Bubanza, le 15 juin 2020 (Net Press) . Dans la soirée de ce dimanche, un policier a tiré par balles sur une personne dans la commune de Mpanda, province de Bubanza, à l’Ouest du pays, qui a trouvé la mort sur place. La fusillade a eu lieu hier vers 20 heures sur la colline de Gifurwe.
Selon des informations en provenance de cette région, un certain Nduwayo animait son bistrot avec de la musique quand le policier, en état d’ébriété, a fait irruption, l’intimant l’ordre d’arrêter la musique. Il lui a également demandé de lui donner le flashdisk à base duquel il tournait ces chansons. Le jeune Nduwayo a refusé et le policier lui a tiré dessus, occasionnant sa mort sur le champ.
Pour le moment, le policier assassin est entre les mains de la police comme l’administration locale le confirme. Selon des informations proches du secteur judiciaire, de tels policiers sont jugés dans des procès en flagrance.
Dans la commune de Kabezi, dans la province de Bujumbura dit rural, trois personnes d’une même famille sont mortes foudroyées dans la soirée de ce 13 juin et 3 autres ont été blessées. Ces personnes vivaient sur la colline Rugembe dans la zone de Mubone. Les trois blessés ont été évacuées dans plusieurs structures de santé au moment où leurs voisins cherchent une aide pour eux car, d’après les témoins, c’étaient des indigents. Ch.N.
Burundi - Droits de l’Homme
Des défenseurs des droits de l’homme s’expriment ...
Bujumbura, le 15 juin 2020 (Net Press) . Ils se focalisent sur le mois de mai et ont documenté les violations des droits de l’homme sur une population carcérale et plus particulièrement sur celle poursuivie pour des crimes à caractère politique. Ils se sont concentrés sur les prisons de Bujumbura, de Muramvya, de Gitega et de Rumonge.
Ces activistes des droits de l’homme ont relevé diverses violations des droits des prisonniers et les mauvaises conditions de détention dues à la surpopulations carcérale dans ces différents établissements.
Ils se sont spécialement focalisés sur les traitements inhumains et dégradants dont sont victimes les prisonniers en général et en particulier, ceux poursuivis pour des crimes à caractère politique, sur la surpopulation carcérale ainsi sur que la problématique d’accès aux soins de santé des détenus dans cette période de pandémie du COVID - 19. D.N.
Burundi - Politique
Le drapeau doit rester en berne malgré la fin du deuil national
Bujumbura, le 15 juin 2020 (Net Press) . Il s’agit d’un communiqué émanant du ministère de l’intérieur et de la formation patriotique qui fait savoir que même si la période de deuil prévu a pris fin, les drapeaux doivent rester en berne jusqu’au jour de l’enterrement du président défunt, Pierre Nkurunziza. Le communiqué qui date de ce 15 juin ne précise pas cependant le jour ni le lieu des obsèques de feu le président de la République. N.R.
Burundi - Politique
Des membres du Cnl incarcérés depuis près d’une semaine au Nord-ouest du pays
Cibitoke, le 15 juin 2020 (Net Press) . Trois "Cnlois" ont été interpellés le 10 juin dernier par des Imbonerakure dans la zone de Ruziba, commune de Mugina dans la province de Cibitoke. Ils sont accusés d’avoir fêté la mort du président Pierre Nkurunziza et pour cela, ils sont détenus dans les cachots de cette zone.
Comme on peut se l’imaginer, les proches de ces militants du Cnl incarcérés parlent du montage. Les témoins indiquent qu’ils ont été arrêtés par des jeunes du parti de l’Aigle dirigés par leur chef local alors qu’ils étaient dans une buvette. Un élu collinaire se plaint que depuis l’annonce de la mort de Pierre Nkurunziza, les Imbonerakure s’activent à arrêter les militants du Cnl alors que l’administration avait appelé la population à rester calme. L’administration locale promet une enquête sur ce dossier. J.M.
