Cibitoke, le 21 avril 2020 (Net Press) . Une quinzaine d’élus collinaires et quatre jeunes Imbonerakure de la commune Mabayi, province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays, ont été interpellés depuis le 18 avril dernier. Selon des informations en provenance de cette entité administrative, une situation sécuritaire tendue dans la réserve naturelle de la Kibira, tout près de la frontière avec le Rwanda, serait à l’origine des interpellations.
Les personnes arrêtées sont toutes membres du Cndd-Fdd et originaires des collines de Rutorero, de Gasebeyi et de Gafumbegeti. Nous apprenons que des fouilles-perquisition menées conjointement par des militaires et des policiers ont ciblé deux ménages dimanche dernier.
Il semble que le responsable d’un des ménages a pu fuir au moment où l’autre a été appréhendé. Les guides forestiers, au nombre de trois, eux aussi des Imbonerakure, ont été également arrêtés. Selon des informations recueillies par la rédaction, ces arrestations ont suscité un climat de méfiance entre les membres du Cndd-Fdd à Mabayi.
Le gouverneur de province a convoqué ce 20 avril une réunion d’urgence des forces de l’ordre et de sécurité, des responsables administratifs et des Imbonerakure. Certains élus locaux ont fui la région pour ne pas être appréhendés car ceux qui sont entre les mains de la police font l’objet d’une enquête pour établir les responsabilités.
De leur côté, les activistes des droits de l’homme évoquent des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits humains la semaine dernière. Au moins 4 personnes ont été tuées, dont trois exécutées de façon sommaire. Ils parlent également d’une personne torturée et de 22 arrestations arbitraires.
Parmi les victimes, l’on enregistre une femme torturée et une autre arrêtée arbitrairement. Les jeunes du parti de l’Aigle, des administratifs, des policiers et des agents du service secret sont pressentis comme étant des auteurs de ces violations des droits de l’homme. Il y a également des membres des partis politiques comme le Cnl, le Msd et le Sahwanya Frodebu. Ch.N.
Burundi – Sécurité
Et si les membres du Cnl se défendent !
Kirundo, le 21 avril 2020 (Net Press). Depuis un certain temps, les membres du Cnl font objet de harcèlement de la part des jeunes Imbonerakure du parti Cndd-Fdd.
Le comportement adopté par les membres du Cnl a été interprété comme un sentiment de soumission et de résignation à travers tout le pays. Ce qui encourage les Imbonerakure à pousser l’audace jusqu’à l’inacceptable envers les membres du parti d’Agathon Rwasa.
La scène se passe au Nord du pays sur la colline Gatwe de la commune Ntega en province de Kirundo. Des Imbonerakure et des "Cnlois" s’en sont venus aux mains hier lundi et trois personnes ont été grièvement blessées. Ces victimes de l’intolérance politique ont été évacuées vers l’hôpital de Kirundo avant que la police ne procède à l’arrestation des opposants alors qu’ils s’étaient défendus contre des attaques menées par des Imbonerakure du Cndd-Fdd.
Selon nos sources en provenance de Kirundo, la bagarre a éclaté autour de 17 heures au moment où les membres du Cnl rentraient d’une rencontre tenue à leur permanence communale située au chef-lieu de la commune de Ntega. Les Imbonerakure qui se sont préalablement organisés après une réunion sur la colline Gatwe leur ont barré la route. Une bagarre a alors éclaté entre ces deux groupes et deux membres du Cnl et le chef de zone de Rusubije, militant pur sucre du Cndd-Fdd, ont été blessés.
Sur le lit d’hôpital, les deux groupes de victimes, chacun de son côté, rassemblait toute sa dernière énergie pour achever son adversaire, une situation qui a été calmée par l’interposition d’un agent de sécurité.
Cependant, les responsables des deux partis politiques s’accusent mutuellement en se jetant le tort d’être l’auteur de cette agression. L’autorité locale quant à elle soutient la thèse du Cndd-Fdd, son parti d’origine, d’avoir subi une agression physique. L’administration communale parle de 6 personnes déjà interpellées dont 4 du Cnl et 2 du Cndd-Fdd alors que les responsables du parti d’Agathon Rwasa avancent un chiffre de 18 détenus, tous membres du Cnl.
Nos sources indiquent qu’une vingtaine de militants du Cnl se sont plaints à l’administrateur communal ce lundi et ont fait un sit-in, refusant de retourner chez eux, sous prétexte de chercher une protection de leur intégrité physique. Par ce geste, le gouverneur de la province de Kirundo a intimé l’ordre à l’administrateur de Ntega de veiller à la sécurité de ces membres du Cnl ayant érigé domicile au chef-lieu communal de Ntega. D.N.
