Kigali, le 2 avril 2020 (Net Press). Depuis ce dimanche, un jeune burundais d’une trentaine d’années était introuvable. Ses dernières nouvelles remontent dans la soirée de ce dimanche le 29 avril courant. Il vivait dans le quartier appelé Kicukiro à l’Est de la capitale Kigali. Ce jeune s’appelait Armel Ntwari, très connu à Kigali comme dans son pays natal, le Burundi, sous le sobriquet de Micomyiza.
Deux jours après sans aucun signe de vie, ses voisins s’en inquiètent. Ainsi, ses colocataires avec qui, il avait très bien causé avant de regagner son lit et s’enfermer à double dans sa chambre à coucher dans la soirée de ce dimanche, s’en épouvantent et décident à l’unanimité de défoncer la porte de la chambre où couchait le jeune Armel Ntwari.
Dans une angoisse indescriptible, ses colocataires sortent de la chambre de Ntwari, à tour de rôle, leurs visages renfrognés qui laissaient deviner les faits constatés. Dans un état lugubre, ses anciens voisins pénètrent eux aussi dans la chambre où est allongé le cadavre de Ntwari dans les mêmes habits qu’il portait dimanche. Sans doute qu’il est allé dormir ce dimanche fatidique pour ne plus se réveiller.
L’administration de Kicukiro ne privilégie pas la piste de suicide mais plutôt celle d’empoisonnement. Car, elle essaie d’établir un lien avec un autre cas d’une femme de nationalité rwandaise retrouvée morte ce lundi dans les mêmes circonstances que celles du jeune Ntwari. Or, les deux disparus avaient passé ensemble une soirée agréable de ce dimanche dans un bistrot de Kicukiro en s’offrant un verre de bière.
C’est pour cette raison que les autorités de Kigali privilégient la piste d’empoisonnement et pour s’assurer que cette voie est plausible, le corps de ce jeune Ntwari a été admis à l’hôpital de la police situé dans le quartier de Kacyiru pour effectuer une autopsie afin de déterminer les mobiles et les circonstances de sa mort.
L’on saura que c’est une deuxième cas de décès mystérieux dans ce pays en moins de trois mois. Au mois de janvier, un jeune universitaire avait également trouvé la mort dans la capitale rwandaise et une éventualité d’empoisonnement avait été évoquée. Son corps sans vie a traversé le Kanyaru pour que la dépouille mortelle soit enterrée dans son Burundi natal.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme évoquent les grandes tendances qui ont été observées au mois de mars en matière d’allégations de violations et des violations du droit à la vie, dont des exécutions extrajudiciaires, des cas d’enlèvements et ou de disparitions forcées, des violences basées sur le genre et d’autres faits relevés.
Les mêmes défenseurs des droits de l’homme parlent d’au moins 18 personnes qui ont été tuées pendant cette période, dont 2 cas d’exécutions extrajudiciaires, d’une personne enlevée, de 5 victimes de violences basées sur le genre, de 10 autres torturées et de 93 arrestations arbitraires.
Parmi les victimes, selon toujours ces activistes, l’on enregistre 2 femmes tuées, une autre torturée, 15 personnes arrêtées arbitrairement, dont 5 femmes et 10 élèves. Les jeunes affiliés au parti de l’Aigle, des policiers, des militaires, des agents du service secret et des administratifs sont pointés du doigt comme étant des auteurs présumés de ces violations des droits humains. Ils concluent que parmi les victimes, il y a des membres du parti Cndd-Fdd au pouvoir. J.M.
Burundi - Politique
Des dissensions autour de la mise en terre d’un "Cnloi" tué à coups de machettes
Gitega, le 2 avril 2020 (Net Press) . Il s’appelle Jean Bosco Ngabirano, c’est un militant de la ligue des jeunes du parti Cnl qui a été tué ce lundi 30 mars à coups de machettes en zone Mahwa, de la commune Ryansoro, en province de Gitega. Selon nombreux témoignages, ses bourreaux seraient des membres de la ligue des jeunes du parti aux pouvoir, les Imbonerakure et sa famille biologique jure sur tous les toits de ne pas mettre en terre la victime avant l’arrestation des auteurs de ce crime. .
