Bujumbura, le 23 juillet 2020 (Net Press). Il était vers 9hoo de ce matin, un cambrioleur venait de voler de l’argent à un jeune demoiselle qui s’approvisionnait en vivres au marché de Kamenge, commune urbaine de Ntahangwa, au Nord de la capitale économique Bujumbura. La police s’est aussitôt mise à sa poursuite au quartier Kavumu de cette même zone où tous les indicateurs montraient qu’il s’y était réfugié.
Des sources sur place indiquent que ce cambrioleur de renom vole normalement de l’argent et tous les autres objets précieux au marché de Kamenge et ce, malheureusement, sous le silence complice des agents de sécurité. Ce matin, la victime a été une demoiselle qui vit au quartier VII de la zone de Ngagara qui faisait le marché à Kamenge.
Après le forfait, le voleur s’est dirigé vers le quartier de Kavumu en zone Kamenge. Quelques minutes plus tard, des éléments de la police ont bouclé ce quartier pour traquer ce cambrioleur mais sans succès. Les habitants de ce quartier disent que ce dernier travaille de mèche avec quelques éléments de ce corps qui consomment des boissons alcoolisées et des stupéfiants .
Ce qui étonne une large majorité des citadins qui s’approvisionnent en vivres au marché de Kamenge connu pour les bas prix de ses produits vivriers, c’est que des cambrioleurs ne sont pas inquiétés par les agents de sécurité de ce marché assimilés à « des Imbonerakure » et les éléments de la police accrédités à ce marché.
Ils demandent que la sécurité de ce marché soit renforcée pour le bien-être des consommateurs des produits de ce marché qui affluent principalement des quartiers de Ngagara et de Cibitoke au nord de la capitale économique. N.R.
Burundi - Justice
Le tribunal de grande instance de Makamba se déclare incompétent
Makamba, le 23 juillet 2020 (Net Press) . La cour d’appel de la province de Makamba doit siéger aujourd’hui dans un procès de flagrance d’une quinzaine de personnes qui sont accusées de piller, de maltraiter, voire de tuer des Burundais qui rentrent de la Tanzanie, dans la commune de Kayogoro, de la province de Makamba, au Sud du pays, à la frontière entre les deux pays.
Parmi les accusés, il y a des administratifs et des policiers de grades supérieurs qui avaient comparu hier devant le tribunal de grande instance de cette province. Vu que certains policiers ont un privilège de juridiction, cette instance judiciaire s’est déclarée incompétente à juger ces personnes, raison pour laquelle le procès est attendu aujourd’hui à la cour d’appel. Ch.N.
Burundi - Politique
Vers la fin de la retraite gouvernementale aujourd’hui
Ngozi, le 23 juillet 2020 (Net Press). Dans ses dépêches antérieures, la rédaction avait fait état d’une retraite gouvernementale de trois jours dans la province de Ngozi à partir de ce 21 juillet. L’objectif de cette retraite était de refaire le Burundi et la rédaction avait fait savoir également que 12 points étaient à l’ordre du jour.
Nous apprenons que chaque membre du gouvernement a eu l’occasion de présenter son plan d’action et qu’il devait y avoir des échanges et des débats pour que le gouvernement ait une même vision sur la façon de refaire le Burundi. Rappelons que c’est la toute première retraite du gouvernement Ndayishimiye et les plus sceptiques ont jugé trop nombreux les points à l’ordre du jour. D.N.
Burundi - Politique
Le 23 juillet : une date de triste mémoire pour un ancien président
Bujumbura, le 23 juillet 2020 (Net Press). Cette date qui semble être anodine est loin d’être oubliée par l’ancien président Sylvestre Ntibantunganya. Elle a tellement changé sa vie, passant de l’humiliation, du statut de réfugié intérieur à celui d’ancien président car deux jours plus tard, son régime venait d’être renversé par un homme qui n’était pas un vulgaire vendeur de cacahuète car il s’agissait... du major Pierre Buyoya.
