Bujumbura, le 28 avril 2020 (Net Press) . Le président de la commission électorale nationale indépendante, Ceni, Dr. Pierre-Claver Kazihise, a rencontré ce matin les forces de défense et de sécurité. L’objet de cette réunion était de leur demander de sécuriser les élections du mois prochain. Il leur a demandé de trouver des solutions en cas d’apparition de différends sur les lieux de vote.
Sur le même chapitre de sécurité, la rédaction avait indiqué hier qu’une personne avait trouvé la mort suite à un accident de roulage dans la province de Gitega alors qu’elle se rendait au lieu de la campagne. Nous apprenons que dans l’entre-temps, le bilan s’est alourdi et que l’on déplore deux personnes qui ont trouvé la mort dans cet accident avec 11 autres blessées. N.R.
Burundi - Rwanda - Rdc - Sécurité
"Pas de militaires rwandais en Rdc, mais ceux du Burundi", dixit Paul Kagame
Kigali, le 28 avril 2020 (Net Press). Le président rwandais, Paul Kagame, a animé hier une conférence de presse tenue sur vidéo conférence. Elle était essentiellement focalisée sur la pandémie du coronavirus mais un journaliste lui a posé la question en rapport avec la sécurité à l’Est de la République démocratique du Congo.
Citant ses services de renseignements, le président rwandais a confirmé la présence des militaires burundais à l’Est de ce grand pays. Il a indiqué qu’il s’agit des éléments de l’armée burundaise qui travaillent officiellement pour leur pays. Il a également évoqué des rebelles burundais qui sont de mèche avec d’autres d’origine rwandaise et congolaise.
Il a cependant rejeté toute information faisant état de la présence de son armée à l’Est de la Rdc pour quoi que ce soit. Ils n’y ont jamais été, réfutant ainsi les informations de ceux qu’il qualifie de soi-disant experts et journalistes qui déforment sciemment la vérité sur terrain, ce qui est inadmissible, à ses yeux. D.N.
Burundi - Droits de l’Homme
Les activistes des droits de l’homme donnent le bilan de la semaine écoulée
Bujumbura, le 28 avril 2020 (Net Press) . Des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits de l’homme ont été enregistrées la semaine passée, dont au moins un cas de violence sexuelle, une torture ainsi que 15 personnes arrêtées arbitrairement. Des jeunes du parti au pouvoir, des administratifs, des policiers et des militaires dans une moindre mesure sont pointés du doigt comme étant les auteurs présumés de ces violations des droits humains.
Parmi les victimes enregistrées, figurent des membres du parti d’opposition Cnl. Au cours de cette semaine, les défenseurs des droits de l’homme ont évoqué également des cas de violences sexuelles, des tortures et d’arrestations arbitraires dans plusieurs coins du pays. Il y a eu des blessés suite aux attaques, de tentative d’assassinat, d’intimidations, de la politique en milieu scolaire et des campagnes précoces du parti de l’Aigle dans certaines provinces du pays. Ch.N.
Burundi – Politique
L’Uprona dans son véritable tournant d’errance
Bujumbura, le 28 avril 2020 (Net Press) . Bien que le parti qui a lutté et conquis l’indépendance du Burundi traversait une période de crise sans précédent, personne ne pouvait imaginer un seul instant que ses leaders allaient se rivaliser à le saborder.
Nul n’ignore que ce parti a connu de véritables problèmes de représentation depuis le limogeage par force du président Charles Mukasi en 1998 par le major Pierre Buyoya pour avoir émis de doutes sur l’issue des négociations d’Arusha. Ces dernières lui donneront raison plus tard puisque le parti au pouvoir les considère aujourd’hui comme un chiffon de papier qu’il faut déchirer et jeter dans la poubelle.
Dès cette époque, le parti se scinda en deux tendances, celle pro-gouvernementale et celle de l’opposition extra parlementaire. Depuis l’arrivée au pouvoir du Cndd-Fdd en 2005, le parti Uprona sera représenté par des marionnettes dans ses structures comme au sein de l’exécutif burundais.
Ainsi, une troisième aile naitra en 2011 après une tentative de réunification en 2009 qui se révélera un véritable fiasco politique au lendemain des élections de 2010. C’est le courant de la réunification dirigé par le duo Evariste Ngayimpenda – l’intrépide symbole de la résistance idéologique feu Jean-Baptiste Manwangari.
