Kirundo, le 1er mai 2020 (Net Press) . Un homme du nom de Damascène Minani et ses deux enfants ont été retrouvés morts dans la matinée de ce 30 avril 2020 dans la zone de Nyagisozi, de la commune de Busoni, dans la province de Kirundo, au Nord du pays. Cette information est confirmée par les autorités tant administratives que sécuritaires.
Des informations en provenance de cette localité indiquent que l’homme dont il est question ici était pendu alors que dans leur maison, les enfants étaient tous sans vie. L’on ne connaît pas encore les mobiles de ce triple assassinat et la police annonce qu’elle a déjà entamé des enquêtes. Damascène Minani avait divorcé avec sa femme et vivait seul avec ses deux enfants. N.R.
Burundi - Sécurité - Politique
Le commissariat régional du Nord dénonce...
Ngozi, le 1er mai 2020 (Net Press) . A travers une correspondance du 29 avril dernier, ce commissariat régional du Nord, qui regroupe les provinces de Kayanza, de Ngozi et de Kirundo, mentionne qu’il observe avec amertume que certains jeunes membres des partis politiques en meeting dans cette région portent des bottines, des imperméables policiers et autres effets militaires comme ceinturons et bérets.
Il trouve ce phénomène étrange d’autant plus que les porteurs de ces effets défilent devant les autorités et policiers qui les laissent passer sans qu’ils ne s’inquiètent de quoi que ce soit. Il demande que ces effets policiers et militaires soient récupérés sans distinction aucune. Sinon, avertit le commissariat, tout geste de complicité ou de complaisance entraînera des sanctions. D.N.
Burundi - Politique
Fête du travail : le président de la République s’adresse à la Nation
Gitega, le 1er mai 2020 (Net Press) . A l’occasion de la fête internationale du travail et des travailleurs, le président de la République s’est adressé à la Nation. C’était le 30 avril et comme c’est son dernier message en tant que chef de l’Etat, il a prononcé un discours-bilan de ses 15 années de présidence.
Le thème choisi pour cette année est, selon le président de la République, Pierre Nkurunziza, "participer aux élections tout en poursuivant les travaux de développement du pays et de nos familles". Pour lui, c’est une bonne occasion d’évaluer ce qui a été fait et de planifier ce qui sera réalisé au cours de l’année suivante.
Cette fête arrive dans des moments cruciaux pour notre pays car elle correspond à la fin de son mandat que le Bon Dieu lui avait confié pour diriger ce pays. Pour le président, depuis que le pays est indépendant, c’est la première fois que le Burundi passe 15 années dans la paix et la sécurité et sous la direction des institutions élues par les populations.
En outre, nous sommes déjà dans une période électorale, une occasion d’évaluer que ce qui a été promis aux peuples au cours des 5 dernières années, voire les 15 dernières années, a été réalisé. Le chef de l’Etat est satisfait de ses prestations toutes ces années de présidence. Cela grâce à Dieu évidemment, mais il remercie également les personnes qui ont collaboré avec lui pendant toute cette période, soit ceux qui étaient dans les institutions, les populations et ou des partenaires étrangers.
Quand il a accédé au trône, a poursuivi le président Nkurunziza, le pays venait de passer plus de 10 ans dans la guerre. L’économie était à plat et la plupart des Burundais vivaient dans un désespoir total, ils étaient fatigués de porter toujours des fardeaux sur la tête et que la méchanceté existait encore chez certains burundais, ce qui l’empêchait de mettre en marche le projet de société qu’il avait.
Les 10 premières années, c’était une sorte de défricher un chantier et d’esquiver de nombreux pièges qu’a vécus le pays depuis la colonisation jusqu’en 2005. A côté des partis politiques et des syndicats qui roulaient pour les intérêts des "colons", des discours et des écrits ethniques existaient encore dans ce pays.
De 2005 à 2015, soit 10 ans, il y avait toutes sortes d’embuscades politiques dans le pays, envenimées par la corruption, les malversations et détournements des fonds publics, la paresse, la stupidité et d’autres maux qu’on ne peut pas énumérer. Les difficultés majeures rencontrées par son régime sont notamment le laisser aller hérité des périodes de guerre, les divisions ethniques, les méfiances et le mépris des institutions pour certaines personnes.
Dans certaines villes, a déploré le président sortant, il se rendait au travail au moment où d’autres restaient au lit ou alors assistaient sans participer, allusion faite aux travaux communautaires. Les partenaires ont obligé le pays à accepter des projets qui ne rencontrent pas les souhaits des populations. Certains syndicalistes et étudiants de l’université sont devenus des garçons de course des "colons", des manifestations de tout le temps et l’intimidation surtout à l’approche des élections étaient le lot quotidien de cette catégorie de Burundais.