Tout a commencé dans la soirée de ce 30 mars lorsque la victime partageait un verre avec les Imbonerakure. En signe d’agression, ces derniers ont entonné des chansons à la gloire du parti Cndd –Fdd. De son côté, Jean Bosco Ngabirano a, à son tour, chanté l’hymne du parti d’Agathon Rwasa. Il a été pour cela sérieusement frappé à coups de machettes et il est mort sur le champs. Sa famille biologique réclame l’arrestation des auteurs de ce crime avant sa mise en terre .
Selon des sources sur place, ces derniers sont connus, il s’agit d’Elie Nimubona, président de la ligue des jeunes Imbonerakure en commune Ryansoro, de Donatien Ciza, de Bienvenu Manirakiza et de Vianney Ntigoheka qui ont pris le large vers une destination inconnue jusqu’à présent. N.R
Burundi – Rwanda - Politique
Le Burundi ferme ses frontières, le Rwanda s’en inquiète
Bujumbura, le 2 avril 2020 (Net Press) . Depuis ce 31 mars 2020, 29 camions en provenance du port de Mombasa à destination du Burundi sont bloqués à la frontière burundo- rwandaise.
Certains d’entre eux portaient l’immatriculation ougandaise alors que d’autres sont d’origine kenyane. Après avoir traversé le pays de Paul Kagame, ils sont arrivés sur la frontière qui sépare notre pays du Rwanda. Alors, les autorités burundaises qui règlementent les entrées et les sorties de notre territoire ont refusé l’accès de ces camions au sol burundais.
Ce comportement des autorités burundaises inquiète leurs homologues des pays de la communauté est-africaine. Car, à l’issue de la réunion des ministres des relations extérieures des pays de cette communauté de ce 25 mars 2020, tous les pays étaient unanimes d’adopter les mêmes mesures au sein de cet espace politico-économique des pays de l’Afrique de l’Est pour combattre la pandémie du coronavirus sans enfreindre la circulation des biens et des services.
A l’annonce de cette mesure d’interdiction par le Burundi, le ministre des relations extérieures de notre voisin du Nord a vite réagi en adressant une correspondance à ses homologues ougandais et kenyan pour leur signifier l’attitude peu diplomatique du Burundi en violation des conventions relatives aux échanges des marchandises en vigueur au sein de la communauté est-africaine.
Par conséquent, le Rwanda vient de prendre lui aussi des mesures de suspendre momentanément tout échange de marchandises avec notre pays. Pire encore, tout transit sur son sol de n’importe quel camion en provenance ou à destination de notre pays est désormais interdit.
Or, le corridor Nord permettait à notre pays de se désenclaver et de s’approvisionner en produits stratégiques dont le carburant à partir d’Eldoret. Par conséquent, le Burundi vient de se mettre le doigt dans l’œil puisque la fermeture du corridor Nord n’est qu’un embargo pris par notre pays contre ses citoyens.
Le journal Newtimes du Rwanda écrivait dans l’une de ses livraisons que le Burundi venait aussi de refuser l’entrée sur son sol à ses 6 ressortissants qui rentraient du Rwanda après une période de soins intensifs contre le cancer. Ainsi, le Rwanda fut obligé d’héberger ces sans nation.
Le ministère des relations extérieures a aussi ajouté que ce n’est pas pour la première fois que le Burundi agisse de la sorte. Car, au mois d’avril 2017, il a refusé l’entrée sur son territoire de camions chargés de plus de 300 tonnes de vivres du programme alimentaire mondial « Pam » par le fait qu’ils ont transité sur le sol rwandais.
En somme, ce comportement cache mal un virus autre que le coronavirus puisque les pays de la communauté se sont convenus de faire un front commun pour combattre cette pandémie en suivant à la lettre des mesures stratégiques déjà scrutées ensemble tout en lissant libre, la circulation des biens et des services. Ch.N.
Burundi - Santé - Malversations Economiques
L’Olucome contre la pandémie du coronavirus
Bujumbura, le 2 avril 2020 (Net Press) . D’emblée, cet observatoire estime, dans un communiqué de ce 2 avril, que le gouvernement burundais et ses citoyens, en collaboration avec tous ses partenaires locaux et étrangers, sont appelés, chacun en ce qui le concerne, à tout mettre en œuvre afin de freiner la propagation de l’ennemi invisible Covid-19.
