Bujumbura, le 2 mars 2020 (Net Press) . Le corps sans vie de Victor Bandandaza, 56 ans, cet ancien gendarme (Ex Fab), a été découvert dans l’après-midi de ce dimanche 1er mars dans les parages de la zone Musaga, commune urbaine de Muha, au Sud de la capitale économique Bujumbura.
Des témoins sur place indiquent que la victime a été appelée sur son téléphone portable par des éléments non encore identifiés aux environs de 16 heures ce dimanche. Quelques temps plus tard, son corps a été retrouvé et les premiers témoignages indiquent qu’il aurait été ligoté avant son assassinat.
D’autres informations précisent que son téléphone portable est resté ouvert jusqu’assez tard dans la nuit, vers 23 heures de ce même dimanche. Sa famille biologique s’étonne de cet assassinat d’autant plus que, comme elle l’affirme, le défunt était à l’aise avec tout le monde dans son quartier.
De leur côté, les défenseurs des droits de la personne humaine évoquent au moins vingt-cinq personnes assassinées la semaine dernière. Les victimes sont des personnes taxées de criminels et membres d’un groupe armé qui aurait attaqué des communes de la province Bujumbura dit rural.
Selon les mêmes activistes, des images montrent cependant que certaines des victimes auraient été exécutées après avoir été ligotées et torturées par des membres du parti au pouvoir. Ils évoquent enfin l’arrestation de deux autres personnes à Kirundo, accusées de détenir des armes malgré des fouilles de la police qui n’ont rien donné. N.R.
Burundi - Justice
L’administration de Ruyigi dans le collimateur de la population
Ruyigi, le 2 mars 2020 (Net Press) . Trois membres du parti Cnl d’Agathon Rwasa dans la commune de Kinyinya, province de Ruyigi, à l’Est du pays, se trouvent dans le cachot communal de cette localité depuis le 23 février dernier. Selon des informations dignes de foi, ils ont été interpellés par des jeunes du parti de l’Aigle, en compagnie des éléments de police, accusés d’avoir scandé des slogans et des chansons du parti Cnl.
Selon les mêmes sources, ils rentraient de Nyarunazi, une autre localité de la même commune de Kinyinya, où ils avaient rendu visite à leurs militants qui avaient vu leur permanence détruite le 7 février dernier. Des accusations accablantes pour l’administration et la police commencent à se faire savoir.
Il semblerait que les deux parties exigeraient de l’argent pour libérer les trois "Cnlois", à concurrence de 800.000 Fbu par personne. Selon les mêmes informations, l’administration et la police sont au courant de ces accusations des membres du Cnl et leur seul commentaire est "No comment". D.N.
Burundi –Politique
Un ancien président de la République dans une course présidentielle de mai prochain
Bujumbura, le 2 mars 2020 (Net Press) . Lui, c’est Domitien Ndayizeye, ancien président de la République, pilote de la deuxième tranche de la transition après Pierre Buyoya (30 avril 2003 - 26 août 2005).Il constate aujourd’hui qu’il n’a pas démérité et qu’il peut toujours brandir son tournevis pour souder encore une fois le pays, cette fois-ci sur une période de 7 ans.
Dans un communiqué de presse tenu dans la matinée de ce lundi 2 mars par le président du parti rassemblement national pour la réconciliation (Ranac), Aloys Baricako a informé que la coalition Kira–Burundi annonce officiellement la candidature de l’ancien président de la République, Domitien Ndayizeye, pour défendre les couleurs de cette coalition composée par les partis Ranac, Fedes Sangira et le Pajude aux élections présidentiels de 2020 .
Aloys Baricako dit que l’ancien président de la République, Domitien Ndayizeye, a été l’une des personnalités qui ont marqué l’histoire de son pays et capable de fédérer les forces de l’opposition, un véritable rassembleur du peuple burundais dans un pays meurtri par des divisions ethniques, un homme politique chevronné capable de conduire le pays vers la bonne gouvernance, source de la prospérité du pays.
De son côté, l’ancien président de la République dit que son projet de société sera centré sur la bonne gouvernance, l’amélioration du système éducatif burundais tiraillé par la médiocrité, la réforme agricole qui fait vivre la population burundaise et la lutte contre le chômage qui atteint son plus culminant.
Il entend également faire respecter les libertés publiques et assurer le retour de la paix et de la tranquillité du pays ainsi que la restauration des accords d’Arusha pour la paix et la réconciliation qui ont sauvé le Burundi des griffes de toutes sortes d’intempéries tant sociales que politiques.
Domitien Ndayizeye, 66 ans, participera à ce jeu électoral en compétition avec plusieurs de ses anciens compagnons de lutte. L’on citerait ici entre autres, le président du Cdp, Anicet Niyonkuru, dont la compagnie au sein de Kira Burundi a duré seulement 10 jours, Léonce Ngendakumana, ancien président de l’assemblée nationale et ancien président du Frodebu, ancienne formation politique de Domitien Ndayizeye ainsi que Jean de Dieu Mutabazi, lui aussi anciennement membre du Frodebu. J.M.
