Bangui, le 16 mars 2020 (Net Press) . Dans un communiqué relayé par la mission des nations unies en République centre Africaine, Minusca, un casque bleu burundais a été tué dans l’après-midi de ce dimanche 15 mars dans des opérations anti –Balaka.
Selon des sources sur place, la victime avec d’autres casques blues tentaient de stopper une invasion menée par des anti –Balakas où ces elements ont lancé une grenade au cours d’une attaque contre la ville de Grimari (centre du pays), dans la préfecture de Ouaka. Ils ont immédiatement ouvert le feu sur « les domiciles du sous-préfet et du maire, semant la panique au sein de la population », a précisé l’Onu.
Conformément au mandat de protection des civils de la Minusca, les casques bleus du poste militaire avancé de la Mission sont immédiatement intervenus pour mettre fin à l’attaque. L’un d’entre eux a été mortellement touché par les anti-Balaka, qui ont délibérément ouvert le feu sur les soldats de la paix », a indiqué la Minusca dans un communiqué publié le jour de l’attaque.
Le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en Rca, Mankeur Ndiaye, a fermement condamné cet « acte odieux » qui a coûté la vie à un casque bleu. Le nom de la victime n’a pas été révélé. C’est le deuxième membre de la Minusca tué au cours de ce mois de mars par un groupe armé en Rca.
Le 7 mars dernier, un employé du bureau de la Mission onusienne a été tué dans le nord-est du pays. « Cette attaque contre la ville de Grimari et les casques bleus est inadmissible et constitue un crime grave relevant de la compétence des juridictions nationales et internationales », a déclaré M. Ndiaye.
L’armée burundaise n’a pas encore réagi à cet incident. Le Burundi participe à cette mission onusienne dès sa mise en place en 2014 avec un effectif d’un bataillon de 750 casques bleus. L’opération multidimensionnelle des Nations-Unies en République centrafricaine (Minusca) a été créée afin de protéger les civils et appuyer la mise en œuvre de la transition dans le pays. Ch.N.
Burundi - Rwanda - Sécurité Alimentaire
Du calvaire autour de la mise en quarantaine en province de Ngozi !
Ngozi, le 16 mars 2020 (Net Press). Après que Kigali eut signalé cinq cas atteints de coronavirus, le gouvernement rwandais a pris des mesures draconiennes visant à éradiquer la propagation de cette pandémie. Parmi les mesures arrêtées, figure notamment la fermeture des établissements scolaires secondaires et universitaires et dans ces conditions, les élèves ou les étudiants burundais se sont vus dans l’obligation de rebrousser chemin vers leur pays. C’est dans ce contexte qu’ils ont été mis en quarantaine à l’école paramédicale de Ngozi, au Nord du pays, où ils vivent dans des conditions misérables, selon des témoignages.
Des sources sur place indiquent que ces étudiants burundais venus du Rwanda n’ont pas été autorisés dans un, premier temps de traverser les frontières Akanyaru haut et bas, selon les services d’immigration accrédités dans ces circonscriptions, suite à un message verbal qui serait venu d’en haut.
Mais au bout de quelques temps, ils ont pu franchir les frontières avant d’être accueillis et mis en quarantaine à l’école paramédicale de Ngozi, où, selon nombreux témoignages, ils vivent dans des conditions déplorables.
Les élèves et étudiants mis en quarantaine disent qu’ils sont dans des conditions misérables, soumis à une faim de loup. D’autres font savoir qu’ils sont hautement surveillés par une armada des policiers qui empêchent toute assistance extérieure. L’on apprend que même le comité international de la croix rouge n’est pas autorisé à être au chevet de ces derniers.
