Bujumbura, le 13 février 2020 (Net Press) . Dans nos dépêches d’hier, nous faisions part d’un pasteur d’origine rwandaise, Gervais Barorubwami, qui est détenu dans les cachots du service national des renseignements depuis le 27 janvier dernier. Les proches de ce pasteur pointaient du doigt le maire de la ville comme étant à l’origine de son arrestation, ce qu’avait nié Freddy Mbonimpa qui a affirmé qu’après avoir quitté cette église, il n’a plus d’information sur ce pasteur.
Nous apprenons qu’il a été libéré dans l’après-midi de ce 11 février après deux semaines de détention. Selon ses témoignages, il n’a pas été torturé et n’a pas connu de traitement inhumain et dégradant. Il avait été arrêté pour faute d’autorisation de séjour régulier au Burundi. Il avait été arrêté en compagnie d’une quinzaine d’autres pasteurs qui ont été immédiatement relâchés, à l’exception de lui et de son épouse.
Il affirme en outre que les enquêtes sur ses activités n’ont rien révélé de douteux pendant les deux semaines de détention. Après la détention, il lui a été demandé de chercher des papiers de séjour pour être en ordre. Sinon, il a été détenu dans de bonnes conditions et il entend profiter de sa libération pour s’atteler à l’évangélisation des Burundais afin de bien préparer les prochaines élections. J.M.
Burundi – Politique - Sécurité
Le parti Uprona de la mouvance présidentielle prêt à sa propre auto flagellation
Gitega, le 13 février 2020 (Net Press) . Cette formation politique qui a lutté pour l’indépendance du Burundi est sujette aux problèmes multiples en l’occurrence, la lutte pour le positionnement sur l’orbite propre aux partis satellites.
En effet, au pouvoir pendant plus de 40 ans, les membres du parti Uprona gardent toujours la nostalgie de la belle époque 17 ans après leur déboulonnement politico-économique. Ils n’ont pas encore réalisé qu’ils sont éjectés par un système dont l’idéologie est diamétralement opposée à la leur avec dès fois, des désagréments qui peuvent compromettre leur conscience et leur moralité.
Le cas d’espèce qui nous interpelle concerne des chicaneries des membres de cette formation politique pour le positionnement utile sur les listes des législatives et communales en province de Gitega.
Certes, le parti Uprona d’Abel Gashatsi et de Gaston Sindimwo compte aller aux élections bien que la réalité des résultats de 2015 sera probablement le reflet de ceux de 2020 sans changer d’aucun iota dans leurs menus détails.
Malgré tout, ils espèrent qu’il auront le minimum qui leur suffisent, un espoir qui a occasionné des bousculades à Gitega qui ont culminé à l’interpellation d’Amédée Habonimana, conseiller à la première vice-présidence de la République et d’Evode Bihizi, cadre de la mutuelle de la fonction publique, tous membres de l’Uprona. Ces deux bagnards ont été locataires des cachots du commissariat provincial de Gitega.
Des informations sur place à Gitega indiquent que ces deux forçats ont été arrêtés alors qu’ils partageaient un verre avec les premiers secrétaires provinciaux du parti Uprona avant de rédiger une lettre à adresser au président de cette aille de l’Uprona inféodée au Cndd-Fdd pour lui signifier que la tête de liste des législatives de mai 2020 reste Madame Ménédore Nibaruta, soutenue par Gaston Sindimwo.
Il semblerait que Madame Nibaruta discute cette place avec un certain Innocent Nkurunziza, membre du comité provincial de cette formation politique à Gitega. Il se pourrait que ce dernier soit à l’origine de ces interpellations.
Mais à y regarder de près, la première vice-présidence de la République et la présidence du parti Uprona, chacune de son côté, auraient implicitement joué un rôle dans cette arrestation, ce qui démontre une certaine force du côté de celui qui a soutenu Innocent Nkurunziza.
Si tel est le cas, le premier vice-président, Gaston Sindimwo, devrait doubler de vigilance car il y aurait une fronde dans son propre camp, ce qui aurait un impact certainement négatif sur sa campagne en vue et bien entendu par conséquent, sur les résultats des élections de mai 2020. Ch.N.
Burundi - Politique
Vers le congrès du parti Ranac
Bujumbura, le 13 février 2020 (Net Press) . L’on observe une course effrénée des partis politiques dans l’organisation des congrès extraordinaires et dont l’objectif est de désigner les candidats aux échéances de mai 2020 avant la date butoir du 20 février prochain. En effet, cette formation politique avait l’intention de se réunir au premier février mais elle a dû reporter son congrès.
Pour le moment, les choses semblent se préciser car, à travers une correspondance que le parti a adressée au ministre de l’intérieur, son président, Aloys Baricako, a précisé que le congrès extraordinaire aura lieu le 15 février dans la salle Nyabagere Conference à partir de 10 heures. Il termine en demandant au même ministère un invité qui va siéger comme observateur.
Rappelons que de son côté, le parti Cnl d’Agathon Rwasa a également fait savoir qu’il tiendra un congrès extraordinaire en date du 16 février dans la salle dénommée Springs Valley située dans la zone Gihosha. En marge de cette activité, les membres de cette formation politique échangeront des vœux du nouvel an et du premier anniversaire de l’existence du parti. D.N.