Burundi - Politique
Chassé de sa province car il est membre du Cnl
Kirundo, le 2 mars 2020 (Net Press) . Il s’appelle Julien Bakanibona, il est père de 4 enfants et responsable du parti Cnl dans la localité de Mwenya, dans la zone de Kirundo rural dans le Nord du Burundi. Il a été chassé par des responsables locaux du Cndd-Fdd pour la simple raison qu’il a refusé d’adhérer au parti de l’Aigle.
Outre qu’il ne peut plus mettre son pied dans cette province, il n’a pas non plus le droit de visite à sa famille. Selon des informations sur place, ses biens ont été confisqués par les mêmes autorités avant qu’il ne soit chassé. Les responsables du parti Cndd-Fdd sont cités et disent à leur tour que les ordres viennent d’en haut. Ch.N
Burundi - Usa - Elections
Primaires démocrates : Biden se relance en remportant la Caroline du Sud
Columbia, le 2 mars 2020 (Net Press) . L’ancien vice-président américain, Joe Biden, a remporté ce samedi 29 février la primaire démocrate de Caroline du Sud, relançant sa campagne. Il se confirme comme premier rival du favori Bernie Sanders pour décrocher l’investiture du parti.
Après trois résultats décevants dans les États précédents, c’est la première victoire de Joe Biden, 77 ans. Elle a été annoncée quelques minutes après la fermeture des bureaux de vote par les grands médias américains. Les résultats du dépouillement n’étaient alors pas encore connus, notamment qui était arrivé deuxième.
La course reste longue jusqu’à l’investiture d’un démocrate pour affronter le républicain Donald Trump lors de la présidentielle de novembre. Mais immédiatement après la Caroline du Sud, la dynamique va s’emballer avec le « Super Tuesday » de mardi, lorsque 14 États voteront.
Biden s’en prend aux « promesses révolutionnaires » de Sanders
« Il y a quelques jours, la presse et nos opposants avaient déclaré la mort de ma candidature, s’est-il écrié après l’annonce de la victoire, rapporte la correspondante de Rfi, Anne Corpet. Maintenant, grâce à vous tous, le cœur du parti démocrate, nous venons de gagner et haut la main. Nous sommes vraiment vivants ! Cette campagne décolle ! »
Dans son discours, il s’en est pris sans le nommer à son principal concurrent, Bernie Sanders, qui n’est pas officiellement affilié au parti démocrate. « Les démocrates veulent un nominé qui est démocrate, un démocrate depuis longtemps, un fier démocrate ! La plupart des Américains ne veulent pas de promesses révolutionnaires. Ils veulent plus que des promesses : ils veulent des résultats. Les fausses promesses sont décevantes. Et parler de révolution ne change la vie de personne. Nous avons besoin de vrai changement maintenant. »
« J’ai dédié ma vie entière à servir ce pays, et je n’en ai pas fini », a tweeté samedi Joe Biden.
Il devait fêter sa victoire samedi soir à Columbia, capitale de la Caroline du Sud. Dans cet État, les Noirs représentent plus de la moitié de l’électorat démocrate, chez qui Joe l’ancien vice-président de Barack Obama est très populaire.
Selon Trump, la victoire de Biden devrait signer la fin de Bloomberg
Le septuagénaire avait bien besoin de cette victoire, après n’être arrivé que quatrième et cinquième, respectivement, dans l’Iowa et le New Hampshire. Certes, il avait grimpé à la deuxième place dans le Nevada, mais il était resté très loin du sénateur indépendant Bernie Sanders, qui l’a clairement remplacé dans le statut de grand favori des primaires démocrates.
Pete Buttigieg, Elizabeth Warren et Amy Klobuchar sont loin derrière. Le milliardaire Tom Steyer a, lui, jeté l’éponge après l’annonce des résultats. C’est donc bien le duel Joe Biden-Bernie Sanders qui s’annonce. Le sénateur du Vermont a félicité l’ancien vice-président, et a déclaré qu’il ne pouvait pas gagner à tous les coups. Mais il a promis de prendre sa revanche ce mardi 3 mars, lorsque 14 États américains se prononceront.
Elizabeth Warren, en meeting au Texas ce samedi 29 février, a salué la victoire de Joe Biden mais n’a pas manqué de l’attaquer— : « —L’ancien vice-président veut tellement obtenir un accord avec les républicains qu’il échange des bonnes idées contre des mauvaises.— »
Commentant très vite sur Twitter, Donald Trump a estimé que cette victoire de Joe Biden allait signer la fin de la campagne du milliardaire new-yorkais Michael Bloomberg. « La victoire de Joe Biden l’endormi [...] devrait mettre un terme à la campagne risible de mini Mike Bloomberg », a tweeté le président américain, en utilisant les surnoms avec lesquels il désigne ses rivaux. Ch.N.