Ayant appris que le coronavirus est finalement entré dans notre pays par le biais du ministère de la santé publique et de lutte contre le sida, l’Olucome propose au gouvernement burundais et aux citoyens de prendre des mesures drastiques. C’est notamment le suivi de l’état de santé des deux personnes déjà contaminées par les médecins, qui doivent par ailleurs identifier les personnes avec qui les deux malades ont contacté pour dépistage et confinement pendant 14 jours.
C’est également la suspension de la tenue des assemblées de plus de 5 personnes, la réduction des consommations non indispensables dans le budget général de l’Etat, donc l’austérité, pour le paiement des soins médicaux des malades du Covid-19 et la restauration des personnes confinées. Il demande également d’arrêter la mauvaise pratique de confiner des personnes pendant moins de 5 jours et de respecter le délai de 14 jours.
Il demande aux âmes charitables vivant au Burundi ou à l’étranger de constituer de leur gré un fonds qui aidera les Burundais vulnérables à ne pas succomber à la misère. Les gestionnaires de ces fonds devraient être des personnes intègres et compétentes. Il est aussi demandé au gouvernement d’autoriser aux organisations internationales à venir en aide aux Burundais à travers leurs domaines d’intervention pour l’intérêt de la population..
L’Olucome demande aux Burundais de vaincre la peur, de continuer à croire en la puissance de Dieu tout en respectant scrupuleusement les conseils prodigués par le ministère de la santé publique relatifs à l’hygiène, bref, toute une série de mesures pour que la pandémie soit bannie dans notre pays. D.N.
Burundi - Confessions Religieuses - Anniversaire
Départ pour l’Eternité du Pape Jean Paul II, 15 ans déjà !
Vatican, le 2 avril 2020 (Net Press) . Quinze ans jour pour jour viennent de s’écouler après le décès de Karol Józef Wojtyła, devenu plus tard Pape Jean Paul II et plus tard encore Saint Jean Paul II. En effet, il a vu le jour le 18 mai 1920 à Wadowice (Pologne), puis ordonné prêtre le 1er novembre 1946 par le cardinal Adam Stefan Sapieha. En 1958, le 28 septembre, il connaîtra une consécration épiscopale et le 26 juin 1967, il fut créé cardinal. Il a été élu au pontificat le 16 octobre 1978 à l’âge de 58 ans puis intronisé le 22 octobre de la même année.
En date du 13 mai 1981, soit après trois ans de sa papauté, un aventurier du nom de Mehmet Ali Ağca, membre de l’organisation islamiste et nationaliste turque, a tenté de tuer le pape à la place Saint Pierre, à la Cité de Vatican. C’est dans ce contexte qu’il a été dépêché à l’hôpital de Gemelli à Rome, à 6 km du Vatican.
Dans la foulée, il lui a été transfusé du sang car il en avait perdu beaucoup et c’est au cours de cette opération qu’il a eu du sang contaminé par un virus très proche du vih. Signalons que c’était la toute première fois qu’un pape soit soigné en dehors de la Cité de Vatican. Depuis, sa santé n’a cessé de se dégrader jusqu’à la fin des années 1990, quand il a demandé à démissionner de ses fonctions.
Le Vatican restant toujours égal à lui même, opposa une fin de non-recevoir à la requête du pape quand bien même sa santé était devenue très fragile. Il mourra quelques années après, le 2 avril 2005 à 21h37 à l’âge de 84 ans. Il sera béatifié le 1er mai 2011 par son successeur, le pape Benoît XVI, puis canonisé le 27 avril 2014 par le pape François.
Pour rester dans le chapitre des anniversaires et sur tout à fait autre chose, ce 2 avril 2020, une année vient de s’écouler après que le président algérien Abdelaziz Bouteflika, eut été chassé du pouvoir par une contestation populaire. Son départ n’a pas cependant mis fin au mouvement de la contestation. Il avait prêté serment le 28 avril 2014 D.N.