Karusi, le 14 avril 2020 (Net Press). La scène se passe sur la colline Gasenyi de la zone Rusamaza, en commune Gihogazi de la province de Karusi, au Centre-est du pays. En effet, un jeune enfant de 10 ans de la communauté des Batwa qui étudiait en 1ère année fondamentale a été battu par son voisin, curieusement père d’une famille.
Selon les témoins oculaires, pendant que l’enfant ramassait quelques morceaux de bois de chauffage dans la propriété de son voisin, ce dernier l’a attrapé. Ainsi commença l’horrible calvaire qu’il a enduré avant sa mort, tel Jésus sur la croix. Il a longuement crié en espérant un quelconque secours mais en vain.
Il a été passé à tabac par bastonnades et suite à son organisme encore vulnérable à cause de son jeune âge, l’enfant s’est évanoui et les gens de l’entourage sont venus le secourir avant qu’il ne rende le dernier soupir et l’ont transporté au centre de santé le plus proche. Bien qu’il fût admis pour des soins dans cette structure sanitaire, tout indique qu’il était trop tard car, il a vite rendu l’âme.
Des jeux d’influence commencèrent alors puisque l’administration locale de Gihogazi pesa de tout son poids sur le responsable sanitaire pour délivrer une attestation qui justifie que la victime de la barbarie de son voisin est morte à cause des effets de la malaria.
L’administration locale organisa des funérailles dans la précipitation pour ce samedi 11 avril, mais les parents de cet enfant s’y opposèrent farouchement avant que la police n’établisse les circonstances de cet assassinat.
Même toute la communauté des Batwa de la colline Gasenyi s’associa à la famille du défunt pour exiger rien que la vérité. Le conseiller technique de l’administrateur de la commune Gihogazi tenta de convaincre sans succès la communauté des Batwa de cette localité pour accepter la mise en terre de l’enfant.
C’est après l’intervention du président de l’association "Unissons-nous pour la promotion des Batwa", Uniproba, Mr Vital Bambanze, que les parents de la victime ont accepté que leur enfant soit enterré dans la matinée de ce lundi 13 avril. A cette occasion, le représentant de l’Uniproba a interpellé les instances judiciaires pour se saisir de ce crime abominable afin que le coupable soit puni conformément au code pénal en vigueur dans notre pays.
Il se base sur le fait que le voisin est connu de tout le monde mais qu’il continue à bénéficier d’une impunité face à une autre famille qui a perdu un des leurs. L’on signalera que ce n’est pas la toute première fois que les membres de cette communauté réagissent de cette manière devant de telles situations. J.M.
Burundi - Droits de l’Homme
Les activistes des droits de l’homme s’expriment...
Bujumbura, le 14 avril 2020 (Net Press) . Selon ces défenseurs des droits de l’homme, des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits de l’homme ont été enregistrées la semaine dernière. Au moins 8 personnes ont été tuées au cours de cette période dont une exécutée sommairement. Ils évoquent également 1 cas de violences basées sur le genre, 10 personnes torturées et 22 arrestations arbitraires.
Parmi les victimes enregistrées, figurent 2 femmes tuées et 1 une autre arrêtée arbitrairement. Des jeunes du parti de l’Aigle, des administratifs, des policiers et des agents du service secret sont pointés du doigt comme étant des présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains.
Parmi les victimes enregistrées, figurent des membres du parti Cnl. Ces activistes relèvent des cas de tuerie, d’exécution extrajudiciaire, de violences basées sur le genre, de tortures et d’arrestations arbitraires dans le pays. Au cours de cette période, les mêmes activistes ont relevé des cas de menace, de discours de haine, d’attaques et de blessés dans certaines provinces du pays. D.N.
Burundi – Politique
Agathon Rwasa hausse finalement le ton
Bujumbura, le 14 avril 2020 (Net Press). A la veille des élections du mois prochain, l’intolérance politique devient de plus en plus insupportable dans notre pays, selon le président du Cnl qui s’exprimait à la mi-journée sur les ondes de nos confrères de la radio Isanganiro.
Dans une colère qui cache mal sa déception, l’ancien leader des Fnl aujourd’hui commués en Cnl, n’a pas dissimulé son amertume quant au comportement des jeunes Imbonerakure à l’endroit de militants du Cnl.
Il a par ailleurs indiqué que les cas de torture et d’assassinats des membres de son parti ne peuvent pas trouver d’explications par aucune autorité politico-administrative de notre pays. Il a alors épinglé des cas malheureux répertoriés dans beaucoup de provinces du Burundi, en citant nommément la province de Bubanza, de Bujumbura, de Gitega, d"ee Karusi, de Ruyigi, de Cibitoke, de Ngozi, de Kayanza et même de la mairie de Bujumbura où il a évoqué l’incident de ce samedi 11 avril à Buterere et à Maramvya.
Pour lui, il est incompréhensible qu’un jeune Imbonerakure, en lieu et place de la police, procède à l’arrestation des supposés opposants sans que les agents de sécurité et la justice ne lèvent le moindre pouce.
Cette recrudescence de l’intolérance est observable au moment où le ministre de l’intérieur, en même temps responsable de la gestion des partis politiques et la ministre de la justice qui doit faire respecter la loi dans notre pays se sont engagés à garantir les principes démocratiques pour une bonne tenue des élections du mois de mai prochain.
Cependant, Agathon Rwasa s’en prend aux mêmes ministres car, ces cas de violation des droits humains à l’endroit des membres du Cnl sont souvent commandités par les administrateurs communaux et des procureurs de la République dans différentes provinces. Au cas contraire, toujours selon le leader du Cnl, ces chefs de services sont chaque fois informés de tels cas d’atteinte à l’intégrité physique et morale de ses militants pour une enquête afin d’établir les responsabilités.
