Bururi, le 16 avril 2020 (Net Press). La police a encerclé hier très tôt le matin le domicile de Pascal Ninganza, connu sous le sobriquet de Kaburimbo, un retraité de l’ancienne armée dite mono ethnique tutsi. La police parle de criminels qui étaient dans la localité de Rubanga, commune de Matana, province de Bururi, au Sud du pays et sous la direction de Kaburimbo.
Les autres informations indiquent que les policiers ont appris que Pascal Ningaza avait passé la nuit à son domicile, raison pour laquelle ils ont encerclé son domicile très tôt le matin. Après avoir appris qu’il n’y était pas, les mêmes forces de l’ordre ont tiré sur des personnes qui étaient à l’intérieur de la maison, faisant justement trois morts sur le champ.
Les mêmes informations poursuivent que les policiers ont embarqué les cadavres qu’ils ont fait enterrer dans un cimetière local. Nous apprenons également que deux autres personnes, voisines de l’ancien militaire activement recherché, ont été interpellées et détenues pour le moment au commissariat communal de police.
L’on saura qu’en 2019, le président du sénat, Révérien Ndikuriyo, avait promis 5 millions de nos francs à toute personne qui lui ramènerait Kaburimbo, vivant ou pas. Rappelons que cet ancien militaire est accusé par le régime de Gitega de loger des rebelles et d’entraîner militairement les insurgés de la région.
Dans l’entendement de Révérien Ndikuriyo, l’assassinat de Kaburimbo n’aurait rien de péché à l’endroit du Bon Dieu car cela relèverait tout simplement de la suppression d’une personne qui sème le désordre dans le pays. En d’autres termes, éliminer physiquement Kaburimbo équivaut à protéger les populations. D.N.
Burundi - Politique
Les membres du Cnl toujours dans le collimateur du pouvoir sortant
Makamba, le 16 avril 2020 (Net Press) . Cinq membres du parti principal de l’opposition Cnl sont détenus depuis près d’une semaine dans la commune de Kayogoro, province de Makamba, au Sud du pays. Ils ont été arrêtés par la police en collaboration avec les jeunes Imbonerakure et des administratifs de cette commune.
Des informations concordantes indiquent qu’ils ont été interpellés sur ordre du chef de zone Bigina et ils sont accusés de collecter des contributions pour cette formation politique sans permission de l’autorité. Ils ont rejoint un autre membre de cette formation politique qui avait été arrêté quelques jours plus tôt.
Les responsables locaux du parti d’Agathon Rwasa évoquent l’intolérance politique à leur endroit et exigent la libération sans condition de leurs membres. Il semble que les adhérents du parti au pouvoir n’entendent pas reculer devant quoi que ce soit, d’où les risques de confrontations entre les deux parties sont réels à la veille des élections. J.M.
Burundi - Elections
"Et la crédibilité des élections de mai 2020 ?", S’interrogent des analystes
Bujumbura, le 16 avril 2020 (Net Press) . C’est la question que des analystes politiques de ce pays se posent après avoir vu la correspondances du ministère des affaires étrangères datée de ce 15 avril aux ambassadeurs, aux consuls et aux chargés d’affaires du Burundi à l’étranger où il leur apprend l’impossibilité d’organiser des élections au sein des missions du Burundi à l’étranger.
Dans cette correspondance signée par Bernard Ntahiraja, assistant du ministre, l’on voir que la Ceni est actuellement dans l’incapacité d’organiser des élections du 20 mai 2020 pour les Burundais à l’étranger. Le motif avancé est que la situation sanitaire actuelle marquée par des mesures de lutte contre la pandémie du coronavirus dans différents pays ne facilite pas le mouvement et par conséquent, l’accès aux chancelleries.
La Ceni regrette donc de ne pas pouvoir organiser ces élections eu égard de ce cas de force majeure. Les mêmes analystes se demandent pourquoi la même Ceni ne pourrait pas surseoir aux élections dans notre pays car, si l’inquiétude vient des mesures prises pour lutter contre la pandémie, le gouvernement devrait emboîter le pas aux autres pays pour garantir, d’abord et avant tout, la santé de la population, qui est de loin la plus primordiale par rapport aux élections. Ch.N.
Burundi - Eac – Santé
Tous sauf un dans le combat contre le Covid 19
Kigali, le 16 avril 2020 (Net Press). Depuis que la pandémie du coronavirus s’est déclarée dans les pays de la sous-région, les dirigeants de la communauté est-africaine s’inquiètent pour leur population en prenant des mesures de sa protection.
Ainsi, les ministres en charge de la santé ont rivalisé d’ardeur en instaurant des mesures pour limiter la propagation de ce virus qui fait des ravages dans les pays les plus développés d’Europe, d’Asie et d’Amérique. Parmi lesquelles figure le confinement de la population au Rwanda, en Ouganda, au Kenya, en Tanzanie, en Ethiopie pour ne citer que ceux-là.
Ce mercredi 15 avril 2020, le président en exercice de cette communauté, Paul Kagame, avait invité tous ses homologues de la sous- région à participer au sommet avec un seul point à l’agenda à savoir la lutte contre la propagation du coronavirus. C’est un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la communauté est – africaine prévu à 11 heures à Kigali, heure du Rwanda et du Burundi, et 12 heures pour les autres pays membres..
L’objectif de cette rencontre est de mettre en application toutes les conclusions de la conférence des ministres de la santé, de l’intégration et du commerce des pays de la communauté. Parmi ces décisions, figuraient la libre circulation des marchandises et des médicaments pendant cette période de confinement et de fermeture des frontières dans les pays de la communauté. Cependant, ladite mesure n’a pas été respectée par certains pays de la sous-région. Comme le Burundi avait décidé un blocus de la circulation routière en empêchant l’accès sur son territoire aux camions chargés de marchandises ayant transités au Rwanda, ce dernier lui retournant la monnaie de sa pièce. Ainsi, fut violées les mesures prises lors de la conférence des ministres de la santé, de l’intégration et ceux du commerce.
D’après une source proche du secrétariat de la communauté, c’est cette situation inédite qui a poussé les chefs d’Etat de la sous-région à se réunir dans un sommet extraordinaire ce 15 avril courant. Selon toujours notre source, il semblerait qu’il y ait un pays de cette communauté, sans l’avoir implicitement nommé, qui prend à la légère la pandémie du covid 19, pour d’autres fins.
L’inquiétude des pays de cette communauté est que cette attitude peut rendre nuls tous les efforts consentis par d’autres pays et mettre en danger les populations de toute la sous-région. La même source affirme que tous les pays de la communauté sont affectés par le coronavirus avec plus de 440 cas confirmés.
Nous apprenons que sur demande du Sud Soudan, le sommet a été reporté à une date qui n’a pas été portée à la connaissance des pays. Malgré cela, l’Eac déploie des laboratoires mobiles dans tous les Etats membres. Signalons en passant que les frontières entre le Rwanda et la Rd Congo ont été rouvertes hier même..
Au total, 9 laboratoires mobiles sont disponibles. Le Burundi, le Rwanda et le Sud Soudan auront chacun un laboratoire mobile tandis que le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie recevront chacun deux laboratoires. Deux experts utilisateurs certifiés sur le fonctionnement de ces laboratoires mobiles viennent d’être dépêchés dans chacun des six pays membres. N.R.