Bujumbura, le 27 mars 2020 (Net Press). Il était vers 23 heures dans la soirée de ce jeudi 26 mars, quand, sur la route dire "Kurya Buconyori", située entre les quartiers III et VII de la zone Ngagara, au Nord de la capitale économique Bujumbura, des populations ont été réveillées par des cris. C’était un cambrioleur qui sort de l’ordinaire car il vient d’avoir sa licence en droit, ce qui a étonné plus d’un même si son cas est très familier dans le quartier.
Comme on peut s’en douter, des voleurs d’un tel calibre sont généralement sérieusement corrigés par la rue et c’est ce qui est arrivé à notre ami licencié - cambrioleur. Il a été passé à tabac car il tentait de voler des biens des jeunes femmes qui rentraient tranquillement en zone de Cibitoke, toujours dans la commune urbaine de Ntahangwa, au Nord de la capitale.
Selon plusieurs témoignages, cet homme de droit sorti fraichement de l’une des universités de la capitale économique est indexé par les habitants du quartier III de la zone Ngagara comme l’un des cerveaux des cambrioleurs qui pullulent dans la nuit pour violenter tout passant, surtout ceux qui sont dans tous leurs états. Ils prennent leur argent, des téléphones mobiles et à partir de 21 heures, leur mouvement devient plus dangereux envers des passants qui empruntent cette route.
L’on apprend que ces deux femmes ont échappé de justesse à l’agression des bandits grâce à l’intervention rapide et musclée des jeunes de la localité. Ce jeune licencié en droit a été battu avant d’être relâché, mais l’un parmi les voleurs a pris le large vers une direction inconnue. Il semble que ce juriste devenu danger public avait eu beaucoup de conseils de la part de sa famille biologique et de ses amis pour qu’il ouvre un cabinet d’avocat pour voler de ses propres ailes, mais en vain.
Il semble également que sa bande est dépendante de la consommation des stupéfiants pour agir sans état d’âme le soir. Les "Ngagariens" contactés par la rédaction parlent d’un désastre dévastateur dans la zone de Ngagara, d’autant plus que les localités les plus frappées sont les quartiers III, IV et VI, non loin d’un poste de police.
Les mêmes habitants demandent aux autorités administratives et policière de la circonscription de prendre des mesures draconiennes pour endiguer le banditisme qui prend une allure inquiétante dans la zone. Rappelons que ce n’est pas la première fois que cette zone soit frappée par un banditisme sauvage.
Sous la IIème République dirigée par le colonel Jean Baptiste Bagaza, vers les années 1980, un banditisme effrayant des gens dénommés à l’époque "Gatarina" (Catherine en français) s’introduisaient dans des ménages avec de grosses pierres en mains. Ils pillaient tout ce qu’ils trouvaient dans la maison et à la moindre résistance de la famille "visitée", ils n’hésitaient pas à tuer. Ce phénomène fut combattu et annihilé par le régime de Jean-Baptiste Bagaza (1976 - 1987). N.R.
Burundi - Politique
L’intolérance politique s’invite dans les institutions financières
Kirundo, le 27 mars 2020 (Net Press) . Selon des informations en provenance de cette province du Nord du pays, il est difficile d’accéder au crédit quand on n’est pas membre du parti présidentiel au pouvoir. Ceci est arrivé à des membres des partis de l’opposition qui ont cette difficulté pour le simple fait qu’ils sont de l’opposition.
Selon les mêmes informations, à la coopérative d’épargne et de crédit (Coopec) de cette province, seuls les militants du Cndd-Fdd accèdent aux crédits au moment où tout le monde est unanime que dans ce pays, il est difficile de joindre les deux bouts du mois quand on est un fonctionnaire de l’Etat sans recourir aux petits crédits ou avances des institutions financières.
Il semble que ceux des partis de l’opposition qui veulent avoir un crédit doivent verser une certaine somme au chef d’agence alors qu’ils sont membres depuis plus de 15 ans. Selon la plupart des personnes contactées, le paiement d’un pot-de-vin est la seule voie du salut et pour celui qui désire avoir 1 million de nos francs, il doit verser 100.000 Francs burundais, ce qui est énorme, d’où ils demandent à la hiérarchie de se pencher sur la question. Ch.N.
