Bujumbura, le 14 mai 2020 (Net Press) . L’homme d’affaires dont il est question n’est autre que le cambiste Jackson Simbananiye, trop connu sous le sobriquet de Kirahwata.
Kirahwata était très connu dans la capitale économique du Burundi pour son activité d’échangeur de monnaies. Le jour du drame, Jackson sortait d’une séance de sauna en zone Bwiza et a été arrêté au quartier Rohero II, avenue Bututsi, non loin de l’autoroute. Soudain, il a été enlevé par des gens soupçonnés d’être des agents du service national des renseignements, Snr. Ses ravisseurs étaient à bord d’une voiture rouge de marque TI immatriculée Bu HA 8105 qui a pris la direction Musaga après l’acte ignoble.
La voiture utilisée pour enlever l’homme d’affaires appartient à un autre cambiste du nom de Hussein Munyonge et a été retrouvée garée à Maramvya et son conducteur, Mélance Nibigira, a été identifié pour être un agent du Snr.
Le lendemain, au petit matin de ce jeudi, le corps sans vie de cet homme d’affaires a été découvert par des passants dans un caniveau du quartier II de la zone Nyakabiga, avenue de l’imprimerie. Après le constat fait par des Opj, tout semble indiquer qu’il serait tué ailleurs dans un autre lieu et son cadavre jeté là par ses ravisseurs.
Rappelons que Jackson Simbananiye avait été interpellé l’année dernière par le même Snr le 25 septembre 2019 et transféré par après à la prison centrale de Mpimba, le 4 octobre de la même année avec comme infraction de violation de change retenue contre lui.
Soulignons aussi que deux commerçants de bétails ont été retrouvés morts ce matin sur la colline Myave en zone Ndora, commune Bukinanyana de la province de Cibitoke. Leurs corps sans vie ont été découverts dans la réserve naturelle de la Kibira avec leurs têtes fracassées. Selon un élu local sous couvert d’anonymat, le soupçon pèse sur l’association de malfaiteurs composés par des militaires et des imbonerakure qui auraient tenté de voler une dizaine de vaches à ces commerçants. Ils auraient par la suite tendu une embuscade qui n’a pas laissé la vie sauve aux victimes. Nos sources indiquent que trois imbonerakure seraient entre les mains de la Police pour une enquête afin de déterminer les auteurs de ce crime. D.N.
Burundi – Sécurité
Une nuit triste à Kabezi
Bujumbura, le 14 mai 2020 (Net Press) . La fin de la journée de ce mercredi 13 mai n’a pas été du tout tendre pour la population de Kabezi.
En effet, nul n’ignore que les personnes opposées à l’idéologie du parti Cndd-Fdd sont souvent malmenées par le parti au pouvoir. Ces derniers jours, les membres des partis de l’opposition en particulier le Cnl font objet d’un harcèlement de la part des Imbonerakure, une jeunesse du parti Cndd-Fdd.
Ce mercredi, les Imbonerakure dirigés par le représentant du Cndd-Fdd à Gakungwe en commune Kabezi et province Bujumbura ont exercé une terreur sans nom sur les partisans d’Agathon Rwasa. La macabre scène commence vers 16 heures pour se prolonger tard dans la nuit.
Des Imbonerakure armés de machettes, de gourdins et quelques armes à feu ont arrêté des gens soupçonnés d’appartenir au parti Cnl. Une séance ininterrompue de bastonnade fut infligée aux membres de la principale formation politique de l’opposition.
A la tombée de la nuit, certains de ces Imbonerakure ont procédé systématiquement, par vérification de chaque maison en obligeant les locataires d’ouvrir pour être définitivement corrigés de leurs actes d’insoumission à l’ordre du parti au pouvoir. Ils leur avaient été préalablement demandés de quitter le Cnl pour intégrer le Cndd-Fdd de gré ou de force.
S’il advenait que quelqu’un tarde à ouvrir, La Porte de sa maison était directement défoncée par ces Imbonerakure et ceux qui se trouvaient à l’intérieur étaient passés à tabac avant d’être arrêtés.
Selon une certaine opinion, cet agissement des Imbonerakure vise à semer la panique dans la région pour que les gens puissent s’amender à quelques jours des élections. Une pratique en vigueur Somme toute même en 2010 et en 2015.
Les gens de l’opposition n’ont eu la vie sauve que grâce à l’intervention des militaires basés dans cette localité. Ils ont pu arrêter 3 jeunes Imbonerakure, tous armés de machettes au moment où celui armé de fusil s’était sauvé au premier contact avec les éléments de l’armée.
Soulignons que la population confortée par la présence des militaires a procédé à son tour à l’arrestation des auteurs fugitifs de ce désordre qui ont été tous ligotés et rassemblés au lieu dit pierre Livingston. J.M.
