Bujumbura, le 28 mars 2020 (Net Press). Dans la soirée de ce 27 mars, des pluies diluviennes se sont abattues sur plusieurs localités aussi bien en mairie de Bujumbura que dans sa partie qualifiée de rurale. Ainsi, deux enfants d’une même famille ont trouvé la mort suite à la destruction de la maison parentale, sur la colline Gishingano, commune Isale, province Bujumbura. Une autre personne a été blessée dans les circonstances similaires.
La mère des enfants victimes, Pascasie Nshimirimana, veuve et indigente, demande aux âmes charitables de lui venir en aide pour qu’il y ait des travaux de réfection de sa maison. L’administration dit également qu’elle mobilise des fonds pour lui construire une nouvelle maison si possible.
L’on saura enfin que ce malheur n’a pas frappé uniquement ce ménage. Trois autres maisons ont été détruites et plusieurs champs abîmés même si l’on n’enregistre pas de morts. Du côté de Gatunguru, la rivière Gasenyi a également s’est de nouveau introduite dans les ménages suite à ces pluies. Plusieurs habitants de la localité ont fui leurs ménages dès l’arrivée des premières pluies. Il y aurait eu là aussi des destructions des parcelles. Ch.N.
Burundi - Environnement
La route nationale n° 1, Bujumbura - Bugarama, impraticable depuis hier soir
Bujumbura, le 28 mars 2020 (Net Press) . Nous sommes dans la province de Bujumbura, à l’Ouest du pays, plus précisément dans la commune de Mubimbi, au poteau kilométrique 17 à partir de la capitale économique Bujumbura. Suite aux pluies de la soirée d’hier, une montagne s’est éboulée sur la route nationale n° 1 Bujumbura - Bugarama.
Depuis, la route est devenue impraticable et plusieurs véhicules qui avaient emprunté ce tronçon ont été obligés d’y passer la nuit au moment où d’autres ont eu recours à la route nationale 7 Bujumbura - Ijenda, dont un pont n’est pas en bon état non loin de Musaga, au Sud de la mairie de Bujumbura.
Nous apprenons que des services de secours sont sur place depuis ce matin et que l’évacuation de la route a commencé aussitôt. Des machines du service militaire auraient été réquisitionnées pour qu’elles aillent prêter main forte dans ce travail. Il était prévu qu’en début d’après-midi, soit au bout de trois heures des travaux d’évacuation, la route serait de nouveau praticable.
D’aucuns ont dit que la route devrait être dégagée le plus vite possible car cette route passe à l’endroit où est érigé le palais présidentiel. En d’autres termes, les embouteillages ou l non évacuation de la colline éboulée dans la route pourrait éventuellement gêner les déplacements du chef de l’Etat. D.N.
Burundi - Politique
Grogne du parti Cnl sur l’organisation des élections par la Ceni
Bujumbura, le 28 mars 2020 (Net Press) . Le parti Cnl d’Agathon Rwasa, qui se veut être le principal parti d’opposition, dit dans sa déclaration de ce matin qu’en moins de deux mois des élections, il poursuit normalement ses préparatifs, mais indique également qu’il a des entraves, dont certaines émanent de la commission électorale nationale indépendante, Ceni.
En effet, se plaint cette formation politique, certains démembrements de cette commission dans les provinces et communes refusent les candidatures de ce parti pour le monitoring des élections, d’autres forcent les membres de ce parti à se désister alors que les listes sont déjà envoyées à destination. Enfin, il y a divulgation des noms des candidats de ce parti qui sont par après intimidés.
La Ceni ne l’entend pas de cette oreille. D’après des explications de son porte-parole, Philippe Nzobonariba, aux confrères de la radio Isanganiro, il y a des réunions régulières entre les formations politiques et cette commission, d’où elle n’entend pas se laisser distraire par des formations politiques. J.M.
Burundi – Malversations économiques
Des contributions intempestives exigées à la population
Rumonge, le 28 mars 2020 (Net Press) . Depuis la naissance de la province de Rumonge, la population de cette entité administrative est soumise à des contributions financières tout au long de l’année sans avoir un droit de regard sur l’utilisation de son argent.
Des jeunes Imbonerakure font ces derniers jours un recouvrement forcé pour l’extension des bureaux de la zone Rumonge. Pour ce faire, chaque boutiquier doit s’acquitter d’une contribution de 5000 Fbu au risque de fermer son activité commerciale. En cas de désistement, il sera accusé de saboter les projets de développement entrepris par le gouvernement.
Des sources sur place à Rumonge font savoir que les chefs de services ont été invités par l’autorité provinciale à sensibiliser le personnel à donner cette contribution. Une activité en somme soutenue du haut de la province.
