections
New Hampshire : Sanders en tête devant Buttigieg et Klobuchar sur la moitié des bureaux de vote (médias), dixit Rfi
Concord, le 12 février 2020 (Net Press) . Le sénateur socialiste Bernie Sanders arrivait en tête mardi de la primaire démocrate du New Hampshire, sur la moitié des bureaux de vote, suivi par les modérés Pete Buttigieg et Amy Klobuchar, désormais installés dans le groupe des candidats susceptibles de défier Donald Trump en novembre.
Sur 50% des bureaux de vote, le sénateur indépendant Bernie Sanders remportait 28% des voix, suivi par l’ex-maire Pete Buttigieg (23%) et la sénatrice Amy Klobuchar (20%), selon les comptabilisations des médias américains. Longtemps favori, l’ancien vice-président Joe Biden semblait parti pour essuyer un cuisant revers en n’arrivant que cinquième, loin derrière (9%). J.M.