Toujours nos sources sur l’une des entrées, les gens appelaient pour acheter de l’eau et biscuits, mais ils sont heurtés à l’interdiction stricte de la police stationnée dans cette localité et embarque ces vendeurs vers le commissariat provincial de la police de Ngozi. Ces élèves et étudiants déplorent qu’ils dorment à deux sur un matelas, ce qui pourrait augmenter la vitesse de propagation de la pandémie coronavirus. D’autres éléments mis en quarantaine dorment à même le sol sur des rideaux qu’ils ont pu descendre et soumis à des conditions d’hygiène déplorables et craignent d’être attaqués par des maladies liées à des mains sales .
Et au moment où nous mettons sous presse en fin de matinée, nous apprenons qu’une équipe médicale vient de se présenter sur place probablement pour le dépistage de ces élèves, étudiants et hommes d’affaires. N.R.
Burundi - Rwanda - Santé
Le coronavirus s’invite dans les relations délétères entre le Burundi et le Rwanda
Gitega, le 16 mars 2020 (Net Press) . Le Burundi vient de décider, ce dimanche 15 mars, de fermer ses frontières avec le Rwanda après l’annonce de ce dernier d’un premier cas de coronavirus dans le pays. Ceux qui voulaient partir vers le pays de Paul Kagame ont été bloqués à la frontière par les agents d’immigration. Il semble que la mesure est verbale
L’on saura que depuis le déclenchement de la crise politico-sécuritaire de 2015, plusieurs Burundais ont décidé d’envoyer leurs enfants dans les écoles rwandaises plus sécurisées au moment des faits. Pour le moment, les élèves et étudiants qui fréquentent les établissements scolaires au-delà de l’Akanyaru risquent de se voir coupés de leurs familles car Kigali a suspendu les études au moins pour deux semaines dans le but de lutter contre la pandémie.
Les services contactés par la rédaction indiquent qu’il n’y a pas cependant d’instruction quelconque visant les passagers par voie aérienne. La compagnie Rwanda Air poursuit ses tournées sur Bujumbura comme si de rien n’était, ce qui pénalise en somme les voyageurs aux moyens limités. D.N.
Burundi - Droits de l’Homme
Les défenseurs des droits de la personne s’expriment...
Bujumbura, le 16 mars 2020 (Net Press). Selon ces derniers, au moins 5 personnes ont trouvé la mort la semaine dernière dans plusieurs localités. Selon leurs informations, toutes les victimes ont été identifiées, il s’agit de trois femmes et de deux hommes et une autre victime a succombé à une tentative d’assassinat.
Les mêmes défenseurs des droits de l’homme évoquent 13 cas d’arrestations arbitraires et deux autres cas de violences commises par les jeunes du parti de l’Aigle, les Imbonerakure, sous l’œil complice de la police. J.M.
Burundi - Politique
Le vrai visage de Jacques...
Bujumbura, le 16 mars 2020 (Net Press) . Il ne s’agit pas de n’importe quel Jacques, c’est un homme politique, non pas français comme Jacques Chirac, mais burundais comme Jacques Bigirimana. Après plusieurs virages dans sa carrière politique, voici qu’il vient de démontrer par A + B que c’est un membre très actif du Cndd-Fdd, même s’il ne l’avait jamais confirmé à haute et intelligible voix.
Cette fois-ci, il n’avait pas d’autre choix, l’heure était venue pour dire la vérité, rien que la vérité à ce peuple qui l’a vu grandir et évoluer dans plusieurs formations politiques. Il y a quelques jours, Jacques Bigirimana avait déposé son dossier de candidature aux élections présidentielles de mai prochain.
Ce dernier a été, en date du 10 mars, rejeté par la commission chargée des élections. Pour cela, Jacques Bigirimana avait vivement réagi contre cette mesure et avait annoncé même le recours à la cour constitutionnelle pour qu’il soit rétabli dans ses droits. L’on saura que la Ceni avait prévu une période de deux jours de recours pour les candidatures insatisfaites.
