Bujumbura, le 17 avril 2020 (Net Press) . Très tôt ce matin, les agents de l’ordre, aidés par les militaires, étaient nombreux dans la zone Kamenge, de la commune urbaine de Ntahangwa, au Nord de la capitale économique Bujumbura..
D’après nos sources proches de la police, les irréguliers circulent librement dans les quartiers de cette zone. Aussi, les criminels potentiels se cachent dans certains coins des quartiers de Kamenge. Cette visite inattendue des agents de l’ordre dans cette localité avait été programmée par le ministère de la sécurité pour vérifier si réellement les informations qu’il détenait étaient fondées.
Comme d’habitude, les militaires ont quadrillé le quartier qui faisait objet de fouille- perquisition tandis que les policiers passaient de maison en maison dans le quartier Teza pour exiger que les locataires leur présentent les cahiers de ménage et les pièces d’identité.
Vers 6 heures du matin, une trentaine de gens avaient été appréhendés et avaient été obligés de monter à bord d’un camion de la police. Sans doute que leur destination a été la police judiciaire située à Jabe pour leur identification et leur mise en examen.
D’habitude, ceux qui n’ont pas de cartes nationales d’identité payaient normalement une amende de 10 000 Fr burundais et étaient relâchés alors que les étrangers en situation irrégulière étaient conduits sous bonne escorte à la frontière si leur pays fait frontière commune avec le Burundi pour qu’ils regagnent leur pays. J.M.
Burundi - Sécurité Routière
Deux véhicules entrent en collision et font des morts dans la province de Ngozi
Ngozi, le 17 avril 2020 (Net Press) . L’accident s’est passé sur la route Kayanza - Ngozi, dans la zone de Rukeco, commune Busiga, en province de Ngozi, au Nord du pays, dans la matinée d’aujourd’hui, vers 7 heures. Deux voitures sont entrées en collision, ce qui a provoqué la mort de 4 personnes sur le champ.
Selon les témoins de l’accident, il y avait eu une forte pluie dans la région, ce qui a fait que la route macadamisée soit glissante. Cependant, cette route connaît souvent plusieurs accidents de roulage, surtout au lieu-dit "Ku Banyabururi" et sur le pont "Nyabihondo" qui se trouve dans la commune de Bukeye.
Une certaine opinion dit d’ailleurs que ces accidents sont parfois provoqués par les chauffeurs, surtout de gros camions ou des remorques, pour qu’ils puissent voler des marchandises transportées. Pour ceux qui sont habitués à emprunter cette route, la marchandise la plus ciblée par les chauffeurs/voleurs est le carburant. Ch.N.
Burundi - Droits de l’homme
La Cnidh s’en prend aux structures de l’Etat
Bujumbura, le 17 avril 2020 (Net Press). Dans son rapport présenté ce mercredi 15 avril courant, la commission nationale indépendante des droits de l’homme au Burundi, Cnidh, se dit profondément choquée par les effectifs trop élevés dans les différentes maisons de détention.
Selon cette commission, la surpopulation carcérale est la conséquence des vices de procédure observés dans plusieurs juridictions. Il dénote aussi de l’attitude de certains administratifs qui s’arrogent le droit d’incarcérer les populations en violation de la loi.
Le président de la Cnidh, Sixte Vigny Nimuraba, a indiqué qu’il existe plusieurs cas de détentions provisoires décidés dans l’illégalité et met devant toute leur responsabilité, les ministres de la justice et celui de l’intérieur pour surseoir à cette habitude.
Pour Nimuraba, les prisonniers victimes des lenteurs judiciaires sont nombreux et sont ceux-là dont les dossiers se trouvent devant les juridictions d’appel, ceux dont les dossiers ont été transférés en provenance d’autres prisons ainsi que les coaccusés dont les dossiers n’avancent pas normalement.
Ces affirmations de la Cnidh sont corroborées par une enquête qu’elle a menée dans certaines prisons de notre pays. Forte des résultats de cette enquête, la commission demande aux structures du gouvernement à différents niveaux de prendre à cœur la question de la surpopulation carcérale afin que les détenus puissent bénéficier des mesures d’élargissement pour ceux qui remplissent les conditions afin de désengorger les prisons et alléger de ce fait les conditions carcérales. D.N.
Burundi - Education
Le journal "La Voix de l’Enseignant" constate...
Bujumbura, le 17 avril 2020 (Net Press). Cet hebdomadaire a constaté que la communauté ne reflète pas toujours les valeurs d’Ubushingantahe enseignées à l’école. Un domaine enseigné aux cycle fondamental et post-fondamental comporte un thème sur la nation d’Ubushingantahe. Depuis la sixième année jusqu’en terminales, les notions en rapport avec les qualités d’un Mushingantahe, son rôle dans la société en matière de la paix, l’équité et la justice, etc… sont abordées .
