Bujumbura, le 19 juin 2020 (Net Press) . La prestation de serment du général Evariste Ndayishimiye donne espoir aux réfugiés politiques burundais qui nourrissent l’ambition de rentrer au pays.
D’après nos informations en provenance du milieu Cndd-Fdd, les généraux proches de Ndayishimiye seraient préoccupés par la situation d’exil dans laquelle se trouvent les fils de ce pays. Par conséquent, ils seraient engagés à garantir la sécurité aux réfugiés qui rentreraient d’exil.
Selon toujours cette source, les Imbonerakure ou tout autre policier plus militant qui tenteraient de perturber la sécurité des Burundais qui rentreraient de l’exil subiront des punitions les plus exemplaires.
C’est dans cette perspective que certains hommes politiques, les responsables de la société civile, ceux des médias et les représentants des camps de réfugiés auraient accepté de regagner le pays.
La même source avance les noms de certaines personnalités, en tête desquelles se trouvent l’honorable Hussein Radjabu qui est pressenti comme le prochain patron du parti Cndd-Fdd, le général Godefroid Niyombare, l’ancien président de l’assemblée nationale, l’honorable Pie Ntavyohanyuma et l’ancien 2ème vice-président de la république et ancien président du sénat, l’honorable Gervais Rufyikiri.
L’on saura que lors de l’investiture du nouveau président, Evariste Ndayishimiye, ce 18 juin 2020 dans la capitale politique de Gitega, deux grandes absences ont été remarquées, celle de l’épouse de feu Pierre Nkurunziza, Denise Bucumi Nkurunziza, probablement parce qu’elle est toujours en deuil de son mari, ainsi que celle d’Agathon Rwasa, le candidat malheureux du triple scrutin du 20 mai 2020. D.N.
Burundi – Santé
Le covid-19 au 2ème stade de développement au Burundi
Bujumbura, le 19 juin 2020 (Net Press). La propagation de la pandémie du coronavirus semble prendre des allures trop inquiétantes au Burundi. D’après les experts de l’Oms, la pandémie du covid-19 dans notre pays est au 2ème stade de son développement. Car, ils ont déjà dénombré plus de 40 victimes du coronavirus en l’espace de 2 mois seulement et indiquent que toutes les communes du pays sont atteintes de cette pandémie. Or, si une telle situation arrive dans un pays quelconque, les recommandations de l’organisation mondiale de la santé est de limiter les déplacements de la population de ce pays.
D’ordinaire, le Burundi devrait confiner sa population, fermer les écoles, les lieux de culte ou tout autre lieu où les gens se rassemblent. Aussi, les gens doivent porter des masques, respecter la distance de 2 mètres entre une personne et une autre, réduire le transport en commun et limiter les va et vient des citoyens afin d’éviter que les gens entrent en contact.
Mais pour le cas qui nous concerne, les autorités sanitaires se contentent uniquement à la sensibilisation des gens à se laver les mains chaque fois qu’ils entrent ou sortent d’un bureau et quand ils touchent sur un objet susceptible d’être touché par beaucoup de personnes.
Curieusement, au lieu de prendre des mesures qui s’imposent, les hautes autorités semblent banaliser cette situation. Ainsi, Pascal Nyabenda, président de l’assemblée nationale, affirme sans froid aux yeux que les Burundais doivent se préparer à affronter la 3ème et la 4ème phase de développement du covid-19 au regard de son état de propagation. Quant à Domitien Ndihokubwayo, actuel ministre des finances, il a dit que nul ne peut empêcher les Burundais de se saluer, encore moins de se rendre visite sous prétexte du coronavirus car, déclare-t-il, c’est une vieille habitude ancrée dans les coutumes de notre pays. Ch.N.
Burundi - Education
Quid du droit à l’éducation au Burundi à l’occasion de la journée mondiale de l’enfant africain ?
Bujumbura, le 19 juin 2020 (Net Press) . Pour cet hebdomadaire, la journée mondiale de l’enfant africain est célébrée chaque année en souvenir du 16 juin 1976 où des milliers d’étudiants sud-africains ont manifesté à Soweto pour exiger une éducation de qualité. Des centaines d’enfants ont été tués par le régime de l’apartheid en place à l’époque.
Aujourd’hui, ce droit d’accès à une éducation de qualité n’est pas garanti à tous les enfants africains. Au Burundi, en dépit de la gratuité de l’enseignement primaire décrétée depuis septembre 2005, de l’élargissement de l’enseignement de base (fondamental) de 6 à 9 ans en 2010 et de la construction de plusieurs écoles, beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école et ceux y vont l’abandonnent à cause du nombre insuffisant des salles de classes, de la pauvreté des parents et de la violence, sous toutes ses formes : châtiments corporels à l’école et à la maison, abus sexuels, etc…. Les dirigeants sont appelées à mettre en place des mesures fortes pour que tous les enfants puissent avoir accès à l’éducation.
Un autre constat amer est que les centres communaux d’enseignements des métiers sont en dysfonctionnement. Le secteur de l’enseignement des métiers et de formation professionnelle compte environ 208 centres répartis à travers tout le pays. Certaines communes en comptent parfois jusqu’à trois centres.
