Bururi, le 9 avril 2020 (Net Press) . Les deux meurtres ont eu lieu dans deux localités différentes, l’une située au Sud du pays, dans la commune de Vyanda en province de Bururi et l’autre, au Nord, dans la commune de Tangara, dans la province de Ngozi. Le dénominateur commun de ces meurtres est que les deux personnes de sexe féminin ont été tuées à domicile.
Dans la commune de Vyanda, une veuve nommée Grégonie Ndayisaba a été tuée au poignard et son corps sans vie retrouvé chez elle hier. L’on ne connaît pas encore les mobiles ni les auteurs de ce crime, selon des informations en provenance de cette localité. Les voisins soupçonnent que des conflits fonciers sont derrière cet assassinat.
Dans la commune de Tangara, c’est une autre dame, Pélagie Sinzobatohana, dont le corps sans vie a été retrouvé également dans sa maison ce matin. L’on apprend que cette dernière avait divorcé et que son ex-époux avait mal accueilli la décision de la femme. L’on apprend que deux personnes ont été arrêtées par la police pour des raisons d’enquêtes. Ch.N.
Burundi - Politique
Toujours des crocs-en-jambes au sein de l’Uprona
Bururi, le 9 avril 2020 (Net Press) . Il s’agit d’un fait judiciaire qui se cache derrière une réalité politique dans la commune de Mugmba, en province de Bururi, au Sud du pays, au sein de l’une des tendances de cette formation politique aujourd’hui divisée dans plusieurs lambeaux.
Selon des informations dignes de foi, un élu collinaire du nom de Boniface Ntaguzwa a été arrêté par la police en date du 7 avril 2020 au cours de la journée et immédiatement placé au cachot de la police de cette commune. Il était jusqu’ici responsable de la colline Kivumu et il a été subitement arrêté, accusé de collaboration avec des groupes armés.
Vraies ou fausses, des informations de cette localité indiquent que dans la soirée de lundi 6 avril, des coups de feu ont été entendus dans la localité et que l’élu n’aurait pas informé à temps l’administration et la police, d’où la conclusion des deux parties qu’il collabore avec les ennemis de la paix.
Mais, des informations indépendantes signalent plutôt une autre situation. Boniface Ntaguzwa serait victime de son intention de se positionner pour les prochaines élections dans cette région car le parti de Rwagasore y est majoritairement représenté. Les autorités du parti de Rwagasore au niveau communal ne veulent pas s’exprimer sur ce cas. J.M.
Burundi - Politique
Le Parena persiste et signe ...
Bujumbura, le 9 avril 2020 (Net Press) . A la fin de la semaine dernière, le parti pour le redressement national, Parena, avait rendu public un communiqué où il demandait au parlement burundais de s’exprimer si l’accord d’Arusha continue d’être un repère à la constitution burundaise ou pas.
Cette formation politique fondée par l’ancien président de la République, Jean-Baptiste Bagaza, revient sur sa requête en insistant car elle se rend compte que le pouvoir de Gitega s’en sert toujours alors que la promulgation de l’actuelle constitution de juin 2018 ne reconnaît plus l’accord d’Arusha.
En effet, poursuit le Parena, lors de la promulgation de la loi n° 1/07 du 13/3/2019 portant révision de la loi n° 1/31 du 31 décembre 2013 portant missions, composition, organisation et fonctionnement de la commission nationale des terres et autres biens, le président de la République s’est servi de la constitution de la République du Burundi.
Or, dans cette dernière, il est mentionné que le président de la République, vu la loi n°1/07 du 1er décembre 2000 portant adoption de l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi, .... Pour le Parena, c’est une disposition qui est strictement réservée à la constitution de 2005 qui était issue des accords d’Arusha. C’est pour cela que ce parti continue à saisir le parlement afin que tout soit clair. D.N.
Burundi - Justice - Anniversaire
L’Olucome demande toujours la justice pour Ernest Mnirumva
Bruxelles, le 9 avril 2020 (Net Press) . Une dizaine d’avocats du barreau de Bruxelles viennent de publier un communiqué de presse ce 9 avril à l’occasion du 11ème anniversaire d’assassinat d’Ernest Manirumva, ancien vice-président de l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome.
