Bujumbura, le 5 mai 2020 (Net Press) . Nous apprenons que dans la province de Bujumbura dit rural, des membres du Cnl et ceux du Cndd-Fdd se sont affrontés sur la colline de Buhombo, dans la zone de Maramvya, de la commune Mutimbuzi, dans Bujumbura rural, à l’Ouest du pays.
Au Nord du pays, dans la commune de Ntega, en province de Kirundo, le même scénario s’est reproduit avec plus de violences. Les deux rivaux en sont venus aux mains à l’aide des machettes et des flèches. Dans ces affrontements, 4 membres du Cndd-Fdd et 3 du parrti Cnl ont été blessés, selon des sources concordantes.
Les blessés ont été évacués dans plusieurs structures de santé de cette province. Les deux parties se rejettent la responsabilité. Le Cnl évoque l’agression de la part des Imbonerakure à l’endroit des sympathisants de la formation politique d’opposition qui préparaient un terrain pour leur meeting. De son côté, le Cndd-Fdd parle de provocation du Cnl. D.N.
Burundi - Droits de l’Homme
Des activistes dressent un bilan hebdomadaire
Bujumbura, le 5 mai 2020 (Net Press) . Selon ces défenseurs des droits de l’homme, des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits de l’homme ont été enregistrées comme la semaine dernière dans plusieurs localités du pays. ils évoquent au moins 5 personnes tuées, 4 personnes enlevées, 3 personnes torturées et 7 personnes arrêtées arbitrairement.
Parmi ces victimes, figurent 1 femme tuée, deux mineurs tués, 1 mineure enlevée et 2 femmes arrêtées arbitrairement. De jeunes affiliés au parti de l’Aigle, des administratifs, des policiers, des agents du Snr et des militaires sont pointés du doigt comme étant des présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains.
Aussi, parmi les victimes enregistrées, figurent des membres du parti Cnl et du parti Msd. Au cours de cette période, ces défenseurs des droits humains ont relevé des cas d’irrégularités de distribution des cartes d’électeurs et des campagnes électorales, de la politique en milieu scolaire dans certaines provinces du pays.
La rédaction a tenté de contacte les autorités concernées mais en vain. Certaines ont indiqué qu’elles sont occupées par la campagne et qu’elles n’ont pas de temps de répondre aux questions des journalistes. Cette attitude est assez déplorable car les mêmes personnes se trouvent parmi celles qui indiquent que la liberté de la presse est garantie dans notre pays. Ch.N.
Burundi –Rwanda - Securité - Médias
Un journaliste burundais réfugié reste introuvable dans la capitale rwandaise
Kigali, le 5 mai 2020 (Net Press) . Il s’appelle Joe Philibert Karangwa, journaliste et directeur du Journal en ligne “Peace Fm”. Cet ancien journaliste de la Radio Bonesha est introuvable depuis plus d’une semaine. Des informations non encore confirmées indiquent qu’il serait détenu au bureau rwandais d’investigation
Joe Philibert Karangwa s’était exilé dans la capitale rwandaise depuis 2015. Depuis le mercredi 22 avril, il reste introuvable dans la capitale rwandaise comme le racontent ses collèges journalistes et le propriétaire de la maison qu’il loue, sise quartier de Cicukiro. J.M.
Burundi - Politique
"Le général Ndayihimiye et Agathon Rwasa en campagne électorale", dixit Rfi
Bujumbura, le 5 mai 2020 (Net Press) . Nous sommes à un peu plus de deux semaines des élections générales au Burundi dont un scrutin présidentiel auquel le président sortant Pierre Nkuruziza ne se représente pas. On assiste à un véritable duel à distance entre les deux poids lourds de la présidentielle, le général Evariste Ndayishimiye, candidat du parti au pouvoir présenté comme le favori d’un scrutin que certains considèrent joué d’avance, et son principal challenger Agathon Rwasa, qui surprend par sa combativité et sa popularité sur une bonne partie de la population. Et chacun y va avec sa propre stratégie.
Le général Evariste Ndayihimiye veut capitaliser depuis le début de sa campagne sur la popularité du président sortant. Pierre Nkurunziza l’accompagne donc dans tous ses meetings et, sur ses affiches électorales ou dans les chants qui appellent à voter pour lui, le candidat du Cndd-FDD au pouvoir est présenté comme son « héritier », qui vient mettre enfin le Burundi au travail.
