Muyinga, le 2 juin 2020 (Net Press) . Ces trois corps en décomposition ont été découverts hier dans la province de Muyinga, au Nord-est du pays, plus précisément dans la localité de Bunywana. Selon des informations sur place, les victimes n’ont pas été identifiées et l’on pense que ce sont des gens tués ailleurs et jetés dans un boisement.
Ils en veulent pour preuve qu’aucune famille ne déclare une perte de ses membres dans la région. Et puis, certains de ces corps sont démembrés et l’on estime également qu’ils ont été tués depuis plusieurs jours car, autour des cadavres, se trouvait également du sans noirci et sec.
Les autorités locales ont décidé de faire inhumer ces corps de peur qu’ils ne soient à l’origine d’autres maladies. Mais cette décision a choqué les défenseurs des droits de l’homme qui regrettent que ces personnes sont enterrées sans être identifiées et qu’aucune enquête n’est prévue. Il semble que les autorités locales se sont refusées tout commentaire.
Des cas d’insécurité sont également signalés dans le camp de déplacés de Nakivale en Ouganda où, suite à une intervention policière au début du mois d’avril, trois personnes, dont un enfant, ont trouvé la mort. D.N.
Burundi - Droits de l’Homme
La situation des droits de l’homme de la semaine dernière tel que vue par les activistes
Bujumbura, le 2 juin 2020 (Net Press). Selon les défenseurs des droits de l’homme, des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits de l’homme ont été enregistrées la semaine dernière. Au moins 7 personnes ont été tuées, 9 personnes autres ont été torturées, en plus d’un cas enlevé et de 4 victimes de violences basées sur le genre.. Parmi ces victimes, figurent 1 femme et 1 mineur tués.
Des jeunes du parti de l’Aigle, des administratifs et des agents du service secret sont pointés du doigt comme étant des présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Les activistes relèvent aussi des cas de tueries, de tortures, d’enlèvements et de violences sexuelles et basées sur le genre qui sont observés dans le pays.
Les mêmes défenseurs des droits de l’homme évoquent d’autres phénomènes comme la destruction des maisons et la suspension des activités commerciales des membres du principal parti de l’opposition, le Cnl Ch.N.
Burundi – Justice
Une affaire d’une propriété litigieuse en justice
Bujumbura, le 2 juin 2020 (Net Press). C’est hier le 1er juin qu’une affaire pendante devant la justice a été appelée en audience publique.
Cette affaire concerne une parcelle construite à Jabe. Elle remonte de 1992 quand Monsieur Michel Kabayabaya a eu, de la part de la société Dube, une maison en location. En contrepartie, il a donné comme gage son salaire sur qui les services du Dube devraient prélever un certain pourcentage jusqu’à l’épuration de la totalité de la dette.
Ce n’est qu’au terme du paiement que l’acquéreur de la maison était en droit de posséder les documents de cette parcelle en l’occurrence le titre de propriété. Sa famille s’y installa définitivement depuis lors.
Curieusement, depuis environs 5 ans, est venue une famille représentée par Jean Buhungu, sans lien de parenté avec celle de Kabayabaya, pour réclamer la paternité de la parcelle. L’avocat-conseil de cette dernière indique que son client aurait acheté cette maison en 1994. Il a brandi devant les juges de photocopies des documents sans présenter de copies originales.
Les avocats de la partie adverse ont plaidé pour que la justice rétablisse dans ses droits la succession Kabayabaya tout en montrant le tableau de remboursement par retenues sur son salaire jusqu’à sa mort.
Jean Buhungu avance que, difficile de mener convenablement sa vie, la succession Kabayabaya aurait procédé à la vente de cette maison mais sans céder le titre de propriété au nouvel acquéreur car elle n’en avait pas.
Aujourd’hui, le nœud de l’affaire est de connaitre réellement le vrai propriétaire de cette maison entre Kabayabaya et Jean Buhungu. Ce dernier, dans ses documents en photocopies, lui manquaient le tableau de paiement car, nul ne pouvait pas nier que cette maison avait été construite par la société Dube et cédée à l’acquéreur en location-vente. Un autre document qui lui faisait défaut est le contrat de transfert entre Kabayabaya et la personne à qui, Jean Buhungu dit qu’il aurait acheté la maison.
Mais la question la plus pertinente qui se pose est l’origine de documents d’identification d’une maison dûment délivrés à deux ou trois personnes à la fois. Cette pratique est en vogue dans notre pays et les services administratifs devraient se réviser pour ne pas demeurer à l’origine des multiples problèmes qui minent dangereusement la société burundaise. J.M.
Burundi - Santé
L’Olucome s’exprime sur la situation du Covid-19 dans notre pays
Bujumbura, le 2 juin 2020 (Net Press). D’emblée, l’Olucome estime que le gouvernement burundais ne devrait pas négliger la prévention de la pandémie de covid-19 aussi longtemps qu’elle n’a pas encore eu de vaccin ou de médicament. Il regrette le fait que les mesures prises, en soi insuffisantes, ne sont pas suivies par les populations, y compris même ceux qui devraient les faire respecter.
En énumérant ces mesures, cet observatoire fait aussi savoir qu’il a écrit au président de la République pour demander une intervention urgente pour protéger mais qu’il n’ a pas eu de suite jusqu’à présent. Pour l’Olucome, non seulement les sorties médiatiques du ministre ayant la santé publique en charge ne sont pas convaincantes, mais également il n’entend pas suffisamment d’informations sur les nouveaux cas testés positifs et les mesures prises par le gouvernement.
D’après un communiqué du 30 mai, poursuit l’Olucome, 21 nouveaux cas testés positifs ont été déclarés. Ces effectifs seraient loin de la réalité de ce que les Burundais pensent, d’où il demande avec insistance au gouvernement d’être vigilant et de faire face à cette pandémie qui continue à faire des victimes dans le monde. N.R.
Burundi -Usa - Sécurité
"États-Unis : décès de George Floyd, « No justice, no peace »", dixit Rfi
New York, le 2 juin 2020 (Net Press) . Le mouvement de contestation se poursuit aux États-Unis et ne faiblit pas. De nouvelles manifestations doivent avoir lieu, notamment à New York où un couvre feu a été instauré hier lundi 1er juin…Pourtant, ils sont toujours aussi nombreux. À New York, les abus policiers font partie des sujets controversés et des réformes sont réclamées depuis des années. La ville a une histoire compliquée avec les violences policières…D’où la colère encore plus grande aujourd’hui.
L’on saura que le mouvement de contestation a également gagné l’Europe. D’après la chaîne américaine d’information CNN, des manifestants irlandais se sont mobilisés devant l’ambassade américaine à Dublin pour protester contre le décès de l’Afro-américain de 46 ans, George Floyd, tué par un policier blanc à Minneapolis aux Etats-Unis.
Selon les mêmes informations, à Dublin, le choc a été très ressenti par des populations à 99% blanches. Pour ces populations en colère, l’on ne peut pas parler d’homicide involontaire alors que le policier a appuyé son genou sur le cou de la victime pendant plus de 9 minutes, évoquant plutôt un assassinat. D.N.