Bujumbura, le 21 février 2020 (Net Press) . Dans la soirée de ce 20 février, vers 19h45’, des tirs à l’arme automatique ont été entendus dans la zone de Kanyosha, commune de Muha, au Sud de la capitale économique. En effet, ces tirs visaient une certaine Consolate Havyarimana, une dame membre de la ligue des femmes du parti aux affaires (Umukenyererarugamba), âgée de 45 ans, qui ne lui ont laissé aucune chance de survie.
Selon des sources sur place, cette dame originaire de la commune Nyabiraba, dans Bujumbura rural, a été tuée au quartier Kizingwe–Bihara, zone Kanyosha, par deux éléments en tenues civiles et armés d’un fusil type Ak 47. Elle aurait reçu sept balles dans son corps et la victime est morte sur le champ. Son corps sans vie a été évacué dans une morgue non encore connue.
Jusqu’à présent, les criminels n’ont pas encore été identifiés, mais les populations voisines de la défunte, ont exprimé leur étonnement devant un crime pareil d’une femme qui était en harmonie avec tout le monde. Tous les témoignages indiquent que quand ils ont été sur place, les tueurs avaient déjà pris le large.
Les voisins de la défunte, qui disent ignorer les mobiles du crime, demandent qu’il y ait renforcement de la sécurité dans cette localité. De son côté, la police basée dans cette entité administrative rapporte que les enquêtes sont déjà en cours pour tenter de mettre la main sur les auteurs de cet assassinat. R.N.
Burundi - Politique
L’intervention du député Banciryanino créé un tollé dans le milieu "cnddfddiste"
Bujumbura, le 21 février 2020 (Net Press) . Depuis que le député Fabien Banciryanino a fait une intervention au sein de l’assemblée nationale, rejetant le titre de guide suprême du patriotisme que cette dernière venait de coller au président sortant Pierre Nkurunziza, c’est le tollé général dans les milieux du parti de l’Aigle.
Depuis hier soir, des informations qui circulent sur les réseaux sociaux indiquent que le Cndd-Fdd est sur le point de lever une immunité parlementaire à Fabien Banciryanino, pour qu’il comparaisse devant la justice. Il est accusé d’avoir osé affronter le guide suprême alors que ce dernier est incomparable avec qui que ce soit.
Le député, qui semble être au courant de ces informations, assume ce qu’il a dit quand bien même il a peur car selon lui, toute personne qui vit actuellement au Burundi a peur. Il pense que tout est planifié par le Bon Dieu et que si par hasard il était temps qu’il parte, qu’il serait ravi de vivre très peu de temps sur terre après avoir dit la vérité au lieu vivre longtemps et applaudir à des personnes sans conviction. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, cela est une preuve que les droits de l’homme sont bafoués au Burundi, y compris ceux d’un député. J.M.
Burundi - Politique
Toute une pléthore de candidats à la présidence de la République
Bujumbura, le 21 février 2020 (Net Press) . Le Burundi compte déjà 14 personnes qui entendent "engager le combat" pour le fauteuil présidentiel au mois de mai de cette année. Des analystes politiques se demandent si cet effectif n’est pas de nature à distraire les électeurs d’autant plus que la plupart des candidats sont des hommes satellites du parti au pouvoir.
Il faudrait cependant attendre deux autres candidats, celui du parti Mph dont le congrès extraordinaire se tient demain à l’hôtel Source du Nil, ainsi que celui de la coalition Kira Burundi, qui a vu le jour hier. Ont-ils chacun des projets de société ? La plupart des analystes sont sceptiques.
Pour ces mêmes critiques, chacun de ces 14 candidats doit verser une caution de 30 millions de nos francs pour être accepté comme candidat. Or, cet argent - 420 millions de nos francs au total - devrait être affecté ailleurs, notamment dans les domaines de développement des jeunes dont plus de 60% vivent sous le seuil de la pauvreté dans notre pays.
Ces candidats sont, par ordre alphabétique, Agathon Rwasa (Cnl), Aimable Bakundukize (indépendant), Anicet Niyonkuru (Cdp), Dieudonné Nahimana (indépendant), Evariste Ndayishimiye (Cndd-Fdd), Fidélité Nibigira (Apdr), Francis Rohero (indépendant), Gaston Sindimwo (Uprona), Ildephonse Rugema (indépendant), Jacques Bigirimana (Fnl), Kassim Abdul (Upd-Zigamibanga), Keffa Nibizi (Frodebu Nyakuri), Léonce Ngendakumana (Frodebu) et Valentin Kavakure (Fpn). D.N.
Burundi - Rwanda - Sécurité
"Mort de Kizito Mihigo au Rwanda : HRW demande une enquête « indépendante »", dixit Rfi
Kigali, le 21 février 2020 (Net Press). Au Rwanda, la mort de Kizito Mihigo soulève beaucoup de questions. Selon les autorités, le chanteur de gospel rwandais, arrêté jeudi dernier et retrouvé mort dans sa cellule lundi, se serait suicidé. Plusieurs organisations, dont Human Rights Watch, ont déjà réclamé au gouvernement rwandais une enquête indépendante pour faire la lumière sur ce décès jugé douteux.
Dans un communiqué publié jeudi 20 février, Human Rights Watch émet des doutes sur la version des faits de la police rwandaise. L’Ong demande également que justice soit rendue à l’artiste et réclame une enquête indépendante, comme nous l’explique Lewis Mudge, directeur de Human Rights Watch pour l’Afrique centrale, joint au téléphone.
« On continue à réclamer au gouvernement rwandais de lancer une enquête indépendante, crédible, avec un soutien international, si c’est possible. »
Des morts suspectes
La disparition de Kizito n’est pas un cas isolé au Rwanda, nous rappelle Lewis Mudge. « Ce n’est pas la première fois, au Rwanda dans les années récentes, qu’il y a des cas comme celui de Kizito. Au Rwanda, les gens qui sont considérés [comme] sensibles, considérés avoir des aspects politiques, curieusement, ils trouvent la mort dans des circonstances très bizarres. Soit, ils se sont suicidés en prison, soit ils sont tués, ou ils se sont échappés de la prison et il n’y a pas de suite.
Mais avec le cas de Kizito, on a demandé un peu plus, parce que c’est un cas très symbolique au Rwanda, vu qu’il était très lié avec les politiques au Rwanda. Je pense qu’il est nécessaire d’avoir une enquête crédible ». Ch.N.