Comme si les ressources de la population ne tarissent pas, le gouverneur entreprend de collecter lui aussi, du matériel de construction des bureaux provinciaux. Par conséquent, des syndicats des enseignants ont été sommés de contribuer pour la réalisation de cette activité. Ainsi, un responsable syndical des enseignants affirme que les autorités administratives ont exigé une contribution de 12.500 Fbu par enseignant, une somme destinée à l’achat du ciment.
Des conducteurs de taxis vélos, par groupe de quatre, doivent payer une somme équivalent à un sac de ciment de même que deux conducteurs de taxis motos. Aussi, des propriétaires de restaurants, des hôtels et des commerçants interviennent chacun à la hauteur de ses moyens. Ils sont appelés à donner une contribution en matériaux de construction.
Pour la population, ces exigences qui n’en finissent pas sont de nature à la ruiner car, elle avait déjà contribué pour la construction des bâtiments de la maternité de l’hôpital de Rumonge, la croisade de prière, les élections de 2020, etc.
Ceux qui ne trouvent pas de moyens pour s’acquitter de cette contribution sont taxés de saboter les projets de développement, en somme, d’ennemis du pays et sont maltraités par les jeunes Imbonerakure du parti Cndd-Fdd.
La population de Rumonge en a ras-le-bol à ces contributions interminables. Aussi, elle dit que personne ne sait où vont ces contributions puisque nul n’est sûr si celui qui les collecte les achemine à destination. D.N.
Burundi - Santé
Coronavirus : l’hôpital Kira alerte, le ministère de tutelle tranquillise !
Bujumbura, le 28 mars 2020 (Net Press). A travers une correspondance émanant de cet hôpital et dédiée au ministère de la santé publique et de lutte contre le sida ce 27 mars, il apparaît clairement que cette institution hospitalière demande de façon urgente des réactifs de dépistage du Covid-19 à Kira Hospital.
Selon la correspondance, depuis plus ou moins trois semaines, l’hôpital reçoit des cas très suspects de Covid-19. Pas plus tard que ce 26 mars, poursuit la correspondance, trois nouveaux cas "vraiment suspects" reçus dans cet hôpital ont été notifiés à l’équipe d’intervention rapide du ministère.
C’est dans ce cadre que Kira Hospital, en tant qu’acteur-clé dans le secteur de la santé au Burundi, équipé d’une machine Pcr et d’un personnel qualifié, introduit une pressante demande de réactifs de dépistage du Covid-19. L’hôpital a réservé une copie au représentant de l’Oms au Burundi.
A travers un communiqué de presse du ministère de la santé publique et de lutte conte le sida de ce 28 mars, il est indiqué qu’en date du 27 mars, Kira Hospital a alerté ledit ministère pour trois cas suspect de Covid-19 qui ont consulté cet hôpital. A la même date, poursuit le communiqué de presse, une autre personne a alerté le service des urgences via la ligne verte 117. L’équipe d’intervention rapide a été aussitôt dépêchée pour des investigations approfondies à Kira Hospital.
Il s’agit d’une femme âgée de 63 ans de nationalité centrafricaine, employée de la Cirgl, qui avait effectué une mission à Bangui et qui est rentrée le 15 mars en compagnie de sa fille âgée de 23 ans. Elle avait consulté pour fièvre et mal de gorge, déclarant à cette occasion avoir été en contact avec un cas positif à Bangui.
Le deuxième cas est celui d’un Burundais résidant au Kenya et âgé de 30 ans, qui est rentré au Burundi le 13 mars dernier. Il a consulté pour une toux, écoulement nasal et dyspriée. Le troisième cas est d’un Burundais résidant au Rwanda où il travaille, rentré au Burundi le 12 mars. Il a alerte via une ligne verte pour une fièvre, maux de tête, une toux sèche et mal de gorge.
Il déclarait qu’il aurait été en contact avec un cas positif au Rwanda. Il a été conseillé de se rendre directement à Kira Hospital pour être prélevé avec les trois autres cas. L’équipe d’intervention rapide du ministère a fait alors deux prélèvements nasal et oropharyngé pour chaque patient pour analyse au laboratoire national de référence de l’Insp.
Selon le communiqué, les résultats de l’analyse à la Pcr sont tous négatifs pour les quatre personnes. Le ministère précise qu’elles étaient en bon état en général lors du prélèvement. Le ministère de la santé publique et de lutte contre le sida réaffirme une fois de plus que notre pays n’a, jusqu’à ce jour, enregistré aucun cas de Covid-19 et rassure la population que l’Insp dispose des réactifs, des équipements de laboratoire et des compétences pour diagnostiquer le virus de Covid-19.
Le ministère indique qu’en cette période de prévention du coronavirus, la seule voie autorisée pour toute information fiable est le canal gouvernemental. Le même ministère renouvelle enfin son appel au respect strict des mesures de prévention individuelle et collectives. N.R.