Bujumbura, le 14 juillet 2020 (Net Press) . Il s’appelle Christophe Ntarabesha et il est d’origine rwandaise. Il est introuvable depuis le 3 juillet dernier où ses proches et ses collègues de service l’ont vu pour la dernière fois. Sa famille biologique indique qu’elle s’inquiète pour sa sécurité car elle l’a cherché un peu partout dans les cachots de la capitale économique mais en vain.
Des informations non encore vérifiées indiquent qu’il aurait eu des menaces de mort au téléphone, venant de personnes anonymes. De leur côté, ses collègues pensent qu’il aurait été enlevé mais disent ne pas bien comprendre les raisons de cette pratique car Christophe Ntarabesha n’avait pas de problèmes dans son entourage.
Dans la province de Bururi, au Sud du pays, commune de Rutovu, sur la colline de Kinyonzo, une personne a été tuée dans la soirée d’hier et deux autres blessées. Ils seraient des bandits qui venaient de voler des vaches dans la commune voisine de Matana. Selon des informations dignes de foi, la personne tuée essayait de combattre les membres des comités de sécurité de la région.
L’on apprend qu’un bus de transport de la compagnie Memento en provenance de Makamba, au Sud du pays, s’est renversé il y a quelques instants dans les hauteurs de Nyamutenderi, faisant plusieurs dégâts. La rédaction recherche encore l’ampleur des dommages qu’elle fournira dans les prochaines livraisons même si elle pressent la mort de plusieurs personnes dans cet accident compte tenu de la grande allure qui caractérise les bus de cette compagnie. Ch.N.
Burundi - Sécurité
La police met la main sur des bandits armés dans la capitale économique
Bujumbura, le 14 juillet 2020 (Net Press) . S’adressant aux journalistes, le porte-parole de la police, Pierre Nkuruikiye, a montré hier des criminels qui attaquent ces derniers jours des quartiers de la mairie de Bujumbura, moyennant des armes et des voitures. Selon cette source, tout remonte à la date du 8 juillet, quand une grenade a été lancée à partir d’une voiture, dans la commune de Buterere, Q. II A, vers 19 heures, faisant 14 blessés, dont 5 grièvement.
Les forces de l’ordre ont arrêté sur place deux suspects et elles ont poursuivi l’engin qu’elles ont retrouvé vers 23 heures dans la commune de Nyakabiga, Q. III, 6ème avenue, sous une fausse plaque. C’est une voiture de type Probox, Elles ont également arrêté deux bandits de renom, à savoir Jean Marie Irambona et Gaston Hakizimana. Ils avaient un fusil de type Kalachnikov et des chargeurs.
Les deux bandits avaient un "employeur" du nom de Msafiri Majambere, connu sous le sobriquet de Moses. Il a été appréhendé chez lui à Ruziba et avait des menottes et des chargeurs dans sa voiture de type Lactus. Le porte-parole de la police estime qu’il y a d’autres criminels qui ne sont pas encore arrêtés, d’où les recherches se poursuivent.
Trois faits ont attiré l’attention de la police, notamment en date du 18 juin dernier quand, vers 2 heures du matin, une réunion clandestine a été découverte dans la zone de Kinama, quartier Bukirasazi. Deux bandits armés se sont introduits chez Georges Ndikumagenge, volant ainsi 860.000 dollars américains et 1.000.000 de francs burundais, un poste téléviseur et 4 téléphones.
Le 1er juillet, d’autres bandits armés de Kalachnikov ont "visité un bistrot situé dans le quartier de Kabondo, chez Pauline Ndabarambanye où ils ont volé 2.229 Fbu, 2 clés et trois téléphones. En date du 6 juillet, d’autres malfaiteurs armés de pistolets ont assailli une boutique de Gihosha, dans Mutanga Nord, située sur la route Kibogoye. N.R.
