Ngozi, le 13 avril 2020 (Net Press). Il s’appelle Gratien Coyiremeye, ce secrétaire collinaire du parti Cndd-Fdd sur la colline Gahororo, en commune de Kiremba dans la province de Ngozi, au Nord du pays, qui a été tué vers 22 heures de ce samedi 11 avril dernier par des hommes non encore identifiés.
Selon des sources sur place, la victime rentrait tranquillement chez lui lorsqu’il a été attaqué à la matraque et des gourdins par des assaillants et il est mort sur le champs. Les habitants de cette localité racontent que la victime a crié au secours sans succès et affirment sans tergiversations qu’il existe une intolérance politique entre le principal parti de l’opposition, le Cnl et le parti au pouvoir Cndd-Fdd et ce, sous un silence complice de l’administration,.
Sept présumés auteurs de cet assassinat sont entre les mains du commissariat communal de la police de Kiremba pour une enquête préliminaire. Les informations en provenance de cette circonscription indiquent que tous les suspects sont des membres du parti Cnl dirigé par Agathon Rwasa.
Dans la matinée de ce 11 avril, deux corps sans vies et en décomposition ont été découverts au niveau de la deuxième transversale sur la colline de Ndava, en commune de Buganda, de la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays. Selon nombreux témoignages des habitants, ces deux corps qui n’ont pas été identifiés étaient attachés et emballés dans des moustiquaires.
L’on apprend que l’administration a ordonné aussitôt leur mise en terre. De leur côté, les défenseurs des droits humains de la région déplorent une dizaine de cadavres découverts en l’espace de trois mois. Ces derniers regrettent les assassinats à grande échelle dans cette localité du pays et exigent une enquête indépendante pour élucider les circonstances de ces assassinats qui prennent une allure inquiétante car l’administration n’intervient que pour enterrer les disparus.
Dans la même rubrique, au moins 4 personnes ont été assassinées au cours de la semaine dernière dans différentes localités. Deux autres personnes, dont un enfant âgé de 2 ans, ont échappé à des tentatives d’assassinat. Parmi les personnes assassinées, deux ont été identifiées.
Les mêmes activistes des droits de l’homme évoquent également quatre cas d’arrestations arbitraires ; un cas d’enlèvement ainsi que des violations commises par les jeunes Imbonerakure. Un cas d’entrave à la justice est également évoqué : il s’agit du refus du parquet de Bururi d’exécuter une décision judiciaire visant la libération provisoire de neuf personnes. N.R.
Burundi - Politique
Tous mobilisés pour les élections de 2020
Bujumbura, le 13 avril 2020 (Net Press) . C’est la conclusion que l’on peut tirer au regard d’un communiqué de la commission électorale nationale indépendante, Ceni, qui informe que la campagne de sensibilisation sur le déroulement des prochaines élections s’étendra du 15 au 25 avril 2020.
Selon la correspondance, cette campagne se déroulera dans toutes les collines et tous les quartiers du pays. Cette commission demande aux populations burundaises de répondre massivement à de tels appels pour qu’elles puissent avoir plus d’informations sur cette activité du mois de mai prochain. J.M.
Burundi - Santé - Communication
Du brouhaha ce weekend dans la communication sur la santé
Bujumbura, le 13 avril 2020 (Net Press) . Le weekend dernier, trop de jérémiades des professionnels des médias, des informations ni confirmées ni infirmées par les services compétents, des nouvelles des Burundais décédés à l’étranger des suites du coronavirus, voilà en quelque sorte la situation communicationnelle dans laquelle s’est déroulée la fin de semaine pascale.
Il y a eu d’abord cette soirée du samedi 11 avril, vers 18 heures, quand les professionnels des médias ont appris, via leurs Smartphones, qu’il y a un point de presse au ministère de la santé publique et de lutte contre le sida. Naturellement, ils s’y sont rendus mais ils ont été surpris de voir que certains d’entre eux étaient indésirables.