Seuls les centres soutenus par l’agence belge de coopération et certaines organisations internationales ou religieuses locales fonctionnent, les autres aux mains des communes sont quasi au point mort. Ces centres qui sont supposés récupérer les élèves échoués en 9è se heurtent au manque de formateurs et de matériels. Le gouvernement devrait y consacrer un gros budget. N.R.
Burundi - Nécrologie
Départ pour l’Eternité d’une maman juste et intègre !
Bujumbura, le 19 juin 2020 (Net Press) . Elle s’appelait Marie Rose Nzeyimana, elle a vu le jour dans la localité de Rwibaga, commune Mugongomanga, le 27 février 1963. Elle a mené un combat vaillant contre sa maladie pendant plus de six avant d’en succomber en date du 23 avril 2020 à Bruxelles en Belgique.
Ni jeune ni vieille, Marie Rose Nzeyimana vient de passer de vie à trépas à l’âge de 57 ans, un mois et 26 jours, mais cela ne l’a pas empêchée de forcer l’admiration de toutes les générations, des tout petits enfants à des gens du troisième âge, au regard du comportement et de l’amour qu’elle vouait à son prochain, mais surtout au Tout Puissant, son créateur.
Elle a commencé ses études primaires à Ijenda en 1970 qu’elle a terminées 6 ans plus tard en 1976. Jeune demoiselle qui respire force et santé, elle entra au lycée "Etoile des Montagnes" d’Ijenda où elle a terminé le tronc commun, que d’aucuns appellent cycle inférieur des humanités. Après l’orientation, elle s’est retrouvée à l’école normale familiale, Enfa, de Kibumbu, dans la province actuelle de Mwaro.
Selon des témoignages, elle n’a pas tardé à obtenir du travail après ses études car elle a été engagée comme Econome au même lycée d’Ijenda qui l’avait vu évoluer quelques années plus tôt. Cette école fut également un porte bonheur pour elle car c’est de là qu’elle a connu son homme de la vie, en la personne de Libérat Ndaboroheye.
A la veille de son mariage, elle a eu une mutation vers la capitale Bujumbura où elle a travaillé au lycée Vugizo, toujours comme Econome, mais également comme Encadreuse. Elle ne quittera jamais son poste d’attache que pour des raisons de santé car elle a été obligée de prendre une retraite anticipée.
Marie Rose Nzeyimana, un bonheur pour sa famille biologique
Issue d’une famille de 4 enfants, elle était la seule fille. L’un de ses frères a trouvé la mort alors qu’il était encore célibataire, toujours selon les témoignages. Les autres frères ont eu des enfants qu’ils ont laissés en bas âge. Marie Rose Nzeyimana les a récupérés, les a élevés et sont tous actuellement des majeurs qui ont fondé leurs familles.
Comme elle était la seule dans la famille qui pouvait défendre son honneur, elle a souvent engagé des procès pour des litiges fonciers, qu’elle a toujours gagnés par ailleurs, à la grande satisfaction de la famille d’autant plus que de tels procès sont généralement dévolus aux hommes dans la culture burundaise.
Marie Rose Nzeyimana, un bonheur également pour sa belle famille
Devenue épouse, elle a procréé 5 enfants de cette union, mais elle a également continué à élever d’autres enfants qui n’étaient pas de la famille restreinte. Selon toujours des témoignages, son habitation ressemblait à un internat car des enfants y ont toujours vécu. La famille a acheté des lits superposés et même des fois quand les besoins se faisaient sentir, les gens dormaient sur des matelas placés à même le sol.
Marie Rose Nzeyimana a toujours été aux côtés de sa famille et de ce fait, elle incarnait l’amour et l’espoir, des qualités qu’elle a sans doute puisé dans sa foi chrétienne car elle participait à toutes les activités programmées par la paroisse, dont notamment la récitation régulière et fréquente du rosaire. Ceci est notamment l’un des témoignages du curé de la paroisse Regina Pacis de Kinindo, l’Abbé Agapit Nindorera.
A la conquête de nouvelles familles
De par ses qualités exceptionnelles, cette maman a pu trouver d’autres familles qu’elle a intégrées pratiquement dans la sienne. Ne se sentant pas en bonne santé, elle s’est rendue au Rwanda en 2014 où une famille qu’elle ne connaissait pas au départ l’a accueillie et l’a aidée pour trouver des médecins et se faire soigner.
Obligée de se rendre en Inde, elle a également jugé bon de changer de médecin, d’où elle s’est envolée pour la Belgique en 2018 où elle a également découvert une famille d’accueil qui l’a aidée à s’installer. Cette famille était composée de gens qu’elle ne connaissait pas au départ mais elle est devenue un foyer supplémentaire à celles du Burundi et du Rwanda.
Sentant sa mort prochaine, Mme Marie Rose Nzeyimana a appelé au téléphone tous les siens qui se trouvaient au Burundi pour leur dire qu’elle sentait la fin de ses jours sur terre. Pour ceux qu’elle n’a pas pu appeler, elle a envoyé des messages audio afin de leur dire qu’elle était sur la voie de regagner la demeure du Père.
