Bubanza, le 20 avril 2020 (Net Press) . Nous apprenons que dans la soirée de ce samedi 18 avril, une montagne de la commune Musigati, zone Kivyuka, consécutivement à une pluie fine qui s’est abattue sur cette région, a entraîné l’éboulement d’une montagne de cette localité. Trois personnes y auraient trouvé la mort et le bilan pourrait malheureusement s’alourdir. Les travaux de recherche des personnes tuées dans cet accident se poursuivaient encore ce dimanche.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme évoquent au moins trois personnes qui ont été exécutées la semaine passée. Ils parlent d’un ancien militaire et de ses domestiques abattus alors qu’ils avaient été déjà arrêtés et ligotés par des agents de police. Il y a également 10 cas d’arrestations arbitraires qui sont essentiellement des membres de l’opposition. Ch.N
Burundi - Politique
Arrestation de plusieurs membres du Cnl au Nord-est du pays
Muyinga, le 20 avril 2020 (Net Press) . Une dizaine de membres du parti Cnl ont été arrêtés depuis vendredi 17 avril et détenus dans le cachot de la police judiciaire en commune de Gashoho, de la province de Muyinga, au Nord-est du pays. Selon des informations en provenance de cette entité, ces arrestations ont été ordonnées par l’administrateur de cette commune
L’intention de maintenir l’ordre public serait à l’origine de ces arrestations après des échauffourées observées entre les "Cnlos" et un homme qui allait leur donner une maison servant de permanence. En effet, la maison en question allait être inaugurée ce 18 avril et au moment où les membres du parti d’Agathon Rwasa cherchaient à aménager leur permanence, une autre personne s’était installée dedans, prétendant être le nouveau locataire de la maison et ce, à l’insu du propriétaire..
Des personnes qui étaient sur place ont indiqué que l’administrateur a attisé le feu au lieu de l’éteindre car il a décidé d’arrêter 12 membres du Cnl. Deux d’entre eux ont été relâchés peu de temps après. D.N.
Burundi – Politique
Ultime phase d’auto-flagellation de l’Uprona
Bujumbura, le 20 avril 2020 (Net Press) . Depuis le début des négociations d’Arusha en 1998 sous Buyoya II, le parti Uprona est en errance politique.
Le dernier président de cette formation politique unifiée reste Charles Mukasi, aujourd’hui en exil, pourchassé par les régimes qui se sont succédé au pouvoir depuis lors pour avoir défendu l’idéologie du parti Uprona. Sa ligne de défense de la vision et des valeurs de ce parti fut tellement constante que le président Buyoya lui préféra des piètres ambitieux à la tête de cette formation politique.
Ainsi, commencèrent des chicaneries à l’intérieur du parti Uprona qui aboutirent à la déconfiture totale et à l’errance qui a culminé vers la politique du nombril. Effet, toute nomination d’un membre de l’Uprona au poste de direction devra désormais tenir compte, soit de son accointance avec les milieux influents du Cndd-Fdd, soit de sa souscription à faire allégeance au 1er vice-président. Ainsi, la situation d’errance s’aggrava ces 10 dernières années à telle enseigne que la nomination au poste de 1er vice-président de la République fut conditionnée par l’instrumentalisation de ce parti par le Cndd-Fdd. Ce dernier joua aux abonnés absents et son rôle effacé permettra au parti au pouvoir, le Cndd-Fdd, de régner sans partage.
Les insanités tapageuses qui alimentent les médias depuis ce samedi s’inscrivent dans cette logique du combat pour mieux se positionner sur l’orbite du Cndd-Fdd. Car, Gaston Sindimwo est le seul premier vice-président de la République issu du parti Uprona qui parvint à terminer son mandat de 5 ans parmi tous les anciens mandataires de ce parti.
L’opinion pense que le génie de Gaston de se maintenir au pouvoir est d’avoir été un véritable courtisant du président, un béni oui oui du Cndd-Fdd. La même opinion dit que les déclarations d’Isidore Mbayahaga sont tellement saugrenues puisqu’elles cachent mal une volonté délibérée de s’accrocher au Cndd-Fdd en vue de la lutte pour « ôtes –toi de là pour que je m’y mette », une manipulation politicienne en somme.
Mais ce que l’opinion ne parvient pas à comprendre est cette invitation des Upronistes par Mbayahaga et ses coéquipiers à voter pour le candidat du Cndd-Fdd. La même opinion pense que ces gens sont allés trop loin dans le reniement de l’idéologie du parti de l’indépendance du Burundi. Même s’ils ne voulaient pas soutenir le candidat du parti Uprona en la personne de Gaston Sindimwo, il fallait tout au moins maintenir la cohésion interne en évitant de saborder le parti déjà en lambeaux. Car, ces deux groupes sont tellement identiques que leur vision se limite au bout du nez.
Cependant, l’actuel vice-président, Gaston Sindimwo, a fait maille commune avec ses actuels supposés opposants qu’ils ont sillonné main dans la main les catacombes du Cndd-Fdd. D’où, dans un humour déplacé, Sindimwo les qualifie de brebis égarées.
Mais ce qui dépasse l’entendement de l’opinion est que Gaston a félicité le général Ndayishimiye, un rival politique, d’avoir rallié dans son camp de brebis égarées de l’Uprona tout en souhaitant que le vote soit démocratique comme si une voix de celui qu’on qualifie de brebis égarée n’équivaut pas à celui d’un membre ordinaire d’un quelconque parti. Un humour qui étale un manque d’ouverture politique qui se recroqueville dans sa propre coquille à la veille de la campagne électorale. J.M.
Burundi - Environnement
La rivière Rusizi bouscule les populations de Gatumba
Bujumbura, le 20 avril 2020 (Net Press) . Cette rivière qui se jette dans le lac Tanganyika et qui sépare le Burundi de la République démocratique du Congo bouscule ces derniers jours les habitants de la zone Gatumba, dans Bujumbura rural. Plusieurs infrastructures ont été abîmées du fait de la pluviosité intense qui s’observe généralement au mois d’avril.
Selon des environnementalistes que la rédaction a contactés, il n’y a pas que les populations de Gatumba. En effet, ont-ils renchéri, même toutes les populations qui ont construit tout près du lac Tanganyika doivent faire attention car ce dernier, du fait qu’il accueille les eaux de toutes les rivières de ce pays, devra nécessairement envahir ses voisins immédiats et dans un avenir proche.
L’on se souviendra que l’eau du lac Tanganyika était montée au début des années 60 jusqu’au niveau de la radio nationale et d’après les mêmes experts en environnement, ce phénomène est cyclique. En d’autres termes, cela peut se rééditer d’un moment à l’autre et les populations de Kibenga rural et de Kinindo ouest seront très exposées dans ces circonstances. N.R.