Burundi - Nations Unies - Environnement
Le secrétaire général de l’Onu s’exprime à l’occasion de la journée de lutte contre la désertification et la sécheresse
New York, le 15 juin 2020 (Net Press). Le 17 juin de chaque année, le monde entier dédie cette date à la lutte contre la désertification et la sécheresse. A cette occasion, le secrétaire général de l’Onu, Antonio Gutterres, s’est exprimé et la rédaction livre en entièreté sa déclaration.
" La santé de l’humanité dépend de celle de la planète. Or, aujourd’hui, notre planète est malade. La dégradation des terres touche quelque 3,2 milliards de personnes. À l’échelle mondiale, 70 % des terres ont été transformées par l’activité humaine. Nous pouvons cependant inverser la tendance et apporter des solutions à un large éventail de problèmes, tels que la migration forcée, la faim et les changements climatiques.
" Dans la région africaine du Sahel, la Grande Muraille verte transforme l’existence et les moyens de subsistance des populations, du Sénégal jusqu’à Djibouti. La restauration de 100 millions d’hectares de terres dégradées a permis de préserver la sécurité alimentaire, de créer des emplois et de faire en sorte que les ménages puissent subvenir à leurs besoins.
" De telles mesures permettent également de restaurer la diversité biologique, d’atténuer les effets des changements climatiques et d’accroître la résilience des populations. Le calcul est simple : les bénéfices sont dix fois supérieurs aux coûts. En cette journée de lutte contre la désertification et la sécheresse, j’appelle à la conclusion d’un nouveau pacte en faveur de la nature.
" C’est grâce à l’action et à la solidarité internationales que nous pourrons intensifier les efforts visant à restaurer les terres et à mettre en œuvre des solutions fondées sur la nature, à l’appui de l’action climatique et au profit des générations futures. C’est cela qui nous permettra de réaliser les objectifs de développement durable sans laisser personne de côté." N.R.
Burundi - Rwanda - Génocide
Un chercheur français crie à la victoire
Paris, le 15 juin 2020 (Net Press) . Concernant le génocide rwandais, un chercheur français du nom de François Graner, estime qu’il vient de gagner une bataille dure menée pendant plus de 5 ans, à savoir l’accès aux archives sur le rôle de la France dans le génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda.
Selon l’auteure de l’article ; c’est une victoire historique qu’a obtenue, après cinq ans de combat, le chercheur François Graner. Vendredi, le Conseil d’Etat lui a accordé l’accès aux archives de François Mitterrand sur la politique française au Rwanda, petit pays de l’Afrique des grands lacs où s’est déroulé en 1994 le génocide contre la minorité tutsi, qui fera près d’un million de morts.
Alliée du régime génocidaire, la France était alors en première ligne. Egalement membre de l’association Survie, très impliquée dans la lutte contre la Françafrique, et auteur de deux ouvrages sur la France au Rwanda, Graner revient sur l’importance et la portée de cette décision.
Les membres de cette juridiction se sont réunis en assemblée solennelle, dit-il, ce qu’ils ne font qu’une ou deux fois par an, pour affirmer que les citoyens ont le droit de s’informer. Et que ça prime sur la protection, les secrets des gouvernants. Sur le fond, c’est bien plus important que l’accès à ces documents précis. Car désormais, grâce à cette jurisprudence, il sera plus compliqué pour une administration de refuser une demande d’informations, sur ce sujet comme sur un autre.
Dans le cas précis de l’implication de la France dans cette tragédie, François Graner fait savoir qu’il va pouvoir avoir accès à onze dossiers qu’on lui refusait. En cinq ans de bataille, il a déjà pu obtenir cinq dossiers sur les dix-huit qu’il sollicitait. Ce qu’on vient de lui’accorder, c’est l’accès à la totalité des archives sur Bruno Delay, le conseiller Afrique du président. Ainsi que les 800 pages des archives récoltées par Françoise Carle, une enseignante et militante du Parti socialiste qui, de façon informelle, avait pour mission de sélectionner les documents de conseillers de Mitterrand sur ce sujet. J.M.