Burundi - Politique - Sécurité
Des politiciens de l’opposition contre la recrudescence des exécutions extrajudiciaires
Bruxelles, le 21 avril 2020 (Net Press) . La coalition des forces de l’opposition burundaise pour le rétablissement de l’accord d’Arusha, Cfor-Arusha n’y va pas par quatre chemins. Il accuse le gouvernement de profiter de l’attention du reste du monde focalisée sur la propagation et la gestion de la pandémie pour maquiller les crimes commis dans le pays. La coalition donne l’exemple de Matana, en province de Bururi, au Sud du pays, où trois individus ont été exécutés la semaine dernière par la police qui s’est chargée en plus de leur enterrement.
Elle condamne la recrudescence d’une répression féroce rythmée par des arrestations arbitraires des membres réels ou supposés de l’opposition et de la société civile. Cfor Arusha évoque aussi des destructions méchantes des biens meubles et immeubles appartenant aux partis de l’opposition et à leurs membres.
Elle demande enfin à la commission d’enquête des Nations unies de suivre de près cette situation pour le moins inquiétante des crimes contre l’humanité et de focaliser sont attention sur le pays en cette période de gestion de la pandémie et l’organisation des élections générales dans le pays. J.M.
Burundi - Santé
Cinq nouveaux cas de Covid-19 sont confirmés dans notre pays
Bujumbura, le 21 avril 2020 (Net Press) . Dans un communiqué de presse du ministère de la santé publique et de lutte contre le sida, l’on peut lire que du 18 au 19 avril, l’équipe d’intervention rapide dudit ministère a effectué des prélèvements de contrôle sur 5 patients testés positifs au Covid-19, un cas suspect sur l’alerte de la clinique prince Louis Rwagasore et 198 personnes - contact, soit 204 personnes prélevées.
Selon toujours ce communiqué, pour les cinq anciens patients sous suivi médical, les résultats des tests de contrôle sont revenus négatifs au Covid-19. Le résultat du cas suspect est revenu négatif au Covid-19. Parmi les 198 personnes-contact, 5 cas sont revenus positifs au Covid-19. Les 4 anciens patients guéris ont eu des billets de sortie de la clinique prince Louis Rwagasore.
La recherche et l’identification de toutes les personnes ayant été en contact avec les 5 nouveaux cas positifs au Covid-19 sont en cours. Le ministère de la santé publique et de lutte contre le sida appelle les populations à rester sereines, tout en respectant scrupuleusement les mesures de prévention individuelles et collectives. N.R.
Burundi - Rdc - Santé
" Trade Plus, la société au cœur du scandale des médicaments périmés", dixit Rfi
Lubumbashi, le 21 avril 2020 (Net Press) . L’instruction se poursuit sur des détournements présumés dans le cadre du programme des 100 jours. Vital Kamerhe est notamment d’avoir bénéficié de rétro-commissions dans le cadre de plusieurs projets, dont un marché de 10 millions de dollars de médicaments qui se sont avérés périmés. La société bénéficiaire s’appelle Trade Plus. Même si les documents la concernant se multiplient sur le bureau du procureur, elle reste mystérieuse à bien des égards.
Selon des documents présentés par la défense de Vital Kamerhe, cette société a pour gérant un natif du Pakistan de nationalité tanzanienne et pour administrateur un ressortissant indien, tous deux officiellement domiciliés à Lubumbashi, dans le sud-est du pays. C’est ce qui figure sur une demande d’enregistrement au registre du commerce de cette ville.
La société y est bien inscrite, confirment les avocats de l’ONG Justicia Absl. Son objet : l’importation de produits manufacturés. Et c’est ce qui a provoqué la colère de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), section pharmaceutique. Elle dit s’être plainte dès le mois d’avril 2019 au ministère de la santé du choix d’une entreprise non habilitée. Plus grave encore pour la FEC, cette société achetait localement les médicaments sans utiliser les circuits homologués.
Une enquête au ministère
Ce n’est que bien plus tard, selon la FEC, que Trade Plus aurait contacté un de ses membres, Planet Pharma, et signé un contrat pour remplacer les produits périmés. Le ministère de la Santé avait dû déclencher une enquête et demandé à voir le fournisseur. Selon un membre de l’équipe de l’ancien ministre Oly Ilunga, longtemps en conflit avec la présidence et aujourd’hui en prison, c’est John Ntumba, ministre, ancien membre du comité de suivi du programme des 100 jours et proche de Vital Kamerhe, qui aurait assuré la mise en relation.
Un de ses anciens collègues affirme qu’au contraire c’est le ministère de Santé qui a conçu et piloté le projet. Toujours est-il que c’est bien un représentant congolais de la société qui s’est présenté, un certain Me Emmanuel Kupa Malenga qui s’affichait aux dernières élections comme un membre d’un des partis de la coalition pro-Kabila au Haut-Katanga.
Emmanuel Kupa n’était pas joignable, ce lundi, pour répondre aux questions de RFI. Le ministre John Ntumba n’a pas non plus souhaité répondre sur la gestion du programme des 100 jours, estimant que l’affaire était aujourd’hui entre les mains de la justice. Pour la défense de Vital Kamerhe, il est mensonger de parler d’un contrat de 10 millions de dollars, seuls 5 millions auraient été effectivement décaissés. J.M.