Le sien a été introduit à cette instance judiciaire mais, curieusement, il a organisé un congrès extraordinaire de sa formation politique dans la capitale politique Gitega et contre toute attente, il a officiellement retiré son recours tout en demandant aux militants du Fnl dont il est président de voter pour Evariste Ndayishimiye, le candidat du Cndd-Fdd.
L’on saura que Jacques Bigirimana a été chef de zone Kanyosha en tant que membre du Frodebu. Quand Agathon Rwasa, alors président du Palipehutu-Fnl a cessé le feu, Jacques Bigirimana a intégré son mouvement. Il attendra que le patron de cette formation politique se retire du pays pour le renverser, visiblement avec la complicité du parti au pouvoir.
C’est dans ce contexte qu’il était directeur général de l’office du thé du Burundi, Otb, qu’il vient de gérer au quotidien pendant plusieurs années. Ses prises de position politiques prouvaient à suffisance qu’il roule pour le parti présidentiel et le dernier acte de samedi le 14 mars dernier à Gitega est une forme de remerciement à cette formation politique qui l’a placé à un endroit où, il y a quelques années seulement, il était impensable pour lui qu’il escaladerait les marches de l’Otb. J.M.
Burundi – Politique
Quand l’Uprona et le Cndd-Fdd commencent à se mépriser !
Bujumbura, le 16 mars 2020 (Net Press) . Pour bien raconter ce douloureux épisode de la vie d’une personne mature, il importe de rappeler l’histoire d’un roman d’une Australienne Colleen McCullough intitulé "Les oiseaux se cachent pour mourir".
Cette œuvre chevaleresque raconte les relations amoureuses entre le père Ralph très séduisant et une jeune fille Meggie Cleary. Au-delà des séparations et des événements tragiques, leurs vies sont restées intimement liées.
Pour un lecteur non avisé, il serait primordial de recadrer la situation pour le cas de nos « hommes politiques ». En effet, depuis l’avènement du régime incarné par le parti Cndd-Fdd en 2005, le président Pierre Nkurunziza se cherchait des amis au sein du parti Uprona afin de cogérer le pays ensemble, soi-disant dans l’esprit des Accords d’Arusha.
Pour mémoire, parmi les 1ers vice-présidents, l’on mentionnerait Martin Nduwimana, l’honorable Yves Sahinguvu, Térence Sinunguruza, l’honorable Bernard Busokoza, Prosper Bazombanza et Gaston Sindimwo. De toutes ces figures, celles de Sahinguvu et de Busokoza ont su incarner la représentation valable de l’Uprona par une maitrise de la diplomatie et de la coopération internationale sur le plan extérieur.
En interne, l’honorable Sahinguvu a permis la réunification de ce parti en 2009 tandis que Bernard Busokoza a eu l’audace de refuser les manipulations des partis politiques par le ministre Edouard Nduwimana du moment que leurs collègues 1ers vice-présidents n’étaient que de véritables courtisans qui n’hésitaient pas traiter de hauts faits les violations des droits humains imputables au parti aux affaires .
Les autres filles de l’Uprona ont consacré un mariage d’intérêt avec le Cndd-Fdd comme il en est de coutume dans notre pays « Nikozubakwa » pour dire que malgré des difficultés au sein du ménage, nul ne peut divorcer. Quand on évoque alors le titre de ce célèbre roman, nous insinuons les relations entre ces deux formations politiques où le parti Uprona a joué durant toutes ces années un rôle complètement effacé pour préserver ses intérêts.
Pendant cette période, le parti Uprona n’osait plus lever le moindre doigt pour dénoncer les exactions et les violations des droits humains à l’endroit de la population burundaise. Sa fille donnée pour mariage était bien bercée à telle enseigne qu’elle ne pensait plus à ce qui se passe au-delà du foyer conjugal.
Mais pourquoi se cacher alors qu’un jour l’on sera obligé de rencontrer la population pour lui demander de voter pour toi ? C’est ce qui se passe pour certains représentants de ce parti actuellement en course aux élections.
