Bujumbura, le 4 mai 2020 (Net Press) . Les activistes des droits de l’homme indiquent qu’au cours de la semaine dernière, au moins trois personnes sont introuvables depuis leur enlèvement dans la commune de Kigamba, de la province de Cankuzo, à l’Est du pays. L’une d’elles est un leader syndical. Il y a eu également des cas d’arrestations arbitraires dans différentes localités et que les plus visées sont des membres du parti d’opposition Cnl.
D’autres défenseurs des droits de l’homme viennent de confectionner un rapport de 42 pages relatifs aux conséquences du troisième mandat controversé du président Pierre Nkurunziza sur la vie du pays, du 25 avril 2015 au 25 avril 2020. Ils se sont également exprimés sur l’opposition de l’Etat burundais à l’évacuation des bi-nationaux, essentiellement belgo-burundais. Ch.N.
Burundi - Commerce
Le sucre devient de nouveau un casse-tête dans notre pays
Bujumbura, le 4 mai 2020 ((Net Press) . Selon des sources concordantes, le sucre devient un produit très rare un peu partout dans le pays. Dans certaines provinces comme Bujumbura Mairie, Gitega, voire Muyinga, son prix au kilo varie entre 3.000 et 3.500 Fbu si jamais on parvient à l’avoir.
Certaines autorités pensent que des commerçants s’adonnent à des spéculations dans la commercialisation de ce sucre, surtout que la Sosumo, l’entreprise qui le fabrique, clame haut et fort que la quantité produite est suffisante pour nourrir la population burundaise. Il y a même d’autres produits importés des pays voisins si bien que la pénurie est tout simplement inimaginable.
De leur côté, les commerçants se disent victimes des déclarations des autorités qui les dressent contre les populations. La situation se présente de cette manière au moment où les consommateurs restent sur leur soif de savoir où va le sucre et qui l’achemine, une équation qui n’est pas du tout facile à résoudre. D.N.
Burundi - Politique
Une véritable démonstration de force du Cnl en mairie de Bujumbura
Bujumbura, le 4 mai 2020 (Net Press) . Des membres du parti Cnl d’Agathon Rwsa ont investi ce matin les rues de Bujumbura pour se rendre au lieu de leur meeting. Que ce soit à l’avenue de l’université, à la haussée du prince Louis Rwagasore, ces "Cnlois" s’imposaient par leur effectif plus qu’élevé.
Ils chantaient, leurs drapeaux dans les mains et le mouvement ne laissait personne indifférent. Les usagers de la route ont été obligés d’arrêter leurs engins pendant une vingtaine de minutes, juste pour attendre que le mouvement s’arrête. Ils ont dû quitter leurs véhicules pour assister à la scène.
Nous apprenons qu’ils se rendaient au terrain de football "La Tempête" où ils devaient rencontrer leurs collègues. Ceux qui assistaient à ce qui se passait se demandaient si le terrain va contenir tout ce monde. D’autant plus que la foule nombreuses que l’on a vue concernait uniquement la commune de Mukaza.
De leur côté, les membres du Cndd-Fdd ont jugé bon de se rassembler au terrain de basketball de Kinindo. Vers 9h30, les premiers éléments de cette formation politique commençaient à arriver sur place. J.M.
Burundi - Politique
L’intolérance politique se poursuit en pleine campagne électorale
Kirundo, le 4 mai 2020 (Net Press) . Dans certaines localités, notamment dans les provinces de Kirundo (Nord) et de Mwaro (Centre), la poursuite de la campagne électorale va de pair avec l’intolérance politique entre les sympathisants du parti au pouvoir Cndd-Fdd et les membres du parti d’opposition Cnl.
Dans la province de Kirundo, il semblerait que les membres du parti au pouvoir, les Imbonerakure ainsi que des élus locaux s’adonnent à la perturbation des meetings du parti Cnl. Ils ont empêché la tenue des meetings dans les communes de Busoni et de Bwambarangwe.
Selon des proches du Cnl, les Imbonerakure occupent les places qui devraient servir de lieux de rassemblements des "Cnlois". Les incidents se multiplient car à un certain moment, les jeunes des deux formations politiques rivales en sont venues aux mains car les "Cnddfddistes" venaient de hisser leur drapeau sur un terrain destiné au meeting du Cnl.
Le Cnl dans cette contrée soupçonne la Ceni d’être complice d’autant plus qu’elle est toujours informée des dates et des lieux d’organisation des meetings et qu’elle ne fait rien pour empêcher de telles altercations. Quand on pose la question aux responsables de la commission dans cette localité, ils se réfugient dans le silence.
Dans la province de Mwaro, ce n’est pas mieux. Un militant du Cnl a été arrêté au cours de ce weekend et deux autres battus. Nous sommes sur la colline Kibungere où de jeunes du parti de l’Aigle ont violenté deux membres du Cnl qui rentraient d’un meeting. Apollinaire Niyonzima et Alain Nzisabira étaient partis pour la campagne électorale à cet endroit et c’est à leur retour qu’ils ont été agressés, verbalement d’abord, physiquement ensuite.
Un troisième militant est détenu dans un cachot de police. L’accusation a fait rire ceux qui ont appris la nouvelle car il était reproché de se munir d’un bâton pour mener la campagne. Les autorités, malgré tous ces incidents, parlent de cohabitation pacifique entre les deux militants rivaux. N.R.
Burundi - Communication
Le secrétaire général de l’Onu s’exprime à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse
New York, le 4 mai 2020 (Net Press) . Le 3 mai de chaque année, le monde célèbre la journée internationale de la liberté de la presse. Dans notre pays, cette journée a été célébrée aujourd’hui à la Maison de la Presse, en présence du ministre de la communication et du patron du conseil national de la communication.
Le ministre de la communication a de nouveau reconnu que la liberté de la presse dans notre pays est une réalité au regard des effectifs de stations qui sont agréées par le conseil national de la communication. Même l’Onu sait que la journée est importante, raison pour laquelle son secrétaire général a fait une déclaration y relative. La rédaction livre l’entièreté du message dénommé "Le journalisme, sans peur, ni faveurs".
" Les journalistes et autres professionnels des médias sont indispensables : leurs informations nous aident à prendre des décisions informées. À l’heure où le monde est aux prises avec la pandémie du Covid-19, ce sont parfois des vies qui sont en jeu.
" En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, nous appelons les gouvernements et autres acteurs à faire en sorte que les journalistes puissent faire leur travail, pendant la pandémie et au-delà.
" La propagation de la pandémie du Covid-19 en a fait naître une nouvelle, celle de la désinformation, où de dangereux conseils de santé côtoient les théories conspirationnistes les plus folles.
" Le remède, c’est la presse : des informations et des analyses vérifiées, scientifiques et fondées sur des faits.
" Pourtant, depuis le début de la pandémie, restrictions et sanctions s’accumulent contre de nombreux journalistes qui ne font que leur travail.
" Il est inévitable de restreindre temporairement la liberté de circulation pour venir à bout du Covid-19. Cela ne doit pas être un prétexte pour empêcher les journalistes de travailler.
" Nous remercions aujourd’hui les médias, qui nous apportent faits et éclairages, qui tiennent les dirigeants, tous secteurs confondus, comptables de leurs actes, et qui savent exprimer les vérités qui dérangent.
" Nous saluons tout particulièrement celles et ceux qui sauvent des vies en informant sur la santé publique.
" Et nous appelons les gouvernements à protéger les professionnels des médias et à renforcer et protéger cette liberté de la presse indispensable pour un avenir de paix, de justice et de respect universel des droits humains." D.N.