Makamba, le 11 avril 2020 (Net Press) . Les motards de la province de Makamba, au Sud du pays, indiquent avoir été étonnés par les menaces du commissaire de police dans cette province, Prosper Kazungu, qui a tenu des propos incendiaires devant eux. Selon des sources sur place, c’était ce 7 avril lorsque, dans une permanence du Cndd-Fdd, ils ont été sommés de voter pour le Cndd-Fdd.
Au cas contraire, il promet la mort car, a-t-il-dit, il a suffisamment de cartouches pour en finir avec des "perturbateurs" du Cndd-Fdd. Selon toujours ces informations, les menaces visaient essentiellement les motards de la zone de Gitaba, considérée par les autorités administratives et policières comme un fief de l’opposition.
Il a pris l’exemple de Mugamba, une région de la province de Bururi, toujours au Sud du pays et considérée elle aussi comme terrain de l’opposition, en précisant qu’il faut tuer quelques uns pour que les autres reviennent à la raison. Les membres de l’opposition dénoncent un comportement d’u tel responsable et exigent une correction, au besoin judiciaire. N.R.
Burundi – Education
Début des vacances de Pâques
Bujumbura, le 11 avril 2020 (Net Press) . Conformément au calendrier scolaire du ministère en charge de l’éducation, ce 10 avril courant correspond au départ en vacances de tous les élèves sur le territoire national.
Cependant, c’est après un dur travail pendant trois mois où les élèves étaient chaque jour confrontés aux évaluations averties ou non, couronnées par des examens organisés à la fin du deuxième trimestre, que la proclamation des résultats est ainsi intervenue dans la matinée de ce vendredi.
Ce matin, toutes les rues des centres urbains étaient pleines des couleurs variées. Les élèves des secteurs privé et public se rendaient à l’école pour recevoir leurs bulletins où sont inscrits les points obtenus dans chaque discipline.
Certains avaient une peur-bleue pour les faibles résultats scolaires mais malgré cela, tout le monde était en liesse car, ils allaient connaître une courte période de repos loin du traumatisme de l’enseignant qui les engueule tout le temps avec souvent des formules chimiques, des principes biologiques, des fonctions et théorèmes mathématiques sans parler de courants littéraires trop abstraits sur la ligne de temps.
Certes, les parents eux aussi sont contents d’avoir tout près de la maison leurs enfants mais il faudra un encadrement soutenu pour les dissuader de tomber dans le pervers. Car, en l’absence du chat, les souris dansent.
Les parents se rendront chaque jour à leurs postes d’attache en laissant leurs enfants à la maison sans se faire aucune idée de ce qu’ils font après leur départ. La plupart d’entre eux se donnent rendez-vous sur une place publique pour s’y entretenir pendant que d’autres vont se partager tout genre de drogues, de la cigarette au cannabis.
Au retour des parents vers le soir, ils vont trouver leurs enfants dans tous leurs états avec une joie angélique et le malheur est qu’ils ne chercheront pas à connaître l’origine de cette gaieté. De tels enfants tombent automatiquement dans la délinquance et certains abandonnent trop vite l’école.
Ainsi commencent le calvaire et l’angoisse extrême des parents qui réalisent que leurs enfants sont complètement irrécupérables sur le plan moral et intellectuel. Par conséquent, les parents sont appelés à être tout près de leurs enfants durant cette période des vacances. J.M.
Burundi - Education
Le journal "La Voix de l’Enseignant" dans les kiosques
Bujumbura, le 11 avril 2020 (Net Press). D’habitude, cet hebdomadaire des enseignants paraît les vendredi et il est parvenu à notre rédaction ce 10 avril. C’est avec un décalage de 24 heures que la rédaction exploite ses informations.
