Bubanza, le 31 mars 2020 (Net Press). Dans la nuit de ce 29 mars, vers 22 heures, des crépitements d’armes ont été entendus sur la colline Rugenge, de la commune de Mpanda, en province Bubanza, à l’Ouest du pays. Selon des informations sur place, l’attaque ciblait des boutiques et des ménages.
Nous apprenons qu’un montant de 600.000 francs burundais a été subtilisé, de même que des téléphones portables. La police est intervenue un peu tard car les criminels s’étaient déjà dispersés dans la nature. Les autorités policières et administratives demandent une collaboration active entre elles et les populations pour juguler ce phénomène.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme évoquent des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits de l’homme enregistrées la semaine dernière. Au moins 1 personne a été exécutée sommairement et deux autres ont été victimes de violences basées sur le genre. Il y a également des cas de deux tortures et de trois arrestations arbitraires.
Selon ces activistes, il figure parmi les victimes une femme qui a été torturée et une autre qui a été arrêtée. La violation massive de ces droits est imputable aux jeunes du parti de l’Aigle, aux administratifs, aux policiers et aux agents du service national des renseignements. Les membres du parti d’Agathon Rwasa font partie des victimes de ces actes. D.N.
Burundi – Politique – Opinion
Trop sulfureuse la situation préélectorale, Nkurunziza se comporte telle une armoire à glace
Bujumbura, le 31 mars 2020 (Net Presss) . Depuis le début du processus électoral, le principal parti politique de l’opposition, le Cnl, s’est lancé dans une aventure trop périlleuse d’inauguration des permanences dans toutes les communes du pays.
L’objectif du leader du Cnl était de montrer à la face de l’opinion tant nationale qu’internationale par une démonstration de force que son parti est implanté sur toutes les collines du Burundi. Aussi, il avait l’intention d’inculquer en ses membres un sentiment de solidarité pour vaincre la peur afin d’affirmer sans anicroche leur identité politique et dès fois de revendiquer leurs droits s’il advient qu’ils soient bafoués.
Ainsi, des jeunes affiliés au parti au pouvoir, le Cndd-Fdd, règnent comme maîtres du terrain et du temps sur toutes les collines de recensement de notre pays. Malheur à celui qui contreviendrait à leurs ordres car, toute personne doit obéir au doigt et à l’œil des Imbonerakure souvent appuyés par certains éléments de la police locale.
Or, les militants du Cnl mènent une mobilisation basée sur de slogans trop sensibles. Car, la mobilisation menée par des opposants est facile puisqu’ils évoquent uniquement des manquements du pouvoir en place. Par voie de conséquence, les populations accourent nombreuses pour gonfler les rangs de la formation d’Agathon Rwasa. C’est ce changement de parti pour la plupart des gens qui fait piquer une colère à la jeunesse du parti au pouvoir. Trop allergiques à ce revirement surtout vers un parti avancé selon des sondages de l’opinion nationale et internationale comme le challenger de leur parti aux affaires susceptible de lui ravir la victoire, les Imbonerakure agissent comme un enfant tombé sur sa tête.
L’on concevrait mal comment on resterait inactif à l’endroit de celui qui veut te dépouiller de tout ce sur qui tu fondais tes espoirs pour vivre dans un pays où la politique reste une voie privilégiée pour amasser fortune.
L’opinion pense que malgré la loi et la jurisprudence dans ce pays, les effectifs des victimes de l’intolérance politique donnent froid aux yeux. Mais pour les Inyankamugayo, les jeunes du Cnl, il n’en est pas question de céder au chantage et au découragement. Au contraire, les multiples cas de violation de leurs droits, y compris le droit à la vie, au lieu de faire infléchir leur moral, les galvanise et les pousse aux actes les plus audacieux dénués de toute peur.
La même opinion indique que face à cette réalité qui crève les yeux, le père de la nation se dissimule dans un mutisme peu voilé. Malgré les sonnettes d’alarme sur lesquelles les membres du Cnl ont sans cesse tiré, aucune action n’est enregistrée du haut de la République. Pour cette opinion, le premier de l’exécutif burundais reste trop froid et s’enferme dans une armoire à glace et devient insensible à tout acte même horrible à l’endroit d’un tiers militant. J.M.
Burundi - Justice
Des élèves détenus à Bubanza relâchés...
Bubanza, le 31 mars 2020 (Net Press) . Il y a quelques jours, des élèves du lycée technique de Bubanza, une dizaine au total, avaient été incarcérés dans cette province, accusés d’avoir des contenus dans leurs téléphones portables visant à assassiner le directeur de cette école. Ils étaient détenus à la prison de Bubanza sur ordre du directeur de l’internat et du responsable local des renseignements.
L’on saura que dans l’après-midi d’hier, six d’entre eux ont été relâchés sur demande insistante des défenseurs des droits humains et d’un élu de la circonscription. Contrairement aux habitudes, tous les jeunes incarcérés sont des Imbonerakure poursuivis également pour avoir opté de recruter pour le Cnl, le parti d’opposition qu’ils ont rejoint. Les mêmes défenseurs des droits de l’homme avaient dénoncé la politisation du milieu scolaire, arguant également que la place des élèves est à l’école et non en prison. Ch.N.