Ils estiment qu’en date du 9 avril 2009, cet homme était lâchement assassiné en raison de la lutte qu’il menait courageusement contre la corruption au Burundi. De son côté, l’Olucome, en tant que partie civile, ne ménage aucun effort depuis 2009 pour que la justice soit rendue. Il y a eu une enquête lacunaire, un simulacre de procès à Bujumbura que les avocats de la partie civile et d’une des parties condamnées avaient dénoncé dans une déclaration commune inhabituelle.
Selon le communiqué de presse, en 2013, un pourvoi en cassation avait été introduit par l’Olucome contre l’arrêt rendu par la cour d’appel de Bujumbura et que l’observatoire avait jugé injuste. Elle a été fixée devant la cour suprême à deux reprises et à chaque fois, les audiences ont été remises à des dates ultérieures pour des motifs fallacieux. La deuxième audience était fixée au 4 septembre 2014 et a été remise sine die et ce, jusqu’à présent.
Malgré cela, en janvier 2020, les avocats ont une nouvelle fois sollicité la fixation de cette affaire devant la cour de cassation, mais en vain. En ce jour-anniversaire de l’assassinat d’Ernest Manirumva, l’Olucome salue encore et toujours la personnalité de cet homme qui a payé de sa vie sa lutte courageuse et engagée contre la corruption dans son pays.
L’observatoire rappelle qu’aucune enquête et aucun procès équitable n’ont été menés en vue d’amener devant les cours et tribunaux les véritables assassins de feu Manirumva et les commanditaires de cet assassinat, ce qui explique le pourvoi en cassation. Il constate que les personnes qui avaient été poursuivies et dont tout le monde doutait d’une quelconque implication directe dans cette affaire ont toutes été libérées, à l’exception du seul Hilaire Ndayizamba, aujourd’hui détenu depuis pratiquement 10 ans.
Il maintient qu’il faut annuler ces procédures et condamnations fallacieuses et reprendre les enquêtes ab initio pour que la vérité se fasse finalement jour en ce triste dossier. N.R.
Burundi - Santé
Le ministre de la santé contre la stigmatisation des personnes dépistées à volonté
Bujumbura, le 9 avril 2020 (Net Press) . Le ministre de la santé publique et de lutte contre le Sida, Dr. Thaddée Ndikumana, a animé une conférence de presse hier où il a précisé que 34 personnes qui avaient été en contact avec les trois malades testés positifs ont été dépistés et que le résultat était négatif.
Il a profité de cette occasion pour empêcher des gens à stigmatiser ceux qui se font dépister à volonté, en affichant leurs photos sur des réseaux sociaux, ce qui est contraire à la déontologie médicale. Signalons que ceux qui ont été contaminés sont toujours sous traitement à la clinique prince Louis Rwagasore et que leur vie n’est pas en danger du fait qu’ils n’ont plus de température élevée, que la toux a disparu et qu’ils mangent avec appétit. Il a fait également savoir que le dépistage des malades se fait tous les sept jours et que les résultats attestent qu’ils ont toujours la maladie.
Ceux qui ont traversé les frontières, au nombre de 2936 ont été mis en quarantaine pendant une période de 14 jours. 2261 n’ont pas développé de virus de Covid-19 après cette période et seulement 675 sont encore dans cette situation d’isolement.
Une information a circulé sur les réseaux sociaux comme quoi le Burundi aurait reçu de la Chine un vaccin contre cette pandémie, ce que me ministre Ndilumana dément formellement. Pour lui, il s’agit d’un matériel médical fourni par la Chine à l’hôpital Prince Régent Charles afin d’améliorer ses services.
En termes clairs, il a indiqué que le Burundi ne permettra jamais que le pays soit un terrain de test pour ce vaccin. Il demande enfin aux populations de continuer à vaquer à leurs activités quotidiennes et à observer les mesures d’hygiène, à savoir se laver les mains le plus souvent possible, ne pas se donner les mains pour se saluer, protéger le nez et la bouche par la coude en cas de toux et d’observer une distance d’au moins un mètre entre deux individus. Ch.N.