Bujumbura, le 18 juin 2020 (Net Press). Il était vers 04 hoo du matin de ce jeudi, lorsque les habitants du nord de la capitale économique Bujumbura ont été réveillés des crépitements d’armes. Selon des informations, il s’agissait des tirs nourris comme le rapportent plusieurs sources sur place.
Jusqu’à présent, rien ne filtre sur cette attaque mais, selon un sujet contacté par la rédaction, elle serait liée à une affaire de cambriolage dans les ménages en zone Kamenge, d’où les policiers en patrouilles auraient tirés sur ces bandits pour les en dissuader car ils s’apprêtaient à commettre plusieurs forfaits.
Sur le même chapitre sécuritaire, le domicile du commissaire communal de la commune Rutana, en la personne d’Egide Nsabiyumva, a été la cible d’une attaque armée survenue ce mardi 16 juin vers 2 hoo du matin. Son agent de transmission, Ndayisenga, a été grièvement blessé et son fusil volé. La victime a été admise à l’hôpital de Rutana où il reçoit les premiers soins.
Des sources concordantes indiquent que les assaillants ont tiré en l’air avant de se volatiliser dans la nature. Cependant, la police affirme que ces auteurs ont profité de la diminution des agents de transmission du haut gradé du commissariat de police pour effectuer cette attaque. Des pistes n’écartent pas quelques prisonniers de la prison centrale de Rutana qui auraient trompé la vigilance de la garde pour commettre ce forfait. N.R.
Burundi – Politique
Nkurunziza - Ndayishimiye : Blanc bonnet, bonnet blanc
Gitega, le 18 juin 2020 (Net Press) . Depuis le début de cette semaine, les services de la présidence s’activent pour rendre le look pimpant dans la capitale politique du Burundi. Ainsi, les trottoirs, les monuments du père de l’indépendance du Burundi, du héros de la démocratie, celui des combattants et le stade Ingoma où vont se dérouler les cérémonies d’investiture du général Evariste Ndayishimiye ce jeudi le 18 juin 2020 sont peints aux couleurs nationales.
Très tôt ce matin, la ville de Gitega se présente sous une beauté d’une surbrillance naguère lui reconnue. Aussi, la population de la capitale politique se réjouit d’un si grand événement politique qui va se dérouler au chef – lieu de leur province. Cette réjouissance est aussi motivée par le fait que les habitants de Gitega vont assister à l’investiture d’un de leurs fils du haut de la république du Burundi.
Pour mieux agrémenter les cérémonies, les jeunes filles, les majorettes, d’habitude qui se produisent sur la scène pendant la fête de commémoration de l’indépendance de notre pays, le 1er juillet de chaque année et la détonation de 21 coups de canons vont marquer les hauts faits de cette journée.
Les personnalités importantes présentes aux cérémonies sont entre autres l’épouse du président de la république unie de Tanzanie, les ministres des relations extérieures d’Egypte et de la Guinée équatoriale et l’ancien président tanzanien Jakaya Mrisho Kikwete ainsi que les représentants des missions diplomatiques et des organisations internationales accréditées au Burundi. L’on a remarqué qu’aucun président, même de la sous-région, n’est venu soutenir son homologue burundais en début de ses fonctions. Même le président congolais, Félix Tshisekedi, qui tait pourtant attendu à Gitega, n’a" pas fait le déplacement.
Mais ce que la communauté tant nationale qu’internationale attendait avec impatience était le discours d’apaisement de la situation politique, sécuritaire et économique en parfaite déconfiture. Les réfugiés politiques croupissant dans la misère indescriptible et tous ceux en cavale dans les pays d’asile attendaient aussi avec impatience ce moment pathétique.
Cependant, il faut que les réfugiés politiques sachent que l’actuel président n’a pas été tendre envers eux parce qu’il les qualifie de pions avancés par des colons dans la déstabilisation du Burundi. Il a pourtant lancé un appel aux réfugiés burundais de rentrer sans du tout égrainer toute une série de mesures pour leur sécurité. Toutefois, ceux qui décident d’y rester doivent promouvoir une bonne image du Burundi au cas contraire, ils seront considérés comme des ennemis du pays. Il a par conséquent invité les pays d’asile à ne pas permettre à ces Burundais de s’adonner aux actes de déstabilisation de notre pays.
Le gel des relations de coopération avec notre pays décidé par les pays européens avec des conséquences incalculables a été au menu du général-président, qui a promis un apaisement de la coopération avec les pays occidentaux afin de tourner la sombre page qui a plongé notre économie dans un marasme sans précédent. Il a annoncé que son régime doit nouer des relations diplomatiques avec les pays étrangers. Il a profité de cette occasion pour déclarer que son pays va désormais permettre aux investisseurs étrangers de placer leurs capitaux dans notre pays dans l’espoir que le fisc va y tirer beaucoup d’avantages.
Mais l’on aura remarqué que Ndayishimiye reste sur les traces de Nkurunziza sur la responsabilité des colons dans la tragédie qui a ensanglanté notre pays depuis 1961 jusqu’en 2015. Il a mis en garde les Européens face au respect des principes de souveraineté du Burundi et que quiconque s’aventurera dans l’ingérence des affaires de notre pays sera sérieusement combattu.