Des partis politiques refusaient de reconnaître les résultats des urnes. Certains d’entre eux ont pris l’option de la guerre. Des associations sans but lucratif disaient à qui veut les écouter qu’elles sont apolitiques alors qu’en réalité, ce n’était pas vrai. Ils se cachaient derrière ces associations pour la faire. Il y avait également cette attitude de vouloir renverser les institutions élues par les populations.
Par contre, a rappelé le président Nkurunziza, les mesures prises de la scolarité et de la maternité gratuites ont soulagé pas mal de Burundais. Ce qui s’est passé en 2015 - coup d’Etat manqué, ndlr - a servi de leçon au président, notamment en matière de réflexion et de stratégie de travail. La myopie politique chez nombre de Burundais a pris fin et ils ont vu clair, ils sont devenus conscients, les intentions des uns et des autres ont été étalées au grand jour et de cette manière, le Burundi est sorti des ténèbres dans lesquelles il était plongé depuis plus de 100 ans et se dirigea tout droit en éclairage.
Même si la communauté internationale a admiré le Burundi en 2012 suite au 50ème anniversaire de son indépendance, ce que le président a réalisé ces 5 dernières années est de loin plus important. Pour lui, les Burundais ont déjà compris qu’ils ne sont pas faits pour être assistés, mais qu’ils doivent coopérer, les Burundais ont réalisé beaucoup de choses et ceux qui les ont sabotés ont été surpris, la production a augmenté de façon exponentielle dans tous les secteurs de la vie nationale. L’office burundais des recettes enregistre des meilleurs scores chaque année, à concurrence de 45% dans une période de 5 ans.
Il y en a ceux qui pensaient que sans leur aide, le pays ne paiera jamais ses fonctionnaires, mais le résultat a été l’inverse car, non seulement ils ont été payés, mais également leurs salaires ont été augmentés. Des hommes d’affaires burundais ont mis en place des usines et des entreprises commerciales qui ont contribué au développement de l’économie burundaise.
Le pays a continué à construire des stades modernes, des écoles, des dispensaires et centres de santé, des hôpitaux, des centres d’accueil pour touristes, des bureaux des autorités, etc. Le palais présidentiel baptisé Ntare Rugamba force l’admiration des Burundais et de la communauté internationale. Des coopératives ont été installées sur toutes les collines du pays et le pays a accordé à chaque colline un crédit de 10 millions de nos francs.
Le pays a mis en place un plan de développement décennal 2018 - 2027, les élections de 2015, la constitution de 2018 et les élections de 2020 ont été organisées par les fonds propres des Burundais. Organiser des élections à trois reprises sans aucune assistance extérieure est un pas extraordinaire pour l’honneur du Burundi, c’est une preuve que les Burundais sont capables.
Bref, c’est un Pierre Nkurunziza qui est satisfait de ses réalisations des 15 dernières années de sa présidence, une autoglorification à laquelle l’opposition émet cependant moins d’éloges car elle pense que la période couverte par le système du Cndd-Fdd a vu des Burundais reculer dans tous les secteurs de la vie nationale, de l’économie au social, de la politique à la diplomatie. J.M.
Burundi - Fête de Travail
Le ministre des finances recommande d’organiser en interne les rafraichissements
Bujumbura, le 1er mai 2020 (Net Press) . En date du 29 avril 2020, l’argentier du gouvernement burundais, Domitien Ndihokubwayo, a saisi tous les ministères pour leur annoncer que suite aux urgences auxquelles le ministère des finances, du budget, et de la coopération au développement économique fait face pour le moment, les frais de rafraichissements, à l’occasion de la célébration de la fête du 1er mai 2020, ne pourront pas être disponibles.
Le même ministère a invité les ministères ou institutions à s’organiser autrement en interne. L’on saura que la célébration de la fête internationale du travail et des travailleurs a eu lieu aujourd’hui dans tout le pays. La plupart des personnes qui avaient participé au défilé ont demandé au président qui sera élu de revoir à la hausse leurs salaires car pour le moment, ils ne savent plus joindre les deux bouts du mois.
Ils estiment que suite à la dépréciation de la monnaie burundaise liée à la crise politico-sécuritaire de 2015, le pouvoir d’achat des fonctionnaires s’est tellement effritée si bien qu’il ne peut pas suivre l’augmentation des prix des produits de première nécessité. Ils font savoir qu’aujourd’hui, ils ne peuvent plus se nourrir trois fois par jour suite justement à ce problème, en plus du manque de disponibilité de certains produits stratégiques comme le sucre à titre d’exemple. Ch.N.