Bururi, le 14 mars 2020 (Net Press) . Deux frères, un membre du Cndd-Fdd et l’autre membre du Cnl vivant sur la colline Nyarwaga, commune et province de Bururi, sont détenus depuis hier au chef-lieu de cette entité provinciale. Ils sont accusés d’administrer des coups et blessures à un Imbonerakure d’une colline voisine.
Cette arrestation se fait au moment où d’autres jeunes, huit au total, ont fui leurs ménages pour échapper aux poursuites judicaires dans des dossiers similaires. Pour rappel, l’insécurité s’intensifie dans cette province, un phénomène reconnu même par les autorités de cette province car des armes détenues illégalement pullulent dans la région. N.R.
Burundi - Justice
Même la ministre de la justice se plaint !
Bujumbura, le 14 mars 2020 (Net Press). La ministre de la justice et garde des sceaux, Aimée-Laurentine Kanyana, en réunion avec les responsables judiciaires, administratifs et policiers dans la commune de Muha, au Sud de la capitale économique, a expliqué que son image est ternie par les mauvais jugements rendus par des tribunaux.
Elle faisait allusion à un emprisonnement d’une femme, Aline Ndikumana et de son bébé de deux ans, Junior Nganjiyimana, détenus pendant plus de six mois. Cette dame originaire de la commune Nyabiraba, en province de Bujumbura rural, avait été arrêtée car la police n’avait pas pu mettre la main sur son mari, un membre du parti Cnl.
Dans le traitement de ce dossier, les juges avaient décidé le maintien de la détention préventive d’une femme qui n’avait pas de responsabilité dans des infractions commises par son mari. La ministre Kanyana déplore donc que son nom et sa photo sont publiés sur les réseaux sociaux comme responsable de cet emprisonnement alors qu’elle n’y est pour rien.
Pour rappel, le domicile de Théogène Ndikumana avait été fouillé par des policiers et des Imbonerakure et, selon des informations dignes de foi, rien n’y avait été trouvé. Mais plus tard, l’on dira que des grenades et des munitions avaient été trouvées. Comme le chef de ménage n’était pas là, Aline Ndikumana et son fils avaient été arrêtés en lieu et place de cet homme qui est toujours en cavale par ailleurs.
Ces deux personnes ont été libérées dans la soirée du 11 mars et la ministre estime qu’une infraction pénale est toujours individuelle, raison pour laquelle les deux victimes ne devaient pas séjourner trop longtemps en prison. Certains magistrats reconnaissent que ce qui se passe dans certains parquets est une honte et que la ministre devrait engager une vitesse supérieure et punir sérieusement les magistrats qui se rendent coupables de mauvais traitements de tels dossiers.
Malgré cela, Aimée-Laurentine Kanyana est perçue comme l’une des autorités judiciaires qui reconnaissent que dans ce secteur, certains magistrats sont corrompus, tous ses prédécesseurs à la tête de ce ministère ayant cherché à couvrir cette calamité alors que c’est un secret de polichinelle. J.M.
Burundi - Politique
Pierre Nkurunziza devenu guide suprême du patriotisme
Gitega, le 14 mars 2020 (Net Press). Pierre Nkurunziza, à travers un décret signé le 10 mars par lui-même, Pierre Nkurunziza s’est autoproclamé guide suprême du patriotisme. L’on saura que le parlement avait voté en faveur de l’élévation de Pierre Nkurunziza à ces fonctions, les premières dans l’histoire politique de ce pays.
Dans ce décret signé par le chef de l’Etat et sa ministre de la justice et garde des sceaux, Aimée Laurentine Kanyana, une journée nationale du patriotisme est prévue chaque année au mois de juillet et présidée par le guide suprême du patriotisme. Les modalités de célébration sont également déterminées par décret.
Les politiciens, surtout de l’opposition, avaient mal accueilli ce projet de loi quand il a été déposé à la table du parlement. Au moment où certains disaient que c’est une façon de s’accrocher au pouvoir et de faire du Nkurunziza sans Nkurunziza, d’autres ont estimé que le parlement a failli à sa mission car il venait également de voter en faveur d’une intendance très chère en tant qu’ancien président de la République. Ch.N.
Burundi - Politique
L’intolérance politique toujours au rendez-vous à la veille des élections
Makamba, le 14 mars 2020 (Net Press). L’on apprend que six membres du parti d’Agathon Rwasa sont détenus dans les cachots de la police à Nyanza-lac, une des communes de Makamba, au Sud du pays. Selon des informations dignes de foi, ils ont été arrêtés le 11 mars dernier par le responsable des Imbonerakure et accusés de tenir une réunion illégale.