Les événements se sont précipités depuis la nuit fatidique du 21 juillet 1996 dans la commune de Bugendana, province de Gitega, au Centre eu pays, où plus de 600 personnes d’ethnie tutsi furent assassinées par des rebelles. Leurs funérailles étaient prévues 48 heures plus tard, le 23 juillet et c’est ici que le calvaire a commencé pour l’ancien président Ntibantunganya.
Il est monté à bord de l’hélicoptère en direction de Bugendana, en tant que chef d’Etat, pour participer aux cérémonies d’inhumation, mais comme la tension était vive entre les Hutu et les Tutsi, la présence de Ntibantunganya a été très mal perçue par les populations de la place, essentiellement des Tutsi, qui participaient à l’enterrement.
A sa descente d’avion, il fut accueilli par des injures de tous les noms, des jets de cailloux et des sachets pleins de merde si bien que sa sécurité lui a suggéré d’abandonner cette activité et de retourner tout de suite à Bujumbura, estimant qu’elle ne pouvait pas contenir la colère des populations présentes.
Mais, Sylvestre Ntibantunganya était loin de s’imaginer que quelque chose se tramait dans la capitale contre lui et à son insu. De retour au palais, il s’est rendu compte que sa garde avait été changée lors de son absence. Pris de panique, il se réfugia à la résidence de l’ambassadeur des Etats-Unis au Burundi, sise au boulevard de 28 novembre, actuel Boulevard Mwezi Gisabo.
Il est resté près d’une année à cet endroit mais dans l’entre-temps, le 25 juillet 1996, le pouvoir a changé de main. Il n’a pas marqué son imprimatur à la présidence de la République, ce qui a été confirmé par Hermenégilde Niyonzima dans son ouvrage "Burundi : terre des héros non chantés", dans lequel il traite Sylvestre Ntibantunganya de président fictif. J.M.
Burundi - Tanzanie - Sécurité
Un revirement qui inquiète
Mtendeli, le 23 juillet 2020 (Net Press). Au moment où des refugiés qui ont fui le Burundi vers la Tanzanie rentrent au pays depuis certains temps , d’autres préfèrent poursuivre l’exil vers le camps de Mahama, au Rwanda, fuyant les mauvaises conditions de vie dans ces camps tanzaniens, ce qui inquiète.
Selon des sources sur place, les réfugiés burundais vivant dans les camps de Mtendeli et de Nduta en Tanzanie sont accablés par les mauvaises conditions de vie, notamment le manque de vivres, l’insécurité grandissante où quelques refugiés ont été tués ou portés disparus, l’emprisonnement arbitraire ainsi que les violences sexuelles chez les femmes qui quittent les camps à la recherche du bois de chauffage.
Tout le monde est unanime que quelques éléments de la police tanzanienne et des ressortissants burundais qui se sont infiltrés dans ces camps sont soupçonnés d’être derrière ce manquement. Depuis le mois de janvier de cette année, une centaine des réfugiés de Mtendeli, de Nyarugusu et de Nduta trompent la vigilance de la police tanzanienne pour fuir vers le camps des réfugiés burundais de Mahama, au nord du Rwanda en passant par le camps de transit de Gakore, toujours au pays de Paul Kagame .
Ces réfugiés qui se sont installés au camps de Mahama disent que leurs vies se sont améliorées et font savoir que d’autres réfugiés burundais sur le sol tanzanien continuent de demander l’asile au Rwanda. A la question de savoir pourquoi ils ne retournent dans leur pays natal, ces derniers répondent que le nouveau pouvoir n’affiche pas la volonté de faciliter le retour des réfugiés burundais vivant dans les pays limitrophes ou en Occident.
Ceux qui rentrent sont souvent rackettés ou tués par les éléments de la police qui travaillent de mèches avec l’administration locale et quelques éléments de la ligue des jeunes du parti au pouvoir , « les imbonerakure », allusion faite au cas de la commune de Kayogoro dans la province de Makamba. N.R.