Burundi - Ouganda – Sécurité
Un corps sans vie d’un refugié burundais retrouvé près du lac Nakivale, en Ouganda
Nakivale, le 14 juillet 2020 (Net Press) . Il s’appelle Saidi Ntahimpera, 44 ans, un Burundais était originaire de la commune de Gasorwe (province Muyinga, nord-est du Burundi). Il habitait le Village Kashojwa B. Son corps a été découvert ce dimanche12 juillet loin de chez lui, à coté du lac Nakivale, dont une partie traverse le camp de Nakivale en Ouganda.
Selon des sources sur place, la victime avait fui le pays depuis 2015 à destination du camp de Nakivale, en Ouganda, avant de passer de vie à trépas. Il aurait été étranglé et sa famille biologique se dit convaincue que des mobiles politiques seraient derrière cet assassinat et exige une enquête indépendante .
Selon des témoins oculaires, son corps présentait plusieurs lésions corporelles. Ils pensent qu’il aurait été sérieusement battu avant d’être étranglé. La victime était admise au camp des réfugiés de Nakivale depuis septembre 2015. Le disparu militait pour le Fnl avant de fuir le Burundi. Cette principale formation politique d’apposition s’est transformée en Cnl par la force des choses l’an dernier. D.N.
Burundi - Tanzanie – Sécurité
Et une disparition qui inquiète !
Dar es Salam, le 14 juillet 2020 (Net Press). Quatre refugiés burundais vivant en Tanzanie, restent introuvables il ya une semaine. Il s’agit de Yusufu qui habitait la zone 7, Sagaga de la zone 5, Égide Mpawenayo qui séjournait dans la zone 10 et Ntahomvya de la zone 17.
Selon des sources sur place, ils ont été kidnappés par quelques éléments en uniforme de la police tanzanienne et les ont embarqués à bord d’un véhicule vers une destination inconnue de leurs familles. Celles-ci les ont cherchés dans des cachots officiels sans succès.
La police tanzanienne rejette en bloc les accusations qui indexent la police derrière ces kidnappings, arguant que ce ne sont pas ses agents qui les ont arrêtés, ce que conteste l’entourage des victimes qui indiquent avoir vus quelques éléments en tenue de la police tanzanienne embarquer ces jeunes gens dans un véhicule vers une destination inconnue.
Selon nos sources, au moins dix réfugiés burundais ont été enlevés en Tanzanie entre le 26 juin et le 6 juillet 2020 et depuis 2019, au moins 170 réfugiés burundais ont été kidnappés par des individus soupçonnés d’être des agents des forces de l’ordre locales, 91 d’entre eux restent introuvables. J.M.
Burundi - Politique
Des gouverneurs procèdent à la remise et reprise ici et là dans le pays
Kirundo, le 14 juillet 2020 (Net Press). Ces activités de remise et reprise se sont déroulées dans l’après-midi de ce lundi 13 juillet dans au moins trois provinces à savoir Kirundo, au Nord du pays, dans la province de Bujumbura dit rural, à l’Ouest du Burundi ainsi qu’à Ruyigi, à l’Est.
L’on signalera que le gouverneurs entrant et sortant étaient tous présents et tous les nouveaux gouverneurs ont promis de poursuivre le développement laissé par leurs prédécesseurs. Dans la province de Kirundo par exemple, l’ancien gouverneur, qui a hérité du ministère de la défense et des anciens combattants, Alain Tribert Mutabazi, a évoqué le projet de l’université régionale, l’électrification dans les communes de Busoni et de Gitobe, de l’hôpital de Busoni, d’un stade et de l’adduction d’eau potable.
Dans Bujumbura, Nadine Gacuti s’est félicitée d’avoir laissé une province en pleine sécurité, paix et développement. Elle a évoqué le cas des déplacés de Gatumba, du bureau du gouverneur bâti sur un terrain qui ne lui appartient pas, des mines et des sectes religieuses qui voudraient travailler dans cette province. Le nouveau gouverneur, Désiré Nsengiyumva, a sollicité le soutien de sa population, surtout que même l’ancienne gouverneure a promis d’être toujours aux côtés de sa province.