Ce dernier était en compagnie du directeur du lycée technique de Nyanz-lac avant qu’ils ne remettent les "butins" à la police. Les responsables du Cnl dans la région ne le comprennent pas de cette manière. Ils indiquent qu’ils allaient récupérer des accréditations en tant que mandataires des élections prochaines.
Ces derniers, qui estiment qu’ils font partie du principal parti d’opposition, dénoncent une intolérance politique et exigent la libération sans condition de leurs militants. Un comportement pareil se remarque dans pratiquement toutes les provinces du pays sous les silence coupable de l’administration et des forces de l’ordre. D.N.
Burundi - Rwanda - Santé
Kigali confirme le premier cas du coronavirus
Kigali, le 14 mars 2020 (Net Press) . Selon des informations des journaux rwandais, un citoyen indien arrivé dans la capitale rwandaise en date du 8 mars dernier, est porteur du coronavirus. Les mêmes informations indiquent qu’il ne présentait pas de symptômes de cette maladie quand il est arrivé et qu’il s’est rendu de son propre gré à une structure de santé pour test ce 13 mars 2020.
Pour le moment, il est sous traitement dans des conditions de stabilité et en isolement d’autres malades. Les citoyens rwandais sont conseillés de continuer à observer les instructions des autorités sanitaires, comme se laver les mains, éviter des salutations et appeler d’urgence au numéro vert 114 en cas de présentation d’un symptôme. Ch.N.
Burundi - Sud Soudan - Politique
"Le gouvernement d’union nationale dévoilé", dixit Rfi
Djouba, le 14 mars 2020 (Net Press) . Le président Salva Kiir a annoncé, ce jeudi soir, les noms des ministres clés de cette équipe. En tous, il y a 34 ministres et 10 vice-ministres avec des femmes nommées à des postes stratégiques.
Huit femmes participeront à ce gouvernement du Soudan du Sud. Parmi les personnes nommées figure l’épouse du vice-président Riek Machar, Angelina Teny, qui devient ministre de la Défense. Une première au Soudan du Sud. Une autre femme prend aussi un ministère souverain et dirige désormais la diplomatie du pays : Béatrice Khamisa est nommée ministre des Affaires étrangères. Enfin, une autre femme prend la tête du ministère de l’Environnement.
Parmi les principaux postes de ce gouvernement, Jean-Luc Jock occupe désormais le poste de ministre des Affaires africaines, Paul Ayom Akek est nommé à l’Intérieur. Une liste qui va être étoffée dans les prochaines heures.
Le mandat de la Minuss renouvelée
Près de dix-huit mois ont été nécessaires pour que Salva Kirr et Riek Machar s’accordent sur les termes de la paix et avant la formation du gouvernement et il aura fallu trois semaines de plus pour que les deux frères ennemis se mettent d’accord sur les postes clés de ce gouvernement. Néanmoins, l’accord entre les deux hommes a entraîné la baisse de l’intensité des combats et permis d’avancer lentement vers un règlement politique ces dernières semaines.
D’autres importantes nominations, comme les postes de gouverneurs des États, doivent encore suivre. Les Nations unies pressent Salva Kiir à le faire rapidement. En attendant, le Conseil de sécurité a renouvelé pour un an la mission de la Minuss, la Mission des Nations unies au Soudan du Sud, estimant que la situation dans ce pays « constitue toujours un danger pour la paix et la sécurité dans la région ».
Soulagement
Après d’énormes retards et d’importantes tensions, l’annonce du gouvernement vient soulager tout le monde. La communauté internationale a salué cette étape cruciale. Ashley Quarcoo, de l’organisation Carnegie Endowment for International Peace, parle du « progrès le plus concret vers la paix en six ans ». « Félicitations, le plus dur commence », a réagi l’ambassadeur britannique à Juba, Chris Trott.
En effet, ce gouvernement a de lourds dossiers à traiter : construire une armée nationale, résoudre les conflits territoriaux, faire la paix avec les rebelles encore combattants. Le tout dans un climat de suspicion permanente… C’est la troisième fois que Salva Kiir et Riek Marchar forment un gouvernement ensemble. En 2016, la guerre avait repris au bout de trois mois. J.M.