Ainsi, notre confrère estime qu’il y a trop de défis dans l’apprentissage des Tice au post-fondamental. Les nouvelles technologies sont en train de changer le monde. Le secteur de l’éducation n’est pas en arrière. Au Burundi, les programmes sont conçus pour les apprentissages depuis le fondamental jusqu’à l’université. Cependant, les défis sont très nombreux au niveau des écoles.
C’est notamment le manque d’enseignants qualifiés, d’outils informatiques et de courant électrique. Les apprentissages diffèrent d’une école à une autre. Certaines écoles disposent de courant électrique et des ordinateurs, il n’y a pas de problème. D’autres ont du courant et les machines informatiques font défaut.
Viennent alors d’autres écoles des coins les plus reculés du pays, qui, en plus d’enseignants qualifiés, manquent et du courant et des outils informatiques. Sur 142 écoles, on trouve que 32 sont équipées en ordinateurs achetés par les parents, donnés par les bienfaiteurs ou donnés par le ministère en charge de l’éducation. 46 ont un ordinateur au moins de bureau et 64 écoles ne disposent ni de salle informatique, ni d’ordinateur. Il s’agit d’un apprentissage tronqué.
Dans une autre rubrique de l’éducation, l’hebdomadaire trouve que l’alphabétisation est une variable de développement non évoquée par les challengers de 2020. En dépit de la gratuité de l’enseignement fondamental décrétée par le président de la République dès sa prise du pouvoir en 2005, 38% des Burundais âgés de 15 à 64 ans, selon l’Institut des statistiques et d’études économiques(ISTEEBU) ne savaient pas lire et écrire en 2016.
Le 22 avril 2011, le chef d’Etat a lancé la campagne nationale d’éradication de l’analphabétisme au Burundi dans la province de Kirundo. A cette occasion, le président Nkurunziza a exprimé le vœu qu’en 2030, tous les Burundais soient alphabétisés pour bien assimiler les notions de développement socio-économique.
Paradoxalement, les prétendants à la commande du pays après les élections de 2020 ne montrent pas comment ils vont concrétiser ce souhait de l’actuel Chef d’Etat qui par ailleurs est inscrit dans les Objectifs de Développement Durables 2030(ODD). Ceux qui suivent de près la politique d’alphabétisation craignent que cette dernière ne reste un slogan comme il en a été dans le passé et que l’échéance de 2030 ne soit pas respectée. Ch.N.
Burundi - Onu - Santé
Coronavirus : La commission Doudou Diène pas satisfaite des mesures prises par le gouvernement
Genève, le 11 avril 2020 (Net Press) . La commission de l’Onu chargée des enquêtes sur le Burundi fait savoir que le Burundi n’a pas pris assez de mesures pour prévenir la pandémie de Covid-19. Elle appelle les autorités burundaises à prendre des mesures supplémentaires et à travailler en collaboration avec la communauté internationale afin d’éviter la propagation de la maladie.
Cette commission demande également une liberté de presse sur la communication de cette pandémie car, selon elle, le fait qu’il y ait trois cas seulement de maladies déclarées ne veut pas dire que tout va bien dans ce pays. Par ailleurs, poursuit-elle, la commission a appris qu’il y a des organisations qui n’ont pas eu l’autorisation de se rendre dans les endroits de mise en quarantaine pour qu’elles puissent venir en aide aux personnes confinées.
L’on saura que dans une émission en synergie, le ministre de la santé et de lutte contre le sida, Dr. Thaddée Ndikumana, a fait savoir que le pays ne peut pas servir de terrain d’expérimentation du vaccin contre la pandémie. Il a également indiqué que les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la propagation de ce virus sont jusqu’à présent suffisantes. D.N.
Burundi - Rdc –Sécurité
Vital Kamerhele directeur du cabinet du président Congolais dans les quatre murs de la prison centrale de Makala en Rdc
Kinshasa, le 11 avril 2020 (Net Press) . Écroué mercredi, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi est soupçonné par la justice congolaise de malversations dans le cadre de la gestion du « programme des 100 jours » du chef de l’État congolais. Ses partisans dénoncent une arrestation arbitraire, une humiliation pour leur leader et une manipulation politique pour l’empêcher de se présenter à la prochaine présidentielle.
