Cibitoke, le 8 avril 2020 (Net Press) . Dans la nuit de lundi à mardi 7 avril 2020, des affrontements entre les jeunes du Cndd-Fdd et du Cnl ont été signalés vers 23 heures sur la colline de Cunyu, de la commune de Buganda, en province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays.
Selon des informations en provenance de cette localité, tout a commencé quand des membres du parti de l’Aigle ont voulu démolir un local du Cnl et se sont heurtés à une résistance farouche des membres de cette formation politique de l’opposition. La bagarre aurait engendré des blessés des deux côtés qui seraient admis dans des structures de santé locales.
Selon les mêmes informations, les jeunes du Cndd-Fdd étaient nombreux et étaient munis de gourdins, de tiges métalliques, de machettes et d’autres effets. Ils se rendaient tout droit à la permanence du Cnl pour la détruire avant de rencontrer une résistance des "Cnlois" voisins à cet immeuble.
La bagarre a duré plusieurs heures car les deux parties s’affrontaient à jets de pierres et à coups de bâtons. Il semblerait que la police est intervenue tardivement et a évacué deux jeunes Imbonerakure et un militant du Cnl blessés dans les échauffourées. Les forces de l’ordre ont interpellé trois membres du Cnl, une attitude jugée partiale par les responsables de cette formation politique de l’opposition.
De leur côté, les membres du Cndd-Fdd évoquent des cas de jeunes zélés qui échappent à tout contrôle. Aux dernières nouvelles, les responsables du Cndd-Fdd et du Cnl se seraient rencontrés dans la matinée de ce mardi 7 avril pour parler de cette rixe. Les deux parties se seraient convenues de traquer, chacune de son côté, les promoteurs de la bataille. D.N.
Burundi - Politique
Le candidat du Cndd-Fdd aux élections de mai 2020 demande de ne pas désespérer
Bujumbura, le 8 avril 2020 (Net Press) . Pour le secrétaire général du Cndd-Fdd, Evariste Ndayishimiye, toute l’attention est aujourd’hui focalisée sur la pandémie du coronavirus alors qu’il y a peu, l’on parlait des élections. Selon le candidat du parti présidentiel aux élections de mai, les catastrophes ont toujours existé, mais le Burundi croit en Dieu qui va nous sauver de cette pandémie.
Il est convaincu que dans ce pays, il reste très peu de païens qui devraient changer d’ailleurs d’avis au regard de ce que nous traversons. Il est allé s’enquérir de la situation des trois cas de malades et il a appris qu’ils sont bien portants et que depuis, l’on n’a pas encore enregistré d’autres cas de coronavirus dans notre pays.
En d’autres termes, sa mission était de calmer les esprits de la population, évoquant un passage de la Bible où Dieu a guéri un aveugle, un signe qu’il va sauver également le Burundi, car le Tout-Puissant aime le Burundi et les Burundais. C’est pour cela que nous chantons et dansons alors qu’ailleurs, les populations sont confinées. J.M.
Burundi – Administration
Grogne au sein du syndicat des travailleurs des Setemu
Bujumbura, le 8 avril 2020 (Net Press). Depuis longtemps, la mairie de Bujumbura assurait l’assainissement de sa circonscription par le truchement des ses services. Ils étaient chargés d’évacuer les ordures ménagères vers une place réservée à cette fin située dans le quartier Buterere. Aussi, s’il advenait qu’une personne démunie ou un animal meurt sur un quelconque axe routier qui dessert la capitale, ce sont les services techniques municipaux qui se chargeaient de l’enlèvement et de l’enterrement de la dépouille.
Les agents de ces services avaient de l’espoir qu’ils sont affiliés à l’institut national de la sécurité sociale « Inss » et à la mutuelle de la fonction publique. Cependant, ils se trouvent en face d’une réalité qui crève les yeux. L’Inss ne les reconnait pas parce que les services techniques municipaux n’ont pas régulièrement contribué pour eux afin qu’ils puissent bénéficier de la pension au cours de leur retraite.
Aussi, les agences de la mutuelle de la fonction publique ne les servent pas en médicaments parce que leur employeur n’a pas été fidèle au contrat. Ils éprouvent énormément de difficultés pour se faire soigner quand eux et leurs descendances tombent malades. Et comme le mal ne vient jamais seul, leur employeur a retiré tous ces montants constitués à l’Inss et à la mutuelle à partir des salaires de ces travailleurs pour des mobiles non encore dévoilés.
Face à cette situation, les travailleurs des Setemu réclament pour le moment que justice leur soit faite afin de recouvrer une somme d’argent équivalent aux contributions mensuelles des travailleurs dans l’’Inss et dans la mutuelle de la fonction publique depuis 2013 jusqu’en 2019. Aussi, ils insistent pour que les retenues des frais de déplacement majorés sur leurs salaires mensuels soient comptabilisées et remboursées à qui de droit durant cette période de 2013 à 2019.Ch.N.
Burundi - Médias - Santé
Le coronavirus un peu partout et aujourd’hui, dans les médias
New York, le 8 avril 2020 (Net Press) . Quatre vingt et une organisations des médias, sous l’initiative du comité pour la protection des journalistes, de défense de la liberté de la presse et des droits humains viennent d’adresser une correspondance, ce 7 avril 2020, à une dizaine de chefs d’Etat et de gouvernements africains pour demander la libération des journalistes emprisonnés en cette période de pandémie de Covid-19.