Burundi - Tanzanie – Société
Exploitation sexuelle des réfugiés burundais de Tanzanie sous silence !
Nduta, le 31 mars 2020 (Net Press) . Nombreuses jeunes filles refugiées burundaises vivant au camp de Nduta, dont l’’âge varie entre 14 et 18 ans, abandonnent l’école pour des mariages précoces avec des citoyens tanzaniens. Elles sont par après congédiées et rebroussent chemin vers le camps de Nduta , comme le témoignent leurs parents.
Selon leurs familles biologiques, ces jeunes filles qui se marient précocement avec les Tanzaniens fuient leurs familles, vivent seules dans la précarité sans nom avant de se décider à se marier avec des hommes de l’entourage, notamment dans les circonscriptions de Nengo et de Mushasha.
Il semble que leurs mariages ne durent pas longtemps et qu’elles sont chassées après avoir mis au monde un ou deux enfants pour regagner le camps de Nduta. Les enfants issus de tels mariages, aux identités confuses, ne parviennent pas à bénéficier du statut de réfugiés auprès du haut-commissariat pour les réfugiés (Hcr).
Ces parents demandent au gouvernement tanzanien et au Hcr de décourager ce comportement qui prend une allure inquiétante pour sauver les jeunes filles réfugiées de Nduta des exploitations sexuelles dont elles sont victimes. N.R.
Burundi - France - Culture
Le dernier pion de la culture française suspend ses activités au Burundi
Bujumbura, le 31 mars 2020 (Net Press) . Le dernier surveillant de la culture burundaise au Burundi, l’institut français du Burundi, vient de décider de fermer ses portes pour une période de 30 jours reconductible. Selon ce communiqué, la mesure fait suite à la suspension des activités culturelles dans notre pays le 18 mars dernier.
Cette mesure a été prise en application des principes de précaution et de prévention dans les emprises de l’ambassade de France relevant du public, selon toujours ce communiqué. Un seul service reste fonctionnel, le bar-restaurant "L’Echiquier". Ch.N.
Burundi - France – Congo Brazza - Nécrologie
L’ex-président congolais Yhombi-Opango décède des suites du coronavirus
Paris, le 31 mars 2020 (Net Press) . L’ancien chef de l’État, qui a dirigé le Congo Brazzaville entre 1977 et 1979, Jean Jacques Joachim Yhombi Opango, est décédé lundi 30 mars en France, à l’âge de 81 ans. Il a été victime du coronavirus, selon ses proches. « Mon père, l’ancien président Yhombi Opango, est mort ce lundi après-midi à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, près de Paris. Il a été bien victime du Coronavirus », a déclaré son fils, Jean-Jacques Yhombi Opango.
La télévision publique congolaise, Télé-Congo, a confirmé l’information dans son journal du soir à 20 heures (19 heures GMT). Son état de santé s’était dégradé ces derniers temps. Il avait alors décidé de vivre loin du Congo, en France notamment, selon sa famille.
Évincé par Denis Sassou Nguesso
Originaire de la Cuvette (nord), Jacques Joachim Yhombi Opango était né en 1939. Cet officier avait été porté à la tête du pays juste après l’assassinat du président Marien Ngouabi (1968-1977), à l’époque où l’ex-colonie française était alignée sur l’Union soviétique.
Il ne dirigera le pays que pendant deux ans avant d’être évincé par le président Denis Sassou Nguesso, originaire de la même région que lui, qui cumule 35 ans de pouvoir depuis lors, avec une parenthèse de cinq ans entre 1992 et 1997.) Emprisonné après son éviction, le président Yhombi Opango a été libéré peu avant la conférence nationale de 1991 qui a ouvert le pays au multipartisme.
Éxil
Il fonde alors le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD). Candidat malheureux à la présidentielle de 1992, il s’allie au président élu Pascal Lissouba dont il devient le Premier ministre entre 1994 et 1996. Il s’exile en France quand éclate la guerre civile en 1997 qui va permettre le retour du président Sassou Nguesso aux affaires avec l’aide des troupes angolaises. Son exil a pris fin en 2007. Il vivait depuis entre la France et le Congo. N.R.
Rectificatif.
Dans l’une de ses dépêches de ce 30 mars, une erreur malencontreuse s’est glissée dans nos écrits au sujet de la menace ses journalistes du groupe de presse Iwacu par un député élu dans la circonscription de Cankuzo. La rédaction avait mentionné que ce médium a connu le plus grand malheur en date du 22 juillet 2016.
En effet, à cette époque, un journaliste du groupe de presse Iwacu, Jean Bigirimana, a été porté disparu dans la zone de Bugarama, commune et province de Mwaro. Il faut lire que notre ancien confrère a disparu dans la zone de Bugarama, commune et province de Muramvya et non de Mwaro. La rédaction demande l’indulgence de son lectorat. J.M.