Les proches du directeur de cabinet confirment que Vital Kamerhe a été interrogé durant plus de cinq heures d’auditions sur différents dossiers. Et si le magistrat instructeur a décidé d’écrouer le directeur de cabinet, c’est à cause notamment des écarts entre des montants annoncés et payés dans le cadre de passation de marchés publics. Il y aurait aussi des fautes de gestion.
La justice soupçonne l’existence d’un système de « rétro-commissions ». Dans la livraison des logements sociaux préfabriqués, par exemple, Vital Kamerhe est soupçonné d’avoir surfacturé. Sous Joseph Kabila, le prix de 900 logements était de quelque 26 millions de dollars. Sous la houlette du directeur de cabinet, l’administration Tshisekedi avait décidé de commander 600 logements supplémentaires pour un montant d’environ 57 millions, à la même société Samibo Congo Sarl du Libanais Jammal Samih.
Cet entrepreneur n’aurait pas su justifier l’utilisation de près de la moitié des sommes versées par l’État sur son compte à la RawBank. Cette somme avait pourtant été retirée par le Libanais, son paiement validé par la direction de la banque qui aurait assuré avoir reçu le feu vert de Vital Kamerhe.
Dans l’audition de mercredi, il a été aussi question des sauts de mouton dont l’arrêt des travaux avait provoqué des embouteillages monstres à Kinshasa. Le patron de la société Safricas Congo, David Blattner, avait lui aussi été interpellé sur ce même dossier. A cela s’ajoute des soupçons sur un marché de produits pharmaceutiques, des infrastructures en province, notamment au Sud-Kivu et au Kasaï Central.
Tensions politiques
Dans l’entourage de Félix Tshisekedi, on assure qu’il n’y a pas de complot, mais une volonté de faire toute la lumière sur la gestion de ces fonds. D’autres personnalités et institutions ont eu à répondre aux questions de la justice ces derniers jours ou semaines, anciens ministres, banque centrale et même le coordonnateur du programme des 100 jours à la présidence, sans pour autant, pour l’instant en tout cas, faire l’objet d’arrestation.
Mais dans les rangs de l’UNC, on estime que le président Tshisekedi a forcément donné son accord à l’arrestation de son directeur de cabinet. Dès lors, des proches de Vital Kamerhe s’interrogent sur la volonté réelle du chef de l’État de voir se maintenir la coalition présidentielle.
Ces interrogations inquiètent dans les rangs de l’UDPS, le parti du président, où l’on souhaiterait voir simplement écartée une « personnalité devenue gênante par sa gestion », sans perdre un parti allié. Un membre du cabinet présidentiel rappelle les tensions de ces derniers mois autour de cette question, entre les « clans » Kamerhe et Tshisekedi qui rendaient l’atmosphère « invivable » au Palais de la Nation. N.R.
Burundi - Rdc - Santé
La population de Beni déçue...
Goma, le 11 avril 2020 (Net Press) . Selon le vice-président de l’Ong Irc dans la région des grands lacs, Kate, Moger, la confirmation d’un cas d’Ebola dans Beni, à l’Est de la Rd Congo, est une tragédie car cette situation arrive au moment où la population de Beni s’apprêtait à célébrer ce dimanche 12 avril le deuxième anniversaire de la fin de cette maladie dans la région.
Ceci apparaît dans un contexte de l’apparition du coronavirus dans ce pays ainsi que la poursuite de conflits et de déplacements des populations. Les organisations humanitaires sont donc confrontées à une triple tragédie. L’Ong Irc continue à répondre à la fois aux préoccupations d’Ebola et de Covid-19 et s’assure que la prévention et le support de contrôle sont disponibles dans les centres de santé. Ch.N.