« Nous avons déjà construits les fondations, c’est l’heure maintenant d’aller de l’avant sur la voie du développement, lance le général Ndayishimiye. Et ce n’est pas le combat d’un seul homme ! C’est pour cela que j’appelle tous les Burundais à se joindre à moi dans ce combat contre la pauvreté. Nous allons l’éradiquer car nous ne voulons plus voir un seul Burundais sans travail ! »
Succès des meetings d’Agathon Rwasa
Le parti au pouvoir au Burundi est un véritable rouleau compresseur électoral, mais son principal adversaire surprend. Le candidat du CNL, Agathon Rwasa, draine également de véritables marées humaines partout où il passe malgré une répression qui se durcit selon lui. Et partout il prône une « rupture totale » avec un régime qui, dit-il, a fait perdre aux Burundais leur « dignité ».
« L’heure de retrouver sa dignité a sonné pour le Burundi. Le CNL veut construire un Burundi pour tous. Un Burundi où on n’est pas ciblé pour ses idées, et où le travail n’est pas réservé aux membres du parti au pouvoir. C’est un Burundi qui ne va plus faire des réfugiés, dit-il, mais qui va pousser ceux qui en exil aujourd’hui à rentrer dans leur pays ».
A 15 jours de la présidentielle, la tension ne cesse de monter sur le terrain car Agathon Rwasa appelle désormais ses partisans à rendre coup pour coup lorsqu’ils sont attaqués par les Imbonerakure, la ligue des jeunes du parti au pouvoir que l’ONU qualifie de milice. J.M.
Burundi – Politique – Transport
Quand la campagne électorale paralyse le secteur du transport.
Bujumbura, le 5 mai 2020 (Net Press) . Depuis le début de la campagne électorale, le secteur du transport en commun est profondément touché par le manque de bus suite au déplacement des militants des partis politiques. Ce qui a sensiblement diminué le nombre de bus pouvant assurer le transport des personnes dans la ville de Bujumbura. En effet, la plupart de bus qui desservent la ville de Bujumbura sont en location pour le déplacement des militants des partis politiques.
Par conséquent, de longues files d’attente se remarquent tous les soirs à l’arrêt bus tout près de l’ancien marché central. L’on peut passer plus de 3 heures d’attente avant qu’on arrive à la fin de la file pour entrer dans le bus. Aussi, les rabatteurs des bus ne sont pas visibles sur les lieux. Ils sont en campagne pour les élections de 2020.
Les conducteurs de bus préfèrent alors raccourcir le trajet en se limitant uniquement à servir ceux qui sont sur le tronçon le plus court. Par exemple, au lieu de joindre Kamenge et le centre-ville, les conducteurs font Kamenge – Cotebu ou Ngagara – Permanence. Les passagers qui sont au centre-ville attendent désespérément le bus.
Les policiers qui se sont rendu compte que les bus n’accèdent pas au centre-ville de Bujumbura ont alors pris l’initiative d’aller rechercher les bus qui ont changé de trajets pour les obliger à reprendre l’itinéraire habituel.
C’est dans cette perspective que le peu de bus encore en action en ville de Bujumbura ont pu reprendre le service comme d’habitude et les passagers qui les attendaient en file gardent pour l’instant l’espoir d’avoir un moyen de déplacement même tardivement.
A l’intérieur du pays, les gestionnaires de bus de transport ont tous à l’unanimité la tendance de rehausser les coûts sans que le prix du carburant ne soit majoré. C’est la loi de l’offre et de la demande car, si la demande est élevée et que l’offre est minime, il en résulte une augmentation du prix puisque ce qui est rare est cher. Ch.N.
Burundi - Médias
Quand la liberté de la presse est interprétée différemment !
Bujumbura, le 5 mai 2020 (Net Press) . A l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, fêtée hier, le ministre de la communication et des medias, Frédéric Nahimana, a dit que le Burundi a effectué un pas en avant pour la liberté de la presse.
Le ministre Nahimana a déclaré que le conseil national de la communication (Cnc ) enregistre beaucoup de nouveaux visages médiatiques. Dans la logique de faciliter le travail aux professionnels des medias dans leur mission d’informer le public, le gouvernement burundais va disponibiliser un fond d’appui au medias.
