Bujumbura, le 29 avril 2020 (Net Press) . Dans un point de presse tenu ce mercredi 29 avril, le porte-parole au ministère de la sécurité publique et de la prévention des catastrophes, Pierre Nkurikiye, s’est inscrit en faux contre le comportement qu’il qualifie d’« inadéquat » des militants du parti congrès national pour la liberté (Cnl ) lors du lancement de la campagne des élections présidentielles.
D’après cette source, sept militants du parti Cndd-Fdd ont été enlevés par des "Cnlois" et il a déploré le langage du candidat présidentiel de cette formation politique qui incite à la violence. Il a appelé les différents partis politiques en lice pour les rendez –vous électoraux de mai 2020 de ne plus suivre de tels discours.
En effet, selon toujours Pierre Nkurikiye, Agathon Rwasa a lancé ouvertement, à travers son discours, un message incitant à la violence, appelant ses militants de ne plus croiser les bras lorsqu’ils sont agressés par les militants du parti au pouvoir.
Pierre Nkurikiye a dit que lors de ces échauffourées, le premier militant du parti Cndd-Fdd a été enlevé sur la route qui mène vers Gitega, avant des coups et blessures ne lui soient infligés et n’eut été l’intervention de quelques éléments de la police, ce "Cnddfddste" allait trouver la mort sur le champs.
Le deuxième militant de cette formation politique a été enlevé dans la circonscription de Burengo, au sud de la Ville de Ngozi et a été sérieusement tabassé derrière le stade de Muremera où se tenait le meeting du parti de l’Aigle. Il a été relâché sur intervention musclée de quelques éléments de la police qui étaient sur place.
Cinq autres ont été enlevés dans un endroit appelé communément " Chez Hambari ", transmis manu militari à bord d’une jeep Prado pour être tabassé au bord de la rivière Nkaka, vers la commune Gashikanwa. Encore une fois, la police accréditée dans cette localité a procédé à leur relâchement.
Pierre Nkurikiye a déclaré que les "Cnlois" auteurs de ces forfaits sont tous originaires d’autres provinces. Il a déploré le non-respect de l’itinéraire annoncé à l’administration, ce qui a handicapé la sécurisation de ses militants lors de la campagne qui battait son plein au centre-ville de Ngozi .
Pierre Nkurikiye a fait savoir qu’en date du 28 avril 2020 , les militants du parti Cndd –Fdd et ceux du Cnl se sont rentrés dedans sur les collines de Mbasi et de Bwitoyi, en commune Tangara de la province de Ngozi, au Nord du pays. Trois personnes ont été blessées, dont deux du parti au pouvoir Cndd –Fdd. Dans la même foulée de l’intolérance politique, vers 19h 30 d’hier, 5 militants du parti Cnl sur la colline de Nyankuba, zone Kinama en commune de Mubimbi dans Bujumbura rural, Ouest du pays, ont été la cible d’une attaque perpétrée par des individus non encore identifiés .
Pierre Nkurikiye invite les hommes politiques et les militants des différentes formations politiques en lice pour les élections présidentielle du 20 mai 2020 de mener leur campagne dans un climat serein et de se désolidariser avec l’intolérance politique qui s’observe dans les partis politiques de dénoncer toute forme d’agression. A l’administration, à la police et à l’armée, il a demandé de décourager ce manquement. N.R.
Burundi - Médias - Sécurité
Un journaliste violenté par un policier au Nord-Ouest du pays
Cibitoke, le 29 avril 2020 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la commune de Rugombo, province de Cibitoke, au Nord-Ouest du pays, un policier a giflé, dans la matinée d’hier, Jackson Bahati, reporter à la fois pour le groupe de presse Iwacu et la radio Isanganiro dans cette province, tous deux des médias indépendants opérant dans notre pays.
Selon les mêmes informations, notre confrère s’était rendu chez un ménage d’un enseignant qui avait reçu une balle dans la jambe et son épouse abattue d’un objet métallique. Malheureusement pour le pauvre Jackson Bahati, il est arrivé sur les lieux au moment où la police arrêtait des suspects.
C’est ainsi qu’il a été interpellé contre le gré de ses collègues et des habitants qui étaient sur place. Il a indiqué au policier qu’il faisait son travail et qu’il ne prenait pas d’images, ce qui n’a pas empêché l’agent de l’ordre de le gifler. Le commissaire de police de Rugombo a laissé le journaliste continuer son travail et il entend enquêter sur cet incident. D.N.
Burundi - Politique
Le parti de l’Aigle attrapé les mains dans le sac
Bubanza, le 29 avril 2020 (Net Press) . Dans cette province de l’Ouest du pays, des partis de l’opposition et des habitants ont vu beaucoup de voitures de l’Etat transporter des gens qui s’en allaient pour un meeting. Cela a eu lieu ce mardi au chef-lieu de la province de Bubanza où des véhicules de l’Etat ont été réquisitionnés alors que la Ceni avait interdit cette pratique.
Dans ce pays, des gens ne manquent pas d’imagination car certains chauffeurs ont tenté de cacher ces plaques par des images du parti au moment où d’autres ont enlevé tout simplement les plaques. Selon les informations dignes de foi, au moins 7 véhicules de l’Etat ont été identifiés sur place.
D’autres se sont déplacés par le biais des camions communément appelés Fuso destinés à transporter des marchandises, raison pour laquelle ils renversent souvent les passagers à bord. Il semble que les motos étaient autorisées à déplacer jusqu’à 4 personnes, ce qui est contraire au code de la route.