Il a enfin annoncé son projet de société qui sera réalisé dans presque tous les secteurs par le truchement des différentes autorités du pays qui seront prochainement nommées. Il a indiqué qu’il tachera de mettre en avant des hommes et des femmes responsables capables de servir le peuple sans distinction aucune. L’élan de son prédécesseur sera sauvegardé en privilégiant la bonne gouvernance comme son arme de prédilection.
Le dialogue permanent entre les partis politiques pour renforcer les principes démocratiques et la bonne gouvernance reste une préoccupation du nouveau président burundais. En matière des droits de l’homme, la Cvr, la Cnidh et la justice vont rétablir tout citoyen lésé dans ses droits. Mais il n’a pas du tout évoqué une situation controversée observable depuis 2015 en matière du respect des droits humains. Il a enfin promis la restauration de la justice de proximité reléguée aux calendes grecques par le système du Cndd-Fdd, ce qui a été une surprise pour les hommes intègres (Bashingantahe). Pour lui, c’est dans cette perspective que les conflits seront vite résolus sur nos collines. J.M.
Burundi – Malversations
Sit-in des Imbonerakure à Kirundo
Kirundo, le 18 juin 2020 (Net Press) . La manifestation se déroule au chef-lieu de la province de Kirundo, dans le quartier de Nyange-Bushaza, au Nord du pays. En effet, les Imbonerakure accusent leurs chefs locaux, en même temps responsables de la coopérative Sangwe, d’avoir subtilisé les biens de cette jeunesse du parti au pouvoir placés au sein de cette unité de développement.
Ces chefs, aujourd’hui dans la ligne de mire des Imbonerakure, sont Chantal Nahimana et Joseph Bihayezu. Ces derniers ne nient pas les faits mais se contentent de dire que leur sécurité est menacée. Ceci transparait dans une lettre qu’ils ont adressée au commissaire provincial de la police avec une copie réservée à l’administrateur de la commune de Kirundo pour dénoncer un complot ourdi d’assassinat en cours de préparation.
Nos informations en provenance de Kirundo indiquent que le parti Cndd-Fdd connait aujourd’hui des divisions internes et leurs membres ne seraient pas sur le point d’accorder les violons. Il semblerait que ces dissensions qui minent le parti au pouvoir à Kirundo seraient dues à la volonté de chacun de satisfaire ses propres intérêts par positionnement suite aux accointances avec les nouveaux hommes forts du pays.
Pour calmer la situation, les représentants du parti Cndd-Fdd leur avaient promis qu’ils vont régler ce conflit dès leur retour de l’investiture du nouveau président de la République. Ainsi, les Imbonerakure ont accepté de cesser ce mouvement et sont rentrés chez eux tout en espérant qu’ils vont avoir gain de cause.
L’opinion sur place critique sévèrement le comportement de ces Imbonerakure au moment où le pays tout entier se trouve en deuil car, ils auraient attendu l’inhumation du chef de l’Etat défunt et la levée de deuil pour exiger des comptes à leurs représentants coupables de s’être servis avant le temps sur un plan commun. D.N.
Burundi - Communication
Un journaliste de la Rtnb arrêté en pleine investiture du général Evariste Ndayishimiye
Gitega, le 18 juin 2020 (Net Press) . Il s’appelle Dieudonné Nkurunziza, ce journaliste de la Radiotélévision Nationale du Burundi (Rtnb), section info Net, qui a été arrêté ce jeudi le 18 juin 2020 en pleines cérémonies d’investiture du nouveau président de la République, le général Evariste Ndayishimiye au stade Ingoma.
Selon nos sources, Dieudonné Nkurunziza s’apprêtait à photographier le nouveau président et sous l’injonction d’un attaché à la communication à la présidence de la République, l’ancien journaliste de la Radio Publique Africaine, Claude Nshimirimana, les policiers et militaires qui assuraient la sécurité l’ont arrêté. Le journaliste Dieudonné Nkurunziza a été dépouillé de son téléphone avant d’être interpellé et conduit manu militari au cachot du commissariat provincial de la police de Gitega .
Cet ancien journaliste de la Radio Publique Africaine, aujourd’hui dans les sphères de la présidence de la République, est accusé par les professionnels des medias de violenter les journalistes dans des cérémonies qui sont placées sous le haut patronage du président de la République.
Le cas de Gitega est une récidive en moins d’une semaine où cet ancien journaliste, lors de la signature par le futur président samedi 13 juin dernier dans le livre d’or en mémoire du président défunt Pierre Nkurunziza, a violenté deux journalistes, en l’occurrence ceux de la Radiotélévision Rema et de l’Agence Net Press, Norbert Rucabihari, avant de s’excuser après le forfait, arguant que le pays traverse des moments difficiles et qu’ il était stressé.
D’aucun pourraient se poser la question de savoir pourquoi la présidence de la République invite les professionnels des medias à couvrir cet événement d’envergure nationale et que par la suite, un cadre de la même présidence de la République, qui n’est pas novice dans le métier du journalisme, ordonne l’arrestation de son ancien confrère.
Certains professionnels des medias estiment qu’ils sont protégés par la nouvelle loi régissant la presse au Burundi, signée par le président de la République en date du 14 septembre 2018, en ses articles 45 et 46, qui stipulent que le journaliste exerce son métier en toute indépendance et en toute responsabilité sur l’ensemble du territoire national du Burundi, qu’il doit jouir de la sécurité de sa personne et de son matériel de travail. Ch.N.