La présidente de la Maison de la Presse au Burundi, Denise Mugugu, a, dans son allocution, dit que les professionnels des medias burundais travaillent dans des circonstances dures, d’autant plus qu’ils sont toujours inquiétés par plusieurs intempéries. Elle a cité le cas de détention de nos confrères du groupe de presse Iwacu qui croupissent à la prison centrale de Bubanza. Elle a demandé leur libération d’autant plus que ces journalistes viennent de purger un quart de peine.
Le porte-parole au ministère de la sécurité publique et la prévention des catastrophes, Pierre Nkurikiye, dans un panel animé à cet effet, a juré sur tous les toits que les professionnels des medias ne sont pas inquiétés par la police. Il a fait savoir que le journaliste burundais est un justiciable comme tout autre Burundais et s’il arrive que ce dernier commette une infraction, il peut être arrêté par la police et traduit devant la justice .
La présidente de l’association des femmes journalistes (Afjo), Diane Ndonse, dans ce panel, a indiqué que les journalistes burundais rencontrent beaucoup de défis au cours de leur exercice de leur fonction, notamment la rétention de l’information par certaines autorités publiques, des journalistes arrêtés. Il a cité les journalistes de groupe de presse Iwacu qui s’apprêtaient à couvrir l’attaque de Musigati en province de Bubanza, arrêtés et emprisonnés à la prison centrale de Bubanza .
Et dans la même foulée, la rédaction a tendu un micro baladeur a une large majorité des journalistes qui convergent que la liberté de la presse au Burundi n’est pas garantie et témoigne que des stations indépendantes comme la radio publique africaine, la Radio Bonesha, la Radiotélévision Renaissance ont été détruites et bon nombre de leurs journalistes sommé à l’exil.
Ils ont évoqué également la disparition mystérieuse du journaliste du groupe de presse Iwacu, Jean Bigirimana, l’emprisonnement de quatre journalistes du groupe de presse Iwacu, la rétention de l’information par les communicateurs du pouvoir public, des journalistes inquiétés par la police et l’administration au cours de l’exercice de leur métier.
Un journaliste en retraite présent dans ces cérémonies affirme qu’au Burundi, la presse n’est pas libre d’autant plus que selon un rapport de Reporters Sans Frontières, le Burundi a reculé d’une place par rapport à l’année 2019. En 2020, le Burundi est à la 160e place sur 180 pays dans son classement annuel. Il est parmi les pays dans le monde qui bafouent le plus les droits des journalistes et des médias. N.R.
Burundi - Média
Quand le régulateur des medias remet des prix médias aux policiers !
Bujumbura, le 5 mai 2020 (Net Press) . En marge de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse, le conseil national de la communication (Cnc), organe régulateur des medias, a procédé à une remise des prix medias 2019 à deux agents de communication de la police nationale, un geste mal accueilli par les professionnels des medias qui étaient sur place .
Les professionnels des medias interrogés par la rédaction se disent étonnés de cette remise de prix édition 2019. Pour eux, c’est une pure humiliation pour la presse libre d’autant plus que la police burundaise traine derrière elle beaucoup de sales casseroles dans la destruction des stations indépendantes en 2015.
En outre, des policiers violentent les journalistes au cours de l’exercice de leur métier et, selon un journaliste qui a requis l’anonymat, l’on comprend difficilement comment les membres du conseil national de la communication, chevronnés dans le métier, ne parviennent pas à différencier un attaché de presse et un journaliste d’autant plus que ces deux communicateurs du ministère de la sécurité publique qui ont été primés travaillent à la solde du ministère de tutelle
Un journaliste du groupe de presse Iwacu vivant dans la clandestinité (après avoir été menacé de mort par un député), des confrères de la Radiotélévision Nationale du Burundi, du journal officiel le Renouveau et de la radio Isanganiro ont également reçu des prix.
De son côté l’un des membres du conseil national de la communication s’est inscrit en faux contre ces accusations, arguant que « ces policiers ont été primés par rapport à leurs productions audiovisuelles et qui ont été diffusées sur la Radio-Télévision Nationale du Burundi. Et que la commission a jugé seulement les productions, pas les personnes. N.R.