Par ailleurs, les mêmes informations indiquent que la campagne a perturbé les cours à l’école fondamentale de Bubanza car le terrain dont les militants se sont servis se trouve à un jet de pierre de l’école. Enfin, l’on apprend que les militants du parti au pouvoir ont poursuivi la campagne jusqu’au-delà de 18 heures. J.M.
Burundi - Politique
Les "Cnlois" et les "Cnddfddistes empruntent une même chaussée pour la campagne
Bujumbura, le 29 avril 2020 (Net Press) . Ce matin, des membres du parti Cnl qui étaient à pieds et à vélos étaient visibles sur la chaussée du prince Louis Rwagasore en direction du monument de Melchior Ndadaye, non loin de la place de l’Indépendance. Ils étaient quelques dizaines de gens qui entonnaient des chansons du parti tout en dansant. Ils invitaient ceux qui les écoutaient de voter pour Agathon Rwasa. Ils scandaient également le drapeau de leur formation politique.
Quelques minutes plus tard, les membres du parti au pouvoir, le Cndd-Fdd, eux aussi des dizaines, ont emprunté la même chaussée, mais dans le sens inverse. Comme les premiers, ils chantaient avec leurs drapeaux en mains, étaient également à pieds et donnaient l’impression qu’ils allaient à la rencontre d’autres militants. Ceux qui ont assisté à cette scène se sont posés la question de savoir cela est un hasard ou si c’est le fait de se surveiller mutuellement, d’autant plus qu’ils sont les poids lourds de l’échiquier politique burundais. Ch.N.
Burundi - Société
De l’escroquerie par idéologie découverte sur Bujumbura !
Bujumbura, le 29 avril 2020 (Net Press). Un individu détenteur de triple nationalité (burundaise , congolaise et Ougandaise) est sous les verrous à la police judiciaire des parquets , il est accusé de faire de l’escroquerie par idéologie .
Selon le porte-parole du ministère de la sécurité publique et de la prévention des catastrophes, Pierre Nkurukiye, à travers un point de presse animé aujourd’hui, a dit que cet escroc possède trois noms. Quant il est en République démocratique du Congo, il y séjourne sous le faux nom de Lukalawa Lukamu, au Burundi, il s’appelle Anicet Mugisha et en Ouganda, Simon Mugabe.
Actuellement, il était directeur général d’une entreprise fictive "Burundi Investiment company" et de surcroît, selon Pierre Nkurikiye, cette dernière est enregistrée officiellement à l’agence de promotion de l’investissement (Api).
Pierre Nkurikiye a poursuivi que cet escroc ouvre les comptes dans des établissements bancaires, en l’occurrence la banque burundaise de commerce et d’investissement (Bbci), la banque de crédit de Bujumbura (Bcb), la banque commerciale du Burundi (Bancobu), la Finbank, l’Ecobank, la Kcb Bank pour y déposer quelques montants d’argent liquide pour bénéficier de carnets de chèques afin d’imiter les signatures des différentes responsables de ces banques afin de confectionner de faux chèques certifiés. En témoigne que la banque burundaise de commerce et d’investissement a perdu dans ses trésoreries une somme de trente-quatre millions à cause de cette escroquerie.
Pierre Nkurikiye a informé que tout a commencé en date du 3 avril, lorsqu’une dame portant un faux nom, celui de Jacqueline Kampayano, native de Muyinga, qui a tué à l’aide d’un fusil pistolet le général en retraite Thomas Ndabemeye, s’est présentée comme chef comptable de l’entreprise fictive (Burundi investiment company) pour y recevoir des livraisons à hauteur de trente-quatre millions de nos francs avant d’être arrêtée par la police. Elle se retrouve dans les quatre murs de la prison centrale de Mpimba.
Le directeur général de cette entreprise fictive, le détenteur de triple nationalité, ayant purgé 8 ans dans l’une des prisons du Rwanda pour la même escroquerie et un certain Barthazar Nsabimana, ce natif de la commune Vugizo en province de Makamba, au Sud du pays, ont été à leur tour arrêtés et sont incarcérés à la police judiciaire des parquets (Pjp ) sis au quartier Jabe en zone Bwiza.
Selon pierre Nkurikiye, l’escroc s’apprêtait à utiliser ces faux chèques certifiés pour escroquer l’entreprise Savanor par la commande de trois mille bidons à hauteur de 24 millions pour le compte du fond des Nations unies pour l’enfance, Unicef, car prétendait il, il a gagné la construction des salles de classe dans la province de Rutana. De son côté, l’entreprise Buceco avait reçu une commande de ciment par un faux chèque certifié. Les entreprises Maimo Interpetrol étaient à leur tour dans l’œil du cyclone.
Pierre Nkurikiye a demande à l’agence pour la promotion de l’investissement (Api) de rester vigilante lors de l’enregistrement des entreprises opérant au Burundi, d’autant plus que cette agence a été enregistrée officiellement sous le nom de Burundi Busness Company alors qu’elle est fictive.
Elle continue d’escroquer les différents établissements financiers et d’autres entreprises. Il a conseillé aux différents établissements bancaires de moderniser leur système de certification de chèques.
De la criminologie par idéologies selon le porte-parole du ministère de la sécurité !
Selon Pierre Nkurikiye, l’auteur de ce crime économique a été appréhendé avec deux livres intitulés en anglais " Why have chosen to be poor when there is so much money in the world ", pourquoi avez-vous choisi la pauvrette alors qu’il y a beaucoup d’argent dans ce monde ? Un autre livre est intitulé " How to be rich ", comment devenir riche ? Selon lui, il ‘agit de l’idéologie du crime. N.R.