Burundi – Sécurité-Justice
L’opposition soumise à un harcèlement digne d’un autre âge
Bujumbura, le 14 mai 2020 (Net Press) . Depuis le début de la semaine dernière, 5 militants de l’opposition ont été arrêtés et mis aux cachots de police d’Ijenda en commune Mugongo - Manga de la province de Bujumbura, à l’Ouest du pays.
Il s’agit de 4 militants du Cnl en l’occurrence Vianney Kwizera, Franck Ndayishimiye, André Ndirahisha et Ida Bukeyeneza ainsi que Pierre-Claver Gatore de l’Uprona non gouvernemental. Ils seraient poursuivis pour crime d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Un mobile savamment inventé pour mettre sous tôles toute personne opposée au régime. C’est une pratique d’usage par tous les gouvernements qui ne sont pas en phase avec les principes démocratiques pour se tirer une épine dans le pied.
Ce lundi, ces détenus d’infortune ont été transférés du cachot du parquet de Bujumbura à la prison centrale de Mpimba. Contre toute procédure judiciaire, ces gens avaient été arrêtés à leur domicile sans mandat du procureur et viennent d’être transférés sans la décision de la chambre de conseil.
Selon une source proche du parquet à Kabezi, les autorités administratives et policières ainsi que les représentants du Cndd-Fdd, le parti au pouvoir, ont exercé une pression sur le magistrat afin qu’il instruise le dossier à charge des prévenus pour qu’ils soient incriminés.
Pour les familles biologiques et politiques de ces détenus, il s’agit d’une preuve qui ne trompe pas qui montre que ce dossier est purement politique et exigent leur libération inconditionnelle. En plus, le principal parti de l’opposition, le Cnl d’Agathon Rwasa, a déjà qualifié les interpellations intempestives dont font objet leurs membres, de crime de harcèlement politique qui vise à torpiller la démocratie. N.R.
Burundi - Justice
Peine à perpétuité requise contre une personne accusée de violence sexuelle sur mineures
Makamba, le 14 mai 2020 (Net Press) . Il s’appelle Venant Nicimpaye, résident au quartier Swahili, en commune de Nyanza –Lac, de la province de Makamba. Le tribunal de grande instance de Makamba a requis ce mardi une peine à perpétuité et une amende de trente-cinq millions. Ce dernier est accusé de viols sexuels commis sur 5 fillettes de moins de 12 ans.
Selon des sources sur place, l’auteur de ces viols savait qu’il était séropositif du Vih/Sida. En plus des sanctions judiciaires et comme la province de Makamba ne tarit pas d’inventions, à partir de ce mercredi jusqu’au 17mai 2020, l’auteur de ce crime sera exposé à la raillerie publique des différents manifestants en provenance des meetings politiques organisés dans toute la province de Makamba. Ch.N.
Burundi – Politique
Incertitude au sein de la classe politique burundaise
Bujumbura, le 14 mai 2020 (Net Press) . La campagne électorale tire à sa fin à moins de 3 jours d’activisme politique pour mobiliser plus de voix aux scrutins de ce mercredi 20 mai 2020.
Au fur et à mesure que la campagne électorale bat son plein, les gens bravent la peur et se montrent plus audacieux et déterminé sans faux-fuyants. Ils participent activement aux meetings organisés par les partis politiques auxquels ils n’osaient pas s’associer auparavant.
Cette ferme détermination a gonflé les rangs du principal parti de l’opposition le Cnl. Plus incisifs qu’au début de la campagne, les militants du Cnl donnent du fils à retordre au Cndd-Fdd dont les membres avaient l’habitude de provoquer les partisans d’Agathon Rwasa. Forts de cette détermination, ils résistent à toute sorte de provocation en leur opposant une légitime défense. Cette nouvelle forme de résistance du Cnl qui consacre des affrontements avec les militants du Cndd-Fdd a déjà occasionné des morts et des blessés dans les rangs de ces deux partis politiques rivaux.
Malgré des victimes de cette intolérance politique, certains membres du Cndd-Fdd qui se sont confiés à la rédaction de Net Press ont affirmé sans froid aux yeux que des fois, il faut quelques remontrances, avec l’objectif de rallier de force les membres du Cnl. En les faisant passer à tabac ou en éliminant physiquement quelques impénitents, ceux qui survivants devront automatiquement avoir peur de porter les insignes du Cnl. Pour eux, il est inconcevable qu’un autre parti politique puisse s’aventurer dans le fief du Cndd-Fdd pour enseigner son idéologie. C’est en préservant leur identité politique qu’ils recourent aux actes de violence envers les militants du parti rivale le Cnl.
Les malheureux cas survenus à Mitakataka en commune et province Bubanza ne s’inscrivent que sur la liste des hauts faits purement civiques pour tracer le cercle de l’ « inacceptable » au sein du parti Cndd-Fdd.