Burundi - Santé
Coronavirus, des informations à prendre avec des pincettes
Bujumbura, le 27 mars 2020 (Net Press). Selon la radio britannique Bbc de ce 26 mars 2020, un chauffeur tanzanien des camions-remorques et en provenance du Burundi, aurait attrapé la pandémie du coronavirus, une information prise avec des pincettes dans notre pays. L’on saura qu’officiellement, le Burundi n’a pas encore enregistré des cas de patients atteints de cette pandémie.
En effet, la plupart de ceux qui ont appris cette nouvelle ont été sceptiques car, en plus de cette frontière, il y en a d’autres avec les pays comme le Rwanda, la Rd Congo et que rien ne prouve que le chauffeur en question se rendait dans ce pays en provenance du Burundi. Pour d’autres, comme de tels chauffeurs passent très peu de temps dans les pays où ils transportent des marchandises, qu’est-ce qui prouve qu’il ne serait pas venu avec la maladie quitte à ce qu’elle se développe après son retour dans son pays ?
Les autorités sanitaires n’auraient pas pris l’information à la légère et le gouvernement de Gitega aurait entamé des enquêtes pour identifier toutes les voies que ledit chauffeur aurait empruntées dans le but de protéger les populations par des dépistages de toutes les personnes qui auraient été en contact avec lui au cas où il serait parti du Burundi.
Ce matin, le ministère de la santé publique et de lutte contre le sida a organisé des descentes dans plusieurs localités de la mairie de Bujumbura. Le ministre de la santé, Thaddée Ndikumana, a réaffirmé que le Burundi est prêt à lutter contre cette pandémie au cas où elle serait signalée dans notre pays.
Le ministre Ndikumana a indiqué que le Burundi est prêt à analyser 300 échantillons en même temps à l’institut national de santé publique Insp. En outre, au moins 30 lits pour malades ont été distribués à la clinique prince Louis Rwagasore et à l’hôpital militaire de Kamenge. 100 autres lits sont en cours de préparation pour le centre de Mudubugu, en province de Bubanza.
De son côté, le ministère ayant le transport dans ses attributions vient de prolonger la suspension des vols internationaux pour une période de 7 jours à partir de ce 28 mars 2020 à 23h59’. La mesure est prise dans le cadre de lutte contre le coronavirus et qu’elle ne concerne pas les vols cargo, .les vols ambulances, les vols de l’action humanitaire, des déplacements des plus hautes autorités, stratégiques et les vols diplomatiques. J.M.
Burundi - Elections - Malversations Economiques
Le gouvernement met en garde les spéculateurs en cette période proche des élections
Gitega, le 27 mars 2020 (Net Press). Le gouvernement de Gitega a mis en place hier une mesure de mise en garde à l’endroit de certains dignitaires qui s’adonneraient à des malversations économiques en cette période de fin de mandats et ce, à l’approche des élections de cette année.
Pour cela, il vient de mettre sur pieds une commission dont la mission sera de poursuivre tous ceux qui auraient l’intention de détourner des deniers publics. En effet, selon la même mesure, de telles pratiques sont courantes, surtout dans les pays pauvres où les dignitaires en fin de mandats se constituent des réserves pour survivre juste après les élections d’autant plus qu’ils ne sont pas sûrs d’être réélus.
Pour cela, la commission a fourni un numéro vert pour toute personne qui voudrait l’informer des malversations là où elle est située. C’est le numéro 300 ou alors le what’s up +257 68 29 56 25 ou encore l’adresse email : adhoc.commission2020@gmail.com. Ladite commission ne se prononce pas cependant sur la protection ou alors sur la récompense de ceux qui livreront de telles informations. D.N.
Burundi - Usa - Chine - Santé
"Coronavirus : Donald Trump et Xi Jinping tentent de faire front commun", dixit Rfi
Pékin, le 27 mars 2020 (Net Press) . Les présidents américain et chinois se sont téléphonés ce vendredi matin, après des semaines de tension entre les deux superpuissances. L’entretien tend à apaiser les désaccords entre Pékin et Washington qui appellent à une lutte coordonnée contre l’épidémie.
C’est un coup de fil qui intervient alors que les deux pays sont en Guerre froide depuis deux ans et que leurs relations ne se sont guère réchauffées depuis le début de la crise sanitaire. Xi Jinping a insisté sur la coopération pour venir à bout de la pandémie, tout en instaurant une relation sino-américaine sans conflit ni confrontation. Tout le contraire de ces dernières semaines qui ont vu Pékin et Washington s’écharper à la moindre occasion. Ch.N.