Pour l’actuel candidat de l’Uprona à la présidence de la République, l’on constate qu’il se réveille tardivement pour s’écarquiller les yeux comme cet oiseau qui s’éblouie au moindre contact avec la lumière pour dénoncer les manquements du régime Cndd-Fdd. D’où l’évocation du titre du roman "Les oiseaux se cachent pour mourir".
Dans son développement, Colleen McCollough insiste sur le caractère religieux du père Ralph qui l’interdisait d’entretenir de relations amoureuses avec une femme comme il devait l’être pour le parti Uprona au regard de son idéologie qui ne ressemble d’aucun iota à celle du Cndd-Fdd.
Mais ces deux amants ont cheminé ensemble côte à côte tout au long de ces 15 dernières années dans la gestion du pays et devraient aussi se partager les responsabilités de tout ce qui ont ensanglanté notre nation. C’est pourquoi au-delà des séparations qui devraient intervenir depuis ce mois de mai 2020, nos deux amoureux devraient transcender les moments critiques qu’ils sont obligés de traverser, car leurs vies restent intimement liées et scellées par les instances judiciaires aussi nationales qu’internationales et porter leurs responsabilités devant l’histoire. Ch.N.
Burundi - Société
Quand les toxicomanes offrent un spectacle gratuit, violent et dangereux !
Bujumbura, le 16 mars 2020 (Net Press) . C’était à la fin de la semaine dernière quand deux toxicomanes en sont venus aux mains pour des raisons que l’on ignore, tout près de la clôture du palais des arts de Bujumbura. Des gens ont décidé de les séparer mais ils se sont montrés intraitables, préférant poursuivre leur combat.
Dans cette bataille, ils utilisaient toutes sortes d’objets contondants, ils se jetaient sur des véhicules qui étaient garés à cet endroit et au bout d’un certain moment, un autre toxicomane, soucieux de séparer définitivement les récalcitrants, a amené une grosse pierre tirée d’on ne sait où, avec l’intention de la jeter sur un des adversaires.
C’est à ce moment que les personnes sur place ont vu que c’était du sérieux et ont commencé à voir comment protéger les vitres des voitures qui étaient en danger. Les uns ont tout fait pour que les deux toxicomanes se battent dans un endroit "aéré" où il n’y a pas de véhicule au moment où d’autres ont appelé la police.
Celle-ci, qui n’était pas loin du lieu de bataille, s’est dépêchée et les trois toxicomanes ont été vite maîtrisés et conduits dans les cachots de l’ancien marché central, dit Sogemac. La grosse projectile était toujours dans les mains de ce troisième toxicomane qui n’avait pas encore eu l’occasion de s’en servir. D.n.
Burundi - Oms - Santé
L’Oms contredit une information largement diffusée
Genève, le 16 mars 2020 (Net Press). Cette organisation onusienne vient de contredire l’information selon laquelle le coronavirus ne survit pas à une température de 26°. Selon l’information, le virus de la Covid-19 peut se transmettre sous les climats chauds et humides. D’après les données à la disposition de l’Oms, le virus du Covid-19 peut se transmettre dans toutes les régions, y compris les zones chaudes et humides.
Elle demande aux populations de prendre des soins indépendamment du climat, surtout pour celles qui vivent ou se rendent dans une zone où il y a des cas de Covid-19. Le meilleur moyen de se protéger est de se laver souvent les mains car le lavage des mains élimine les virus qui pourraient s’y trouver et évite qu’on soit contaminé en se touchant les yeux, le nez ou la bouche.
Selon toujours le communiqué, prendre un bain chaud ne protège pas contre le nouveau coronavirus, que les vaccins contre la pneumonie ne protègent pas contre le coronavirus tout comme les sèche-mains ne sont pas efficaces pour tuer le nouveau Covid-19. Il ne faut pas non plus réutiliser un masque N95, ne faut pas le laver ni le stériliser par des désinfectants pour les mains. D.N.