Une attitude qui dénote de la peur éprouvée au vu de l’autre qui veut te ravir le pouvoir. Malgré la provocation et le harcèlement, le Cnl enregistre du jour au lendemain de nouveaux adhérents et sympathisants, ce qui ôte au parti au pouvoir un privilège d’être donné pour favori aux élections prochaines. Le Cnl devient un challenger potentiel du Cndd-Fdd.
Face au gonflement inédit des meetings du Cnl surtout ces derniers jours, aucun pronostic ne peut s’aventurer pour prédire les résultats des urnes. Le pouvoir en place commence à avancer des alternatives catastrophes de contestation des résultats proclamés par la Ceni après le vote.
Ainsi, le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, se montre plus acerbe et déterminé à mater toute insurrection éventuelle pour l’intérêt de la paix et la tranquillité du pays. Les membres du Cnl sont pour le moment pointés du doigt comme étant de probables fauteurs de trouble à décourager par tous les moyens comme il en a été le cas en 2015. D.N.
Burundi – Coopération
Des employés de l’Oms déclarés « persona non grata » au Burundi
Bujumbura, le 14 mai 2020 (Net Press) . Le ministère des relations extérieures vient de renvoyer manu militari le Représentant de l’Organisation mondiale de la santé, Oms et 3 experts qui étaient basés à Bujumbura.
A travers une note verbale référencée 204.16/417/MAE/2020 du 12 mai 2020, ledit ministère en charge de la diplomatie porte à la connaissance de cette représentation que ces personnes doivent quitter le territoire du Burundi avant le 15 mai de cette à année, c’est-à-dire, en moins de 24 heures après la signification de la note.
Ces personnes sont le docteur Walter Kazadi Mulombo, représentant de l’Oms au Burundi et les experts de cette organisation mondiale sont constitués en l’occurrence du professeur Tarzy Daniel, le docteur Ruhana Mirindi Bisimwa ainsi que le docteur Jean-Pierre Mulunda Nkata.
Cette note intervient après une autre tentative d’expulsion de ces experts évités au bout d’une diplomatie active menée par le représentant de cette organisation en Afrique et au niveau mondial qui a calmé le gouvernement de notre pays qui, à son tour, s’est abstenu de la prise d’une mesure d’expulsion des cadres de l’Oms. Mais on constate que ce n’est que partie remise puisqu’ils viennent d’être déclarés persona non grata au Burundi.
Cependant, l’opinion pense que la pomme de discorde est à chercher du côté de l’annonce par le gouvernement du Burundi des chiffres des malades atteints du coronavirus et les mesures subséquentes que devraient initier le ministère de la santé de notre pays. L’Oms et le gouvernement burundais ne faisaient pas une même lecture sur la pandémie du covid-19 au Burundi. Cette organisation pensait que les chiffres des patients sont extrêmement élevés alors que le gouvernement les juge moins inquiétants. J.M.
Burundi-Santé
Adoption d’un plan commun de riposte contre le covid-19 au sein de l’Eac
Arusha, le 14 mai 2020 (Net Press) . Sur vidéo-conférence et sans le Burundi, les quatre chefs d’Etat de la communauté est-africaine ont constaté ensemble que l’économie va mal, presque au ralenti, depuis le début de la pandémie de Covid-19. Ils ont adopté un plan de riposte commune contre la pandémie et des stratégies pour atténuer l’impact économique qu’elle a occasionné.
Dans un communiqué rendu public ce mardi, les quatre chefs d’Etats de la communauté Est Africaine, en l’occurrence le Président Rwandais Paul Kagame, l’Ougandais Yoweli Kaguta Museveni, le Kenyan Uhuru Kenyatta et le Sud-soudanais Salvakiir, il transparaissait que les échanges portés sur la pandémie du nouveau coronavirus qui affecte tous les pays du monde et qui frappe douloureusement les secteurs agricoles celui du commerce et du tourisme.
Ces quatre chefs d’Etat de la communauté Est-africaine ont décidé d’adopter ensemble un plan de riposte contre le covid-19 et ont recommandé de « prioriser les chaînes de valeurs régionales pour fabriquer les produits médicaux essentiels et autres fournitures dont les masques, les désinfectants, les savons, les combinaisons et les respirateurs ».
Les ministères en charge de la santé, de la lutte contre le Covid-19 dans ces pays ont été demandés de faire un suivi régulier des chauffeurs des poids lourds pour qui, la circulation n’a pas été empêchée entre les pays de la communauté. Des tests et certification des chauffeurs de cette catégorie toutes les deux semaines ont été exigés. En plus, une surveillance digitale des équipes des camionneurs doit être finalisée.
Dans le domaine de l’agriculture, les pays membres doivent aussi amortir le choc subi par les agriculteurs.et doivent appuyer l’industrie agro-alimentaire et les chaines de valeurs comme mesures de substitution des importations et établir les critères de financement des petites et moyennes entreprises pour les aider à surmonter les effets de la crise. N.R.