Burundi - Communication
L’Onu s’exprime à l’occasion de la journée mondiale de la radio
New York, le 13 février 2020 (Net Press) . Chaque année à cette date, le monde célèbre la journée mondiale de la radio. Les Nations unies se sont jointes aux autres pour commémorer cette journée à travers une déclaration de son secrétaire général. La rédaction livre l’entièreté du message publié à cette circonstance.
" La radio a un pouvoir rassembleur. Alors que les médias évoluent rapidement, la radio conserve une place particulière dans chaque communauté, puisqu’il s’agit d’une source accessible de nouvelles et d’informations vitales.
" Mais la radio est aussi une source d’innovation. C’est là qu’ont été introduits les échanges avec le public et les contenus générés par les utilisateurs, des dizaines d’années avant qu’ils ne deviennent courants.
" La radio, de par ses formats, ses langues et les professionnels qui y travaillent, est un merveilleux exemple de diversité.
" Cela envoie un message important au monde entier. Alors que nous nous efforçons d’atteindre les objectifs de développement durable et de lutter contre la crise climatique, la radio a un rôle à jouer en tant que source d’information et d’inspiration.
" En cette journée mondiale de la radio, rendons hommage au pouvoir durable de laradio, qui contribue à la promotion de la diversité et à l’édification d’un monde plus pacifique et plus solidaire".
Dans notre pays, cette journée arrive au moment où 4 de nos confrères et consœurs du groupe de presse Iwacu, sont détenus depuis le 22 octobre de l’année dernière. Initialement, ils ont été accusés de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure du pays, une infraction qui a été requalifiée lors de leur dernière comparution. Rappelons qu’ils ont été condamnés à deux ans et six mois de prison et à une amende d’un million de nos francs chacun.
Les avocats de la défense, tout comme les défenseurs des droits de l’homme, estiment que cette condamnation est disproportionnée, d’autant plus que journalistes ne faisaient que leur travail. Pour cela, ils demandent une libération pure et simple de ces professionnels des médias d’autant plus que leur place est à la rédaction et non en prison. Ces mêmes avocats devraient interjeter appel.
Une autre opinion est convaincue que le procès équitable pour nos confrères et consœurs du groupe de presse Iwacu aura lieu juste après les élections car pour le moment, les intéressés cherchent à se positionner par rapport aux élections de mai 2020. D.N.
Burundi - Soudan - Justice
"Le gouvernement soudanais précise sa position sur Omar el-Béchir", dixit Rfi
Khartoum, le 13 février2020 (Net Press) . Le ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement soudanais a clarifié mercredi 12 février la position du gouvernement de Khartoum sur la comparution d’Omar el-Béchir devant la Cour pénale Internationale. Mardi, un haut-représentant soudanais avait annoncé que l’ancien président soudanais Omar el-Béchir pourra, à l’avenir, être transféré à la Cour pénale internationale. Une décision qui a créé la surprise, car le Conseil souverain s’y était jusqu’à présent opposé.
« Cette décision a le soutien total du Haut Conseil pour la paix qui comprend tous les membres du Conseil souverain, a précisé le ministre soudanais de l’Information Faisal Mohammed Saleh. Cela inclut donc les militaires de ce Conseil souverain. Deux d’entre eux participent déjà à ces négociations de paix à Juba. Nous sommes tombés d’accord sur le principe d’une comparution devant la CPI de ceux qui sont visés par un mandat d’arrêt. Ils sont quatre. L’un d’entre eux est Omar el-Béchir. Il y a Ahmed Haroun, Abdelrahim Mohammad Hussein et Ali Kosheib. Nous discuterons des détails plus tard. Nous en discuterons avec les représentants de la CPI et avec les mouvements du Darfour lors des négociations en cours à Juba. »
Car si la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêts et réclame le transfèrement de l’ancien président à La Haye, c’est pour les faits commis au Darfour. Omar el-Béchir est accusé de crimes de guerre et crime contre l’humanité, génocide notamment. Des faits qui remontent au début des années 2000 lorsque cette province a connu des affrontements entre rebelles et forces du régime d’Omar el-Béchir. L’ONU a recensé pas moins de 300 000 morts et quelque 2,5 millions déplacés.
Mais ce n’est pas la seule personnalité que la Cour pénale internationale aimerait juger. Trois autres cadres du régime font également l’objet de mandats d’arrêts internationaux, cités par le ministre soudanais de l’Information. Il y a Ahmed Haroun, qui a un temps occupé le ministère des Affaires humanitaires et qui est soupçonné d’avoir recruté et armé les redoutables milices Janjawid ; Ali Kosheib, un ancien commandant des Janjawid ; et Abdelrahim Moahamad Hussein, à l’époque ministre des Affaires intérieures et représentant spécial du régime pour le Darfour.
Du côté de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) l’avocat Patrick Baudouin estime que la CPI est légitime pour juger l’ancien président soudanais. Et quand des voix réclament de longue date que ce dernier soit jugé sur le continent, le président d’honneur de la FIDH rejette l’idée d’un tribunal spécial à Khartoum. N.R.