D’après les concepteurs des programmes, il s’agit de former les jeunes élèves à observer les valeurs humaines inhérentes à la personne. Certains enseignants et élèves regrettent que très peu de personnes au sein de la communauté reflètent les valeurs positives d’un Mushingantahe.
Toujours dans le domaine des constats, notre confrère trouve que le centre de référence de l’enseignement inclusif fait face à un manque d’équipements nécessaires à la direction communale de l’éducation de Ntahangwa. En effet, ce centre situé en mairie de Bujumbura accueille les enfants vivant avec handicap (sourds-muets, les aveugles, etc…), en plus de ceux en bonne santé.
Paradoxalement, il n’a pas d’enseignants et des supports pédagogiques adaptés à cette catégorie d’enfants vivant avec handicap. Les responsables de ce centre demandent au gouvernement de donner le nécessaire pour que ces enfants puissent bénéficier d’un enseignement de qualité. Ils lui demandent de concrétiser la promesse de construire l’internat pour ces enfants vivant avec handicap car ils éprouvent le problème de déplacement.
Ce journal trouve également que les diplômés chômeurs pourraient être de grandes bénéficiaires de la banque d’investissement des jeunes. Cette Banque d’Investissement des Jeunes Entrepreneurs (BIJE), lancée par le président de la République mercredi 15 avril 2020 à Gitega, a pour objectif de financer les projets de développement des jeunes par un crédit à un taux d’intérêt faible (7%). Cette initiative pourrait être une bonne occasion pour les milliers diplômés des filières d’entrepreneuriat, de gestion des projets et d’économie qui attendent pendant plusieurs années.
Grâce aux connaissances acquises lors de leur formation, ils sont capables d’élaborer de bons projets éligibles au financement par cette nouvelle institution financière. Ils sont aussi capables de conduire et d’évaluer ces projets pendant leur exécution et à leur fin. Ils pourraient aussi contribuer à la formation de leurs camarades qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école en entrepreneuriat.
Le seul problème de cette catégorie des jeunes est qu’ils ne sont pas intéressés par les secteurs de l’agriculture et de l’artisanat dans lesquels l’investissement est plus rentable. Le gouvernement et les communes qui sont les actionnaires de la BIJE doivent les sensibiliser pour qu’ils changent de mentalités et comprennent que « Il n’y a pas de sot métier ». N.R.
Burundi - Oms - Santé
L’Oms pas du tout consentante avec le Burundi sur les cas avérés du Covid-19 dans notre pays
Bujumbura, le 17 avril 2020 (Net Press) . L’organisation mondiale de la santé, Oms, accuse le Burundi de cacher la vérité sur la situation de propagation du coronavirus dans notre pays.
Pour cette institution onusienne, le Burundi est officiellement l’un des pays du monde qui présente moins de cas avérés du coronavirus. Cette accusation frontale de l’Oms à l’endroit du Burundi a suscité une méfiance des autorités de notre pays envers cette organisation.
Par conséquent, les relations se détériorent du jour au lendemain allant jusqu’à sommer à une équipe de l’Oms de quitter le territoire burundais. Ainsi, parmi les trois hauts fonctionnaires de l’Oms rappelés, figurait le représentant de cette organisation au Burundi, Walter Kazadi.
Une certaine opinion dit qu’il a fallu l’intervention de la cheffe de l’Oms pour l’Afrique et de son directeur général qui ont vite adressé une lettre de protestation contre cette mesure au président de la République, Pierre Nkurunziza. Face à cette situation, le ministre de la santé a suspendu sa mesure.
Mais le patron de l’Oms demande une plus grande collaboration dans la gestion de cette crise du coronavirus. Car, selon toujours le représentant mondial de l’Oms, son organisation reste tenue à l’écart des prélèvements et des tests. Ce qui rend moins crédibles les chiffres avancés par le gouvernement du Burundi sur des cas avérés du covid-19.
L’opinion se demande pourquoi notre gouvernement ne veut pas collaborer avec l’Oms ? Ne cherche pas par hasard à cacher la réalité pour que la population ne soit pas prise de panique. C’est cette volonté du gouvernement qui l’amène à ne pas multiplier des centres de dépistage à travers tous les hôpitaux et les postes de frontière.
Même la formation entreprise par l’Oms à l’endroit de l’équipe de biologistes du centre hospitalo-universitaire de Kamenge dit Roi Khared a été suspendue par le gouvernement du Burundi. Pour quels intérêts ? Dit-on ici et là dans les milieux médicaux.
Le ver est dans le fruit, il faut une honnêteté scientifique et une médication appropriée car, l’expérience des autres pays devrait plutôt servir d’exemple au pays et accepter des apports extérieurs pour mieux combattre cette pandémie. Ch.N.