Quant à la province de Ruyigi, les deux autorités ont parlé de l’électrification, de l’adduction d’eau potable et de la protection de l’environnement. Comme dans les autres provinces, les autorités ont parlé de la solidarité pour le développement de cette circonscription administrative. Les trois provinces ont un dénominateur commun, le fait que les nouvelles autorités se sont engagées à œuvrer pour tout le monde sans exception, une promesse à suivre de près car des fois, l’on constate l’inverse de ce que l’on s’est engagé de faire et ce, publiquement. J.M.
Burundi - Rdc - Politique
Des milliers de Kinois dans la rue contre la nomination du nouveau président de la Ceni
Kinshasa, le 14 juillet 2020 (Net Press) . Des milliers de personnes se sont rassemblées lundi 13 juillet à Kinshasa pour une marche interdite par les autorités contre le choix d’un nouveau président de la Commission électorale, quatre jours après des affrontements qui ont fait cinq morts. Jean-Pierre Bemba, seul leader de la coalition Lamuka à s’être joint aux manifestants, s’est félicité de l’ampleur de la mobilisation.
Selon le journal "Jeune Afrique", les manifestants ont envahi le boulevard Lumumba, en présence de l’ancien chef de guerre Jean-Pierre Bemba, un des leaders de l’opposition. La manifestation, qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes, a été le théâtre de heurts, en début d’après-midi, au niveau de l’échangeur de Limete, où les forces de l’ordre avaient pris position pour bloquer la poursuite de la marche, tirant des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Jean-Pierre Bemba, seul leader de la coalition Lamuka à s’être joint aux manifestants, lors d’un court point de presse face à une poignée de journalistes, s’est inscrit en faux contre une désignation frauduleuse, non consensuelle et non transparente des animateurs de la commission électorale nationale indépendante. Sur son compte tweeter, Jean-Pierre Bemba a mentionné « Je n’ai pas entendu parler des blessés, de morts ou de pillages. Je m’en réjouis, et je remercie la population », adressant par ailleurs des remerciements à la police pour « avoir encadré les manifestants tout au long de la marche ».
Cependant, ailleurs dans le pays, des rassemblements ont été dispersés à Bukavu (Est) et à Kananga (Centre) à coup de gaz lacrymogènes. Ces marches dénoncent le choix du nouveau président de la commission électorale nationale indépendante (Ceni), accusée par les opposants de fraudes électorales à chaque scrutin.
La Ceni contestée
La marche de lundi était organisée par la principale coalition des partis d’opposition Lamuka. La manifestation a été « reportée » dans la deuxième ville Lubumbashi, ont indiqué les organisateurs, qui redoutent des incidents provoqués par des « infiltrés » pour mettre en cause un des leaders de Lamuka, Moïse Katumbi.
Des marches semblables avaient été organisées jeudi par le parti présidentiel Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Cinq manifestants avaient alors été tués (deux à Kinshasa et trois à Lumbumbashi), selon un bilan du ministre de l’Intérieur. De plus, 20 policiers ont été blessés à Kinshasa dont deux grièvement, selon ce même bilan qui par ailleurs ne confirme pas une rumeur assurant qu’un policier avait été lynché par la foule dans la capitale.
De son côté, en conseil des ministres, le président Félix Tshisekedi a indiqué qu’il « peut comprendre » ces réactions face aux « irrégularités » dans le choix du nouveau président de la commission électorale, mais qu’« il condamne » les violences.
C’est le président qui doit valider, in fine, le choix du nouveau président de la commission électorale. Il a été entériné par l’assemblée nationale, sur proposition de la société civile. Les autorités justifient l’interdiction des marches par l’état d’urgence sanitaire face à la pandémie de Covid-19. Une troisième marche est prévue dimanche à l’appel d’un collectif catholique et de mouvements citoyens. D.N.