Mais ce qu’il ne parvient pas à comprendre, c’est le silence complice de ces autorités qui bascule des fois à la prise de position en faveur des bourreaux. La justice s’en mêle à tout moment pour emprisonner les seuls militants du Cnl alors qu’ils sont chaque fois agressés par des Imbonerakure.
Ainsi, s’interroge Agathon Rwasa si les administrateurs communaux et les procureurs de la République dans les provinces ne roulent pour le Cndd-Fdd et trahissent irrémédiablement l’engagement de leurs ministres respectifs. Si tel est le cas, pourquoi les ministres lésés ne les relèvent pas de leurs fonctions ? Aussi, est-ce que la population ne pourra pas les qualifier de trop partiaux dans l’exercice de leurs fonctions afin de ne pas les consulter demain la veille ?
C’est une telle crise de confiance que tout responsable administratif ou tout magistrat devrait éviter au risque de répondre de ses actes plus tard quand le respect des droits fondamentaux de l’homme deviendront la règle d’or dans notre pays, conclut le président du Cnl. Ch.N.
Burundi - Politique
Elections de 2020 : des merveilles autour d’elles, d’après le président du sénat
Bujumbura, le 14 avril 2020 (Net Press) . Au cours d’une séance de renforcement de la paix, de la sécurité et du développement socioéconomique, tenue hier dans les enceintes du lycée Scheppers de Nyakabiga, le président du sénat burundais, Révérien Ndikuriyo a fourni des précisions sur les merveilles qui entourent les élections de 2020.
Révérien Ndikuriyo a donné un coup de chapeau au président de la République du Burundi, Pierre Nkurunziza, pour avoir été inspiré que la pandémie du coronavirus allait frapper douloureusement le monde et à mobiliser l’autofinancement des élections de 2020 pour leur bon déroulement, ce qui a épargné le pays de tendre les mains aux Occidentaux, en l’occurrence le Royaume de Belgique. Pour cela, a-t-il poursuivi, il mérite d’être primé par la communauté burundaise.
Le président Ndikuriyo a dit que les élections de 2020 s’annoncent bonnes car une large majorité des championnats de football se déroulent sur des terrains de football synthétiques. Il a cité le stade Urukundo de Buye en commune de Mwumba en province de Ngozi, les terrains de football de Kayanza, de Makamba, de Muyinga, de Ruyigi, de Mukaza et de Ngagara. Pour lui, la sécurité règne sur toute l’étendue de la République couplée de démembrement par force des groupes rebelles qui ont attaqué les provinces de Cibitoke et de Bubanza.
Il a évoqué également l’autofinancement des constructions des infrastructure publiques, le rapatriement massif des réfugiés burundais où plus de 1000 réfugiés burundais sont déjà de retour au pays ainsi que la récolte qui a été bonne cette année.
Doudou Diène, la Belgique et l’Allemagne dans le collimateur du président du sénat
L’orateur, au cours de cette séance, s’en est pris au président de la commission d’enquête de l’Onu sur le Burundi, Doudou Diène qui, selon sa dernière déclaration, a indiqué que le Burundi n’a pas mis assez de dispositifs nécessaires pour contrecarrer le Covid-2019 qui peut avancer dangereusement sur le Burundi.
Il n’y va pas par quatre chemins pour indexer Doudou Diène comme étant une personnalité qui ternit l’image du Burundi dans le concert des nations. Il a intimé l’ordre à ce fonctionnaire onusien de focaliser une attention particulière au monde occidental qui est frappé douloureusement par cette pandémie car selon lui, le Burundi enregistre seulement 5 cas, ce qui n’empêchera pas le bon déroulement des élections de 2020.
Révérien Ndikuriyo a fait savoir que le royaume de Belgique reste la source des divisions ethniques qui ont occasionné le carnage de 1972 et a demandé que les victimes en cours d’exhumation soient exposées dans des coffres en verre et les mettre à la risée de la communauté burundaise et internationale. N.R.
Burundi - Banque Mondiale - Santé
La banque mondiale au chevet du Burundi
Washington, le 14 avril 2020 (Net Press). Ce matin, la banque mondiale dirigée dans notre pays par la représentante résidente au Burundi, Mme Véronique Kabongo et le ministre ayant en charge les finances, Domitien Ndihokubwayo, ont signé un projet de renforcement du système de santé et les capacités de préparation face au coronavirus.
Des informations en provenance de la banque mondiale indiquent que cette dernière a approuvé un don de 5 millions de dollars de l’association internationale de développement, Ida pour aider le Burundi à faire face à la menace de pandémie de Covid-19 et à renforcer la préparation des systèmes nationaux de santé publique.
Selon toujours ce communiqué, ce financement apportera une aide immédiate au Burundi pour empêcher l’apparition de nouveaux cas dans le pays et limiter sa transmission grâce à des stratégies de confinement. Il permettra également de renforcer la coordination et le réseau de laboratoires de référence en formant le personnel de santé et en fournissant du matériel aux laboratoires, au niveau national et dans les collectivités locales. Ce financement permettra enfin de préparer et d’équiper les établissements de santé pour la prise en charge des patients et pour le développement de mécanismes communautaires efficaces de surveillance et de communication sanitaire.
« Ce don aidera le gouvernement à mettre en place des systèmes de préparation, de traitement et de lutte contre la propagation du coronavirus », indique Jean-Christophe Carret, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Burundi, la République démocratique du Congo, la République du Congo et la République centrafricaine. « Il est particulièrement important car il permettra de renforcer le système de santé publique du Burundi, pays très rural et densément peuplé. ». J.M.