Les reporters des radios Isanganiro et Culture, les journaux Iwau et l’agence Net Press, le journal en ligne Ejo Heza News et Kabaza web Tv ont appris, d’un agent de sécurité qu’il y a un message venu d’en haut qui ne permet pas aux médias indépendants de participer à ce point de presse.
En d’autres termes, seules les radio et télévisions nationales et Rema Fm, en plus de Mashariki Tv étaient autorisées à y prendre part. Voulant avoir plus de détails, un autre agent de sécurité du ministère a confié aux journalistes qu’il a entendu de la part d’un haut dignitaire que les médias privés sont des ennemis de la nation.
La presse privée a été qualifiée d’oiseau de mauvaise augure, qu’elle alerte abusivement sur le Covid-19 et que son objectif est d’empêcher le bon déroulement des prochaines élections. Pourtant, les articles 45 et 46 de la nouvelle loi sur la presse de septembre 2018 stipulent que le journaliste exerce son métier en toute indépendance et en toute responsabilité et que dans l’exercice de son activité, il a le libre accès aux sources d’information et peut enquêter librement sur les faits de la vie publique et en dehors des espaces et des objectifs légalement protégés, il ne saurait lui être refusé le droit de filmer des événements, de publier et de commenter des informations à caractère public.
L’on saura qu’en début de semaine dernière, certains journalistes ont été empêchés de se rendre dans un centre de prise en charge de malades du Covid-19. C’était à Mudubugu (province de Bubanza, Ouest du Burundi) lors d’une visite guidée du ministère de la santé. Toujours dans le domaine de la santé, il est dit qu’un premier décès de coronavirus a été enregistré à l’hôpital Kira Hospital, une informations ni confirmée ni infirmée par les autorités sanitaires de ce pays.
Nous avons également appris le décès d’un artiste burundo-canadien, Willy Léonard Niyomwungere, des suites du Covid-19, au Malawi. L’informations a été livrée par le ministre malawite de la santé qui a fait savoir qu’en date du 10 avril, son pays a enregistré son 9ème cas de patient du Covid-19.
Il avait fait savoir que cet artiste de 44 ans est un canadien né au Burundi. Ce dernier a finalement rendu le dernier soupir le lendemain. Ses adeptes sont consternés par cette douloureuse information car ils estiment qu’il était encore jeune pour mourir d’une façon aussi tragique. D.N.
Burundi - Confessions Religieuses
Le Burundi célèbre la fête la plus importante du christianisme
Bujumbura, le 13 avril 2020 (Net Press) . C’est hier que le Burundi, tout comme les autres chrétiens au monde entier, ont célébré la fête de Pâques. Cette dernière commémore la résurrection de Jésus, que le nouveau testament situe le surlendemain de la Passion, c’est-à-dire le troisième jour. La solennité, précédée par la semaine sainte, dernière partie du carême, commence dans la nuit précédant le dimanche de Pâques, par la veillée pascale.
Cette année, la Pâques a été célébrée d’une manière spéciale car le monde entier vit une crise sanitaire qui oblige les gens à se confiner dans leurs maisons. Ainsi, dans plusieurs pays, la messe pascale a été suivie à partir des ménages. On en veut pour preuve qu’à la Basilique Saint Pierre de Rome ; il n’y avait aucun fidèle suite à ce problème de pandémie.
Dans notre pays, malgré les mesures des autorités sanitaires, des chrétiens se sont rendus massivement dans les différentes églises à l’occasion de cette circonstance. Mêmes les autorités ecclésiastiques se sont partagées la tâche. Si l’archevêque de Bujumbura, Mgr. Gervais Banshimiyubusa a célébré la messe à la cathédrale Regina Mundi, son vicaire général, Mgr. Anatole Rugerinyange, quant à lui faisait tout autant à la paroisse Regina Pacis de Kinindo. Dans plusieurs églises, l’on a également procédé au baptême de petits enfants. CH.N.