Bujumbura, le 17 mars 2020 (Net Press) . La fin de cette semaine qui vient de s’écouler a été trop dure pour les militants du parti Congrès national pour la liberté, Cnl. Dans tout le pays, l’on ne raconte que des attaques et des assassinats ciblés des membres de la principale formation politique de l’opposition.
D’après nos sources, la province de Ruyigi, en commune Gisuru, plus précisément dans la zone Ndemeka sur la colline Taba, deux frères tous membres du parti Cnl ont été passés à tabac par les jeunes Imbonerakure. Le groupe d’assaillants serait conduit par Anastase Gasage, chef de zone Ndemeka et membre très actif du parti au pouvoir.
Ces deux victimes, Paul Ndaribamare et Emmanuel Ndaribamare ont été obligés de fuir leurs domiciles respectifs après avoir été malmenés par des Imbonerakure.
Dans la commune de Rango en province de Kayanza, au Nord du pays, sur la colline Karehe, les jeunes Imbonerakure ont arrêté Edmond Ndikumana, représentant du Cnl sur sa colline. Ils l’ont conduit au cachot communal avant de l’y soustraire et de l’amener à une destination inconnue. Edmond Ndikumana a été dépouillé de tout son argent, des quittances de son parti et bien d’autres documents qu’il avait sur lui.
Dans la province de Bujumbura, en commune Kabezi, le responsable du Cnl sur la colline Migera, Methoussela Nahimana, a été tué par des jeunes Imbonerakure, certains en tenues civiles, d’autres policières.
Par conséquent, les responsables du Cnl dénoncent des crimes et des assassinats qui ciblent les membres du Cnl, surtout que dans une réunion tenue quelques jours avant ce crime, les jeunes du parti Cndd-Fdd avaient publiquement qualifié Methoussela d’ « Umuvyonzi » c’est-à-dire quelqu’un qui sème la pagaille dans une localité bien déterminée.
La victime avait eu l’intuition de fuir mais il était trop tard pour lui car, il a été atteint de plusieurs balles qui ne lui ont pas laissé la chance de survivre. Pour cette situation, ceux qui se trouvent sur les listes de candidats aux différents scrutins craignent pour leur sécurité.
Une certaine opinion commence d’ailleurs à croire que malgré les tensions observées suite aux élections prochaines, ces dernières peuvent être reportées à cause de la propagation plus que rapide de la pandémie de Coronavirus. Dans d’autres pays, dont l’Italie notamment, toute la population est en quarantaine suite à cette maladie. Quand bien même elle n’a pas encore apparu dans notre pays, rien n’indique qu’il échappera à cette calamité. J.M.
Burundi - Sécurité
Quand les passagers des bus de transport en commun sont sous le brime des malaises !
Bujumbura, le 17 mars 2020 (Net Press) . L’évènement se passe ce matin vers 9 h30, quand un bus de transport en commun quitte la zone Kamenge, à un endroit appelé communément « Kwa Malaria ». Des punaises ont immédiatement envahi les passagers qui se sont grattés les fesses, ce qui a occasionné des lamentations un peu partout chez les voyageurs, d’autant plus qu’il ne s’agit pas de la première fois que cela arrive.
Le malheur ne vient jamais seul, dit-on dans la langue de Molière. Un conducteur d’un des bus, qui était apparemment dans tous ses états, voulant dépasser un camion-remorque juste à la gare du nord, a évité de justesse un accident terrible, suite à la volonté du Tout-Puissant, selon les témoignages des passagers qui étaient à bord du bus.
Ces derniers déplorent que les conditions d’hygiène dans ce bus n’étaient pas du tout bonnes pour la simple raison qu’ils constituaient la bouffe des punaises et cela, sous le silence coupable des membres de l’équipage. Il semble que ceux qui tentent de s’opposer à ces conditions de locomotion étaient insultés par le chauffeur et son aide, arguant qu’une large majorité des passagers sont ressortissants de l’intérieur du pays, habitués aux mauvaises conditions d’hygiènes.
Arrivés tout près de la Gare du nord, dans la zone de Kamenge, au Nord de la capitale économique, les choses ont pris une autre tournure. Le chauffeur en état d’ébriété, sous la pression des lamentations mêlées d’insultes des passagers, a voulu dépasser dans un endroit interdit et le bus a failli pénétrer dans les pneus de ce camion-remorque.