Elle a été envoyée dans des pays où la liberté de la presse est menacée, à savoir, - par ordre alphabétique -, l’Algérie, le Bénin, le Burundi, le Cameroun, les Comores, l’Egypte, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Maroc, le Nigéria, la République démocratique du Congo, le Rwanda, la Somalie, le Sud Soudan, la Tanzanie et le Tchad.
Elles ont écrit à ces chefs d’Etat et de gouvernements pour demander de libérer tous les journalistes emprisonnés pendant cette période où le coronavirus se propage si rapidement et fait des ravages dans le monde. Pour le Cpj, cette période est préoccupante pour la santé publique.
La semaine dernière, le Cpj avait fait la même chose mais la lettre était destinée à tous les dirigeants du monde entier pour demander la libération de tous les journalistes en détention pour le moment, surtout en Afrique qui compte le plus de journaliste emprisonnés, au moins 73 cas, selon des enquêtes de ce comité en 2019.
Dans notre pays, quatre journalistes du groupe de presse Iwacu, Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana, sont en prison depuis le 22 octobre 2019 dans la province de Bubanza, à l’Ouest du pays. Une blague sur téléphone est à l’origine de leur emprisonnement et de leur condamnation à deux ans et 6 mois de prison ferme.
Les associations de défense des droits des journalistes, des droits de l’homme et même des hommes politiques ont condamné ce jugement d’autant plus que les journalistes se rendaient dans la commune de Musigati dans le cadre du reportage de leur travail. La récente correspondance est une requête de plus qui tombe dans une sourde oreille du gouvernement de Gitega. N.R.
Burundi - Santé - Economie
La banque mondiale sur le point de s’exprimer...
Washington, le 8 avril 2020 (Net Press) . Ce 9 avril, la banque mondiale procédera au lancement de "Africa’sPulse", l’impact économique du coronavirus en Afrique. C’est un rapport de cette institution sur les perspectives économiques de l’Afrique qui se déroulera en direct sur internet.
Selon des informations de la banque mondiale, c’est la première analyse de cette institution bancaire sur l’impact économique du coronavirus en Afrique. Le rapport présente des projections de croissance économique ainsi que l’évolution de la pauvreté sur le continent. Il formule également des recommandations aux pays qui font face à ce nouveau choc mondial.
Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, présentera en direct les principales conclusions du rapport et répondra aux questions posées en ligne par la presse, les internautes et les autres parties prenantes. La présentation aura lieu demain à 16 heures, heure de Bujumbura. D.N.
Burundi – Commerce
Le Burundi s’isole de plus en plus sur la scène régionale
Bujumbura, le 8 avril (Net Press) . Il y a à peu près une semaine, la rédaction avait mentionné que notre pays prenait des mesures d’interdire l’accès sur son territoire des marchandises en provenance du corridor Nord, via le Rwanda.
Cette interdiction de circulation sur le territoire de notre pays des marchandises en provenance des pays membres de la communauté est-africaine a été mal interprétée par les autres pays de l’Eac. Le Rwanda a vite réagi brutalement en faisant de même pour les marchandises qui entrent ou qui sortent du Burundi en passant par son territoire.
Aujourd’hui, pour les mêmes motifs évoqués quand les autorités du Burundi ont pris cette mesure pour la circulation des marchandises à destination du Burundi en provenance des pays de l’Eac, notre pays vient de frapper d’interdiction sur son sol, des marchandises ayant transité en République démocratique du Congo. En effet, tous les bateaux en provenance de la Rd Congo ont été refusés d’accoster sur les ports construits le long du lac Tanganyika jusqu’à Nyanza-Lac.
La prévention contre le coronavirus est évoquée comme seul motif alors que les bateaux en provenance de la Tanzanie et de la Zambie continuent d’accoster. Pourtant, l’on sait que la Tanzanie est également contaminée, raison pour laquelle l’argument de Gitega devient caduc. Mais le ver est dans le fruit puisque le virus est déjà présent sur notre territoire.
L’opinion pense plutôt que la prévention contre cette épidémie devrait frapper les mouvements des personnes qui sont normalement obligées d’être confinées. Or, le confinement de toute la population suppose l’approvisionnement en nourriture. Comme le Burundi dépend en large partie des denrées en provenance de la Rdc, de l’Ouganda et de la Tanzanie, refuser leur accès sur son sol est une asphyxie, un suicide collectif inconsciemment programmé, conclut la même opinion. J.M.
Burundi - Agriculture - Commerce
Hausse des prix malgré une augmentation de la production
Bujumbura, le 8 avril 2020 (Net Press) . Ce paradoxe avait été relevé dans le secteur de la vente du sucre dans notre pays où ce produit voit toujours son prix au kilo monter alors qu’officiellement, la production est très bonne. Cela vient de se rééditer dans le domaine de l’agriculture, si l’on en croit du moins le point de presse du ministre de tutelle, Déo Guide Rurema.
En effet, faisant une comparaison entre les productions de 2015 et de 2020 sur plusieurs vivres, il a indiqué que celle-ci a nettement augmenté, avec des chiffres à l’appui. Les aliments cités sont le maïs, le riz, la pomme de terre et le haricot. Le ministre Rurema a rassuré que la production est très bonne actuellement, invitant même les populations à bien utiliser les engrais chimiques.
Il a informé que le gouvernement a même combattu le fait de vendre une partie de la production à l’extérieur du pays, que des mesures ont été prises pour les contrevenants, pour s’assurer de la sécurité alimentaire. Cette affirmation a poussé les journalistes à savoir pourquoi les prix continuent à monter malgré les bons résultats de son ministère. Comme son collègue du commerce, il a répondu qu’il s’agit de la spéculation de certains commerçants. Ch.N.