Il semble qu’elle était parvenue à chanter pour le Christ, ce qu’elle ne faisait pas quand elle était encore au Burundi. Après tout ce combat de Titan qu’elle a mené, elle a été emportée par la mort dans la nuit du 23 avril 2020, ce qui a suscité de l’angoisse quant au rapatriement de sa dépouille.
De l’impasse !
Mme Marie Rose Nzeyimana trouve la mort quand elle se trouve à 8.000 kilomètres des siens, à Bruxelles en Belgique. En ce moment, tous les aéroports sont fermés, tous les avions sont cloués au sol suite à la pandémie qui fait rage en Europe, mais aussi un peu partout dans le monde, le covid-19.
Mais Libérat Ndaboroheye, dont le courage est plus fort que celui de tout un bataillon, décide malgré tout d’enterrer sa bien-aimée dans la terre de ses ancêtres, qu’il pleuve qu’il neige. Il mobilise tout le monde, au Burundi, en Europe et en Amérique pour que la dépouille de Marie Rose Nzeyimana soit rapatriée.
De rendez-vous en rendez-vous, le souhait de Libérat Ndaboroheye, mais également de ses enfants, sera satisfait en date du 13 juin 2020, soit 1 mois et 20 jours après son décès. C’était comme un miracle dans la famille qui, au lieu de pleurer, s’est plutôt réjouie de la présence du cadavre à l’aéroport Melchior Ndadaye de Bujumbura. Il ne restait donc qu’à organiser les funérailles.
Il faut dire que cette date a surpris tout le monde car on s’attendait à son arrivée soit le 14 juin, soit une semaine plus tard, le 21 juin. Il semble que le père de famille avait d’ailleurs pris un autre engagement quand il a appris que la dépouille mortelle de son épouse était déjà à Bujumbura.
L’inhumation
Le dernier hommage de la défunte a eu lieu ce 18 juin 2020 à l’hôpital militaire de Kamenge à 7 heures du matin, une cérémonie qui a été suivie par la messe célébrée à la paroisse Regina Pacis de Kinindo à partir de 9 heures. C’était une paroisse de prédilection de la défunte selon les témoignages.
La messe a été concélébrée par 4 prêtres, dont une sommité, en la personne du Père Liboire Kagabo, avec comme officiant principal Agapit Nidorera, curé de la paroisse Regina Pacis de Kinindo. Au cours de son homélie, qu’il fait d’habitude avec brio, il a pu remonter la morale de la famille d’autant plus qu’il la connaissait très bien.
Les cérémonies se sont poursuivies au cimetière de Mpanda où une nombreuse foule avait fait le déplacement pour accompagner l’illustre disparue dans sa dernière demeure. Dés témoignages émouvants, surtout celui d’une femme qui l’a côtoyée depuis 45 ans, a suscité l’attention soutenue de toute l’assistance. Puis est venu le temps de déposer des gerbes de fleurs, dont une de l’association "La CASE" des "Kinindois" où on pouvait lire : "LA CASE GARDE DE VOUS L’IMAGE D’UNE EPOUSE ET MERE AUX QUALITES EXCEPTIONNELLES. REPOSEZ EN PAIX"
Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années, dit-on dans la langue de Molières. Même à cet âge, cette bonne maman a pu laisser derrière elle son cher époux, 5 enfants et 3 petits enfants. Nul doute que Marie Rose Nzeyimana est aujourd’hui assise à la droite du Père où elle est désormais notre ambassadrice. Elle attend patiemment que ces derniers la rejoignent, pour un bonheur éternel, dans une période que l’on souhaiterait qu’elle soit la plus lointaine possible. Que la terre de ses ancêtres lui soit légère. J.M.
Burundi - Rwanda - Société
Quand un homme se donne la mort parce que sa femme ne donne pas 500 Frw
Kigali, le 19 juin 2020 (Net Press) . Il s’appelle Pascal Nsanzimana, âgé de 35 ans, un citoyen rwandais originaire de la colline de Bururi, zone Rangiro, district de Nyamasheke, qui s’est donné la mort pour n’avoir pas bénéficié de la part de sa femme une somme de 500 francs rwandais pour aller prendre un verre dans le bistrot.
Selon Justine Nabagize, l’administratrice de Rabiro, l’origine de cette mésentente qui a viré vers le suicide, le défunt voulait que sa femme prélève 500 francs rwandais sur les paiements des travaux champêtres qu’elle avait effectués chez son voisin, ce que la femme n’entendait de cette oreille car pour elle, cet argent allait servir pour l’achat des vivres.
Selon toujours cette source, la femme du défunt est partie pour s’approvisionner en vivres et son retour à la maison, elle a trouvé un corps sans vie de son mari pendu dans la chambre conjugale. Cette autorité et l’ensemble de ses voisins affirment que le couple ne vivaient pas en harmonie et que les conjoints s’accusaient mutuellement de l’infidélité .Ch.N.