Arrivés au centre-ville, les passagers, dans une psychose de peur, se sont résolus de raconter ce qu’ils ont vu aux agents de l’association des transports en commun et à quelques policiers basés au parking des bus tout près de l’ancien marché central de Bujumbura, ce qui n’a produit aucun effet car le chauffeur, apparemment non inquiété, a continué à desservir les quartiers nord de la capitale.
Les témoins sur place se sont demandé pourquoi les associations des transporteurs, la police de roulage et l’administration, dans leur travaux de routine, ne contrôlent pas les conditions d’hygiènes des bus de transport en commun Ce qui est navrant, c’est que les membres de l’équipage de ces bus, non seulement sont toujours en habillement incorrect, consomment de l’alcool et des stupéfiants, mais également s’arrogent le droit d’insulter tout voyageur qui lève le petit doigt pour dénoncer leur comportement peu recommandable.
Dans la rubrique des droits de l’homme, leurs défenseurs estiment qu’au moins 6 personnes ont trouvé la mort la semaine dernière au moment où deux autres ont été victimes de violences basées sur le genre. Nous apprenons que dans la même période, 5 personnes ont été torturées ainsi que 48 autres arrêtées arbitrairement. L’on saura que parmi les victimes enregistrées, il y a eu deux femmes tuées.
Des jeunes du parti au pouvoir, des militaires, des policiers, des agents du service national des renseignements ainsi que des administratifs, sont pointés du doigt comme étant des auteurs présumés du gros de ces violations des droits humains. Ces activistes des droits de l’homme ont enregistré des victimes parmi les membres du Cnl, des cas de torture et d’arrestations arbitraires. N.R.
Burundi - Economie
De nouvelles mesures supplémentaires de la banque centrale
Bujumbura, le 17 mars 2020 (Net Press) . Dans sa correspondance du 16 mars 2020 à toutes les banques commerciales, le gouverneur de la banque de la République du Burundi, Jean Ciza, fixe les conditions de règlement des transferts instantanés reçus de l’étranger.
Il informe que les fonds reçus des transferts instantanés internationaux doivent être réglés directement en monnaie locale, en se référant au point d) de l’article 3 de la circulaire du 7 février 2020 relative aux marges applicables par les banques dans leurs opérations de change avec la clientèle.
Le gouverneur Jean Ciza a tenu à préciser que les bénéficiaires de ces fonds ne peuvent, en aucun cas, les percevoir en devises, même ceux qui détiennent des comptes en devises auprès des banques commerciales. Ch.N.
Burundi - Education - Santé
L’école française ferme temporellement ses portes
Bujumbura, le 17 mars 2020 (Net Press) . Selon des sources concordantes, la direction de l’école française a fermé temporellement les portes de cette école, des soupçons planent sur un professeur de cette école qui a été en contact au Rwanda avec une personne détectée positive au covid -19.
Selon nos sources, la direction de cette école, par mesure de prévention de la pandémie du Covid -19, sera fermée temporellement, en attendant les résultats de test et informe que les parents seront informés de l’évolution de ce résultat issu de ce test. N.R.
Burundi - Rd Congo - Confessions Religieuses
Les "Zebiyistes" chassés au Nord Kivu
Goma, le 17 mars 2020 (Net Press) . Selon des informations en provenance de Goma, à l’Est de la République démocratique du Congo, les autorités provinciales du Nord Kivu ont chassé un millier de "Zebiyistes" sur le territoire de Goma. Ces derniers s’y étaient rendus le 12 mars dernier pour prier et se souvenir de 7 ans qui viennent de s’écouler après les massacres de Businde, dans la province de Kayanza, le 12 mars 2013.
Six personnes parmi eux avaient trouvé la mort, ce qui avait fait dire à un membre du gouvernement que les "Zebiyistes" venaient d’avoir leurs martyrs. Ainsi, ce 16 mars, dans la petite matinée, ils ont été embarqués dans 7 camions qui les ont transportés jusqu’à Bukavu, dans le Sud Kivu, où ils attendent d’être remis aux autorités burundaises.
L’on rappellera qu’en 2017, ceux qui n’avaient pas voulu rentrer avaient préféré se rendre au Rwanda, un pays qui a été obligé de leur chasser au regard de leur comportement obscurantiste, leur empêchant des enregistrements biométriques parce que contraires à leur croyance. Ils avaient également refusé de procéder à certains tests de dépistages et de manger des biscuits, ce qui avait poussé le gouvernement de Kigali à son tour de prendre ses responsabilités et de les chasser. D.N.