Actuellement, les déboires de ce parti s’annoncent trop destructrices et les espoirs de retrouver même ses vestiges sont trop minimes. Car, le courant de la réunification qui avait gardé les nerfs solides face aux aventuriers qui ne faisaient qu’allégeance au Cndd-Fdd en acceptant de jouer aux abonnés absents dans les structures de l’Etat au prix de leur nomination, vient malencontreusement de rejoindre les usurpateurs du prince Louis Rwagasore sur l’autel de son immolation.
Car, ce parti est en train de mener la campagne des élections de 2020 en rangs dispersés qui ne présagent aucun espoir de recollement des multiples morceaux en lambeaux puisqu’une divergence au point de vue idéologique les caractérise. Selon une opinion, deux nouvelles ailes qui viennent de voir le jour en pleine campagne à savoir celle représentée par Isidore Mbayahaga tout proche de l’Uprona gouvernemental ne diffère en rien avec l’aille représentée par Tatien Sibomana.
Cependant, comme Isidore Mbayahaga appelle les Badasigana à voter pour le Cndd-Fdd, Tatien Sibomana en fait de même pour le Cnl. Cependant, l’opinion se pose la question de savoir s’il subsisterait encore au sein de ces deux camps une moindre trace de l’idéologie du parti de l’indépendance ? Car, nul n’ignore que le Cndd-Fdd et le Cnl partagent les mêmes convictions quant à la cogestion du pouvoir entre Hutu et Tutsi. Une affaire pourtant réglée par les accords d’Arusha qui ne sont pas en odeur de sainteté avec aucun entre les deux géants politiques hutu.
Il reste à savoir si la dernière aile qui résiste encore à restaurer les idéaux et les valeurs du parti de l’indépendance mais apparemment combattu avec la dernière énergie par le parti au pouvoir pourra atteindre son ultime objectif. C’est le groupe des Upronistes de l’opposition représenté par Evariste Ngayimpenda, Yves Sahinguvu, Jean- Claude Ndihokubwayo, Gasutwa Bonaventure et autres.
Ce dernier mène campagne aux côtés de l’ancien président pendant la période de transition, Domitien Ndayizeye. Ils ont le mérite d’avoir résisté aux promesses mirobolantes trop lénifiantes du Cndd-Fdd pour rester tout près des Badasigana afin de restaurer au bout du compte un Etat de droit cher à la nation.
Somme toute, cette errance dans laquelle se trouve le parti Uprona est plus que décisive car, elle est pour le moment fatale. Ni l’actuel vice-président sortant, ni le camp de l’opposition moins encore les groupes Mbayahaga et Tatien Sibomana, personne ne sortira vainqueur des élections de ce mois de mai 2020. Au contraire, le parti Uprona doit descendre plus bas que terre sans espoir de se relever en moins qu’il y ait un miracle qui le ferait naitre de ses cendres. J.M.
Burundi - Politique
Différents protagonistes politiques volent à bas étage dans la campagne de mai 2020
Bujumbura, le 28 avril 2020 (Net Press) . C’est hier que le parti politique Cdp a lancé sa campagne pour les législatives et les conseils communaux. Le président de cette formation politique, Anicet Niyonkuru, a rencontré ses militants dans la zone de Ngagara, commune de Ntahangwa, au Nord de la capitale économique Bujumbura, à l’endroit dit "Ozone Diplomatique".
Il a profité de cette occasion pour présenter les candidats députés dans la mairie de Bujumbura et dans la province de Bururi, deux entités administratives auxquelles le parti a le droit de se faire élire. Ces candidats ont présenté leurs projets, à savoir la reconstruction des routes, l’indépendance de la justice, la lutte contre les inondations, le renforcement de la sécurité et l’augmentation du nombre d’heures de travail pour les taxis moto et les tricycles.
Quant aux élections présidentielles, Anicet Niyonkuru a recommandé à ses militants de voter en faveur du candidat du Cndd-Fdd, Evariste Ndayishimiye. Celui-ci, a poursuivi le président du Cdp, a respecté les conventions lorsque les militants de sa formation politique voulaient rentrer et que jusqu’à présent, personne n’est inquiété pour sa sécurité.
De son côté, l’indépendant Francis Rohero a commencé aujourd’hui sa campagne et dans l’après-midi, il était au terrain de football "Tempête", en présence de quelques dizaines de membres pour l’écouter. Sur la route dite Avenue du Large, il y avait également quelques curieux et des policiers qui assistaient à la scène où de la musique traditionnelle était entonnée.
Quant à Jacques Bigirimana, ses fidèles étaient sur des taxis vélo avec un motard devant eux. Signalons que l’Uprona d’obédience Gaston Sindimwo a préféré poursuivre sa campagne dans le Sud de la capitale Bujumbura, plus précisément dans la zone de Kanyosha, de la commune de Muha. Ch.N.